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JO DOMENICA : Retour de couches

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JO DOMENICA : Retour de couches Empty JO DOMENICA : Retour de couches

Message  Halicator Ven 12 Juin 2009 - 17:04

- Djo Do…

Ah, non ! Ça n’allait pas recommencer ! Depuis tout petit il avait souffert des moqueries de ses camarades qui s’amusaient à jouer les idiots en prononçant son nom de façon incomplète, exactement comme le contrôleur du train venait de le faire… Le petit Jo avait en effet un défaut d’élocution, et, chaque fois qu’il devait donner son nom à voix haute, il bégayait un « Dj… Djo… Do… Djodo… », ce qui déclenchait invariablement les rires de toute la classe…
Depuis, Jo Domenica avait soigné son bégaiement et sa timidité. Il n’avait cependant pas évacué toute la rage ressentie alors qu’il était enfant et, aujourd’hui encore, son caractère emporté trahissait cette blessure originelle. Ce jour-là, dans le train qui entrait en gare de Trieste, le contrôleur qui inspectait son billet semblait également sujet au bégaiement. Jo Domenica coupa court à cet interrogatoire sur son identité :

- Jo Domenica, oui, c’est moi ! aboya-t-il d’un ton ulcéré

Quelle idée aussi de lui procurer toujours des billets nominatifs ! Décidément, la confiance régnait chez Kakadou… Comme si Jo allait envoyer quelqu’un en mission à sa place !

- Trrrr… très bien, monsss… monsieur, miaula l’employé qui déjà battait en retraite dans le couloir.

Satisfait de son effet, Djo Do se leva de son siège pour récupérer ses valises. Il les entassa près de la porte du wagon et dès l’arrêt du train, il se hâta sur le quai en quête d’un chariot à bagages. Satanées valises ! Dans ses déplacements professionnels, il devait toujours trimbaler tellement d’échantillons qu’on aurait dit qu’il partait pour un tour du monde (ce qui ne lui aurait certes pas déplu.) D’ailleurs, si d’aventure une femme voyageant à ses côtés entamait la conversation avec Djo et s’enquérait du but de son déplacement, il ne mentait qu’à moitié en disant qu’il était VRP, car jamais il ne mentionnait la branche dans laquelle il travaillait… C’était un stratagème bien rôdé maintenant, mais il faut dire que les femmes lui adressaient rarement la parole, il n’avait donc pas eu à en faire usage très souvent. Ainsi, rester évasif sur les produits que ses valises contenaient ne lui avait pas été très difficile jusqu’alors.

On l’avait prévenu pourtant. Mais il eut malgré tout bien du mal à accepter qu’un gamin déluré charge d’autorité ses quatre valises sur un chariot qui semblait lui appartenir… Il vit bien que c’était ainsi et pas autrement, nul autre moyen ne semblait disponible et encore moins en libre-service…
Débouchant sous les grandes arcades de la Gare, il dut faire face à une demi-douzaine de types encasquettés qui voulaient tous le faire monter dans leur meravigliosa macchina. Avait-il donc autant l’air d’un touriste ? Oui, les valises, bien sûr. Le gamin força le passage pour aboutir au cul d’un taxi dont le coffre engloutit aussitôt les précieux bagages. Jo n’eut plus qu’à aligner les euros réclamés par le gosse qui disparut aussitôt. Tandis que le conducteur se faisait copieusement insulter par ses collègues floués.

Vingt minutes plus tard, Jo était installé dans un deux-étoiles passable et pas trop bruyant.
Jo Domenica ouvrit son GSM et sortit sur le balcon : la communication serait sans doute meilleure et la température plus supportable que dans cette chambre sans clim.

C’est là que son destin décida de prendre un tournant radical sans lui en référer.

