Tombée divine
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silene82
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Aoshi
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Tombée divine
« La bête ondule à son aise sous mes pieds,
Ce béton divin que j’aime voir m’épier.
Les baies t’ont tant dit vin, mais moi je ne dis qu’eau ;
Les yeux ne disent rien, la larme ne dit mot. »
Des trombes de pluie ruissellent sur mon corps, douche passagère assez efficace. Mes idées s’éclaircissent, mes lèvres obtiennent l’humidité et la fraîcheur qu’elles mendiaient depuis ce matin, et ma peau souillée, crasseuse, puante, retrouve une deuxième jeunesse et semble ravie par tant de bonté divine. Debout, en tenue d’Adam, je profite de cette bénédiction tandis que la plupart des gens accélèrent le pas en me jetant des coups d’œil choqués et dégoûtés. Et je les comprends. Le spectacle d’une enveloppe décharnée par le manque de nourriture, d’une âme lacérée par l’alcool, d’un cœur déchiré par le manque d’amour, d’un être humain détruit par le regard des autres, doit être répugnant. Mais cela fait déjà un bon bout de temps que je n’ai même plus la faiblesse de me lamenter sur mon apparence. Il fut une époque où chaque regard méprisant m’anéantissait, où mon estomac se bornait à réclamer une nourriture que je n’avais pas les moyens de lui offrir, où je passais mes journées à déambuler dans la ville, espérant du fond de ma stupidité que quelqu’un prenne pitié de moi et m’héberge, me réconforte, fasse tout simplement un geste humain envers moi.
Cela arrivait parfois au début de ma déchéance, quand mon apparence n’était pas encore trop repoussante et mon odeur trop nauséabonde. J’ai appris avec l’expérience qu’il ne fallait pas avoir l’air d’être dans le besoin pour que l’on ait envie de vous venir en aide. Il arrivait qu’on m’offre un sandwich, ou quelque connerie insignifiante. On apprend à ne pas être difficile. Les gens me demandaient parfois, souvent d’un ton dédaigneux, pourquoi le peu de charité dont faisaient preuve certains passants passait dans la boisson. Je leur répondais – même si la réponse semblait peu les intéresser, le but de ces personnes était surtout de montrer son importance, et de réduire à néant la dignité qu’il nous restait – que l’alcool transportait, redonnait de l’espoir, rendait insouciant, donnait de puissantes ailes à ceux qui, menottés par leur dépouillement, croupissaient sous les ponts, et qu’il sublimait l’intensité des feuilles vertes jaillissant des arbres, de l’éclat doré du soleil, du bois verni des guitares, du bleu azur resplendissant d’un jour de printemps. L’alcool savait apprécier le doux piaillement des oiseaux matinaux, le grondement mélodieux d’une voiture de sport, les grognements apaisants du chef d’entreprise qui se plaint de la baisse de ses actions, les insultes agréablement agressives, venimeuses… L’alcool savait comment s’y prendre pour faire abstraction du mauvais côté des choses. Forcément, on me reprochait, après avoir tenu ce discours, de faire l’apologie de l’alcool. Je ne relevais pas ces remarques. Je n’imaginais même pas ce que cela aurait été si je m’étais attardé sur l’aspect pile ou face de la boisson, sur son côté le plus vicieux.
Mais, contrairement aux idées reçues, il arrive un moment où une rupture, une volonté incommensurable de changement nous projette soit dans le morbide graveleux, soit dans le morbide purificateur.
