Tes histoires de femme

Assèche tes rivières
Qui débordent de larmes
J’en ai raz-de-marée
De tes histoires de femme
De ton papier à lettres
Que tu glisses sans cesse
Sous mon oreiller
Et des coeurs embués
Que tu traces à l’index
Sur ma vitre gelée
Je l’ai briserai
À coups de Windex

Et les photos aimantées
Par des kiwis en plastique
(je suis allergique aux kiwis, tu le sais)
Je les jetterai
Aux poubelles avaleuses d’amours
Et je me recyclerai
En acheteur d’éphémère
Consommateur de kleenex
Et de plaisirs solitaires

Mais jamais je ne pleurerai
Un homme ça ne pleure pas

Non, jamais je ne pleurerai

Enfin
Si

Un peu

Peut-être
Qui sait

"Je l’ai briserai", ouh la Jonjon !! ;-)
C'est quoi du Windex ? Un pschitt lave-vitre ou un 9 mm ? ;-)
je trouve superflu le "(je suis allergique aux kiwis, tu le sais)"
A part ça, ben je trouve un peu triste ce texte, et, c'est clair, je me range dans le camp de cette pauvre fille émouvante dont le narrateur repousse si durement la tendresse ! ;-)

Dans l'ensemble, impression plutôt positive Jonjon.
Du rythme, on sent bien l'énervement du type.
Juste que "tes histoires de femme" m'ont fait penser que tu t'adressais à un homme ! Sais pas pourquoi ? Donc j'ai du relire et c'est in fine le commentaire de Mentor qui m'a remise sur la bonne voie.

je peut la prendre dans mes bras cette jolie demoiselle délaissée ??

Bien aimé, Jonjon. La fin, un peu moins, ça s'effiloche. Mais y a du rythme, de l'image, c'est moins cadenassé que dans d'autres de tes poèmes. Bien!

mentor a écrit:"Je l’ai briserai", ouh la Jonjon !! ;-)

Oh lala! J'ai honte, j'ai honte!

Et, oui, le Windex, c'est un lave-vitre.

*Mini réécriture d'après vos conseils:*

Assèche tes rivières
Qui débordent de larmes
J’en ai raz-de-marée
De tes histoires de femme
De ton papier à lettres
Que tu glisses sans cesse
Sous mon oreiller
Et des coeurs embués
Que tu traces à l’index
Sur la vitre gelée
Je les briserai tous
À coups de Windex

Nos photos aimantées
Par des kiwis en plastique
Je les jetterai
Aux poubelles avaleuses d’amours
Et je me recyclerai
En acheteur d’éphémère
Consommateur de kleenex
Et de plaisirs solitaires

Mais jamais je ne pleurerai
Un homme ça ne pleure pas

Non, jamais je ne pleurerai

Enfin
Si

Un peu

Peut-être
Parfois

Me fait plaisir ton poème Jonjon, paske me semble un cran au-dessus de tout ce que j'ai lu de toi. Plus "vrai", je pense, et donc plus vivant. Un truc me gêne encore. Ton quarième vers "De tes histoires de femmes", reste ambigu. Perso, je remplacerais par "tes gestes de femme" ou" tes manières", bref, quelque chose dans le genre. Voilà. Continue dans cette voie, c'est bien.

Oh!
Faudrait changer le titre aussi.
J'aime bien ton "J'en ai raz de marée", c'est bon ça.

Sur le plan du "sens", ce serait "tes attentions de femme"... mais musicalement ce serait "gestes"... je ne sais pas... je cherche, je cherche... mais je comprends ton point de vue sur le mot "histoire", kilis...

Oui, "tes attentions" me paraît bien mais pouquoi préciser "de femme" ?
Un homme amoureux aurait le même comportement, non?

