Exo éphémère : la suite

Le taxi tourne le coin d'une rue. La femme vient de disparaître à jamais. Il soupire profondément. Enfin se dit-il ... :-)))

ceci n'est pas une suite :-) juste une blague ! considérer ce post comme nul et non avenu :-))

Le taxi tourne le coin d'une rue. La femme vient de disparaître à jamais. Il soupire profondément.
Fouille ses poches à la recherche de quelque argent.
Bifurque à droite en direction du distributeur de billets.
Se dirige ensuite vers le café le plus proche. S'arrime au comptoir.
Un double whisky. Puis un autre. Et encore un autre.
Ainsi jusqu'à brouiller le souvenir.
Bien résolu à fêter sa liberté recouvrée, tout seul comme un con.

Charles a écrit:Le taxi tourne le coin d'une rue. La femme vient de disparaître à jamais. Il soupire profondément. Enfin se dit-il ... :-)))

ceci n'est pas une suite :-) juste une blague ! considérer ce post comme nul et non avenu :-))

;-)))

Bon... ce qui suit n'est pas du Balzac mais l'essentiel c'est de participer,
non ?

Le taxi tourne le coin d'une rue. La femme vient de disparaître à jamais. Il soupire profondément. Les rues devraient être d'infinies lignes droites. Il se sent abandonné ; les passants ne s'en aperçoivent même pas ; ils sont aveugles du malheur des autres les passants.
Il fouille au fond d'une poche, en sort un clope vintage qu'il ne pourra fumer qu'à l'aide d'un peu de Scotch. Il entre dans un bar : "La taverne de l'oubli"
- Un scotch et du Scotch, vous avez ça en stock ?
- Quoi ?
- Laissez tomber
Il jette un billet de vingt sur le zinc
- Pour les clients désespérés, c'est ma tournée
Il sort sans avoir consommé ; il aimerait revivre cet instant magique mais au fond de lui, il sait bien que tout comme cette putain de rue, son amour était à sens unique...

Hé bien là, je préfère la littérature de Peter Pan ; pas sûre que Balzac aurait su :-)

Tiens, c’est comique Easter, je viens juste de terminer ce recueil de nouvelles…

Charles a écrit:Le taxi tourne le coin d'une rue. La femme vient de disparaître à jamais. Il soupire profondément. Enfin se dit-il ... :-)))

ceci n'est pas une suite :-) juste une blague ! considérer ce post comme nul et non avenu :-))

nan nan, je trouve ça très bien :-))

abstract a écrit:Tiens, c’est comique Easter, je viens juste de terminer ce recueil de nouvelles…

Oui c'est drôle, parce que je ne pense pas que ce soit très connu. Qu'en as-tu pensé ?

Le taxi tourne le coin d'une rue. La femme vient de disparaître à jamais. Il soupire profondément,en cherchant un prétexte pour aller la rattraper.
Et finit par continuer son chemin pour résister a la tentation.tentation,fascination,ésitation tel son les sentiment qu'on doit cacher mais oublié et celui qu'on peut montrer et c'est sur ce sentiment qu'il disparut lui aussi a jamais

Gaffe à l'orthographe Pita :-)

socque a écrit:Jean revint à son recueil tant aimé, Poèmes saturniens et fêtes galantes. Indépassable Verlaine ! Mais Le bancroche aurait cent fois préféré un monde sans poésie où il aurait eu la moindre chance de connaître une femme.

Excellente chute socque, j'adore, justement poétique...

Easter(Island) a écrit:Un double whisky. Puis un autre. Et encore un autre.

Ça doit être un Ecossais pour tenir aussi bien, c'est pas possible autrement ;-)
J'ai également aimé la chute Easter, le contraste liberté/tout seul

Halicante a écrit:C’est toujours pareil. A chaque fois la même chose : il paie, elle part. Elles partent toutes au petit matin.

Je n'ai pas vu venir la chute, belle et triste histoire Halicante.

