Pour tuer l'ennui des mondes
3 participants
Page 1 sur 1
Re: Pour tuer l'ennui des mondes
Des images qui arrêtent, qui me plaisent : l'usine, les miroirs, les saules...
Le début de quelque chose ..
J'ai décroché sur les deux derniers paragraphes qui sont venus gâcher le monde que je m'étais construit avant cela.
Aimé ceci, simplement énoncé :
Le début de quelque chose ..
J'ai décroché sur les deux derniers paragraphes qui sont venus gâcher le monde que je m'étais construit avant cela.
Aimé ceci, simplement énoncé :
Un dérèglement qui m’a causé des larmes.
Invité- Invité
Re: Pour tuer l'ennui des mondes
Le permier paragraphe, pour moi, est une merveille, sa phrase d'accroche sublime. Ensuite, je crois discerner dans le poème des affectations, des procédés qui me gênent. Je vais essayer de détailler.
"le vagin camouflé de la nature, c’est les maisons, les saules" : pas très fluide, à cause de ce "c'est" suivi de deux pluriels ; un détail, oui, mais dans votre limpidité ordinaire cela a arrêté ma lecture
"comme le nouvel espoir, l’arrivée du soleil" : un peu facile à mon goût
"glacial matin" : l'inversion de l'ordre des termes a ici pour moi un petit côté "joli-poétique" qui me gêne
"Le soleil, la pluie, le soleil, la pluie" : trop d'insistance pour moi
"Je les imagine en proie aux bonjours de la mort, éveillés comme personne, et poursuivre les dons que la nature a prodigués par endroits de façon arbitraire, élitiste, mais désordonnée, comme le soir s’amorce aux lueurs des secondes, comme le crépuscule s’éteint aux faveurs d’une région." : une phrase un peu confuse selon moi, qui "fait tache" dans la clarté que j'attends chez vous
"des épées de feux" : cliché, je trouve
"les cafards de la nuit" : idem
"Et mes yeux sans année, qui de défaites ont vu" : inversion pompeuse à mon avis, et construction confuse
"A croire que les rivages, et leurs lunes d’encre…" : alors, la fin, je n'aime pas du tout, avec cette suspension furieusement poétique !
En revanche, je trouve ceci (outre le premier paragraphe) :
"Ils courent et laissent de discrètes taches d’or"
"J’ai jeté tous mes anciens miroirs. Je les ai enterrés très profond sous la neige, quelque part dans la vallée, avec la pelle de grand-père."
magnifique !
Remarques :
"le calice énorme ouvert (et non "ouverte", donc)"
"Des hommes, tout (je pense, vu que vous reprenez la formule plus loin pour un seul homme ; sinon, "tous de blanc vêtus" indique que tous les types sont vêtus de blanc, ce qui n'est pas tout à fait la même chose) de blanc vêtus, avec des peintures triangulaires, ouvrent les volets, et tous (pareil, c'est un détail, cette répétition, mais qui se voit parce que vous m'avez habituée à tellement mieux !) en chœur chantent"
"sans toucher les parois, ni même le gros flanc Mhôn, qui me fait penser à un gros ventre"
"Et mes yeux sans année, qui de défaites ont vu, toutes les défaites du monde, soupirent (ce sont bien les yeux qui soupirent ? En plus, l'image d'yeux qui soupirent ets, pour moi, à la limite du burlesque) encore d’attendre"
"le vagin camouflé de la nature, c’est les maisons, les saules" : pas très fluide, à cause de ce "c'est" suivi de deux pluriels ; un détail, oui, mais dans votre limpidité ordinaire cela a arrêté ma lecture
"comme le nouvel espoir, l’arrivée du soleil" : un peu facile à mon goût
"glacial matin" : l'inversion de l'ordre des termes a ici pour moi un petit côté "joli-poétique" qui me gêne
"Le soleil, la pluie, le soleil, la pluie" : trop d'insistance pour moi
"Je les imagine en proie aux bonjours de la mort, éveillés comme personne, et poursuivre les dons que la nature a prodigués par endroits de façon arbitraire, élitiste, mais désordonnée, comme le soir s’amorce aux lueurs des secondes, comme le crépuscule s’éteint aux faveurs d’une région." : une phrase un peu confuse selon moi, qui "fait tache" dans la clarté que j'attends chez vous
"des épées de feux" : cliché, je trouve
"les cafards de la nuit" : idem
"Et mes yeux sans année, qui de défaites ont vu" : inversion pompeuse à mon avis, et construction confuse
"A croire que les rivages, et leurs lunes d’encre…" : alors, la fin, je n'aime pas du tout, avec cette suspension furieusement poétique !
En revanche, je trouve ceci (outre le premier paragraphe) :
"Ils courent et laissent de discrètes taches d’or"
"J’ai jeté tous mes anciens miroirs. Je les ai enterrés très profond sous la neige, quelque part dans la vallée, avec la pelle de grand-père."
magnifique !
Remarques :
"le calice énorme ouvert (et non "ouverte", donc)"
"Des hommes, tout (je pense, vu que vous reprenez la formule plus loin pour un seul homme ; sinon, "tous de blanc vêtus" indique que tous les types sont vêtus de blanc, ce qui n'est pas tout à fait la même chose) de blanc vêtus, avec des peintures triangulaires, ouvrent les volets, et tous (pareil, c'est un détail, cette répétition, mais qui se voit parce que vous m'avez habituée à tellement mieux !) en chœur chantent"
"sans toucher les parois, ni même le gros flanc Mhôn, qui me fait penser à un gros ventre"
"Et mes yeux sans année, qui de défaites ont vu, toutes les défaites du monde, soupirent (ce sont bien les yeux qui soupirent ? En plus, l'image d'yeux qui soupirent ets, pour moi, à la limite du burlesque) encore d’attendre"
Invité- Invité
Re: Pour tuer l'ennui des mondes
Un monde étrange, obscur, dans lequel on évolue pourtant avec une certaine facilité, grâce aux tableaux que tu esquisses. Un texte agréable, oui.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Pour tuer l'ennui des mondes
lu-kéen
c'est à dire, déroutant, déstabilisant,et qui fait furieusement ou mélancoliquement rêver, se perdre, errer
un univers
c'est à dire, déroutant, déstabilisant,et qui fait furieusement ou mélancoliquement rêver, se perdre, errer
un univers
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Pour tuer l'ennui des mondes
ce qu'il ya d'interessant dans tes textes c'est autant ceux là mêmes, que le commentaire qu'ils suscitent, en particulier ici l'abnégation de Socque
:-)
:-)
Sujets similaires
» Pour sauver nos deux mondes...
» Mondes
» Homard m'a tuer
» Je n'aime pas tuer
» IDA (ou les mondes dépeuplés)
» Mondes
» Homard m'a tuer
» Je n'aime pas tuer
» IDA (ou les mondes dépeuplés)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|