Avant d’avoir eu le temps de composer un numéro, Jo vit à l’une des fenêtres en face de l’hôtel un homme braquer un fusil à lunette vers le bas, faire feu à deux reprises et reculer aussitôt pour disparaître derrière un rideau opaque.
En bas, au milieu de la rue, un passant était tombé raide et une voiture qui n’avait pu freiner à temps lui était passée dessus.
Jo avait du sang froid. Il en avait toujours eu. Et malgré la brutalité et la rapidité des faits, il avait eu le réflexe de pointer son portable vers la fenêtre d’en face, puis vers l’homme visé. Et il continuait à cliquer sur la voiture, le corps sur l’asphalte, la mare de sang s’écoulant vers le caniveau, le conducteur hébété, les gens qui commençaient à accourir en criant. Jo Domenica avait tant de maîtrise de lui-même qu’il eut le réflexe d’observer les entrées d’immeubles de l’autre côté de la rue et qu’il put en voir surgir le tireur au fusil qu’il prit à nouveau en photo sans hésiter.

Jo se décida à dévaler les deux étages. Malheureusement, quand il déboula dans la rue, l’homme au fusil à lunette avait disparu. On entendait déjà la sirène de la police qui serait là dans peu de temps. Jo hésita. Devait-il se lancer à la poursuite du tueur ou valait-il mieux attendre la police et rapporter tout ce qu’il avait vu ? N’écoutant que son courage, il se mit à courir dans la direction que le meurtrier avait prise quelques minutes auparavant. Il aurait tout le temps d’aller voir la police ensuite, de raconter son histoire et de montrer les clichés qu’il avait faits.
C’est au coin de la rue qu’il la percuta et qu’il s’étala. Une femme. Belle ? Il n’en savait rien, il n’avait aucun goût pour ces choses-là. Les canons de beauté tiraient des boulets qu’il ne saisissait pas. L’ennui, pour l’heure, c’était que, dans son élan, il avait manqué renverser le landau qu’elle poussait… Paf ! En plein dans le mille ! Le bébé, qu’il ne pouvait pas voir à cause de la capote relevée du landau, se mit à brailler, tandis que la femme se penchait non pas pour le secourir, lui, Jo Domenica, mais pour réconforter son enfant. Jo se releva et se confondit en excuses.
Il n’avait jamais été très à l’aise avec les femmes. Pourtant, celles-ci semblaient attirées vers lui, parfois, sans qu’il sache vraiment pourquoi. Il n’en profitait jamais, non, d’ailleurs il lui aurait été désagréable d’avoir à allumer un feu auprès duquel il n’avait aucune envie de se réchauffer. Durant ses soirées solitaires à l’hôtel, la télé lui tenait lieu de compagne, et cela lui suffisait amplement. Pas de discussion à entretenir, aucun besoin de faire semblant de s’intéresser à des sujets qui ne l’auraient de toute façon pas passionné (ça, il le savait d’expérience), une paix royale dont il jouissait d’autant plus volontiers que cela lui revenait moins cher d’être célibataire qu’accompagné. En plus, la télé, on pouvait lui couper le sifflet n’importe quand et sans donner aucune explication. On pouvait aussi la quitter pour une autre sans autre forme de procès. Et zapper d’un sujet à un autre au gré de l’humeur. Bref, la compagne idéale.
Ce qui décida Jo à engager la conversation avec cette femme, c’était ce qu’il avait vu sous le landau, à l’endroit prévu pour ranger les affaires du bébé. Eh oui, s’il avait fait tout ce chemin depuis la France jusqu’aux frontières de la Slovénie, ce n’était pas pour se payer du bon temps, mais bien pour son travail. Vendeur Représentant Placier. C’était moins connoté que VRP. Et il se trouvait que la femme qu’il venait de heurter malencontreusement au coin d’une rue de Trieste était une de ses clientes, une de ces femmes qui utilisaient les couches-culottes Kakadou, la marque de référence en la matière : « Kakadou – Pannolini » c’est ce qui était écrit sur le paquet qui se trouvait sous le landau.
Comme elle ne semblait pas comprendre l’anglais, il lui demanda avec force mimiques ce qu’elle pensait des couches Kakadou, ce qui donna lieu à un dialogue des plus étonnants :

Jo : « Do you… Euh… Do you Kakadou ?
La femme : Si, si ! Kakadou ! dit-elle en se penchant vers le paquet de couches-culottes.
Jo : Couches-culottes OK ? Pas de débordement ? Baby happy ?
La femme : Si, si, mio bambino va bene, grazie ! Lei vuole uno pannolino ?