Mon meilleur ami s’est perdu dans le morbide graveleux, qui assombrit tant l’individu qu’il l’amène, dans la majorité des cas, à la mort. Il replie la personne sur elle-même, la rend muette, insensible. Il l’enferme dans une cellule intérieure et l’empêche de se nourrir, renforçant sa dépendance à l’alcool, la transformant en un objectif impérial au lieu d’un moyen d’oublier ses problèmes. J’ai vu l’homme que j’aimais le plus au monde devenir une espèce de cadavre, buvant, dégobillant, buvant, dégobillant. Un être sans plus aucune conscience de lui et des autres…
J’ai eu la triste chance de sombrer dans le morbide le moins abject mais tout aussi pitoyable. Vous vous fichez de tout, vous êtes seul sur Terre, votre pudeur et votre estime de vous-même ne sont que de lointains souvenirs pour vous, des mythes fabuleux qui n’ont jamais existé. Vous éclatez de rire à la moindre occasion, vous voulez discuter et connaître toutes les personnes qui vous croisent, vous essayez tellement de donner une ampleur, une cohérence à votre existence que vous vous sentez obligé de tout vivre à fond, de tout exagérer, et vous ne ratez aucune occasion de montrer aux autres que vous êtes encore bel et bien vivant, que votre cœur bat encore. C’est comme ressentir continuellement les effets d’une drogue sans en avoir absorbée. Cela entraîne parfois des comportements que les hommes banals ne peuvent pas saisir car ils ne savent rien de ce qui se passe dans notre tête. Ils ne savent pas ce que c’est de souffrir. Ils ne savent pas ce que c’est d’attendre chaque jour d’être délivré car on n’est pas foutu de pouvoir le faire soi-même. Car on n’a plus le courage ni la volonté. Car l’aide est souvent accordée à ceux qui en ont le moins besoin. La négligence de soi-même devient naturelle, presque instinctive car elle permet d’oublier ce que nous sommes réellement, ou ce que nous étions avant de devenir des marginaux, des sauvages, des bêtes.
Des trombes de pluie ruissellent sur mon corps. C’est ma douche hebdomadaire et j’en profite, je me frotte, me caresse, je crie, je ris, j’esquisse des petits pas de danse, vestiges ensevelis de ma joie de vivre et de ma vivacité. Je crie, je ris, et la pluie ruisselle sur mon corps, sur mon cœur, sur mon visage, créant un véritable rideau de larmes, des larmes trop nombreuses et trop longtemps refoulées pour pouvoir se libérer de leur propre gré.
Ce béton divin que j’aime voir m’épier.
Les baies t’ont tant dit vin, mais moi je ne dis qu’eau ;
Les yeux ne disent rien, la larme ne dit mot. »
Des trombes de pluie ruissellent sur mon corps, douche passagère assez efficace. Mes idées s’éclaircissent, mes lèvres obtiennent l’humidité et la fraîcheur qu’elles mendiaient depuis ce matin, et ma peau souillée, crasseuse, puante, retrouve une deuxième jeunesse et semble ravie par tant de bonté divine. Debout, en tenue d’Adam, je profite de cette bénédiction tandis que la plupart des gens accélèrent le pas en me jetant des coups d’œil choqués et dégoûtés. Et je les comprends. Le spectacle d’une enveloppe décharnée par le manque de nourriture, d’une âme lacérée par l’alcool, d’un cœur déchiré par le manque d’amour, d’un être humain détruit par le regard des autres, doit être répugnant. Mais cela fait déjà un bon bout de temps que je n’ai même plus la faiblesse de me lamenter sur mon apparence. Il fut une époque où chaque regard méprisant m’anéantissait, où mon estomac se bornait à réclamer une nourriture que je n’avais pas les moyens de lui offrir, où je passais mes journées à déambuler dans la ville, espérant du fond de ma stupidité que quelqu’un prenne pitié de moi et m’héberge, me réconforte, fasse tout simplement un geste humain envers moi.
Cela arrivait parfois au début de ma déchéance, quand mon apparence n’était pas encore trop repoussante et mon odeur trop nauséabonde. J’ai appris avec l’expérience qu’il ne fallait pas avoir l’air d’être dans le besoin pour que l’on ait envie de vous venir en aide. Il arrivait qu’on m’offre un sandwich, ou quelque connerie insignifiante. On apprend à ne pas être difficile. Les gens me demandaient parfois, souvent d’un ton dédaigneux, pourquoi le peu de charité dont faisaient preuve certains passants passait dans la boisson. Je leur répondais – même si la réponse semblait peu les intéresser, le but de ces personnes était surtout de montrer son importance, et de réduire à néant la dignité qu’il nous restait – que l’alcool transportait, redonnait de l’espoir, rendait insouciant, donnait de puissantes ailes à ceux qui, menottés par leur dépouillement, croupissaient sous les ponts, et qu’il sublimait l’intensité des feuilles vertes jaillissant des arbres, de l’éclat doré du soleil, du bois verni des guitares, du bleu azur resplendissant d’un jour de printemps. L’alcool savait apprécier le doux piaillement des oiseaux matinaux, le grondement mélodieux d’une voiture de sport, les grognements apaisants du chef d’entreprise qui se plaint de la baisse de ses actions, les insultes agréablement agressives, venimeuses… L’alcool savait comment s’y prendre pour faire abstraction du mauvais côté des choses. Forcément, on me reprochait, après avoir tenu ce discours, de faire l’apologie de l’alcool. Je ne relevais pas ces remarques. Je n’imaginais même pas ce que cela aurait été si je m’étais attardé sur l’aspect pile ou face de la boisson, sur son côté le plus vicieux.
