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Chambre froide

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Message  cherryfix Sam 10 Oct 2009 - 11:36

Le poison est dans le sang, si présent que même le temps ne le déloge plus. L’écume des jours emprisonnée dans mon infortune déroute la vie. Nous avons perdu nos mots dans le flots de nos actes manqués, yeux dans les yeux, se rassurer de nos regrets. Apoplexie commune, inutile de chercher plus loin dans nos souvenirs, tout est balayé, ravagé, notre jardin intime est lui-même dévasté.
La nuit monochrome me berce de ses ailes mélancoliques, chavire un cœur vide au grès de cette pénombre volubile. Je n’ai vu d’autres yeux que les tiens, effleuré d’autres phallanges que les tiennes . Tu as été mon ailleurs et mon nulle part, mon chemin tracé entre les sentiers battus, sans aucune possibilté de prendre la fuite. Victime de mon propre jeu, l’arroseur arrosé, en somme. Stagnants comme l’eau âpre figée dans un puit, dans l’impossibilté de remonter à la surface - il faut bien poser un point final aux choses, quand celles-ci semblent ne pas vouloir s’éteindre d’elles même. Je ne crois pas en l’éternité, je ne ferai pas marche arrière : tout se déroulera comme dans mes rêves les plus malsains. J’ai déjà retranscrit mes peurs, mes angoisses et mes circonstances, je n’en ai pas d’autres à enoncer si ce n’est que je suis malheureuse aussi, dans ma léthargie. M’aurais-tu pardonnée si tu avais vu la réalité ? Ou me condamnerais-tu à un exil sans iniquité ? Peu importe, puisque je suis décidée, quoi qu’il advienne. Je monte chaque marche dans une folie tremblante, la peur ancrée dans chacune des bouffées que j’inspire. Je ne sais pas à quoi tu penses, et j’aime mieux que les choses soient ainsi : si je trébuchais à cet instant là sur un souvenir, je n’aurais pas la force de franchir cette dernière porte qui me sépare encore de toi. J’entrerai dans la pièce ternie par le temps, et plongée dans tes yeux éteints, je puiserai la force nécessaire pour te voir t’en aller. Je suis malade, jusqu’au fin fond de mon âme. Ma joie de vivre définitivement perdue dans nos abîmes mourants.
N’y a-t-il que près des aulnes que meurent les rois ?Je ne peux hélas transposer ma volonté dans l’espace et dans le temps.
La porte est entrouverte, et je ne sais que faire d’autre que d’attendre, plantée devant. Mes yeux glissant se posent un fragment de seconde sur ton visage que le temps n’a en rien enlaidi, et mes jambes se dérobent à cette vision que je ne supporte pas : des larmes en suspens dans tes yeux. Je n’ai pas fait ça, que quelqu’un m’offre un alibi… Toi, Amour de ma jeunesse, lumière mystifiante de mes désirs et de ma vie. Je te dois tout, ce que je n’ai pas fait et ce que je suis. Et moi, moi qui n’ai pas su même voir ta douleur et tes envies. Je ne peux pas me laisser fustiger sur place, même si à cet instant je suis désolée le plus sincèrement que je le puisse. D’un revers de main sur mes joues blêmes, j’avance à pas de velours vers cette entrée qui te scèle à ma mégalomanie.
La porte s’ouvre, face à face final. Je n’ai pas dit mot, mais tu as déjà compris. Un murmure, juste un . « Mon coeur». Deux mots distincts . Puis plus rien. Je baisse les yeux. Honteuse qu’un ange puisse me dévisager. Mais c’est trop tard. Déjà trop tard. Je tiens mon arme à hauteur de ton visage cristallin. Un coup. La panique. Un deuxième.Et le silence. L’infini qui s’ouvre aux pieds de ton corps sans vie. Une vague d’amertume instantanée sur mes joues. Pardonne-moi, mon amour . Excuse cet acte que je désirai pas. Je t’ai aimé. Bien trop même. A t’en tuer.
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Message  Invité Sam 10 Oct 2009 - 12:21

Bon, je trouve déjà votre prose plus affirmée que votre poésie versifiée. Il y a quelques jolies formules, mais qui, je pense, restent convenues. L'expression des sentiments est une chose difficile. Un sujet bateau et cliché n'est pas vraiment un problème en soi tant qu'il est servi par une écriture belle et originale. Seulement, ici, le propos me paraît tout de même assez préfabriqué, sans grande consistance ni profondeur.
Ne faudrait-il pas, pour éviter le pathos et le déjà-vu, une forme davantage neuve, évitant les sentiers battus, et ne tombant pas dans le piège d'exprimer de façon conventionnelle un thème déjà tant traité ?
La fin de votre texte est, à mon avis, plus mauvaise que le reste.

