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Ci-dessous la 1re chapitre d'un roman que je suis entrain d'écrire. J'aimerais bien avoir vos avis.



Le soldat israélien est maintenant par terre. Les mains attachées dernière le dos, une bande de scotch obturant la bouche, il se rende compte que ce n’est plus la peine de continuer à s’agiter. Il relâche ses muscles et s’abandonne totalement au vertige de son embarras. Au bout de ses forces, il ne peut plus résister, il ne peut que respirer et regarder ... ouvrir grand ses yeux et regarder.. regarder les visages cagoulés de ses trois ravisseurs .. regarder peut-être les dernières images que la vie peut lui offrir avant de se faire égorger par ses captivants.

Le regard du soldat croise celui de son guide palestinien. Ce dernier, détourne la tête pour échapper le regard du soldat. Le guide cherche peut-être à cacher sa honte d’avoir trahi le soldat en le mettant entre les mains des résistants palestiniens.

A quelques centimètres de sa mort, pour la première fois de sa vie le soldat ne pense plus à "demain". En ce moment, il n'a que son passé. Il peut en être fier, il peut en regretter ce qu'il aurait dû faire et n'a pas fait ... Il se rend compte à quel point c'était idiot de vivre tant d'années sans penser un instant qu'il allait partir un jour !! Pour lui, la mort était toujours l’événement colossal qui n’arrive qu’aux autres. Seulement voilà, il se rend compte plus que jamais qu’il est un homme comme les autres et qu’il n’est pas à l’abri d’une visite de l’ange de la mort même à l’age de vingt ans.

Dans quelques instants, il saurait si les rabbins avaient raison ou non d’appeler les hommes à se priver de tant de plaisir de la vie pour se dévouer à Dieu. Il saurait s'il y a ou non une autre vie après la mort.



Il a peur !! Quand il était petit il avait peur des fantômes, de la sorcière, des orages qui secouaient sa fenêtre en pleine nuit… Cette fois, sa peur est différente ; Il a peur de sentir le métal du couteau sur la peau de sa gorge. Des frissons ravagent son corps.

Sa vie se rembobine dans sa tête comme un film dont il retient quelques flashes ; Son premier jour à l’école quand il pleurait toute la journée malgré les attentions câlines et douces de la maîtresse… son premier baiser avec Lisa, le baiser qui lui a envoyé sur les nuages pendant toute une journée… et évidemment son premier jour dans le service militaire quand il a été nommé dans l’unité No 13 chargée de chasser les résistants dans la bande de Gaza.



Le dos sur le sol, le soldat voit le ciel bleu et calme comme si rien ne s'était passé. Il se demande combien d'actes si cruels peuvent passer chaque jour sous ce ciel sans que cela perturbe sa couleur bleue si calme et pacifique ?!!



Un des trois hommes cagoulés tient le front du soldat avec sa main gauche et le couteau avec la main droite ............

1



J’ai cassé la poignée de ma fenêtre !!

Le 09 novembre 1983, il est 11h00. J’ai 13 ans.

Je mets la poignée cassée dans le terroir de mon bureau et continue à regarder le village de ma fenêtre.

Un petit village perdu dans une vallée au sud de Gaza à quelques kilomètres du désert égyptien de Sinaï. A la porte du désert, le poste militaire israélien des frontières avec l’Egypte sépare mon village du monde mythique et merveilleux du désert.



De ma fenêtre je regarde la vallée. Un peu plus loin dernière la vallée je vois la mer bleue comme le ciel.



Dans mes rêves, je me vois souvent dans une forêt : Face à face avec un lion. Des fois, je vois le lion m’accompagner depuis la forêt jusqu’à la maison. Il rentre et se cache sous mon lit pour que mon père ne le voie pas. Dans mes rêves aussi, je me voyais une fois voler comme un oiseau. Je survolais le foret et continuais vers l’autre côté du monde au-delà des postes des frontières.



De ma fenêtre, je vois une dame assez âgée traverser la route et disparaître dans une petite ruelle. Elle doit être Madame Raëd.

Raëd est un prénom masculin en arabe. Son père a tellement voulu avoir un garçon après la naissance de sa sixième fille que lorsqu’on lui annonça la naissance d’une septième fille, il donna un prénom masculin à cette fille (Raëd).

Trois ans plus tard, la mère de cette fille avec l’aide de Monsieur le maire ont réussit à convaincre le père de faire une petite modification. La fille s’appela alors (Raëda).

Comme beaucoup de prénoms arabes masculins : En rajoutant A à la fin, le prénom devient féminin.