Pita a écrit:Le taxi tourne le coin d'une rue. La femme vient de disparaître à jamais. Il soupire profondément,en cherchant un prétexte pour aller la rattraper.
Et finit par continuer son chemin pour résister a la tentation.tentation,fascination,ésitation tel son les sentiment qu'on doit cacher mais oublié et celui qu'on peut montrer et c'est sur ce sentiment qu'il disparut lui aussi a jamais

Pareil que Sahkti Pita, les fautes empêchent souvent au lecteur de saisir pleinement le sens de l'histoire (avec toutes celles que je fais, je me dis que pas grand monde ne doit capter quelque chose à mon baratin du coup). Travaille ton orthographe et ta grammaire en dehors de l'école si tu as du mal avec ces deux compagnons, le jeu en vaut vraiment la chandelle ; moi, je regrette que, plus jeune, (oui je sais, ça fait vieux con qui parle mais j'assume) personne ne m'ai dit que c'était important une bonne maîtrise de la langue française; aujourd'hui, j'essaye de rattraper le passé mais il court très vite cet enfoiré...

ok merci pour les conseils

Le taxi tourne le coin d'une rue. La femme vient de disparaître à jamais. Il soupire profondément.

Elle était partie sans payer la note. Il pensait qu'elle le ferait. Après tout, c'est elle qui l'avait invité. Une proposition à débattre lui avait-elle dit. Alors il avait commandé les plats les plus chers au menu. Avait bu du champagne. Beaucoup. Sans doute un peu trop. Suffisamment pour lui demander si elle préférait chez elle ou chez lui. Elle lui avait parlé de proposition au téléphone après tout. Il s'était dit que. Pas elle. Elle s'était levée. L'avait planté là. Avec la note. Ses interrogations. Peut-être ses remords du lendemain. Sans lui parler de la proposition à débattre.
Il paya, se leva, enfila son manteau et se dit que la prochaine fois, il... mais quelle prochaine fois ?

Le taxi tourne le coin d'une rue. La femme vient de disparaître à jamais. Il soupire profondément.

C'est quand même idiot de se faire voler son taxi par une cliente, c'est même assez rare, se dit-il. Je crois toujours tout le monde sauf moi, j'ai peine à me croire. Je sais pas comment je vais expliquer ça à Geneviève.
Elle ? C'est ma femme. Enfin c'est ma femme jusqu'au moment où je vais lui annoncer qu'une cliente a volé sa voiture. Une 306, neuve. Je ne lui ai pas exactement demandé la permission de commencer ce petit commerce de courses parisiennes Orly-Bastille-Nation et je ne me rappelle pas avoir vu les documents qui attestent d'une assurance contre le vol. Je ne me crois plus du tout capable d'aparaître ou de disparaîre comme les autres font. Je suis ici comme un con, la tête qui tourne sans plus croire à rien.

la tête qui tourne sans plus croire à rien

Détourné. J'adore.

Ah oui, moi aussi !

Le taxi tourne le coin d'une rue. La femme vient de disparaître à jamais. Il soupire profondément et arrache ses pinces à vélo. Ce sera pour une autre fois !

Quand la chaîne a sauté (satanée bécane !) elle n'était plus qu'à quelques coups de pédales, l'insaisissable, la divine ! Au prochain feu rouge il allait frapper à la vitre de son carrosse, lui demander n'importe quoi : l'heure, du feu, un crayon, une rime à Colombine …

Il avait ses chances, il le sait par expérience. Son air de pierrot lunaire, la lumière de son sourire, la pugnacité de sa quête (il est capable de traverser toute la ville penché sur son guidon, dans la roue d'une belle) attendrissent souvent les muses de ce poète du braquet.

Celle-là, hélas, vient d'échapper à sa poursuite. Il ne saura jamais le timbre de son rire.

Amusant, Arielle, et bel alexandrin à la fin !

Et toujours la tendresse en filigrane Arielle. J'aime.

Le taxi tourne le coin d’une rue. La femme vient de disparaitre à jamais. Il soupire profondément. Si profondément d’étonnement sur son vélocipède,Tonton Ficelle au retour de son boulot -mineur de surface dans une mine de fond- que de surprise, il s’en retrouve, emmêlé dans ses gamelles de tout son long raclé trempé dans le caniveau !

-Nom de Dieu de nom de Dieu ! Pas possible ! Un taxi ! Ca n’existe qu’aux Amériques, ces véhicules là !
Il en voit, n'empêche, mille chandelles, avec au milieu, lui souriant, un visage de femme, comme nulle part vu pour de vrai!

- Ma Louise Nom de Dieu ! Jamais elle me croira! Qu’il se répète vautré dans sa mouise, sans même penser à se relever.

Assis sur les genoux de ma tante, nous attendons, tous deux, que passe l’enterrement du jour. Toujours à ces occasions, c’est le même rituel. Ma Louise m’empreinte à mère, pour qu’on regarde ensemble. C’est son cinéma à elle. Ma vieille me refuse jamais. C’est là, comme lui a dit le curé, une excellente façon de m’apprendre la vie.
Les cloches de l’église nous annoncent l’imminence du cadavre, quand nous arrive, côté cimetière, à hauteur de la fontaine, mon tonton, tout délabré, plus incertain vacillant que jamais entre nids de poules et cassis, brûle-gueule fendu entre les dents serré, lumignon- acétylène pendouillant jusque dans la roue!
On lui sent pourtant, dans la pédale, une rage à laquelle il nous a jusque là, peu habitués !