Sans prétendre être un fameux correcteur, je me permets de vous signaler quelques erreurs de langue qui me sont apparues, et également certaines formules qui me gênent :

cherryfix a écrit:Le poison est dans le sang, si présent que même le temps ne le déloge plus. L’écume des jours (cela renvoie à un roman déjà trop lu, trop connu et trop aimé ; ça me dérange) emprisonnée dans mon infortune déroute la vie. Nous avons perdu nos mots dans le flots de nos actes manqués, yeux dans les yeux, se rassurer de nos regrets. Apoplexie commune, inutile de chercher plus loin dans nos souvenirs, tout est balayé, ravagé, notre jardin intime est lui-même dévasté.
La nuit monochrome me berce de ses ailes mélancoliques, chavire un cœur vide au gré de cette pénombre volubile (le volubile est lourd, d'après moi). Je n’ai vu d’autres yeux que les tiens, effleuré d’autres phalanges que les tiennes . Tu as été mon ailleurs et mon nulle part, mon chemin tracé entre les sentiers battus, sans aucune possibilité de prendre la fuite. Victime de mon propre jeu, l’arroseur arrosé (lieu commun, référence qui fait "tache", je trouve), en somme. Stagnants comme l’eau âpre figée dans un puits (invariable), dans l’impossibilité de remonter à la surface - il faut bien poser un point final aux choses, quand celles-ci semblent ne pas vouloir s’éteindre d’elles-mêmes. Je ne crois pas en l’éternité, je ne ferai pas marche arrière : tout se déroulera comme dans mes rêves les plus malsains. J’ai déjà retranscrit mes peurs, mes angoisses et mes circonstances, je n’en ai pas d’autres à énoncer si ce n’est que je suis malheureuse aussi, dans ma léthargie. M’aurais-tu pardonné si tu avais vu la réalité ? Ou me condamnerais-tu à un exil sans iniquité (ce mot me gêne) ? Peu importe, puisque je suis décidée, quoi qu’il advienne. Je monte chaque marche dans une folie tremblante, la peur ancrée dans chacune des bouffées que j’inspire. Je ne sais pas à quoi tu penses, et j’aime mieux que les choses soient ainsi : si je trébuchais à cet instant-là sur un souvenir, je n’aurais pas la force de franchir cette dernière porte qui me sépare encore de toi. J’entrerai dans la pièce ternie par le temps, et plongée dans tes yeux éteints, je puiserai la force nécessaire pour te voir t’en aller. Je suis malade, jusqu’au fin fond de mon âme. Ma joie de vivre définitivement perdue dans nos abîmes mourants.
N’y a-t-il que près des aulnes que meurent les rois ?Je ne peux hélas transposer ma volonté dans l’espace et dans le temps.
La porte est entrouverte, et je ne sais que faire d’autre que d’attendre, plantée devant. Mes yeux glissant(s?) se posent un fragment de seconde sur ton visage que le temps n’a en rien enlaidi, et mes jambes se dérobent à cette vision que je ne supporte pas : des larmes en suspens dans tes yeux. Je n’ai pas fait ça, que quelqu’un m’offre un alibi… Toi, Amour de ma jeunesse, lumière mystifiante de mes désirs et de ma vie. Je te dois tout, ce que je n’ai pas fait et ce que je suis. Et moi, moi qui n’ai pas su même voir ta douleur et tes envies. Je ne peux pas me laisser fustiger sur place, même si à cet instant je suis désolée le plus sincèrement que je le puisse. D’un revers de main sur mes joues blêmes, j’avance à pas de velours vers cette entrée qui te scelle à ma mégalomanie.
La porte s’ouvre, face à face final. Je n’ai pas dit mot, mais tu as déjà compris. Un murmure, juste un . « Mon coeur». Deux mots distincts . Puis plus rien. Je baisse les yeux. Honteuse qu’un ange puisse me dévisager. Mais c’est trop tard. Déjà trop tard. Je tiens mon arme à hauteur de ton visage cristallin. Un coup. La panique. Un deuxième. Et le silence. L’infini qui s’ouvre aux pieds de ton corps sans vie. Une vague d’amertume instantanée sur mes joues. Pardonne-moi, mon amour . Excuse cet acte que je désirais pas. Je t’ai aimé. Bien trop même. A t’en tuer.
J'ajoute que je n'ai pas repris tout ce qui, d'après moi, ne convenait pas dans ce texte. Mes remarques générales susmentionnées sont là pour ça.
De plus, j'ai sûrement oublié des fautes, j'attends socque ou quelqu'un d'autre pour une correction plus pro...

