Le Passant et le Logicien
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Le Passant et le Logicien
Le Passant et le Logicien
Dans une gare, quelque part en Europe...
- Et ce putain de train qui n'arrive pas... Est-ce qu'il y a des taxis, par là-bas ?
- Monsieur, monsieur ! Où courez-vous ainsi ?
- Pardon, monsieur, je suis pressé...
- J'entends, j'entends... Mais pourquoi l'êtes-vous ?
- Je travaille, moi.
- Oh ?
- Eh !
- A quoi un homme comme vous peut bien travailler ?
- A l'étude des marchés, monsieur. L'automobile américaine est au fond et creuse encore, pourtant... excusez-moi, j'ai des clients à conseiller.
- Vous êtes donc si important ?
- Vous êtes donc si importun ?
- Puis-je vous retenir le temps de savoir ce qui se passerait si vous n'alliez pas délivrer ces précieux conseils ?
- Ce serait la merde.
- Mais encore ?
- Je mets mes clients sur la paille, et moi avec.
- Les autres, vous vous en foutez, n'est-ce pas ?
- Oui, comme tout le monde.
- Alors vous êtes pressé d'aller gagner du fric, c'est ça ?
- Bien résumé. Votre occupation d'emmerdeur public a l'air sympathique, mais moins bien rémunérée. Vous portez toujours ces vieilleries, je présume ?
- Comment le savez-vous ?
- L'intuition. Et l'odeur. Ne vous en faites pas, avec l'écologie et tout ça, les carreaux reviendront à la mode.
- Pourquoi courez-vous après l'oseille ?
- Pourquoi courez-vous après moi ?
- Hé bien... d'abord parce que ça vous emmerde, et aussi pour passer le temps.
- Pareil pour moi.
- Emmerder vos collègues ?
- Non, passer le temps. Je n'ai pas votre niveau.
- Trop tard, vous m'avez avoué que c'est le fric qui vous passionne.
- Il faut bien vivre...
- C'est niais. Pourquoi faut-il bien vivre ?
- Pour faire tourner la baraque.
- Vous bossez pour gagner du fric, vous gagnez du fric pour vivre et vous vivez pour retourner au turbin. Quel embourgeoisement !
- Quel con !
- Plaît-il ?
- Pour que ma famille soit heureuse, pauvre âne ! Bien sûr, vous, pour trouver à vous caser, à part une bûcheronne québécoise... Mais je suis sûr que si vous la rameniez un peu moins souvent, malgré ces relents de vieux tabac et votre hygiène minimaliste, les choses iraient mieux pour vous.
- Ah, non ! La famille, ça ne tient pas, vous m'avez avoué que vous vous en foutez des autres.
- Alors selon vous, je me crève le cul pour quoi ?
- Par habitude. Vous êtes négligeant, mon vieux. Vous vous laissez vivre.
- Ah ! Et t'as une solution ?
- Mange un bio de Danone, ça te renouvellera de l'intérieur.
- Andouille.
- Pour ne pas se laisser vivre ? Vous voyez ce train ?
- Et comment, c'est le mien.
- Aujourd'hui, vous le prendrez d'une manière un peu particulière.
- Après vous.
- Je regrette : il reste des milliers d'âmes en perdition comme la vôtre à croupir ici vainement, avec la routine pour ambition ; je ne peux pas abandonner le train en marche.
- Mais moi, je peux très bien me le farcir, c'est ça ?
- Exactement.
- Quand on me disait que tous les clochards sont alcooliques, je ne voulais pas le croire.
- Vous aviez raison.
- Vous fumez forcément quelque chose.
- Des mégots que je ramasse, comme le vôtre, là, si vous voulez bien me le lâcher... Mais dépêchez-vous, vous aller rater votre train !
Le Passant jette un dernier regard au Logicien, avant de s'élancer vers le quai. Il trébuche sur une valise et s'effondre sur la voie. Très vite, le train se déploie sur l'endroit où il a dû chuter. Des cris fusent. Le Logicien redescend les escaliers pour s'affaler sur un tas de couvertures miteuses, contre un mur. Un clébard rébarbatif l'accueille, salivant sur un livre qu'il tient serré dans ses mâchoires. Entre les pages, un théoricien autrichien explique que tous les actes manqués sont en fait de parfaites concrétisations des élans de l'inconscient psychique.