La femme semblait perplexe. Jo ne se démonta pas :

Jo : Euh… Sorry, non capuccino… Io no italiano, io VRP… I sell Kakadou, do you understand ?
La femme : Mi dispiace, signore, non capisco quello che vuole… »

La femme faisait mine de s’éloigner.
Jo tenta un dernier « Samedi… Saturday ! Grand rassemblement de puériculture… Culture for the babies ! Come to the congress center, I can give you some… Euh… Échantillons… »

Jo réfléchit à ce qu’il connaissait de la langue italienne… Ah, oui, il fallait terminer les mots par un o au singulier et un i au pluriel :

« Piccolini kakadi ! » lança-t-il, tout fier de lui.

La femme s’éloignait en pressant le pas.
C’est alors que Jo se souvint de la raison pour laquelle il avait couru comme un dératé : le tueur. Il n’était évidemment plus en vue.
Lucide, il renonça aussitôt à une poursuite inutile. Mais, pris dans l’engrenage d’une aventure qu’il sentait exceptionnelle dans sa petite vie bien réglée de VRP en couches-culottes :

« Hé ! Pourquoi j’irais pas jeter un œil là-haut avant d’aller aux flics ? Hein, pourquoi ? »

Joignant le geste à la pensée, il retourna vers l’immeuble d’où avait surgi le tireur en écartant les curieux encore compacts et il grimpa les escaliers jusqu’au deuxième niveau. Au jugé, le palier ne comportant que trois portes, il frappa à celle du milieu. N’entendant aucun bruit, il tourna le bouton qui ne résista pas, lui laissant toute liberté pour parcourir les lieux. On entrait directement dans le séjour et le balcon donnait bien pile en face de celui de sa chambre d’hôtel, pas d’erreur possible.
L’appartement était cossu, sans luxe excessif. Tout semblait en ordre. La cuisinette, l’unique chambre et la salle d’eau étaient propres et rangées, comme si les lieux n’étaient pas souvent occupés.
Seul le salon témoignait d’une présence récente par une odeur de tabac gris flottant encore dans l’air.
Jo, pris d’une curiosité qu’il ne se connaissait pas, ouvrit un premier placard.
Mal lui en prit : la porte, sortant de son rail, lui bascula dessus sans crier gare. Plus de peur que de mal. Jo ouvrit alors des yeux éberlués en découvrant le contenu des étagères… Des paquets de couches-culottes Kakadou par centaines, par milliers.
Incapable de comprendre le phénomène, il poursuivit ses recherches et constata que tous les rangements de l’appartement étaient encombrés de lots de Kakadou.
Déterminé à élucider le mystère, mais réalisant tout à coup qu’il était peut-être allé un peu loin par rapport à ses prérogatives, il se préparait à quitter les lieux lorsque la porte d’entrée s’ouvrit avec fracas, défoncée par des rangers estampillés POLIZIA NAZIONALE.
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Message  Halicator Ven 12 Juin 2009 - 17:04

Le policier : « Alto le mani !
Jo : Nnnon… Non ! Attendez ! C’est, euh… It’s a mistake… uno mistako !
Le policier : Stai zitto !
Jo : Jjjje… Jevévou… je vais vous expliquer ! Io non sono… a ki… a kiki… a killer ! Io rrres… respectabo… respectabolo ! »

Trop tard pour réfléchir, trop tard pour fuir, en cinq secondes chrono il était à plat ventre, le nez dans la moquette, les mains menottées derrière le dos.
Oui, son destin avait bien basculé sans préavis 20 minutes auparavant.
Il fallait qu’il réfléchisse. Vite. Les photos ! Il allait leur montrer les photos du tueur ! Oui, puisqu’il détenait la preuve de son innocence, tout irait bien. C’est ce qu’il se disait dans le fourgon qui l’emportait, toutes sirènes hurlantes, vers le poste de police.