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Message  Invité Sam 10 Oct 2009 - 12:33

Une histoire au tragique assumé, avec du souffle je trouve. Un peu grandiloquente à mon goût, mais c'est un choix esthétique, j'ai bien compris.

« N’y a-t-il que près des aulnes que meurent les rois ? » : j'aime beaucoup !

Quelques remarques de langue :
« Nous avons perdu nos mots dans le flot (et non « flots ») de nos actes manqués »
« au gré de cette pénombre volubile » (joli, je trouve, « pénombre volubile »)
« effleuré d’autres phalanges (et non « phallanges ») que les tiennes »
« l’eau âpre figée dans un puits » (j’aime bien « l’eau âpre »)
« s’éteindre d’elles-même »
« je n’en ai pas d’autres à énoncer »
« M’aurais-tu pardonné (et non « pardonnée », même si la personne à qui l’on pardonne est une fille ; en effet, on pardonne à quelqu’un, donc « m’ », mis pour la narratrice, est un complément d’objet indirect : le participe passé ne s’accorde pas avec le complément d’objet indirect et reste au masculin singulier) »
« Ou me condamnerais-tu à un exil sans iniquité ? » : je ne comprends pas pourquoi on passe brutalement d’un conditionnel passé, à la phrase précédente, à un conditionnel présent, alors qu’il s’agit, me semble-t-il, de la même interrogation
« cette entrée qui te scelle à ma mégalomanie »

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Message  isa Sam 10 Oct 2009 - 12:41

J'ai mieux aimé ce texte que celui qui a été en poésie: je le trouve bien écrit, même si je trouve que le choix de mots "complexes" n'est pas toujours approprié car il rend le texte un peu lourd... Je trouve aussi que le texte reste un peu "cliché" par moments mais je critiquerais pas trop non plus comme je pense pas être capable de produire un texte aussi beau pour le moment =)
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Message  Invité Dim 11 Oct 2009 - 14:10

Une grandiloquence que l'âge corrigera, mais une belle écriture, je trouve !

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Message  Invité Dim 11 Oct 2009 - 18:52

Beaucoup trop de "je" dans ce texte à mon goût, au sens littéral et au sens figuré. Heureusement qu'il y a une histoire derrière, même si elle a tendance à disparaître derrière la complainte. Le commentaire est sec, je le sens bien, il n'est toutefois pas hostile.

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Message  Invité Mar 13 Oct 2009 - 12:11

j'ai plutôt bien aimé cette complainte. je n'en attendais pas autre chose.
L'écriture est prometteuse.
je suis un peu gronchon de ces leitmotiv de poésie bananière : par exemple " âpre " que l'on bouffe à toutes les sauces et à tout les repas.
Chez les jeunes poètes tout est "âpre". Ok. le XXI eme Siècle sera celui de l'âpratisme.

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Message  cherryfix Jeu 15 Oct 2009 - 14:05

Merci pour les critiques, je vais essayer d'en tenir compte au maximum pour mes prochains écrits.
Pour ce qui est du "âpre" je veux bien que certains termes/mots soient utilisés à outrance, mais est-ce pour ça qu'il faut les éradiquer de notre langage?
Je ne pense pas.
Au plaisir.
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Message  Sahkti Mar 27 Oct 2009 - 12:58

J'ai personnellement trouvé qu'il y avait utilisation excessive d'images, d'adjectifs, de précisions. Prenons par exemple les premières phrases:
L’écume des jours emprisonnée dans mon infortune
perdu nos mots dans le flots de nos actes manqués
La nuit monochrome me berce de ses ailes mélancoliques, chavire un cœur vide au grès de cette pénombre volubile
Tu as été mon ailleurs et mon nulle part, mon chemin tracé entre les sentiers battus

Tout ceci me paraît très chargé, voire un peu lourd. D'autant plus que j'ai l'impression que par moments les clichés s'accumulent.

A cette densité s'ajoute une forme d'exclusion du lecteur, il n'a que peu de place dans cet échange torturé entre les JE et les JE.

Enfin, je terminerai par une regret qu'une idée identique soit ainsi tirée dans tous les sens pour lui faire dire au final peu de choses; ne reste que le sentiment d'un texte plaintif, c'est dommage.
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Message  Sahkti Mar 27 Oct 2009 - 12:58

cherryfix a écrit:je veux bien que certains termes/mots soient utilisés à outrance, mais est-ce pour ça qu'il faut les éradiquer de notre langage?
Je ne pense pas.
alléger ne veut pas forcément dire éradiquer. Entre les deux existe ce qu'on appelle la nuance.
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