Mais, contrairement aux idées reçues, il arrive un moment où une rupture, une volonté incommensurable de changement nous projette soit dans le morbide graveleux, soit dans le morbide purificateur.
Mon meilleur ami s’est perdu dans le morbide graveleux, qui assombrit tant l’individu qu’il l’amène, dans la majorité des cas, à la mort. Il replie la personne sur elle-même, la rend muette, insensible. Il l’enferme dans une cellule intérieure et l’empêche de se nourrir, renforçant sa dépendance à l’alcool, la transformant en un objectif impérial au lieu d’un moyen d’oublier ses problèmes. J’ai vu l’homme que j’aimais le plus au monde devenir une espèce de cadavre, buvant, dégobillant, buvant, dégobillant. Un être sans plus aucune conscience de lui et des autres…
J’ai eu la triste chance de sombrer dans le morbide le moins abject mais tout aussi pitoyable. Vous vous fichez de tout, vous êtes seul sur Terre, votre pudeur et votre estime de vous-même ne sont que de lointains souvenirs pour vous, des mythes fabuleux qui n’ont jamais existé. Vous éclatez de rire à la moindre occasion, vous voulez discuter et connaître toutes les personnes qui vous croisent, vous essayez tellement de donner une ampleur, une cohérence à votre existence que vous vous sentez obligé de tout vivre à fond, de tout exagérer, et vous ne ratez aucune occasion de montrer aux autres que vous êtes encore bel et bien vivant, que votre cœur bat encore. C’est comme ressentir continuellement les effets d’une drogue sans en avoir absorbée. Cela entraîne parfois des comportements que les hommes banals ne peuvent pas saisir car ils ne savent rien de ce qui se passe dans notre tête. Ils ne savent pas ce que c’est de souffrir. Ils ne savent pas ce que c’est d’attendre chaque jour d’être délivré car on n’est pas foutu de pouvoir le faire soi-même. Car on n’a plus le courage ni la volonté. Car l’aide est souvent accordée à ceux qui en ont le moins besoin. La négligence de soi-même devient naturelle, presque instinctive car elle permet d’oublier ce que nous sommes réellement, ou ce que nous étions avant de devenir des marginaux, des sauvages, des bêtes.
Des trombes de pluie ruissellent sur mon corps. C’est ma douche hebdomadaire et j’en profite, je me frotte, me caresse, je crie, je ris, j’esquisse des petits pas de danse, vestiges ensevelis de ma joie de vivre et de ma vivacité. Je crie, je ris, et la pluie ruisselle sur mon corps, sur mon cœur, sur mon visage, créant un véritable rideau de larmes, des larmes trop nombreuses et trop longtemps refoulées pour pouvoir se libérer de leur propre gré.
Re: Tombée divine
J'ai bien aimé le paragraphe sur l'alcool, l'explication au bourgeois, mais j'ai trouvé la suite du texte trop prêchi-prêcha.
Cette idée : "J’ai appris avec l’expérience qu’il ne fallait pas avoir l’air d’être dans le besoin pour que l’on ait envie de vous venir en aide." me paraît très juste ; plutôt cliché, mais juste.
Une erreur de langue :
"C’est comme ressentir continuellement les effets d’une drogue sans en avoir absorbé.", et non "absorbée" ; dans ce cas, le complément du verbe est le pronom "en", neutre, on n'accorde pas le participe passé.
Cette idée : "J’ai appris avec l’expérience qu’il ne fallait pas avoir l’air d’être dans le besoin pour que l’on ait envie de vous venir en aide." me paraît très juste ; plutôt cliché, mais juste.