Parce que l'homme amoureux qui parle précisément dans ce poème n'aime pas de cette façon. Et il y va donc d'un commentaire un peu "macho", disant que ce genre de petites attentions est propre aux femmes.

jonjon21 a écrit:Parce que l'homme amoureux qui parle précisément dans ce poème n'aime pas de cette façon. Et il y va donc d'un commentaire un peu "macho", disant que ce genre de petites attentions est propre aux femmes.

Ok, c'est un point de vue.

c'est p-e pas assez clair dans le poème?

jonjon21 a écrit:c'est p-e pas assez clair dans le poème?

Pour moi, en effet, ce n'est pas des plus clairs.
Je bute sans doute sur le terme "femme". Tu veux dire féminin, attitude féminine.
Pour ce qui est de l'emploi de "femme" par rapport à "fille", Yali a, à ce sujet une jolie théorie qu'il se fera sans doute un plaisir de t'expliquer si tu le lui demandes. :-) (mais je m'avance peut-être)

ah oui?
Yali, explique-moi ça, ça m'intéresse! :-)

Ceci dit Jonjon "tes histoires de femme" c'est vraiment trop vague et ça peut vouloir dire tout et n'importe quoi. Ainsi moi, je t'avoue avoir penser au premier abord que tu parlais des menstruations, donc, tu vois...

aaah!
Vu comme ça! mdr!

jonjon21 a écrit:ah oui?
Yali, explique-moi ça, ça m'intéresse! :-)

