Pourquoi
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Annick SB
Athor
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Pourquoi
Il faudrait rester là, et puis attendre
Ne plus attendre que cette autre, aux mouvements de mer…
Celle qui va, et qui revient dans ses jusants, quand le silence l’exagère
A faire battre le cœur.
Il faudrait rester là, dans le secret des murs
Entre langueur et solitude au miroir des phrases…
Avec, la poésie comme une porte, comme une porte de secours
A faire semblant de vivre, des semblants de « peut-être »…
Il faudrait rester là, noyer sa solitude et sa désespérance….
Quand l'aube pousse ses rengaines, ses « aimer » pour toujours, et qu’elle vous laisse là, un siècle à la seconde, à la marée des solitudes…
Tout un quartier de l’heure, dans les bras de la nuit, au phonographe de la mer…
Cette clameur aux vagues, à la dernière mode, aux humeurs d’écume, …
Tant de pas qu’on efface, les matins bétonnés, en poème à cracher, ce que coûte le cœur… Rien qu’à se demander… Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?
Pourquoi restes-tu là, Toi... Loin d’un mois de juillet, où venaient se coller, des chagrins secourus.
Pourquoi n'es-tu pas là... Toi, qui portais mes mains...
Toi qui passais dans l'ombre attendant le signal
Ignorante aux musiques accordées au destin
Pourquoi n'es-tu pas là... Toi, qui voulais semer
Jusqu‘au creux de ton ventre la tendresse qu'on enferme
Nos nuits blanches si blanches épousées des haleines…
D’aube échevelée… Maquillant sur les murs
Tous, du bleu de ton eau
Toi... Hors du temps et du cœur... Pourquoi n'es-tu plus là ?
En batailles de baisers…
Du plus beau jeu de rôle...
Pourquoi restes-tu là… Toi !
Débordant d'une chambre, que tu ne connais pas… Ouvrante aux souvenirs
Ne plus attendre que cette autre, aux mouvements de mer…
Celle qui va, et qui revient dans ses jusants, quand le silence l’exagère
A faire battre le cœur.
Il faudrait rester là, dans le secret des murs
Entre langueur et solitude au miroir des phrases…
Avec, la poésie comme une porte, comme une porte de secours
A faire semblant de vivre, des semblants de « peut-être »…
Il faudrait rester là, noyer sa solitude et sa désespérance….
Quand l'aube pousse ses rengaines, ses « aimer » pour toujours, et qu’elle vous laisse là, un siècle à la seconde, à la marée des solitudes…
Tout un quartier de l’heure, dans les bras de la nuit, au phonographe de la mer…
Cette clameur aux vagues, à la dernière mode, aux humeurs d’écume, …
Tant de pas qu’on efface, les matins bétonnés, en poème à cracher, ce que coûte le cœur… Rien qu’à se demander… Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?
Pourquoi restes-tu là, Toi... Loin d’un mois de juillet, où venaient se coller, des chagrins secourus.
Pourquoi n'es-tu pas là... Toi, qui portais mes mains...
Toi qui passais dans l'ombre attendant le signal
Ignorante aux musiques accordées au destin
Pourquoi n'es-tu pas là... Toi, qui voulais semer
Jusqu‘au creux de ton ventre la tendresse qu'on enferme
Nos nuits blanches si blanches épousées des haleines…
D’aube échevelée… Maquillant sur les murs
Tous, du bleu de ton eau
Toi... Hors du temps et du cœur... Pourquoi n'es-tu plus là ?
En batailles de baisers…
Du plus beau jeu de rôle...
Pourquoi restes-tu là… Toi !
Débordant d'une chambre, que tu ne connais pas… Ouvrante aux souvenirs
Athor- Nombre de messages : 76
Age : 68
Date d'inscription : 07/07/2009
...
A part la répétition du verbe " attendre " dans les deux premiers vers , votre ( pose - pause ? ) prose poétique en forme d'interrogation amoureuse me plait beaucoup . Néanmoins le passage au tutoiement ne m'a pas convaincu.
Athor a écrit:Il faudrait rester là, et puis attendre
Ne plus attendre que cette autre, aux mouvements de mer…
Celle qui va, et qui revient dans ses jusants, quand le silence l’exagère
A faire battre le cœur.
Re: Pourquoi
Fut un temps où ces mots quelle résonance en soi ! Lent appel aux fées de la mer qui ne répondent pas.
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: Pourquoi
J’ai bien aimé le début de ton texte, jusqu’à « pourquoi, pourquoi, pourquoi », où le ton devient moins poétique, à mon sens.
J’ai trouvé aussi certains passages un peu dissonants (« Quand l'aube pousse ses rengaines, ses « aimer » » (j'ai tendance à faire la liaison), « Cette clameur aux vagues, à la dernière mode, aux humeurs d’écume » (là, en lisant à voix haute, je rajoute un "eu" à la fin d'humeur) « D’aube échevelée ») (là, c'est la suite "e-é" qui me gène.) Mais tout cela tient peut-être à ma façon de lire !
J’ai trouvé aussi certains passages un peu dissonants (« Quand l'aube pousse ses rengaines, ses « aimer » » (j'ai tendance à faire la liaison), « Cette clameur aux vagues, à la dernière mode, aux humeurs d’écume » (là, en lisant à voix haute, je rajoute un "eu" à la fin d'humeur) « D’aube échevelée ») (là, c'est la suite "e-é" qui me gène.) Mais tout cela tient peut-être à ma façon de lire !
