L'horizon

Il a beau être clair, on ne sait jamais de quoi il est fait
Il a l’air toujours égal à lui-même, mais n’est jamais le même
Les apparences sont trompeuses, en peu de temps il peut changer.
Une idée de fou qu’était la mienne, ne faire qu’un avec lui
Lui c’est l’autre, celui qui est en moi sans y être vraiment
Celui qui a fait que je ne suis pas celui que j’aurais dû être
Possible que la fusion ne fonctionne jamais
Il me pousse cependant de plus en plus vers la où je n’veux pas aller
Ne pas me laisser dériver vers lui, car lorsque que je fais un pas en arrière,
Il fait un pas en avant,
Histoire de laisser une distance plus que tentante à combler
L’obsession que j’ai de le rejoindre m’est cependant salvatrice,
Car cette immuable distance nous maintien loin l’un de l’autre
Une lutte que je mène depuis ce moment tragique où je l’ai découvert
Où j’ai ouvert les yeux sur ce qu’il y avait vraiment autour de lui
Depuis ce moment,
Je veux revenir vers cette plage qui me semble si proche et si lointaine à la fois.
Je les vois sur le rivage, ceux qui ont fait celui que je suis devenu
Tous ceux qui croient en celui qui est si souvent parmi eux
Incrédule, j’ai l’impression que l’on ne voit pas le même horizon
A croire que celui vers lequel ils sont tournés est dégagé.
Au même endroit et au même moment,
Toujours les mêmes choix à faire pour rester à couvert
Sans pour autant vivre dans l’ombre
L’ombre, l’horizon la connaît que trop bien,
Présente au delà de ma vision d’homme
Puiser la force pour le regarder en rigolant
Et pouvoir ce projeter plus loin que l’horizon