En deux extraits Jonjon, le premier est issu d'une nouvelle inachevée datant d'il y a deux ans, le second est un roman en cours.
1 :
Cette femme-là m’emmerde, m’emmerde à mourir et, je crois, ne s’en rend pas compte. Elle m’emmerde à tel point que, comme vous l’aurez sans doute remarqué, je la nomme femme, et quiconque se penchant un brin sur la psychologie masculine comprend vite fait tout l’ennui que suggère un tel qualificatif.
J’en vois des qui sourient, des qui se disent : « Hein ?! Quoi ?! Mais qu’est ce que ce con d’écrivain y connaît aux appellations ? Et que peut-il savoir que nous ne sachions déjà ? ». Ouais, ben fanfaronnez pas les gars parce que d’ici à la fin de cette nouvelle, il se pourrait bien que vous déchantiez. Certes je ne connais pas le sujet davantage que vous ni ne le pratique plus assidûment, j’imagine, mais moi j’écoute, mais moi j’observe, mais moi je. Et à la longue, figurez-vous que j’ai remarqué deux trois petites choses qui font que la supposition s’est grassement installée dans l’évidence. Et attendez, le pire, c’est que c’est vous qui me les avez apprises ces deux trois petites choses. Car, et par exemple, pas l’un d’entre vous au premier rendez-vous ne dit sortir avec une femme, vous dites tous sortir avec une « fille ». Ha ! Vous frimez moins ! Et bien, poursuivez que je vous explique ce que ce truchement des termes d’apparence anodine implique en réalité.
Et donc, la vérité toute crue est comme à l’accoutumée d’une simplicité désarmante : au premier rendez-vous elle est une « fille » parce qu’il y a peu de risque que déjà elle vous emmerde.
Je ne sais ce qu’elles fabriquent ni de quelle façon au juste elles s’y prennent, mais toujours est-il que chacune d’entre elles efface la précédente, chacune d’entre elles est la première, chacune d’entre elles fait de nous un petit garçon. De fait, nous les imaginons avec le discernement de cet âge et c’est merveilleux de ne rien savoir, de ne rien comprendre, d’aimer sans raison, simplement, en toute innocence. Seulement, les filles grandissent plus vite que nous et un beau matin, elles se réveillent femmes et vous déballent tout : qu’il faut grandir, devenir responsable, un homme et tout ça…
Pour ma part et bien que j’approche de la quarantaine, je préfère ne pas comprendre et envisager les choses sous un autre angle. C’est-à-dire que je m’en vais, c’est-à-dire que la différence d’âge me terrorise. Et lorsque je dis âge, vous l’aurez compris, ce n’est pas formel, car certaines « filles » sont très vieilles, très jolies aussi. Tenez, je vais en remettre une couche afin que les choses soient bien claires. Vous dites « Une jolie fille » et le compliment s’accompagne de pensées agréables, gaudriolesques, toujours. Mais sitôt que vous dites « Une jolie femme », respect et égard convenus transparaissent dans le ton. Bref, que des trucs à mourir d’ennui, si ce n’est de peur.
Et moi je meurs.
Quand je disais que c’était vous qui m’aviez enseigné tout ceci, je déconnais à peine. Car le fait est que si vous m’aviez fait supputer le phénomène, je n’avais jamais été jusqu’à l’éprouver. Pas con, mais par conséquent et jusqu’à y a pas si longtemps, j’en parlais plus à mon aise et avec infiniment moins d’expérience et, je l’avoue, j’aurais préféré en rester là.
Celle-ci à fait sauter sa chrysalide de fille en un temps record, me piégeant par surprise et depuis, elle se complait à me pourrir la vie. Elle m’aime, dit-elle. Elle aime ce que j’écris, dit-elle. Elle regrette seulement que je ne sois pas connu, reconnu et tout le toutim. Comme si j’en avais quelque chose à foutre. Comme s’il me tardait de rejoindre le cheptel d’anémiés caracolant en tête des ventes littéraires. Et pour y faire quoi Grand Dieu ? Causer « Littérature » en chemisette blanche sur la terrasse d’un café branché. De « Style » entre deux cocktails aux couleurs acidulées, alors que, fondamentalement, je déteste pour la plupart ce qu’ils écrivent et que, sûrement, s’ils me lisaient, ils me m’aimeraient pas non plus. Putain, manquerait plus que ça qu’ils m’aiment… Et n’imaginez pas ma colère teintée de jalousie. D’ailleurs, c’est une colère parce qu’elle m’emmerde et non parce que la littérature m’ennuie. Je me suis habitué à ça, habitué à ne plus trouver de goût aux bouquins. Je sais c’est triste, mais que voulez-vous, l’époque est à la soupe, j’en suis gavé, j’ai plus faim. Et s’il vous plait ne me dites pas que l’appétit vient en mangeant parce que j’ai essayé et ça dépend de ce que tu bouffes. La charogne à la Bukowsky, la boustifaille à la Brautigan, la ripaille à la Fante, celle qui te fait pousser des émotions aussi longues que des nuits blanches et te balance au petit matin dans un sommeil agité, c’est fini, introuvable, remplacé par de la soupe, insipide, cupide, et très conne. L’époque est à la littérature d’hospice, au lyophilisé, au prédigéré pour vieillards édentés, séniles. Tu bouffe plus tu picores, et après t’as faim. Forcément t’as faim, ça tient pas au ventre comme nourriture, ça nourrit pas son petit garçon ni ses rêves, que dalle.
2 :
J’ai, il y a longtemps, si longtemps que vous n’étiez pas encore poète, — car vous l’êtes, ça se voit, s’apprécie à la façon dont votre regard se perd dans l’encre de vos mots — j’ai, disais-je, vu, côtoyé la misère de l’âme, celle des corps de si près, mon Dieu…
Mais, je ne vous apprends rien là, car bien sûr, vivre vous l’avez fait, et arpenter ce monde en tous sens comme on se cherche soi-même, aussi. Oui, vous en avez les traits, le visage dur de ceux qui savent le chagrin du monde, et vos yeux portent cette évidence depuis. Toutefois ce n’est pas de cette douleur que vous souffrez, non, celle-ci vous avez appris avec le temps à la dominer, même si, encore de temps à autre, elle vient vous chercher au cœur de vos nuits, pour vous livrer aux pleurs.
Alors c’est une fille, et cela non plus n’est pas difficile à deviner. Je veux dire qu’elle soit fille et non femme. Sur le sujet, j’ai, un peu de métier, quelques idées. Je m’en vais vous les exposer et peut-être me direz-vous si elles ressemblent un peu aux votres. Inutile de parler, un hochement de tête, un signe, qu’importe, suffira. Ce monde, de toute manière, souffre de trop de discours, pas la peine donc, d’ajouter le vôtre au mien.
Ce ne sont jamais les femmes que l’on aime, non, les femmes on les épouse, on leur fait un enfant, deux, voire une tripotée et avec elles on regarde la vie s’écouler : pieds dans le sable l’été, pieds sur parquet l’hiver. Avec elles on pérennise, on se couvre d’un toit, on vise la temporalité du quotidien version immobilière. On les installe dans le journal de notre vie en quelque sorte. N’y voyez aucun mépris, car, si j’ai dit qu’on ne les aimait pas, je n’ai pas dit pour autant qu’on y tenait pas. La vérité est même de l’autre côté, on y tient tellement — par habitude, par lâcheté, je ne sais — que l’on condamne tout pour elles : nos ambitions, l’idée d’un autre avenir, d’un autre possible, et, avec, dans le casier « Souvenir », on archive notre grand amour : LA fille.
LA fille…
Aussi bien, ce pourrait être cette fille-là notre grand amour, celle qui boit son café du bout des lèvres, ou encore celle-ci qui minaude, mignonne au bar. Ou la si jolie serveuse, mais ni vous ni moi ne l’aborderons pas vrai, car même si l’on suppose la chose possible, il faudrait pour ça remiser notre sécurité, évacuer nos habitudes, faire en sorte de trépasser le quotidien. Il nous faudrait trouver le courage de renoncer au confort des certitudes.
Mais revenons aux femmes. Plus loin je vous parlerai d’une fille, une que j’aimais à en crever, d’ailleurs j’en crève.
(…)
Les femmes disais-je :
Celles pour lesquelles on ne pleure jamais, mais celles avec qui on pleure. De concert je veux dire : parce que le petit dernier s’en va, qu’il est grand maintenant, qu’il fait ses bagages pour la fac, pour la vie ou pour toutes autres raisons qui font qu’il est désormais lui, entier, indivisible, qui font aussi que la chambre d’enfant devient la chambre d’amis. Belle appellation en vérité, sauf que personne ne vient jamais y dormir dans cette chambre-là, juste, parce que des amis c’est tout le contraire des enfants, eux ne vous doivent rien, puis aussi et surtout, les amis ont une machine à laver.
Les rapports filiaux, c’est de l’électroménager, surtout.