Une heure plus tard, l’interprète était arrivé et l’interrogatoire put commencer. Jo expliqua au policier, photos à l’appui, comment il avait assisté au meurtre depuis l’immeuble d’en face. Il lui donna également la raison de son voyage à Trieste – ce congrès international de puériculture – et, enfin, il tenta de justifier sa présence là où la police l’avait appréhendé une heure auparavant.

- Je voulais voir si je trouvais des indices, quelque chose qui me permettrait d’identifier le tueur…
- Ainsi vous vouliez mener votre propre enquête ? demanda l’interprète qui traduisait les questions que l’officier posait.
- Euh, oui… Enfin, non…

Jo était embarrassé. Il ne savait comment expliquer la soudaine impulsion qui lui avait fait gravir les marches de l’immeuble pour rechercher le lieu d’où le tireur avait surgi.

- Bon, nous avons vu les photos, nous savons que vous n’êtes pas le tueur. Mais comment se fait-il que vous vous soyez trouvé sur les lieux et que vous ayez fait ces clichés si vous ne saviez rien de ce qui allait se passer ?
- Je ne savais pas ce qui allait se passer ? J’ai vu un type avec un fusil et qui visait vers la rue ! Ça vous aurait paru normal à vous ? Pour le reste je vous l’ai dit ! C’est un pur hasard ! Je voulais juste téléphoner, et je suis allé sur le balcon…
- Ainsi vous ne savez rien du trafic avec la Slovénie ?
- Que… quoi, quel trafic ?
- Eh bien, vous avez remarqué les paquets de couches dans l’appartement du tueur… Et vous voulez nous faire croire que vous n’êtes pas au courant que la marque de couches dont vous êtes le représentant fait l’objet d’un trafic depuis les pays de l’Est ? Voyons, monsieur Domenica, vous n’allez pas nous faire avaler ça !
- Mais enfin c’est une blague, c’est ça ? Il y a une caméra cachée quelque part ? Un trafic de couches-culottes, on n’a jamais vu ça !
- Eh bien non, justement, c’est ça qui est très fort ! Se servir de couches pour le transport… Oui, très fort, en effet ! Et de l’humour, avec ça ! Vous n’auriez pas pu trouver mieux que la marque Kakadou pour dissimuler de la cocaïne…
- De la coca… de la coca dans les Kaka… ?! Mais c’est la cata !

Jo était abasourdi. Il ne put que répéter, des heures durant, qu’il n’était au courant de rien, que tout cela n’était qu’un malheureux concours de circonstances, et qu’il n’avait rien à voir avec les milieux de la drogue. Ni avec les pays de l’Est, d’ailleurs. Rien n’y fit. Il se retrouva dans un réduit puant au sous-sol du poste. « Pour une durée indéterminée » lui avait lancé l’interprète.

- Euh… avocat ? avocato ? niente ? avait timidement ânonné Jo.
- Domani… forse ! avait rigolé le carabinier en tournant le dos.

Heureusement que Jo ne comprit pas le « peut-être » ajouté par le galonné sinon sa nuit au trou lui aurait paru bien longue.
Elle fut courte.
Le clocher de la Sainte-Trinité venait de sonner 2 heures du mat lorsque la porte de la cellule grinça, sortant Jo d’un rêve au goût de pizza forestière arrosée de chianti frais.
Il fut mis sur pied sans ménagement par deux forts des halles, menotté, traîné à l’extérieur puis jeté à l’arrière d’une voiture verte et blanche à gyrophare. Les deux costauds s’installèrent à l’avant et le véhicule démarra en trombe tandis que Jo découvrait le passager déjà assis derrière.
Il ne put réprimer un cri d’effroi lorsqu’il reconnut le tireur du balcon !
Une grande confusion envahit ses neurones en folie.