Re: Pourquoi
Merci à tous pour votre lecture... Tu as raison Halicante, il y a un changement de tonalité, mais volontaire... J'aime bien casser le rythme d'un texte et le lire à haute voix... D'ailleurs je fais comme toi à la lecture, en rajoutant des "E" qui n'existent pas ou parfois au contraire, j'en enlève... Ce qui veut dire aussi que la plupart de mes textes sont lus à haute voix et enregistrés afin qu'ils soient avant tout écoutés... Le résultat est qu'il y a moins d'impératifs, pour ce qui tient de la métrique et tout en conservant un rythme.Halicante a écrit:J’ai bien aimé le début de ton texte, jusqu’à « pourquoi, pourquoi, pourquoi », où le ton devient moins poétique, à mon sens.
J’ai trouvé aussi certains passages un peu dissonants (« Quand l'aube pousse ses rengaines, ses « aimer » » (j'ai tendance à faire la liaison), « Cette clameur aux vagues, à la dernière mode, aux humeurs d’écume » (là, en lisant à voix haute, je rajoute un "eu" à la fin d'humeur) « D’aube échevelée ») (là, c'est la suite "e-é" qui me gène.) Mais tout cela tient peut-être à ma façon de lire !
Exemple, "Des mains": http://2ls.neuf.fr
Athor- Nombre de messages : 76
Age : 68
Date d'inscription : 07/07/2009
Re: Pourquoi
ce texte me semble rempli de qualités
mais ça se rapproche tellement de la poésie que me voilà incapable de commenter de façon constructive
mais ça se rapproche tellement de la poésie que me voilà incapable de commenter de façon constructive
Re: Pourquoi
rester là.... et oublier de vivre
poétiser sa vie .... et oublier d'aimer
aller et venir..... dans les ressacs du vague à l'âme
je n'y ai pas lu qu'une prose/ poème interrogative sur l'état amoureux ....
j'y ai vu aussi (mais sans doute n'est ce que résonnance personnelle) l'enfermement, l'oubli de vivre, la boucle sans fin et infernale de la déprime ..... le questionnement vain sur la perte d'un être aimé.....
j'ai lu avec l'émotion qui va avec cette résonnace ....
poétiser sa vie .... et oublier d'aimer
aller et venir..... dans les ressacs du vague à l'âme
je n'y ai pas lu qu'une prose/ poème interrogative sur l'état amoureux ....
j'y ai vu aussi (mais sans doute n'est ce que résonnance personnelle) l'enfermement, l'oubli de vivre, la boucle sans fin et infernale de la déprime ..... le questionnement vain sur la perte d'un être aimé.....
j'ai lu avec l'émotion qui va avec cette résonnace ....
petit-doute- Nombre de messages : 150
Age : 66
Localisation : dans la banlieue encore verdoyante
Date d'inscription : 24/04/2009
Re: Pourquoi
Magnifique ! Le texte, les images, et quelle voix !Athor a écrit:Merci à tous pour votre lecture... Tu as raison Halicante, il y a un changement de tonalité, mais volontaire... J'aime bien casser le rythme d'un texte et le lire à haute voix... D'ailleurs je fais comme toi à la lecture, en rajoutant des "E" qui n'existent pas ou parfois au contraire, j'en enlève... Ce qui veut dire aussi que la plupart de mes textes sont lus à haute voix et enregistrés afin qu'ils soient avant tout écoutés... Le résultat est qu'il y a moins d'impératifs, pour ce qui tient de la métrique et tout en conservant un rythme.Halicante a écrit:J’ai bien aimé le début de ton texte, jusqu’à « pourquoi, pourquoi, pourquoi », où le ton devient moins poétique, à mon sens.
J’ai trouvé aussi certains passages un peu dissonants (« Quand l'aube pousse ses rengaines, ses « aimer » » (j'ai tendance à faire la liaison), « Cette clameur aux vagues, à la dernière mode, aux humeurs d’écume » (là, en lisant à voix haute, je rajoute un "eu" à la fin d'humeur) « D’aube échevelée ») (là, c'est la suite "e-é" qui me gène.) Mais tout cela tient peut-être à ma façon de lire !
Exemple, "Des mains": http://2ls.neuf.fr
Re: Pourquoi
ce serait pas mal d'avoir ta définitition de la prose poétique...
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Pourquoi
J'ai un gros bémol sur la disposition, avec l'impression qu'elle sert avant tout à faire poétique, mais je n'ai pas trouvé que ça servait le texte, au contraire. Ces retours à la lignes brisent un rythme de langueur que ton propos esquisse pourtant de manière intéressante, avec la mer, la mélancolie, les regrets et la souffrance. Ceci n'est qu'un détail technique mais une autre disposition, moins coupée, rendrait le tout meilleur. Simple avis perso bien sûr.
Je suis également mitigée par rapport à l'insistance que je ressens, trait forcé pour bien faire ressortir l'attente et l'interorgation; je pense que cela pourrait être allégé, rendu plus subtil.
Parce que ce cri que tu pousses est noble et beau, il faut lui donner plus d'ampleur sans le noyer dans l'emballage, en faire ressortir toutes les qualités. Et il en possède.
Je suis également mitigée par rapport à l'insistance que je ressens, trait forcé pour bien faire ressortir l'attente et l'interorgation; je pense que cela pourrait être allégé, rendu plus subtil.
Parce que ce cri que tu pousses est noble et beau, il faut lui donner plus d'ampleur sans le noyer dans l'emballage, en faire ressortir toutes les qualités. Et il en possède.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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