Les efforts de la maman de Raëda et monsieur le maire tombèrent à l’eau ; Dans le village, on l’appelle toujours Madame Raëd. De plus, pour honorer son père, on l’appelle Abou Raëd (Le papa de Raëd en français). Selon les traditions de la région, pour honorer un homme il faut l’appeler en faisant référence à son fils aîné.



Depuis mon réveil difficile ce matin, J’ai très envie de parler à Madame Raëd. Contrairement aux gens du village qui la prennent pour une folle, je considère que Madame Raëd est la personne la plus intelligente dans le village. En tout cas, elle est ma confidente. Je lui parle facilement de ce que je n’ose pas prononcer devant personne : Les filles de l’école, ce que je pense des cours de religion à l’école, mes bêtises que je cache à on père, mes rêves avec le lion ……

Toujours collé dernier ma fenêtre, je ne bougerai point avant de voir Mme Raëd passer à nouveau en bas. Je résiste à mon envie de faire un gros pipi, j’ignore les appels de Maman (à table... à table...) et tan pis si je serai privé du repas. Patience, patience, Madame Raëd ne va pas tarder à passer...

La voilà, elle est là enfin, je la vois marcher à pas lents et entrer chez le boulanger.



Madame Raëd demande une baguette à Mr Khaldoun le boulanger en lui demandant s’il vendait de parapluies jaunes par hasard ?!

- Non Madame. Cela fait quinze ans que vous me demandez la même chose. Je suis boulanger, je ne vends pas de parapluies !!

Elle rentre par la suite chez la boucherie. Le même scénario se reproduit !!



En fin d’après midi, je déambule dans les rues du village à la recherche de Mme Raëd, j’ai des choses à lui raconter.

Dans la grande rue principale qui traverse le village, trois policiers traînent un homme devant eux. Les mains attachées dernier le dos, l’homme ne cesse de crier sous les coups de matraque et les coups de pieds qu’il reçoit de temps à autre des policiers. Les enfants du village courent dernière cette « cortège » en chantant : « Tapez-le … le voleur, tapez-le … le voleur ».

Cet homme est Monsieur Arachidi le garagiste. Les policiers ont dû le capter encore une fois entrain de fixer des clous sur la chaussée. C’est sa façon malhonnête d’avoir de plus en plus de clients pour changer les pneus de leurs voitures.



Je trouve Madame Raëd debout sur le pont, les mains posées calmement sur la barre, les yeux absorbés par les éclats de l’eau de la rivière qui passe en dessous du pont.

- Bonjour Madame Raëd

- Bonjour Hani. Je t’ai vu dernière ta fenêtre ce matin quand je suis passé chez le boulanger. Sinon, Quoi de neuf ? Comment vas-tu ?

- ……

- Alors, tu vas toujours chez le médecin cette après midi ?

- Ah oui. Tu sais, mon père aime les médecins autant que j’aime le foret.

- Ton père a plus de chance que le mien, dit Madame Raëd en souriant : Le tien aime les médecins et il se trouve avec un fils qui tombe malade deux fois par semaine. Le mien aimait bien avoir un garçon et il se trouvait avec Sept filles !!

- A l’école, le professeur de religion m’a dit que c’est Dieu qui décide de tout cela.

- Oui .. Enfin, c’est une hypothèse.

- Qu’est-ce que ça veut dire « hypothèse » ?

- On suppose l’existence de quelque chose sans en être sûr.

- Et comment faire pour en être sûr ?

- Être sûr de quoi ?

- Que Dieu existe, qu’il y a un autre vie après la mort et que les gentils vont aller au paradis et les méchant en enfer ?!!

- Je craint bien mon petit Hani que le seule moyen pour en être sûr est d’attendre de mourir et là on verra bien, dit Madame Raëd avec un air sérieux

- Je ne sais pas !! Tu sais, moi, je ne crois qu’à ce que je puisse voir, toucher, sentir …. Par contre, des fois quand je me trouve seul dans la vallée je lève ma tête vers le ciel et je parle à Dieu !!

- Revenons à nos moutons. Ta santé ?!! Ça ne s’arrange pas ?

- Ah non. Mon père m’a rattrapé hier à 2 heures de matin entrain d’ouvrir la porte de la maison. Il disait que je marchais en dormant.

Ma grand-mère me ramènera voir Hajja Mabrouka. Les femmes du village disent que cette femme est bénie. Elle peut même communiquer avec les âmes des morts vertueux.