- Monsieur Domenica, articula l’homme dans un français sans accent, mes hommes sont des brutes. Ils vous ont maltraité et je tiens à m’en excuser. Ils n’auraient pas dû vous dévoiler cette histoire de trafic. Mais ils ne possédaient pas tous les éléments de l’affaire. J’ai donc dû leur expliquer certains petits détails de l’opération en cours, ce qui me gêne beaucoup pour la suite de mon plan.
- …
- Je comprends votre étonnement. Désolé Monsieur Domenica, mais VOUS ne faites pas partie de mon plan. VOUS N’EXISTEZ PAS !

Dès lors, l’homme n’ouvrit plus la bouche. Et Jo ne trouva pas le courage de poser la moindre question, terrorisé, ne comprenant qu’une chose : un imbroglio mafieux devait mouiller la police, les carabiniers et les trafiquants dans un commerce juteux dans lequel il avait malencontreusement joué le rôle de témoin candide.
Son avenir ne se présentait pas bien. Du tout.
La voiture filait dans les rues désertes. Jo se surprit à penser à son chat, Marmotte, qu’il avait confié aux bons soins de sa voisine durant son absence. Pauvre Marmotte ! Il allait certainement devoir terminer ses jours aux côtés de la vieille voisine, si celle-ci voulait bien s’en occuper. Et ses fleurs ? Qui allait arroser ses fleurs ?

Le véhicule s’était arrêté au bord d’un quai. Jo distinguait l’eau noire qui clapotait et reflétait la lumière des réverbères de la ville. Les maisons alignées le long des quais semblaient former un corridor menant à la mer. Jo eut le sentiment de se trouver dans le couloir de la mort, cinq minutes avant son exécution.
Et, effectivement, cela ne tarda pas. Sauf que d’injection létale il n’y eut point. Point non plus de prêtre ni de dernière volonté à exprimer. Aucune solennité dans cette mise à mort, aucun respect de l’être tremblant, de froid et de peur, sur ce quai sombre et désert.

- Vous avez de la chance, monsieur Domenica, lança l’homme qui avait causé sa perte, celui qui, peu de temps auparavant, avait brandi un fusil à lunette et froidement abattu un passant. Nous n’avions pas prévu votre intervention, et n’avons donc pas programmé de nous débarrasser de vous. C’est pour cela que vous allez bénéficier d’un traitement spécial : pas d’effusion de sang, pas de carnage… Votre fin sera douce, monsieur Domenica, dit-il tout en plongeant son propre visage dans une sorte de linge blanc et en reniflant intensément.

L’homme sembla avoir un instant d’égarement extatique, puis il reprit :

- Une bonne dose dans une bonne couche, il n’y a que ça de vrai. Et, en plus, vous pourrez faire passer ça comme accident du travail…

Ça avait un goût de papier mâché, et la dernière pensée de Jo fut qu’il allait avoir du mal à l’avaler. D’ailleurs, il n’y parvint jamais.
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Message  Ba Ven 12 Juin 2009 - 17:06

Kakadou ça me parle surtout en kadadi. Et hop 2ème Jo !
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Message  Chako Noir Ven 12 Juin 2009 - 17:21

Fallait bien que Guy trempe la plume là-dedans pour que ça se barre à ce point en sucette ^^ L'idée des couches, non mais vraiment ^^ (hommage à Artaud?)
Le tout se lit très bien, c'est tout à fait rigolo, frais comme un cul de bébé et léger comme une couche pas encore usagée.
Sniffffff (ça c'est le trip)
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Message  Invité Ven 12 Juin 2009 - 17:24

Pas mal du tout ! Une histoire bien troussée, vive, un personnage sympathique et paumé, bien anti-héros... Pour moi, ça roule.

