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Projet d'édition 1 - Les Genêts

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Message  Sahkti Mar 8 Déc 2009 - 9:27

Les genêts



Tyltyl: Mais c'est que je ne l'ai pas, l'Oiseau bleu! (...)
La Lumière: Nous avons fait ce que nous avons pu...
Il faut croire qu'il n'existe pas l'Oiseau bleu; ou qu'il change de couleur lorsqu'on le met en cage...
(Maurice Maeterlinck, L'Oiseau bleu)




Il est quinze heures. Sarah referme son livre en soupirant. Les personnages de la pièce de Maeterlinck, évoluent devant elle, les enfants deviennent presque réels. Elle ne voit plus le paysage ni les gens qui se promènent; elle n'entend plus l'eau qui coule à ses pieds.
Bruges n'existe plus, Bruges la morte... `

Une ville dont elle est tombée amoureuse deux ans plus tôt quand elle a décidé de s'installer pour de bon, pour de vrai. Bruges et ses maisonnettes d'un autre temps, ses canaux, sa quiétude.
Une sérénité à l’image de cet instant, paisible, les pieds dans l’herbe et le visage sous la brise, à l’ombre d’un béguinage.
Sarah a de suite succombé au charme de ces bâtiments blancs coquets, porteurs de secrets vieux de plusieurs siècles. Que de silences contenus derrière ces murs, de destins scellés à jamais.

Les pensées de Sarah vagabondent; elle imagine des religieuses à cornettes et des oiseaux bleus qui aiment se poser sur la blancheur de leur coiffe; le tableau est drôle et la fait rire, mais ce sourire disparaît aussitôt lorsque les paroles de la Fée Bérylune, celle du livre de Maeterlinck, lui reviennent en mémoire. L'Oiseau bleu doit révéler aux enfants le grand secret des choses et du bonheur. Mais tout cela n'est que mensonge, Sarah en est convaincue. Cet oiseau tant recherché n'est qu'un leurre, un animal après lequel courent deux enfants naïfs et volontaires et qui, toujours, leur échappe.

Son esprit s'assombrit, elle se surprend à verser quelques larmes. Il y a longtemps que Sarah ne sait plus ce que c'est le goût du bonheur. Des années. Depuis ces vacances d'été passées en famille à quelques kilomètres d'ici. Elle se souvient des rires, des châteaux de sable et des repas joyeux; elle revoit le sourire de sa mère et les yeux de son frère, surtout les yeux de son frère.
C'est comme si il était encore là, comme si elle pouvait entendre sa voix.
Sa voix... une voix... tiens, à cet instant, un murmure se fait entendre. Ce n'est pas une voix, non, plutôt un chant, le chant d'un oiseau.
L'oiseau bleu revient à l'esprit de la jeune fille, celui du livre, celui des cornettes, cet oiseau qui incarne le rêve de chacun; elle a l'impression de l'entendre.
Mais oui, c'est bien un pépiement que Sarah distingue ! Elle pose son regard un peu partout à la recherche de l'animal, scrute les arbres et les toits des maisons, regarde dans l'herbe autour d'elle, mais rien, pas d'oiseau en vue, et pourtant ce gazouillement, cette mélodie... ils sont bien présents.

Un chant qui la replonge des années en arrière, lorsqu'elle écoutait le cri des mouettes enragées par les morceaux de pain qu'elle leur lançait sur la plage. Des oiseaux qui l'effrayaient et la fascinaient à la fois. Son frère se moquait d'elle et la traitait de mauviette, Sarah n'en avait cure.
Elle et lui restaient des heures à jouer dans le sable, à construire des villes de chimères et à rêver de grands horizons, de bateaux de pirates et de paquebots qui les emmèneraient à la découverte du monde.
Frédéric voulait voir l'océan Pacifique, Sarah lui disait qu'il y avait des requins; il n'en fallait pas plus pour que les enfants repartent dans leurs courses poursuites bruyantes...


