Tes regards blancs arides
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Re: Tes regards blancs arides
Je pense que ce texte est très intéressant, avec des choses superbes, mais reste perfectible.
D'abord, pour moi, il y a trop de sauts de ligne, qui donnent un effet "précieux", joli-poétique dommageable. Cela insiste trop : "Attention, là vous lisez un poème".
Je vais avancer dans le texte en vous donnant mes remarques au fur et à mesure.
"Puisque le sel de la mer
Colle
A nos rires écumeux." : un cas typique, pour moi, où les sauts de ligne passent mal.
"Les crocs sortis parce que c’est plus simple d’haïr en aimant que d’aimer seulement." : magnifique ! Mais le "h" de "haïr" est aspiré, on écrit donc "de haïr".
"L’arbitre perché (et non "perchée") sur la falaise granite"
"Après tes courbes vaporeuses sous mes doigts flamboyants" : trop d'adjectifs, je trouve, des gros de trois syllabes, plus imposants que les substantifs qu'ils qualifient et donc plus visibles.
"te prendre est une erreur qui s’esquisse" : superbe
"Je ne viens que pour tes hanches suspendues au plafond" : idem
"Souvenirs égarés avec ton cœur éteint" : un peu cliché pour moi
"la passion est pareille à l’écueil"
"ton sourire béat qui s'effrite" : oui !
"Tu es un petit cadavre qui s'étonne de tout." : idem
"ma bouche conjuguée en ailleurs" : idem
D'abord, pour moi, il y a trop de sauts de ligne, qui donnent un effet "précieux", joli-poétique dommageable. Cela insiste trop : "Attention, là vous lisez un poème".
Je vais avancer dans le texte en vous donnant mes remarques au fur et à mesure.
"Puisque le sel de la mer
Colle
A nos rires écumeux." : un cas typique, pour moi, où les sauts de ligne passent mal.
"Les crocs sortis parce que c’est plus simple d’haïr en aimant que d’aimer seulement." : magnifique ! Mais le "h" de "haïr" est aspiré, on écrit donc "de haïr".
"L’arbitre perché (et non "perchée") sur la falaise granite"
"Après tes courbes vaporeuses sous mes doigts flamboyants" : trop d'adjectifs, je trouve, des gros de trois syllabes, plus imposants que les substantifs qu'ils qualifient et donc plus visibles.
"te prendre est une erreur qui s’esquisse" : superbe
"Je ne viens que pour tes hanches suspendues au plafond" : idem
"Souvenirs égarés avec ton cœur éteint" : un peu cliché pour moi
"la passion est pareille à l’écueil"
"ton sourire béat qui s'effrite" : oui !
"Tu es un petit cadavre qui s'étonne de tout." : idem
"ma bouche conjuguée en ailleurs" : idem
Invité- Invité
Re: Tes regards blancs arides
Je trouve que le texte est encore déséquilibré de ce point de vue... Mais attendez d'autres avis !
Invité- Invité
Re: Tes regards blancs arides
Hum ! pas grand chose à dire côté sauts de ligne, même si de façon générale je leur trouve un côté apprêté auquel je suis peu sensible. Je ne saurais dire s'ils se justifient ou non ici, ça ne m'a pas gênée, mais ça ne m'a pas paru apporter quoi que ce soit de fondamental non plus.
En revanche, je remarque que tu as de nouveau cédé au charme du "qui" utilisé de façon récurrente, parfois rapprochée.
Et puis de bien belles vérités :
Les crocs sortis parce que c’est plus simple de haïr en aimant que d’aimer seulement., là, je suis soufflée.
Attaquer ton âme fragile à coups de bambous
Je crois à ces soleils aux allures de pansement. Nos plaies te paraissent inconsolables mais une fulgurance heureuse vaut bien dix années de sanglots.
En revanche, je remarque que tu as de nouveau cédé au charme du "qui" utilisé de façon récurrente, parfois rapprochée.
Et puis de bien belles vérités :
Les crocs sortis parce que c’est plus simple de haïr en aimant que d’aimer seulement., là, je suis soufflée.
Attaquer ton âme fragile à coups de bambous
Je crois à ces soleils aux allures de pansement. Nos plaies te paraissent inconsolables mais une fulgurance heureuse vaut bien dix années de sanglots.
Invité- Invité
Re: Tes regards blancs arides
Quel superbe texte.
Des images, des vérités qui résonnent... à certains moments de la beauté à l'état pur.
Reste un vers que j'aime moins : "Et ta joue accrochée à ma joue accrochée à tes paroles incandescentes."
Et les sauts à la ligne qui ne me gênent pas vraiment mais qui brise l'unité du poème. J'ai parfois eu l'impression de lire des phrases plutôt que des vers. Mais des phrases sublimes, ça n'empêche.
Des images, des vérités qui résonnent... à certains moments de la beauté à l'état pur.
Reste un vers que j'aime moins : "Et ta joue accrochée à ma joue accrochée à tes paroles incandescentes."
Et les sauts à la ligne qui ne me gênent pas vraiment mais qui brise l'unité du poème. J'ai parfois eu l'impression de lire des phrases plutôt que des vers. Mais des phrases sublimes, ça n'empêche.
Oeildenuit- Nombre de messages : 168
Age : 35
Date d'inscription : 07/09/2008
Re: Tes regards blancs arides
Vraiment superbe! En particulier le début, plus épuré et notamment ceci:
parce que la pluie se réveille doucement.
Les doutes croche-patte au terme de nos broussailles.
Et ta joue accrochée à ma joue accrochée à tes paroles incandescentes
En fait, j'envisage ce texte comme si il pouvait se décomposer en parties distinctes, dont la première pour moi se terminerait par Ton silence, une partie que j'apprécie vraiment tout particulièrement pour sa pudeur et sa sobriété.
La suite me plaît également, longue complainte adressée à l'autre mais aussi à soi, jeu de miroirs et de mise en abîme d'une douleur.
Les sauts à la ligne, peut-être un tout petit peu trop nombreux, apportent une touche particulière au texte, lui donnent un rythme qui correspond dans ma tête aux soupirs et aux sanglots évoqués.
Et puis ceci Les larmes sont des mots qui ne veulent rien dire qui laisse songeur et interpelle.
Vraiment très beau Luk.
parce que la pluie se réveille doucement.
Les doutes croche-patte au terme de nos broussailles.
Et ta joue accrochée à ma joue accrochée à tes paroles incandescentes
En fait, j'envisage ce texte comme si il pouvait se décomposer en parties distinctes, dont la première pour moi se terminerait par Ton silence, une partie que j'apprécie vraiment tout particulièrement pour sa pudeur et sa sobriété.
La suite me plaît également, longue complainte adressée à l'autre mais aussi à soi, jeu de miroirs et de mise en abîme d'une douleur.
Les sauts à la ligne, peut-être un tout petit peu trop nombreux, apportent une touche particulière au texte, lui donnent un rythme qui correspond dans ma tête aux soupirs et aux sanglots évoqués.
Et puis ceci Les larmes sont des mots qui ne veulent rien dire qui laisse songeur et interpelle.
Vraiment très beau Luk.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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