-Ernest ! Mon dieu !... Mais il saigne de partout!
Catastrophée de panique, la voilà qui me gicle par terre ! …
-J’étais sûre qu’un jour le vent nous l’emporterait ! Ernest!...Mon pauvre Ernest !
Aussi sec, elle se cavale en rencontre, moi derrière accroché !
-Tonton Ficelle, tonton Ficelle, je crie à mon tour, tout effrayé !
Lui, divagant, sans doute sous le coup de ses meurtrissures, balance son véhicule, - jamais il le traite ainsi-, contre le mur de la maisonnette comme si on existait nulle part, et sans même un mot, nous passe devant, s'éparpiller à travers la basse cour, vers la cabane du fond, qui nous sert de chiottes.
–Ernest!...Le bâton! Le bâton!...Reviens !
Dans son urgence, toute prudence au clou, il en a oublié le dindon, qui lui, pour sûr, va pas cracher sur l’occase !
-Nom de Dieu de nom de Dieu !

De partout volent plumes et poils ! C’est la lutte pour la peau ! Il ne parvient, Tonton, que fort encompoté au but ! Suit un grand bruit de papier déchiré, et le voilà, Attila au cul, plus que jamais, sur le retour, secouant par dessus sa tête, comme un passager transatlantique au départ de New-York, toute la pile de nos journaux des dernières semaines, en torche-cul accrochés découpés.

-Je l’ai vue, nom de Dieu, je l’ai vue, qu’il gueule, tout en claquant au bec du monstre, le portillon, tandis que dans la rue nous passe le défilé mortuaire.

Tout le cortège devant son boucan, fixe mon Ficelle d’étonnement. On s’en trébuche et s’entrecogne les deuils ! Ca nous fait devant la fenêtre grande ouverte, jamais vu, en monticule d’affligés, un grand tas noir à gigoter, dérapé en larmes de bas en haut.
Sans se soucier un brin de la guigne, Ficelle, sur sa table de cuisine, feuillette à la salive et à blinde ses petits carrés de journaux – nom de Dieu- arrachés, tandis que ma Louise rassurée par cette si exceptionnelle vitalité, ose enfin :

-Mais Ernest, vas-tu enfin me dire ce que tu cherches ?
-Que veux-tu que je cherche ? Le « Mon film » de la semaine dernière, nom de Dieu, bien sûr !
-Pas la peine de jurer ainsi, il est là, sur le poste radio !
-Pourquoi, nom de Dieu, Louise, ne pas l’avoir dit plus tôt ?...Voilà, tiens ! Regarde !... En couverture, « Terre de volupté » Je l’ai reconnue au chapeau ! Au chapeau et là, vise un peu sur la photo, l’auto, la même, que j’avais prise, crétin que je suis pour un taxi, quatre fois plus longue que celle de notre directeur!
Puis, se laissant retomber, rêveur sur sa chaise préférée, aux anges jusqu’au dernier :

-Te rends-tu compte, la chance, Louise, j’ai failli me faire écraser par l’auto de… Greta Garbo !

Ah, outretemps, j'ai retrouvé votre univers, Tonton Ficelle et son dindon féroce... Quel plaisir !

Quelle verve, mais quelle verve ! Et du bonheur à te (re)lire, outretemps.

Impressions assez mitigées sur le recueil de nouvelles. J’ai apprécié « Les boîtes de ma femme » sans totalement y adhérer. Il faut reconnaitre que le personnage n’est pas particulièrement sympathique. Les autres nouvelles m’ont semblé être des redites de la première et j’ai trouvé la dernière particulièrement faible. Mais avec des auteurs écrivant dans des langues si différentes de la nôtre, je me demande toujours qu’elle est la part du traducteur…

Tu me confortes dans mon impression Abstract. A tel point que je n'ai pas lu la dernière. J'ai eu du mal à accrocher aux personnages, j'ai trouvé que ça manquait de force, du début à la fin, pourtant la trame était bonne, dans la première, mais aussi dans les suivantes (celle avec le journal de l'épouse, par exemple) . Et oui, il se peut que le passage au français ait fait perdre beaucoup aux histoires de départ. Merci !