En proie à une violente émotion, Sarah tente de se contenir; elle reprend la pièce de théâtre, veut relire le passage consacré à l'âme des objets; elle se souvient du poème de Lamartine " Objets inanimés, avez-vous donc une âme?", mais rien à faire, ses pensées sont ailleurs, les souvenirs refont surface. Elle referme le livre, une fois de plus.
Devant elle, à travers le feuillage des arbres s'esquisse la route de la mer, celle empruntée pour se rendre dans le bungalow loué pendant les vacances d'été.
C'était il y a longtemps. Durant tout le voyage, il régnait une folle ambiance dans la voiture, tout le monde semblait heureux.
Une fabuleuse aventure que ce chemin des vacances, une route jamais plus parcourue depuis. Non, plus depuis...

Sarah frissonne, elle songe à ce rêve qui la hante depuis des mois.
Elle est sur une plage, seule. Le soleil aveuglant la talonne pendant qu'elle prend la fuite et court à en perdre l'haleine. Il la poursuit et la contemple, avant de darder ses rayons sur elle et la paralyser, la laissant pour morte au bord d'une mer brillant de reflets étranges.
Quand tout cela s'arrêtera-t-il? Chaque fois, les mêmes scènes, une angoisse identique et la mort au bout du film. Cela ne peut plus durer.

La jeune femme se lève, ses muscles sont engourdis, son livre a pris l'humidité de l'herbe. Elle essuie la couverture avec sa manche avant de passer le tissu sur son visage, elle n'a pas envie de rentrer chez elle affronter seule tous ses démons et ses interrogations sur l'âme des choses ou le pouvoir du mensonge.
A pas brusques, Sarah quitte le jardin et prend la direction du parking où elle a laissé sa voiture. Pas de détour par la maison, c'est inutile et ça la pousserait peut-être à renoncer. Plus question de faire demi-tour, il est temps de prendre les choses en mains. De se prendre en main.

Il y a du monde en ville, quitter le centre n'est pas facile, mais peu importe, il lui faut rejoindre l'autoroute. La voiture avale les kilomètres en silence, Sarah n'entend pas ce chanteur qu'elle déteste vociférer dans la radio, elle ne se soucie pas de la vitesse et regarde à peine les panneaux indicateurs.
Elle sait où elle va, elle connaît cette route par coeur même si elle ne l'a pas empruntée depuis longtemps. Bientôt les odeurs sont là, elles ne trompent pas. L'iode, le sel, l'air marin... elle n'est plus loin du but. De son but.

Elle se surprend à avoir peur, elle réalise la folie de son geste et se maudit d'être venue jusqu'ici. Seule de surcroît, sans personne pour l'arrêter si jamais... Si jamais quoi? C'est peut-être le moment d'affronter le passé, de ranger correctement les pièces dans les tiroirs et de tirer un trait sur tout ça. Mais comment tirer un trait pourrait-il être possible après autant d'années?
La jeune femme avance vers le sable, ses mouvements sont maladroits, elle retire ses chaussures, se tord la cheville. Non, vraiment, jamais elle n'aurait dû venir. Tout ce sable, ces coquillages cassés qui lui déchirent la plante des pieds, le bruit inquiétant des vagues... et pourtant quelque chose l'attire, le pouvoir de l'eau sans aucun doute.
Epuisée, Sarah s'écroule sur la plage; elle a emporté avec elle la pièce de théâtre mais l'envie de lire n'est pas vraiment là; elle glisse le bouquin dans sa poche comme on le ferait avec un talisman avant d'effectuer le grand saut en avant.
De longues minutes s'écoulent pendant lesquelles Sarah compte les nuages; elle abandonne ses calculs, repart dans ses pensées et se souvient. Encore une fois.
.
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Message  Sahkti Mar 8 Déc 2009 - 9:27