2

Khamis El Najjar, le vieux commandant retraité qui a participé à la guerre de 1948, époussette avec une main nerveuse les manches de sa veste militaire. Il croise les mains dernier le dos et entre dans le seul café du village. « Le café de la résistance » qui fait le coin entre la grande rue principale et la petite rue de la mosquée.

- Bonjour mon très grand général perdant !! dit Hammoudi le serveur avec un sourire dérisoire.

Khamis El Najjar n’a visiblement pas la tête pour les querelles du serveur, il prend une chaise et s’attable en allumant une cigarette.

Le serveur étonné par l’attitude inhabituel du vieux commandant, va chercher le thé sans sucre pour son client. Khamis El Najjar a un caractère igné et il suffit de le regarder plus que trois secondes dans les yeux pour ramasser un abat d’injure sur la figure.

Les clients se succèdent l’un après l’autre au café. Chacun salue le commandant retraité et prend une chaise à côté de lui. Au bout d’une heure, Khamis El Najjar se trouve entouré d’une vingtaine d’hommes silencieux et attentifs épiant sa bouche en attendant le premier mot qui en sortira. Le commandant allume une nouvelle cigarette, en tire une longue bouffée et expire la fumée par les narines. Il contemple les hommes entassés autour de lui et lève la main droite comme s’il voulait signaler la fin d’attente :

- Nous étions cinq soldats palestiniens. Les Khawaja étaient au moins cinquante renforcés par deux chars et un hélicoptère. Le ciel pleuvait de pompes sur nous. Merdoyant dans la fumée, les éclats et les bruits des pompes pendant plus d’une heure, personne d’entre nous ne savait si ses camarades étaient encore en vie ou se sont égaillés en morceaux dans les expulsions. Quand la fumée se dispersa…

Le commandant contemple à nouveau ses auditeurs et rajoute : Vous n’allez pas croire ce que j’ai vu !! Eh bien, je jure au nom de Dieu que …

Le serveur arrive avec un plateau de nouveaux commandes et interrompre le commandant :

- Et moi, je jure au nom de Dieu que cette tête brûlée du guerrier raté vous raconte ses fantasmes de mille nuits et nuit. Il vous a raconté ou pas encore comment tout seule il a repoussé un convois de vingt-cinq soldats israéliens avec deux chars tuant treize d’entre eux avec son couteau de cuisine ?!! Vous êtes trop bons comme ça ; les culs sur les chaises et les têtes sur les nuages !!

Le commandant éteint silencieusement sa cigarette à peine entamée sur la nappe de la table y formant ainsi un trou. Il se lève en faisant par la main un signe de « au revoir « à ses auditeurs. Quand il arrive au niveau de la porte du café, il se tourne, regarde Hammoudi le serveur en disant avec un ton menaçant :

- Si tu ne redresses pas ta langue, un jour tu vas te faire égorger comme un mouton devant le café.

Sur ces mots, le commandant disparaît en claquant la porte.

Le plateau encore dans les mains, Hammoudi hausse les épaules, contemple les clients ébahis par la scène en disant :

Ah !! Il m’a fait peur ce vieux carcasse de la guerre !! Je vais même pisser dessous !! De toute façon, avec nous les arabes c’est toujours la même histoire : On se crotte jusqu’aux épaules dans l’échec et on chante notre gloire !! Mais, arrêtez et réveillez vous, merde ! On a perdu les enfants !! P..E..R..D..U et perdu veut dire on n’a plus rien à glorifier. Nous n’avons plus de terre, plus de dignité, plus d’identité, plus d’avenir, plus de nom ; C'est quoi un palestinien aujourd’hui ? Un être vivant qui se nourrit quelque part !!

Au lieu de tuer le temps en calomniant autour des tasses du thé sans goût, rentrez chez vous et regardez vous dans le miroir ; on dirait la vie a déserté vos visages depuis des siècles. Vous n’étés que des corps creux mobiles dépourvus de leurs âmes. Des pauvres ouvriers qui se lèvent chaque matin avant l’aube pour aller nettoyer le sol sous les pieds des israéliens pour trois sous. Vous gauler comme des taureaux devant vos femmes et baissez la tête comme des moutons devant les soldats israéliens aux check points. Vous évacuez l’amertume de votre quotidien en vous secouant l’un et l’autre comme des brutes. Mais, qui devenez vous ? Des arabes, qui fuissent leur honte en tournant la tête à leur miroir ! Des musulmans qui se réconcilient de leur humiliation d’aujourd’hui en se réfugiant dans la gloire des premiers musulmans il y a quatorze siècles ! Des hommes qui taillent l’espace de leur rêve à la mesure des haies de leurs maisons exiguës !

