Le mensonge amoureux

Tou­jours dans la dou­ceur on voit muer l’hor­reur ;
Tou­jours dans nos espoirs tangue le déses­poir.

Est-ce que le naïf récon­forte le seul
Quand il le rend cap­tif et qu’il coud son lin­ceul ?

Est-ce que le men­songe arbore le velours
Quand il rend l’illu­sion de don­ner de l’amour ?

Pour­rai-je jamais croire aux mira­cles sou­dains
Si se déguise en or tout le froid du dédain ?

Une can­dide fleur inca­pa­ble du vrai
Vous peut-elle admi­rer sans n’être que l’ivraie ?

Pour­rai-je croire à l’ange ave­nant, aux péta­les,
Si tous ceux que je voie ne sont que des démons,
Qui dans leur indi­gence igno­rent tout le mal
Qu’ils jet­tent à ma face en leur indé­ci­sion ?

N’est-il pas mons­trueux de jouer par le men­songe,
De vou­loir le bon­heur en lui pas­sant la longe ?
Et peut-on recueillir en soi tou­tes les pei­nes,
Quand soi-même on vou­drait être aidé pour les sien­nes ?

La prière con­fuse a-t-elle le pou­voir
De cal­cu­ler le bien chez ce fol­let du noir ?

Et le trou­ble lui-seul ne s’empare-t-il pas,
Dans ma désillu­sion de ter­ri­bles appâts ?

Ce même trou­ble hagard n’est-il sou­vent pro­fus
Quand je fais ma prière, agacé ou con­fus ?

Et n’est-il pas abjecte en men­tant à mon cœur,
D’espé­rer l’illu­sion d’en sécher tous les pleurs ?

Oui... ça me paraît assez vague, tout ça, et guindé en même temps, raide. Je n'ai pas trop vu l'intérêt. Mais c'est de l'alexandrin, du vrai, taillé dans la masse. Pour sûr.

J'aime bien
"N’est-il pas mons­trueux de jouer par le men­songe,
De vou­loir le bon­heur en lui pas­sant la longe ?"

Je n'ai pas compris "De cal­cu­ler le bien chez ce fol­let du noir ?"

Remarques de langue :
"Si tous ceux que je vois ne sont que des démons"
"Et n’est-il pas abject (et non "abjecte")"

Je n'ai vraiment pas aimé, désolé. J'ai trouvé votre texte lourd et remplis d'idées reçues.

En outre, ces interrogations à la chaîne m'ont pesé.


Ne vous laissez pas abattre par cet avis négatif, toutefois et bienvenue sur Vos écrits!


Saint Georges

Merci pour les commentaires.


La prière confuse a-t-elle le pouvoir
De calculer le bien chez ce follet du noir ?

Je m'explique :

"ce follet du noir" est mis pour "celui qui ment"
follet du fait de son insouciance qui batifole, et noir car cette insouciance conduit au mal

"calculer" signifie évaluer ici

Donc en gros d'évaluer le bien chez cet être qui ment par insouciance...

Ensuite toutes mes excuses pour l'orthographe, je ne fais pas d'habitude ce genre de fautes, croyez-moi.

Pour Saint Georges, je puis comprendre que les interrogations alourdissent ; je voulais simplement faire ressortir l'indignation à travers elles.
Quant aux idées reçues, j'en suis conscient, souvent mes textes souffrent ce défaut ; c'est-à-dire que j'ai besoin de m'exprimer sur tous les sujets, même si ceux-ci peuvent paraître rébarbatifs aux plus cultivés.

Merci à Socque et Saint Georges pour vos commentaires...

Que de questions ! C'en est étourdissant ..
J'ai beaucoup aimé les deux premiers vers, moins le reste, maladroit parfois, surtout lorsque la rime est forcée, et sans doute le nombre de syllabes aussi pour produire un alexandrin.

Oh étonnant ça, je crois que c'est les deux premiers vers que j'aimais le moins...
Mais s'ils t'ont plu tant mieux !

Concernant le reste, je le comprends. Je vais faire en sorte dans les prochains d'atténuer cet effet forcé et maladroit qui ressort je l'avoue dans beaucoup de mes poèmes.

< Sans vouloir à nouveau vous sembler "agressif", je tiens à vous informer qu'il est souhaitable de répondre aux commentaires ici :
https://vosecrits.1fr1.net/forum-vos-ecrits-poesie-f3/reponses-aux-commentaires-poesie-t3397-960.htm afin d'éviter de faire remonter vous-même votre texte en haut de page au détriment de ceux des autres.
Sauf si bien sûr le texte est déjà en haut.
Merci de votre compréhension.
La Modération. >
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Un beau travail d'écriture, même si je suis moins sensible à ce type d'écrit. Un peu plus de légèreté, une p'tite bulle de savon, ça suffit pour planer. ^^

ça manque de légèreté, c'est un peu lourd, mais pas trop mauvais à mon goût...
Je suis assez mauvaise conseillère en poésie, mais, pour moi, tu devrai tenter de le lire à voix haute et de la reformuler pour que ça sonne à la lecture...

Le découpage deux par deux rend la rime vraiment trop visible à mon goût, désolée; d'autant plus que par moments, elle sonne très scolaire (à mes yeux s'entend).
J'ai également trouvé que l'ensemble suivait un fil conducteur linéaire qui manque de relief, d'accrocs.
En même temps, il est agréable de lire des alexandrins maîtrisés, ça compense les faiblesses relevées, mais pas suffisamment pour moi.

Le vers 1 prévient que la rime à la césure sera frelatée ; le vers 2 persiste et signe, avant la déroute ; cette ébauche de mise en forme est abandonnée, aussitôt après l'échec initial. Les conditions pour entrer harmonieusement dans le poème sont maintenant réunies. Car on pourrait supputer - entre espoir et désespoir - que la tonalité insipide et sentencieuse, elle aussi, rejoindra la benne. Mais le texte patauge bientôt dans un extraordinaire interrogatoire, ô, âme tourmentée, comme le monde est misérable pour qui sait voir le dessous des choses. Indifférent à cette avalanche, demeuré éveillé par quelque prodige, le lecteur remarquera la répétition de la prière et de la confusion, dans la mollesse flagorneuse de cette feinte angoisse existentielle, pour associer la foi démonstrative au désordre pompeux, oui, les gens sont méchants, non, je ne peux pas tous les sauver, ils sont trop, et je faiblirai bien un jour, emporté par le nombre, malgré ma dévotion. Quelque part au milieu des boursouflures de cette philosophie de comptoir, il devient évident que les préoccupations déployées là sont rédigées pour ne trouver aucun retentissement chez l'autre, comme toutes ces réflexions que les cortèges de philistins se targuent de mener pour accrocher la sphère supérieure, non en acte, mais dans l'esprit du monde, ce dont ils se contentent. Voyez, plutôt qu'un discours de politicien moyen, de prétendant à l'Epad, il conviendrait d'avancer réellement dans la résolution du problème, puis de faire part de votre concept, plutôt que de reproduire de ces viscosités électorialistes à obsolescence incorporée.