Une erreur de langue :
"C’est comme ressentir continuellement les effets d’une drogue sans en avoir absorbé.", et non "absorbée" ; dans ce cas, le complément du verbe est le pronom "en", neutre, on n'accorde pas le participe passé.
Invité- Invité
Re: Tombée divine
Attendez, j'étale ma science toute neuve !socque a écrit:Cette idée : "J’ai appris avec l’expérience qu’il ne fallait pas avoir l’air d’être dans le besoin pour que l’on ait envie de vous venir en aide." me paraît très juste ; plutôt cliché, mais juste.
.
"cliché" du genre : Donec eris felix, multos numerabis amicos
(tant qu'on est heureux on a beaucoup d'amis)
;-)
pas mal de réalisme dans ce texte
chaque fois je me dis qu'il en faut finalement peu pour en arriver là, que ça peut arriver très vite, qu'on glisse sans pouvoir se retenir, et que remonter, seul, est quasi impossible
même sans problème d'alcool
qui hélas en rajoute une couche
très bien écrit
Re: Tombée divine
Qui méprise qui ?!!! Le côté "vous ne savez pas ce que c'est de souffrir, c'est pire pour moi que pour vous" a le don de m'irriter, du coup j'ai du mal à en faire abstraction pour apprécier le reste du texte, pourtant très bien écrit, à part quelques fautes.
Invité- Invité
Re: Tombée divine
Est-ce un manifeste, ou un préambule à une réflexion intériorisée sur le cheminement du rédacteur?
C'est intéressant et bien écrit, mais je reste sur ma faim: où veut-il en venir?
C'est intéressant et bien écrit, mais je reste sur ma faim: où veut-il en venir?
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 66
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: Tombée divine
espérant du fond de ma stupidité que quelqu’un prenne pitié de moi et m’héberge, me réconforte, fasse tout simplement un geste humain envers moi.
Par exemple, il me semble qu'héberger un individu manifestement alcoolodépendant, qui va par conséquent avoir des comportements induits par le manque auquel il sera rapidement confronté, est une démarche passablement irréaliste, sauf pour qui souhaite vivre dangereusement. Le déprivé affectif que vous semblez suggérer ne va pas réapprendre l'humanité, et les comportements acceptables socialement en étant simplement hébergé chez un clampin lambda; il est plus que vraisemblable qu'il aura avant tout besoin d'une écoute attentive et grosse consommatrice de temps: où voulez vous que des gens, si bien disposés soient-ils, trouvent le temps, l'énergie et la foi pour cela? Avec de surcroît la capacité à encaisser le ressentiment et la remontée de toutes les frustrations de l'individu décrit? Que nous manquions d'Hôtel-Dieu, c'est un fait. Mais pourquoi voulez-vous que dans un pays déchristianisé les gens pratiquent la charité? Ceux qui ont pour mission de le pratiquer en premier lieu, le clergé sous ses formes innombrables, y compris les rameaux évangélico-pentecôtistes, ne le font pas. Pourquoi voulez-vous que ce soit les gens ordinaires qui s'en préoccupent, alors qu'ils assument déjà des vies compliquées au quotidien?
Par exemple, il me semble qu'héberger un individu manifestement alcoolodépendant, qui va par conséquent avoir des comportements induits par le manque auquel il sera rapidement confronté, est une démarche passablement irréaliste, sauf pour qui souhaite vivre dangereusement. Le déprivé affectif que vous semblez suggérer ne va pas réapprendre l'humanité, et les comportements acceptables socialement en étant simplement hébergé chez un clampin lambda; il est plus que vraisemblable qu'il aura avant tout besoin d'une écoute attentive et grosse consommatrice de temps: où voulez vous que des gens, si bien disposés soient-ils, trouvent le temps, l'énergie et la foi pour cela? Avec de surcroît la capacité à encaisser le ressentiment et la remontée de toutes les frustrations de l'individu décrit? Que nous manquions d'Hôtel-Dieu, c'est un fait. Mais pourquoi voulez-vous que dans un pays déchristianisé les gens pratiquent la charité? Ceux qui ont pour mission de le pratiquer en premier lieu, le clergé sous ses formes innombrables, y compris les rameaux évangélico-pentecôtistes, ne le font pas. Pourquoi voulez-vous que ce soit les gens ordinaires qui s'en préoccupent, alors qu'ils assument déjà des vies compliquées au quotidien?