Très éclairant Yali!
Merci!

Pas dis que j’avais raison Jonjon, c’est une opinion, elle en vaut une autre…

À propos de ton poème
Le titre : un brin phallocrate Jonjon.
Les deux premiers vers restent très « téléphonés » : « rivières », « larmes » ça coule de source : trop.
J’aime beaucoup « j’en ai raz-de-marée » « et « mis à l’index » ( sinon Glacex, plus universel que Windex), et, peut on briser à partir d’un produit nettoyant ? Effacer peut-être…
J’ai moins de pitié que Mentor (pour la rime) fous-là dehors :-)

Yali a écrit:Pas dis que j’avais raison Jonjon, c’est une opinion, elle en vaut une autre…

À propos de ton poème
Le titre : un brin phallocrate Jonjon.
Les deux premiers vers restent très « téléphonés » : « rivières », « larmes » ça coule de source : trop.
J’aime beaucoup « j’en ai raz-de-marée » « et « mis à l’index » ( sinon Glacex, plus universel que Windex), et, peut on briser à partir d’un produit nettoyant ? Effacer peut-être…
J’ai moins de pitié que Mentor (pour la rime) fous-là dehors :-)

Glacex plus universel que Windex? Mais j'ai aucun foutue idée de ce qu'est du Glacex! mdr! Je suppose qu'il n'y a pas de produit du genre qui est vendu à la fois en Amérique et en Europe. Et comme je suis Américain (du continent, pas des États-Unis), je crois que je vais garder Windex.