Dans une gare, quelque part en Europe...
- Et ce putain de train qui n'arrive pas... Est-ce qu'il y a des taxis, par là-bas ?
- Monsieur, monsieur ! Où courez-vous ainsi ?
- Pardon, monsieur, je suis pressé...
- J'entends, j'entends... Mais pourquoi l'êtes-vous ?
- Je travaille, moi.
- Oh ?
- Eh !
- A quoi un homme comme vous peut bien travailler ?
- A l'étude des marchés, monsieur. L'automobile américaine est au fond et creuse encore, pourtant... excusez-moi, j'ai des clients à conseiller.
- Vous êtes donc si important ?
- Vous êtes donc si importun ?
- Puis-je vous retenir le temps de savoir ce qui se passerait si vous n'alliez pas délivrer ces précieux conseils ?
- Ce serait la merde.
- Mais encore ?
- Je mets mes clients sur la paille, et moi avec.
- Les autres, vous vous en foutez, n'est-ce pas ?
- Oui, comme tout le monde.
- Alors vous êtes pressé d'aller gagner du fric, c'est ça ?
- Bien résumé. Votre occupation d'emmerdeur public a l'air sympathique, mais moins bien rémunérée. Vous portez toujours ces vieilleries, je présume ?
- Comment le savez-vous ?
- L'intuition. Et l'odeur. Ne vous en faites pas, avec l'écologie et tout ça, les carreaux reviendront à la mode.
- Pourquoi courez-vous après l'oseille ?
- Pourquoi courez-vous après moi ?
- Hé bien... d'abord parce que ça vous emmerde, et aussi pour passer le temps.
- Pareil pour moi.
- Emmerder vos collègues ?
- Non, passer le temps. Je n'ai pas votre niveau.
- Trop tard, vous m'avez avoué que c'est le fric qui vous passionne.
- Il faut bien vivre...
- C'est niais. Pourquoi faut-il bien vivre ?
- Pour faire tourner la baraque.
- Vous bossez pour gagner du fric, vous gagnez du fric pour vivre et vous vivez pour retourner au turbin. Quel embourgeoisement !
- Quel con !
- Plaît-il ?
- Pour que ma famille soit heureuse, pauvre âne ! Bien sûr, vous, pour trouver à vous caser, à part une bûcheronne québécoise... Mais je suis sûr que si vous la rameniez un peu moins souvent, malgré ces relents de vieux tabac et votre hygiène minimaliste, les choses iraient mieux pour vous.
- Ah, non ! La famille, ça ne tient pas, vous m'avez avoué que vous vous en foutez des autres.
- Alors selon vous, je me crève le cul pour quoi ?
- Par habitude. Vous êtes négligeant, mon vieux. Vous vous laissez vivre.
- Ah ! Et t'as une solution ?
- Mange un bio de Danone, ça te renouvellera de l'intérieur.
- Andouille.
- Pour ne pas se laisser vivre ? Vous voyez ce train ?
- Et comment, c'est le mien.
- Aujourd'hui, vous le prendrez d'une manière un peu particulière.
- Après vous.
- Je regrette : il reste des milliers d'âmes en perdition comme la vôtre à croupir ici vainement, avec la routine pour ambition ; je ne peux pas abandonner le train en marche.
- Mais moi, je peux très bien me le farcir, c'est ça ?
- Exactement.
- Quand on me disait que tous les clochards sont alcooliques, je ne voulais pas le croire.
- Vous aviez raison.
- Vous fumez forcément quelque chose.
- Des mégots que je ramasse, comme le vôtre, là, si vous voulez bien me le lâcher... Mais dépêchez-vous, vous aller rater votre train !
Le Passant jette un dernier regard au Logicien, avant de s'élancer vers le quai. Il trébuche sur une valise et s'effondre sur la voie. Très vite, le train se déploie sur l'endroit où il a dû chuter. Des cris fusent. Le Logicien redescend les escaliers pour s'affaler sur un tas de couvertures miteuses, contre un mur. Un clébard rébarbatif l'accueille, salivant sur un livre qu'il tient serré dans ses mâchoires. Entre les pages, un théoricien autrichien explique que tous les actes manqués sont en fait de parfaites concrétisations des élans de l'inconscient psychique.