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 66
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: Tombée divine
De la broderie en mode "états d'âme" autour de l'alcool... Quel texte verbeux ! Décidément, écrire de la bonne prose n'est pas une mince affaire...
Invité- Invité
Re: Tombée divine
Une bonne partie de ce texte m'a parue très chargée et mériterait sans doute d'être allégée.
Cet effet est accentué par l'impression laissée par la narration; c'est une plainte presque geignarde, une victimisation permanente qui ferait oublier l'humanité du personnage et sa situation. De plus, le petit côté moralisateur n'est pas assez percutant à mon goût et cet aspect gentillet affaiblit le texte. Le type se plaint mais ne propose somme toute pas grand chose.
Cet effet est accentué par l'impression laissée par la narration; c'est une plainte presque geignarde, une victimisation permanente qui ferait oublier l'humanité du personnage et sa situation. De plus, le petit côté moralisateur n'est pas assez percutant à mon goût et cet aspect gentillet affaiblit le texte. Le type se plaint mais ne propose somme toute pas grand chose.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Tombée divine
Je garde l'incipit du bitume comme métaphore perle.
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: Tombée divine
Je suis d'accord avec Sahkti ce texte est un peu chargé, mais si l'auteur n'a pas vécu ce genre de situation, il fait preuve d'une capacité d'empathie assez impressionnante. bien que pour l'aspect chargé, peut-être est-ce volontaire? pour rendre le verbiage alcoolique?
J'ai hébergé quelque mois un vieil ami qui a flirté avec ces abîmes et c'est, ma foi, assez réaliste. je ne vois pas trop où est le préchi-précha...
J'ai hébergé quelque mois un vieil ami qui a flirté avec ces abîmes et c'est, ma foi, assez réaliste. je ne vois pas trop où est le préchi-précha...
Re: Tombée divine
Pas mal écrit, pas mal vu, un peu geignard, c'est vrai, mais y'a sûrement de quoi quand on est dans ce cas...
Que dire ? A la fois ça me touche et en même temps, il manque au texte le charme poignant qui fait qu'on s'implique un peu...
Je me souviens d'un clodo qui m'avait abordée en me disant gentiment :
" t'as pas dix balles, que j'aille me soûler la gueule? " avec un sourire candide. Je lui ai filé dix balles, et j'ai vu plein d'autres personnes en faire autant.
Bien vu le passage sur l'alcool. C'est ça qui repeint leur vie en presque supportable.
Je crois que ce qui passe le moins ( pour moi) c'est le passage sur le copain. En bourgeoise délicate, je dis " trop, c'est trop !"
Que dire ? A la fois ça me touche et en même temps, il manque au texte le charme poignant qui fait qu'on s'implique un peu...
Je me souviens d'un clodo qui m'avait abordée en me disant gentiment :
" t'as pas dix balles, que j'aille me soûler la gueule? " avec un sourire candide. Je lui ai filé dix balles, et j'ai vu plein d'autres personnes en faire autant.
Bien vu le passage sur l'alcool. C'est ça qui repeint leur vie en presque supportable.
Je crois que ce qui passe le moins ( pour moi) c'est le passage sur le copain. En bourgeoise délicate, je dis " trop, c'est trop !"
Invité- Invité
Georges, un autre !
Ode à Bacchus ou hommage à Bohringer, j’hésite, mais aucun doute, je préfère Bukowski. La débauche me ravit lorsqu’elle s’affranchit du pathos. A défaut, elle me ramène à la condition humaine avec ce goût pâteux des lendemains de cuite.
Mais comme c’est écrit ! Tous ces jeunes gens qui manipulent ainsi la langue, c’est ahurissant pour qui a trop écouté Finkielkraut le samedi matin. (Je sais, c’est mal).
Ravi de vous découvrir.
Mais comme c’est écrit ! Tous ces jeunes gens qui manipulent ainsi la langue, c’est ahurissant pour qui a trop écouté Finkielkraut le samedi matin. (Je sais, c’est mal).
Ravi de vous découvrir.
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