De cet été, il y a déjà quinze ans, il y a seulement quinze ans, pendant lequel Frédéric et elle jouaient sur cette même plage. Elle avait sept ans, il en avait treize. Six ans d'écart, le temps nécessaire à sa mère pour refaire sa vie, retrouver un mari, avoir envie d'un autre enfant après le départ du père de Frédéric. Père dont il n'avait jamais eu de nouvelles, il l'imaginait naufragé sur une île du Pacifique ou mercenaire en Afrique; des mensonges qu'un enfant se raconte à soi-même pour ne pas accepter l'abandon d'un père qui lui avait certainement préféré un autre petit garçon.
Frédéric était son frère, son demi-frère hurlait-elle à ses oreilles quand ils se disputaient. Des disputes de gamins, une vie somme toute heureuse, un grand frère un peu pot de colle mais en même temps terriblement attachant.
Ces vacances à la mer, leur mère en parlait depuis des semaines, ça allait être formidable. La cabane de plage en bois peint et les parasols, la boîte frigo et les sandwiches au bord de l'eau, les châteaux de sable et la pêche aux crevettes... Oui, ça devait être formidable.
Les deux enfants étaient souvent livrés à eux-mêmes, les adultes préférant se reposer, mais après tout, peu importait, la mer était si proche. Les heures et les jours s'écoulaient, la peau des enfants prenait la couleur du chocolat fondu, Sarah trouvait que sa maman devenait de plus en plus jolie.

Un soir, les jeunes décidèrent de partir à la chasse aux crabes fluorescents. Comment les voir autrement qu'en menant une expédition nocturne? Tout était prêt, il suffisait d'attendre les premiers signes d'endormissement des parents, à savoir les ronflements du père de la fillette.
Sans un bruit, Sarah et Frédéric quittèrent la maison et s'engagèrent sur le petit sentier herbeux qui menait à la plage. Il fallait longer le bord de l'eau pendant quelques centaines de mètres avant d'arriver aux rochers, c'était là que se cachaient les crabes, ils avaient entendu un vieux pêcheur qui en parlait à d'autres vacanciers. Des crabes fluorescents, ça devait être quelque chose! Frédéric espérait en voir un vert et aussi un jaune et pourquoi pas un orange. Sarah s'en fichait un peu, elle avait simplement envie d'en attraper un, de le ramener dans sa chambre et de voir si il brillerait de la même façon dans le noir d'une maison.
Les rochers étaient glissants, Sarah n'arrêtait pas de déraper, de tomber, de gémir et de pleurer, disant qu'elle voulait rentrer, que ce n'était pas une bonne idée. Son frère ne l'écoutait pas, il avait repéré le trou aux crabes, il était à quelques mètres, encore un petit effort.
Les enfants s'amusèrent un long moment à faire sortir les crustacés de leur cachette, à les bousculer avec leur épuisette; c'était drôle de voir ces petits morceaux de lumière colorée déambuler sur le sable. Il se mirent à rire en imaginant les croisements que donnerait le mariage d'un crabe vert avec un crabe orange, existait-il des crabes lignés ou à pois?
La nuit elle-même sourit de leur insouciance et les regarda partir, prendre le chemin du retour, contourner un groupe de rochers pour se diriger vers les dunes.

Frédéric et Sarah avaient envie de cueillir des genêts, ils adoraient cette couleur jaune vif et ça ferait une belle surprise à leur maman au réveil, mais pas simple de faire ça dans le noir. Entre les pieds s'enfonçant dans le sable et les doigts irrités à force de vouloir arracher les tiges trop résistantes, ils y consacrèrent un bon moment avant de se mettre à rire de leur maladresse. Il ne leur restait alors qu'à se rouler dans l'herbe sauvage et se laisser glisser de haut en bas le long de l'amas sablonneux, comme le feraient n'importe quels enfants ayant la plage pour eux tout seuls.
Seuls, enfin presque. C'est trop tard que Sarah aperçut la masse humaine qui se mit à gesticuler, qu'elle entendit les cris fâchés de ce qu'elle découvrit plus tard être un homme, qu'elle venait de déranger dans ses folles cabrioles.
Un homme effrayant, sale et dépenaillé, oublié de tous et de la vie. Un homme aussi apeuré qu'eux et dont la première réaction fut de repousser la gamine qui s'approchait de lui. Crainte, timidité, réflexe... sans doute un peu de tout cela à la fois, avec pour résultat de faire pleurer Sarah et de mettre Frédéric en colère. Il n'aimait pas qu'on inquiète sa soeur, il mettait un point d'honneur à la protéger, alors la voir se faire bousculer par un inconnu n'était pas pour lui plaire. Son sang ne fit qu'un tour; il poussa cet homme qui tenait à peine sur ses jambes et le fit tomber; le sans-logis roula et dévala la dune avec des soubresauts.
Sarah ne disait rien, tout cela la dépassait et une petite voix dans sa tête lui disait qu'il fallait partir en courant.
Frédéric poursuivait l'homme qui dévalait la dune, en lui hurlant de les laisser tranquilles. Aucun d'entre eux n'avait vu les branchages et, surtout, plus bas, un rocher. Personne n'avait rien vu. Ni l'homme ni les enfants.