High_Voltage- Nombre de messages : 150
Age : 32
Date d'inscription : 17/06/2009
Re: Le Passant et le Logicien
Le message est trop transparent à mon goût, trop martelé, l'humour laborieux (selon moi)... Bref, je n'ai pas été convaincue par ces répliques à la Devos (pas trop mon truc, Devos), cela dit il faudrait voir ce que ça donne sur scène (compliqué pour un cabaret, avec la locomotive !).
Je trouve ce passage :
"- Aujourd'hui, vous le prendrez d'une manière un peu particulière.
- Après vous.
- Je regrette : il reste des milliers d'âmes en perdition comme la vôtre à croupir ici vainement, avec la routine pour ambition ; je ne peux pas abandonner le train en marche.
- Mais moi, je peux très bien me le farcir, c'est ça ?"
un peu obscur, les répliques m'y paraissent moins bien typées selon le personnage qu'ailleurs dans le texte.
Deux remarques de langue :
« Vous êtes négligent (et non « négligeant »), mon vieux »
« vous allez rater »
Je trouve ce passage :
"- Aujourd'hui, vous le prendrez d'une manière un peu particulière.
- Après vous.
- Je regrette : il reste des milliers d'âmes en perdition comme la vôtre à croupir ici vainement, avec la routine pour ambition ; je ne peux pas abandonner le train en marche.
- Mais moi, je peux très bien me le farcir, c'est ça ?"
un peu obscur, les répliques m'y paraissent moins bien typées selon le personnage qu'ailleurs dans le texte.
Deux remarques de langue :
« Vous êtes négligent (et non « négligeant »), mon vieux »
« vous allez rater »
Invité- Invité
Re: Le Passant et le Logicien
Ahhhh j'aime beaucoup ! l'humour , le coté surréaliste du dialogue. Bien,vraiment.
Par contre j'ai peur de ne pas tout avoir compris sur la fin. Peut être faudrait t'il préciser un peux mieux la situation.
Par contre j'ai peur de ne pas tout avoir compris sur la fin. Peut être faudrait t'il préciser un peux mieux la situation.
Adekwatt- Nombre de messages : 271
Age : 36
Localisation : Auvergne (Volvic !)
Date d'inscription : 21/10/2009
Re: Le Passant et le Logicien
Je n'ai pas aimé, la plus grande faiblesse de ce dialogue réside dans le fait que les répliques s'enchaînent vraiment très mal, on dirait que tu t'es forcé à trouver un élément logique de l'une à l'autre. Cela manque de fluidité.
Invité- Invité
Re: Le Passant et le Logicien
je n'ai pas aimé non plus ce texte aux répliques très artificielles et qui me rappelle, sans que je me souvienne l'auteur, un autre dialogue absurde assez connu...
Re: Le Passant et le Logicien
Pouvez-vous m'expliquer en quoi le cheminement logique permettant de répondre à la question "que faire ?" vous paraît artificiel ? J'apprécierais beaucoup, étant de ceux qui croient que les goûts et les couleurs ne sont pas dans la nature.
High_Voltage- Nombre de messages : 150
Age : 32
Date d'inscription : 17/06/2009
Re: Le Passant et le Logicien
Je ne pense pas que le cheminement logique du Logicien soit artificiel, mais souvent la logique ressemble trop à la morale…High_Voltage a écrit:Pouvez-vous m'expliquer en quoi le cheminement logique permettant de répondre à la question "que faire ?" vous paraît artificiel ?
Ça peut se discuter mais ce serait une longue discussion, car quelle est la part de la Nature dans l'Homme ? Si je peux me permettre, ton récit aurait peut-être été plus percutant si le Logicien avait été riche, bien vêtu, distingué, et le Consultant légèrement négligé, pas tout à fait une réussite, etc. Cela aurait renforcé l'ironie… je pense. Je veux dire que le lecteur mal disposé peut penser : le Logicien est amer (et sale, et mal vêtu) parce qu'il n'a pas le choix ; s'il était riche ou bourgeois ou indépendant de fortune (je ne sais pas comment le dire) cela renforcerait sa position de manière ironique.High_Voltage a écrit:[…] étant de ceux qui croient que les goûts et les couleurs ne sont pas dans la nature.
Bref, j'aime beaucoup ce genre de la philosophie illustrée.