Un bémol sur les tentatives malheureuse de Jo Domenica pour parler dans une espèce de sabir franco-anglo-italien, je trouve le trait forcé.

Une remarque :
"un imbroglio mafieux devait mouiller la police, les carabiniers et les trafiquants dans un commerce juteux dans lequel il avait malencontreusement joué le rôle de témoin candide." : je trouve la construction un peu lourde, avec les deux "dans" aussi rapprochés.

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Message  Peter Pan Ven 12 Juin 2009 - 19:06

Bonsoir Halicator,

rien que vos deux pseudos fusionnés m'a fait sourire, j'y ai retrouvé l'un des héros de mon enfance, ce cher Wally Gator ;-)

Mais l'histoire me direz-vous !

Drôle
Frais
Bien écrit
Fluide
Virevoltant
Folâtre
Généreux
...

Bon pour ne pas pa- (chanteur) -paraître trop dithyrambique, une petite chose légèrement récurrente m'a interpellé dans un texte aussi court (malheureusement pour le plaisir du lecteur), quitte à chipoter pour pas grand chose ; c'est l'hiatus répétitif des " A-A" même si ce texte n'est pas un poème.

à accepter qu’un gamin
qu’à aligner les euros
à accourir en criant
d’avoir à allumer un feu
Bien que conscient que vous fîtes ici un brillant hommage masqué à un célèbre groupe des années 80 qui était à l'époque number one au top 50, je me suis dit que certains de ces désagréables hiatus pouvaient peut-être être ;-) évités.

J'ai sincèrement passé un bon moment en vous lisant, merci pour le plaisir (non pas Herbert ;-))
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Message  bertrand-môgendre Ven 12 Juin 2009 - 22:22

Eh ! Il y a du rythme là dedans, un peu speed, le Jo.
L'histoire parait loufoque, mais vraisemblable.
Beau travail de composition.
Suggestion : pourquoi ne pas avoir achevé le Jo dans le même bégaiement qui le gênait tant au début ?
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Message  Sahkti Sam 13 Juin 2009 - 20:42

Vous avez changé votre titre ?
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Message  mentor Sam 13 Juin 2009 - 21:51

Sahkti a écrit:Vous avez changé votre titre ?
oui ! désolé, encore oublié de te le signaler !
mais t'as le bon oeil !
merci

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Message  Roz-gingembre Lun 15 Juin 2009 - 11:21

C'est très bon : bien écrit, du rythme, de l'humour et cocasse avec ça.
Beau travail !
Mais dites moi un peu, au vu de votre avatar, vous ne seriez pas en train de muter par hasard?
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Message  Invité Mar 16 Juin 2009 - 11:22

Un texte comme j'avais envie d'en lire un, drôle, vif, décalé, parfaitement mené. J'ai ri à certains passages, je me suis régalée !
Dix sur dix les enfants !

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Message  abstract Mar 16 Juin 2009 - 18:39

Bonne petite histoire burlesque, marrante comme tout (écrite sous influence de produits illicites peut-être ...). Ce qui m’épate c’est qu’on ne remarque nullement que le texte a été écrit à quatre mains. Exercice toujours impossible pour moi.
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Message  Charles Mer 17 Juin 2009 - 9:20

vif, souriant, loufoque ... forcément pas très crédible puisque poussé à l'extrême ... une farce rapidement lue et bien réussie.
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Message  Sahkti Jeu 18 Juin 2009 - 15:19

J'ai été gênée à plus d'une reprise par ces jeux sur la langue, ces dialogues bilingues, cette insistance trop présente dans ce texte, au point de frôler la caricature.
Du coup, l'humour de l'ensemble m'a moins séduite qu'il n'aurait dû, je l'ai trouvé presque forcé par moment alors que l'idée de départ est bonne et qu'il y a vraiment un potentiel à exploiter. Il me manque sans doute le grain de folie, le côté déjanté qui aurait rendu cela moins sérieux.
Mais il y a de l'idée, du bon et j'ai tout de même souri quelques fois :-)
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