Le titre, bon, j'sais pas trop là... avec la poésie, j'vois pas la nécessité d'un titre, mais ici, sur Vos Écrits, c'est parfois préférable, question de s'y retrouver sur le forum.

merci pour le commentaire!

C'est très curieux, ton poème, Jonjon. La première strophe m'a semblé à peu près parfaite.
J'aurais juste mis un pied de plus à
- Sous mon oreiller. Par exemple : sous mon seul oreiller.
- A coup de windex. Par exemple : à grand coup de windex
De façon à avoir 12 vers de 6 pieds.
Mais c'est très bon, je suis peut-être trop maniaque !
C'est très original, et très bien exprimé.

Et puis la suite se déglingue : la cadence perdue, les mots sans charme, enfin, c'est peut-être une façon d'exprimer la colère (?) à la limite de la méchanceté...

Et puis la fin : Enfin / si / un peu / peut-être / parfois... Me semble de trop ! C'est comme si on était lent à comprendre ! Il suffisait de suggérer, par exemple avec un : Jamais ?...

Donc pour moi, c'est bizarre : très bon début, fin douteuse... Mais tu l'as peut-être fait exprès, pour ménager un effet ?

Voici comment, de façon simplifiée, je voulais écrire le poème.
Il se diviserait en trois parties:

1) Les reproches faits à sa femme. Dans cette partie, je voulais qu'il se dégage, une froideur, qu'il semble incapable d'aimer vraiment, de faire preuve de tendresse. (16 premiers vers)

2) Je voulais montrer ici que ce gars fait preuve d'auto-suffisance, qu'en fin de compte, se masturber et coucher avec cette fille s'équivalent. (les 4 à 6 vers suivants)

3) Où les deux premières parties sont rejetées et où, avec hésitation (ce qui explique la construction visuelle des derniers vers), le gars fait preuve d'une forme douteuse de compassion et de tristesse.

Prends pas ça mal, hein Jonjon, mais les explications d'intentions du poète, on s'en fout un tantinet. Donc à mon humble avis ça sert à rien de les exposer.

C'est le résultat qui compte et l'effet qu'il produit.

Mais je te répète: me semble que t'es sur une bonne voie.

jonjon21 a écrit:Le titre, bon, j'sais pas trop là... avec la poésie, j'vois pas la nécessité d'un titre, mais ici, sur Vos Écrits, c'est parfois préférable, question de s'y retrouver sur le forum.

pas changer le titre, pas changer ! Il en faut un, il y est, fini !
Pourquoi ? parce que je sais ajouter des textes dans le catalogue :

http://rollotomasi.free.fr/VE_cat/

mais je sais rien modifier ! ;-)

Première strophe quasi parfaite au niveau du rythme. Les images se succèdent et le tout est très poétique

Par contre, il y a une coupure évidente entre la première et deuxième strophe et je n’en comprends vraiment pas la raison. A part peut-être le fait que tu as voulu y mettre les images que tu trouvais belles en dépit du rythme du poème.

Du coup, ça fait moins organisé et travaillé. Pour faire un excellent poème, je pense que le rythme et les images doivent aller de pair, sinon, ça en devient plus syncopé et ça nuit à tout le reste.

Pourtant, les images sont là dans tout le texte, le rythme est là et est très beau dans la première partie, les émotions sont là aussi, incontestablement, ça fait réfléchir, et , perso, la conclusion me plait bien à moi.

Donc, je donnerai au final un bilan positif et je serais heureux de donner mon avis pour tes prochains poèmes. Très bonnes images !