Égide- Nombre de messages : 211
Age : 78
Date d'inscription : 22/10/2009
Re: Le Passant et le Logicien
Ce n'est pas le cheminement logique du logicien qui est artificiel mais plutôt la manière dont il est exprimé. Cela m'a fait un peu l'effet d'un collage disparate de répliques... Cela manque de fluidité dans les enchainements et donc de sentiment d'unité...
Et à ma lecture, l'humour de ce texte tombe aussi méchamment à plat, mais toutes les sensibilités ne sont pas les même en ce domaine...
Quand au dialogue auquel il m'a fait pensé, n'étant pas à mon domicile je ne peux fouiller dans mes bouquins, mais il me semble que c'était un truc que l'on avait fait en première année de philo entre un rêveur et un logicien ou un truc comme ça... et c'était d'un contemporain, dont j'ai zappé le nom, peut-être Ellul, mais, encore une fois, je doute...
Je n'ai que peu de souvenir de mes cours universitaires de logique (je n'ai jamais excellé dans cette matière, je tiens à le préciser, j'ai même changé de filière pour cela) mais avait vous tenté de mettre en littérature les formule abstraites de cette matière?
Et à ma lecture, l'humour de ce texte tombe aussi méchamment à plat, mais toutes les sensibilités ne sont pas les même en ce domaine...
Quand au dialogue auquel il m'a fait pensé, n'étant pas à mon domicile je ne peux fouiller dans mes bouquins, mais il me semble que c'était un truc que l'on avait fait en première année de philo entre un rêveur et un logicien ou un truc comme ça... et c'était d'un contemporain, dont j'ai zappé le nom, peut-être Ellul, mais, encore une fois, je doute...
Je n'ai que peu de souvenir de mes cours universitaires de logique (je n'ai jamais excellé dans cette matière, je tiens à le préciser, j'ai même changé de filière pour cela) mais avait vous tenté de mettre en littérature les formule abstraites de cette matière?
Re: Le Passant et le Logicien
Je sais maintenant pourquoi j’hésite à placer dans mes propres textes plus de deux lignes de dialogue. Il est difficile de retranscrire ce qu’échangent deux personnes lorsque l’on ne ponctue pas par la description de ce qui ne peut passer par le langage. D’où le caractère artificiel relevé plus haut, selon moi. Qui pis est, je ne suis pas convaincu par l’argument.
Je préfère infiniment « Le Chant des Polonaises » ou « Pont Anitchkov », sans parler du « Le prince Vologdine », pour ne citer que ceux-là.
Je préfère infiniment « Le Chant des Polonaises » ou « Pont Anitchkov », sans parler du « Le prince Vologdine », pour ne citer que ceux-là.
Re: Le Passant et le Logicien
Dialogues d'exilés, de Bertold Brecht, voici à quoi l'idée de ton texte me fait penser. Dans le texte original, un ouvrier et un physicien se trouvent dans un buffet de gare à refaire le monde, en particulier politique, et à rejeter toute forme de pensée unique. Des échanges assez vifs, repoussant les limites de l'absurde, menés par des personnages forts... un texte que j'aime beaucoup
Et qui, je le reconnais, a influencé la lecture de ce récit que je trouve un peu pâle à côté. Tes personnages sont intéressants mais manquent de piquant, les réflexions ne vont pas assez loin à mon goût.
Sans parler de ces changements de style, alternance entre un propos solennel et l'apparition, par exemple, d'un yaourt Danone dont je me demande un peu ce qu'il fait là.
Bref, trop léger à mon goût, esquissé alors qu'il aurait pu entrer en profondeur dans une réflexion caustique sur la société et nous-mêmes. Déception pour moi dans la mesure où connaissant ton écriture de qualité, je sais que tu aurais pu, mais sans doute/peut-être n'était-ce pas là ton intention de départ.
Et qui, je le reconnais, a influencé la lecture de ce récit que je trouve un peu pâle à côté. Tes personnages sont intéressants mais manquent de piquant, les réflexions ne vont pas assez loin à mon goût.
Sans parler de ces changements de style, alternance entre un propos solennel et l'apparition, par exemple, d'un yaourt Danone dont je me demande un peu ce qu'il fait là.
