Automne

Ecrire sous l'abat-jour....Il a plu ! Dur à porter cette pluie maussade d'octobre....elle écrit sous ce faisceau lumineux :écrire ,donner le temps à la pensée de s'organiser sur la feuille vierge .

Ecrire sous cet abat-jour et se demander ce que vaut un regard, un sourire , un geste ...

Tout cela parce qu'elle a cru le voir avec ...et puis qu'importe ! le jour va finir...le soleil s'est couché et une lune blanche monte de derrière la colline .

Ses cheveux sentent bon l'oeillet...elle lisse une mèche entre ses doigts...machinalement ! elle s'obstine à "revivre " la scène :
il a la peau lisse , le nez de Roland...quelque chose de jeune et de gracile dans le cou et un sourire d'enfant !

Il est LUI ! Elle l'aperçut ce samedi sans qu'il la vit ...un regard plein de pouvoir et de tristesse ...elle le regardait tourner et disparaître dans la rue aux pavés inégaux...le pas rapide, si loin d'elle , qu'elle a failli crier .
La soirée était douce et bleutée, la ville apaisée, les bruits comme une musique .
Il avait croisé une femme, lui avait parlé....

Elle saisit entre lui et elle, le fil ténu d'un regard ...et cela a suffit pour que son coeur ait mal !

Est-ce que cela sera toujours pareil cette meurtrissure, cette peine au moindre contact, et pour tout dire ce désenchantement ?

Il a de jolies lèvres, fines, arquées et des mains blanches, unies, sans bague....elle a noté cela ! trop émotive, trop sentimentale...sensible à chaque nuance ...elle se fait un mal affreux !

La lune rosit sur la colline, une cheminée fume encore...une voix lointaine d'un rire étouffé , et voici que le jour s'est achevé ..elle n'a rien fait ...qu'écrire sous l'abat-jour qui éclabousse de sa lumière palotte ses pensées !


kimannzo

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Ce texte sera déverrouillé lundi 23/11/09.
Merci de votre compréhension.
La Modération >
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Je suis moins convaincue par ce texte, où je trouve l'expression moins personnelle que dans l'autre, moins réfléchie, comme si vous aviez écrit ce qui vous passait par la tête, au risque de vous laisser aller aux clichés. Je vais essayer de détailler mes impressions ci-dessous.

"se demander ce que vaut un regard, un sourire, un geste" : facile, une expression toute faite
"elle s'obstine à "revivre " la scène" : pourquoi mettre revivre entre guillemets ? Je ne pense pas que cela amène à renouveler l'expression...
"Il est LUI !" : cliché, pour moi, surtout avec cette insistance donnée par la mise en majuscule du mot
"Elle l'aperçut (vous mélangez, dans le texte, passé simple et passé composé ; je n'ai rien contre a priori, mais j'ai l'impression que vous le faites un peu au hasard, j'ai tiqué à la lecture) ce samedi sans qu'il la vît (ici, il faut un subjonctif ; vous n'êtes pas tenu (ou tenue) au subjonctif imparfait, cela dit)"
"la rue aux pavés inégaux" : expression facile là aussi, selon moi
"cela a suffi (et non "suffit") pour que son cœur ait mal"
"Est-ce que cela sera toujours pareil cette meurtrissure, cette peine au moindre contact, et pour tout dire ce désenchantement ?" : j'aime bien cette phrase en revanche, je la trouve sobre, intense
"elle a noté cela ! trop émotive, trop sentimentale...sensible à chaque nuance ...elle se fait un mal affreux !" : là, je trouve la phrase geignarde, on donne dans la bluette sentimentale (genre que je n'aime guère), y compris dans le détail de la fille qui repère immédiatement si un homme a ou non la bague au doigt
"sa lumière pâlotte"

Très mystérieux, sans doute un peu trop, comme si tu savais de quoi tu parlais et estimais inutile de l'expliquer au lecteur, supposant (à tort peut-être) qu'il comprendrait bien tout de lui-même. Une impression renforcée par le rythme saccadé qui correspond à des pensées personnelles mais laisse somme toute peu de place à quiconque voudrait pénétrer le texte. C'est dommage.

Ponctuation étrange...

Pour tout dire, j'ai bien aimé la légèreté que j'ai ressenti en lisant ce texte. Peut-être que c'est juste moi ou à cause de cette lampe posée de biais sur la moquette ou parce que je somnole à demi, mais, oui, c'était plutôt sympa, cette lecture.