Vous savez quoi, vous vous êtes habitué à l’humiliation et vous vous y faites volontiers. Allez, plus de commandes pour ce soir, Khalas (fini, en arabe). Rentrez chez vous.

- Tu as fini ta leçon là !! Vas me chercher un thé avant que je me mette en colère. Dit Abou Kassim.

Hammoudi exécute l’ordre d’Abou Kassim en murmurant quelques injures. Il ne peut que baisser la tête lui aussi devant un brut comme Abou Kassim avec un registre remplie de crimes et de bagarres cinglantes.

Les auditeurs du commandant se mettent à jouer des cartes comme si rient ne s’était passé. Demain, à la même heure, ils vont se retrouver au même endroit au tour des mêmes tasses du thé.

Bonjour Yazid
Pourrais-tu nous en dire un peu plus sur toi et aussi comment tu as connu ce site, stp? Merci!

Tout d'abord, bienvenue parmi nous Yazid, j'espère que tu trouveras ici un lieu où nos plumes titillerons la tienne. Sache que les commentaires que nous offrirons à tes textes sont personnels et subjectifs, et que tu en fais ce que tu veux. Libre à toi : tu es capitaine de ton bateau!

Comme je suis moi-même en période d'écriture d'un roman que je n'achèverai peut-être jamais, je me suis fait un devoir de lire ce que tu avais écrit. Je connais le doute dans lequel tu erres en ce moment, je sais que tu as besoin de te faire dire que tu fais bien les choses, que tu es sur la bonne voie. C'est un grand et gros projet dans lequel tu t'embarques. Ça prend beaucoup de courage et de patience pour persévérer et aller jusqu'au bout de tes idées. Donc, pour ça, je te dis "bon courage"!

Maintenant pour mon commentaire...
Commençons par le titre de ton post : belle stratégie de marketing, ça attire le regard. Mais c'est très immature. Mais je dois t'avouer que j'aurais peut-être du suivre ton conseil et ne pas lire ton texte. Pas parce que c'est très mauvais, non, mais parce que c'est loin d'être prêt à être lu. Je te suggère fortement, et je ne te dis cela que pour ton bien et celui de tes textes, de ne nous faire lire ce que tu as écrit que lorsqu'il n'y a plus de fautes. Ton texte en est rempli, ça déborde de fautes, et ça ralenti considérablement la lecture et réduit le plaisir que j'aurais pu avoir.

Parce que l'idée est bonne. L'idée est intéressante, quoique pas très originale. Mais bon, ne dit-on pas que tout a déjà été écrit? Alors là-dessus, je ne te ferai pas te reproches. Par contre, je te dirai que ton texte est lourd en clichés et que tu as intérêt à trouver une façon plus personnelle de dire les choses.

En gros, c'est ce que j'avais à te dire. J'espère que tu sauras voir le constructif dans mon commentaire et que tu l'utiliseras pour améliorer ton texte.

Encore une fois, bienvenue parmi nous Yazid (t'es un gars ou une fille?)!

J'imprime tes deux textes, histoire de mesurer la pertinence des modifications, puis je commente.

PS: prochaine fois, ça serait mieux de donner un vrai titre à tes textes. On n'est pas au télé-achat ici

Bon... j'ai lu dans le fuseau dédié à ton second texte que c'était en fait celui-ci avec quelques modifications et corrections.
Je le trouve tout de même assez différent! Donc je commenterai chacun séparément.

Je trouve ce texte-ci assez brouillon. Je ne parle pas des erreurs de vocabulaire ou de français, tu nous as dit que ce n'était pas ta langue maternelle et ceci explique donc cela.
C'est plus général, il y a une manière trop descriptive, trop narrative de raconter les choses. Un foisonnement de détails et une certaine lenteur de rythme peuvent amener parfois une torpeur dans le récit, comme dans le cas d'Andrée Chedid et "La maison sans racines" par exemple, mais ce n'est asp le cas ici, ça donnerait plutôt un aspect décousu à l'ensemble, trop hachuré à mon goût.
A cet aspect brouillon, tu ajoutes les nombreuses erreurs de tournures et de vocabulaire (même si pas vraiment ta faute) et ça me donne l'impression d'un texte pas trop travaillé, pondu comme pour jeter quelques émotions sur papier sans vraiment les remanier, les trier, les emballer.
La partie avec le commandant retraité est particulièrement désordonnée, parfois pas très lisible.
Des idées certes intéressantes, mais un premier texte qui ne m'emballe pas plus que ça, je suis désolée.