Bref, trop léger à mon goût, esquissé alors qu'il aurait pu entrer en profondeur dans une réflexion caustique sur la société et nous-mêmes. Déception pour moi dans la mesure où connaissant ton écriture de qualité, je sais que tu aurais pu, mais sans doute/peut-être n'était-ce pas là ton intention de départ.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Le Passant et le Logicien
Sur le fond : à quoi bon vivre... certes, mais à quoi bon pas vivre, finalement ?
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 81
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: Le Passant et le Logicien
J'ai franchement aimée ces répliques m'ont très vite mis dans l'ambiance et je crois que cette scène bien que ce soit un dialogue en dit long sur le caractère des deux personnages très différents. Splendide mais je le verrai plus dans une pièce de théâtre ou un film. Mais ça ce change rien à la magie.
Je trouve ca vraiment super!
Je trouve ca vraiment super!
Le Greico- Nombre de messages : 206
Age : 30
Localisation : Là où le soleil brille encore.
Date d'inscription : 08/11/2009
Re: Le Passant et le Logicien
oh! désolée pour aimEE
Le Greico- Nombre de messages : 206
Age : 30
Localisation : Là où le soleil brille encore.
Date d'inscription : 08/11/2009
Re: Le Passant et le Logicien
Difficile à suivre.
J'ai du mal à imaginer de tels personnages, étrangers d'abord puis devenir aussi spontanés voire familiers dans l'espace d'un échange bref porteur d'idées reçues, de clichés.
Trop de tout pour n'aboutir à rien.
J'ai du mal à imaginer de tels personnages, étrangers d'abord puis devenir aussi spontanés voire familiers dans l'espace d'un échange bref porteur d'idées reçues, de clichés.
Trop de tout pour n'aboutir à rien.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Le Passant et le Logicien
Nous sommes complètement ailleurs dans semblable dialogue.
Il n'y a rien de réaliste, il ne convient pas de se représenter prosaïquement la scène, la visualiser pour en discerner la vraisemblance, car il n'y en a aucune.
HV a, je pense, rêvé cette rencontre, a transcrit par imagination active un échange entre deux éléments de son psychisme qu'il a laissés devenir autonomes le temps d'un récit : ce qui nous donne un texte au gout onirique, un échange entre deux vision de l'existence, particulièrement antinomiques.
Je n'arrive pas à me défaire de l'idée que ces deux personnages ne soient pas une seule et même personne s'interrogeant sur le sens qu'il y a à vivre les éléments les plus prosaïques, absurdes et nombrilistes de l'existence.
Franchement j'aime beaucoup...
Il n'y a rien de réaliste, il ne convient pas de se représenter prosaïquement la scène, la visualiser pour en discerner la vraisemblance, car il n'y en a aucune.
HV a, je pense, rêvé cette rencontre, a transcrit par imagination active un échange entre deux éléments de son psychisme qu'il a laissés devenir autonomes le temps d'un récit : ce qui nous donne un texte au gout onirique, un échange entre deux vision de l'existence, particulièrement antinomiques.
Je n'arrive pas à me défaire de l'idée que ces deux personnages ne soient pas une seule et même personne s'interrogeant sur le sens qu'il y a à vivre les éléments les plus prosaïques, absurdes et nombrilistes de l'existence.
Franchement j'aime beaucoup...
boc21fr- Nombre de messages : 4770
Age : 53
Localisation : Grugeons, ville de culture...de vin rouge et de moutarde
Date d'inscription : 03/01/2008
Re: Le Passant et le Logicien
La dernière fois que j'ai entendu un dialogue sur-réaliste sur un quai, c'était un jour de retard de TER à cause d'un suicide en amont
7h00 du matin dans le frisquet du jour crotté :
Un bonhomme : y'en a marre des retards
Un autre bonhomme : Y peuvent se suicider chez eux dans leur baignoire non ?
C'est tellement au-delà de tout ce dont nous sommes capables sous le rail que je le laisse en l'état.
Alors le vendeur de voiture et le yaourt débriffé jocker ;-)
7h00 du matin dans le frisquet du jour crotté :
Un bonhomme : y'en a marre des retards
Un autre bonhomme : Y peuvent se suicider chez eux dans leur baignoire non ?
C'est tellement au-delà de tout ce dont nous sommes capables sous le rail que je le laisse en l'état.
Alors le vendeur de voiture et le yaourt débriffé jocker ;-)
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
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