Third version (sans titre) :

Assèche tes rivières
Qui débordent de larmes
J’en ai raz-de-marée
De toutes tes attentions
De ton papier à lettres
Que tu glisses sans cesse
Sous mon oreiller
Et des coeurs embués
Que tu traces à l’index
Sur la vitre gelée
Je les briserai tous
À coups de Windex

Nos photos aimantées
Par des kiwis en plastique
Je les jetterai
Aux poubelles avaleuses d’amours
Et je me recyclerai
En acheteur d’éphémère
Consommateur de kleenex
Et de plaisirs solitaires

Mais jamais je ne pleurerai
Un homme ça ne pleure pas

Non, jamais tu ne me manqueras

Enfin
Si

Peut-être

Un peu

Parfois

Je préfère la première version parce qu'elle est plus personnelle, plus humaine, plus proche, tout bêtement à cause du fait que le narrateur dit qu'il déteste les kiwis. Cela donne au texte une autre dimension, alors que les deux suivantes me semblent plus distantes, plus figées, ça manquerait presque d'âme. Comme quoi, parfois, un seul vers peut faire la différence.
J'aime bien ce texte et je le prends pour un cri personnel vers une autre personne, pas pour des généralités sur les hommes, les femmes, le chagrin ou que sais-je encore. C'est très parlant, très imagé et ça, c'est plutôt bien.

Donc si je mettais le dernier poème avec le vers sur les kiwis, ce serait mieux?

jonjon21 a écrit:Donc si je mettais le dernier poème avec le vers sur les kiwis, ce serait mieux?

te laisse pas influencer Jonjon ! Moi j'aime pas ce vers là justement... :-)))

Je suis vraiment allergique aux kiwis...

jonjon21 a écrit:Je suis vraiment allergique aux kiwis...

Tiens moi aussi :-)
Et aux sulfamides aussi, mais ça c'est une autre histoire.

Je te lis Jonjon. Mais je commente plus. Tu sais pourquoi.

Ouais Jonjon !!!
(je le mets parce que c'est ce que j'ai crié à haute voix tout à l'heure :0))

Je sens qu'on y arrive, à un truc personnel qui sort de l'ordinaire !
Moi ça m'a bien plu, j'ai aimé les images, le ton, les formulations, le rythme, oui j'ai touvé ça chouette, et j'ai hâte d'en relire des comme ça !
A part l'image de la rivière que j'ai trop vu, j'aime vraiment beaucoup !

Pas grave.
Tes commentaires me décourageaient par leur négativité.

Lyra will a écrit:Ouais Jonjon !!!
(je le mets parce que c'est ce que j'ai crié à haute voix tout à l'heure :0))

Je sens qu'on y arrive, à un truc personnel qui sort de l'ordinaire !
Moi ça m'a bien plu, j'ai aimé les images, le ton, les formulations, le rythme, oui j'ai touvé ça chouette, et j'ai hâte d'en relire des comme ça !
A part l'image de la rivière que j'ai trop vu, j'aime vraiment beaucoup !

Et ton opinion sur les kiwis?

jonjon21 a écrit:Pas grave.
Tes commentaires me décourageaient par leur négativité.

Et je ne dis pas ça pour relancer un débat. C'est comme ça que je me sentais et c'est tout.

Sahkti a écrit:Je préfère la première version [...] tout bêtement à cause du fait que le narrateur dit qu'il déteste les kiwis.

mentor a écrit:

jonjon21 a écrit:Donc si je mettais le dernier poème avec le vers sur les kiwis, ce serait mieux?

te laisse pas influencer Jonjon ! Moi j'aime pas ce vers là justement... :-)))

et moi j'aime bien l'idée, mais trouve la formulation trop lourde et en rupture avec le reste
avec nous Jonjon, t'es pas sorti de l'auberge :0))

jonjon21 a écrit:

Lyra will a écrit:Ouais Jonjon !!!
(je le mets parce que c'est ce que j'ai crié à haute voix tout à l'heure :0))

Je sens qu'on y arrive, à un truc personnel qui sort de l'ordinaire !
Moi ça m'a bien plu, j'ai aimé les images, le ton, les formulations, le rythme, oui j'ai touvé ça chouette, et j'ai hâte d'en relire des comme ça !
A part l'image de la rivière que j'ai trop vu, j'aime vraiment beaucoup !

Et ton opinion sur les kiwis?

ah ben transmission de pensées :0)