Ils entendirent un bruit sourd puis plus rien, plus de mouvement, pas un souffle. Sarah courut rejoindre son frère qui se tenait penché au-dessus du corps inerte; ils se regardèrent sans un mot. Les enfants étaient perdus, ils ne savaient pas quoi faire. L'homme était-il mort? Sarah recommença à pleurer, Frédéric lui jura qu'il devait être assommé et qu'il valait mieux qu'ils partent, qu'il allait se réveiller et que c'était tout. Ils rebroussèrent chemin en silence, n'arrêtant pas de se retourner, de vérifier que l'homme ne bougeait plus, qu'il ne les suivait pas.
Ils rentrèrent à la maison sans un bruit, se faufilèrent dans leur lit et firent semblant de dormir pendant les quelques heures qui les séparaient du réveil des parents.
Au petit-déjeuner, la mère leur trouva petite mine, dit que prendre l'air leur ferait le plus grand bien, que c'était bizarre ces visages grisouilles après autant de jours passés au soleil. Ils ne répondirent rien, se contentèrent de hocher la tête et de plonger le nez dans leur bol de céréales.

Arriva alors ce qu'ils redoutaient; le père de Sarah alluma la radio au moment des informations. Après quelques résultats sportifs, le journaliste annonça que le cadavre d'un homme avait été retrouvé dans les dunes.
"Pas très loin de la maison" s'exclama le père de Sarah. La police concluait à une mort accidentelle, dont les circonstances étaient encore indéterminées. L'homme était un clochard, inconnu des services sociaux du coin; il présentait un degré élevé d'alcoolémie, vraisemblablement la raison de sa chute contre un rocher, provoquant la rupture de la nuque et le décès immédiat, selon les premières constatations médicales.
Sarah et Frédéric se regardèrent, acquiescèrent en silence pendant que la maman murmura "pauvres gars", puis sortirent à pas lents de cette maison devenue bien silencieuse.
L'un et l'autre se jurèrent le silence absolu sur toute cette affaire, sinon ils iraient en prison, on les placerait dans des familles d'accueil, leurs parents mourraient de chagrin et ils ne se reverraient jamais plus. Les promesses furent échangées et chacun demeura dans son coin pendant le restant de la journée. Le coeur n'était plus à la rigolade, ni aux jeux; ils avaient basculé dans le monde adulte en un fragment de minute, le temps nécessaire pour faire tomber un homme.

Cinq jours plus tard, Frédéric avait disparu. Les parent appelèrent la police, des battues furent organisées, des affichettes collées un peu partout dans la région, même la télévision en parla. Rien n'y fit, on ne retrouva jamais Frédéric, ni trace de lui, nulle part. Sarah fouilla frénétiquement sa chambre à la recherche d'une lettre, d'un indice. Peut-être le fantôme du clochard était-il venu faire peur à Frédéric ou bien des amis de l'homme tué était venu se venger. Jamais son frère ne serait parti sans rien lui dire, jamais il ne l'aurait laissée toute seule.

Les mois passèrent, lentement, lourdement. La mère de Sarah fit une dépression qui la poussa peu à peu vers la démence, son père se mura dans un silence qui ne devait jamais prendre fin et Sarah continua à vivre avec son terrible secret. Pendant des années, elle hésita entre la vérité et le silence mais la promesse était plus forte que tout, elle ne devait jamais trahir son frère. Sans compter l'attente folle qu'elle entretint tout ce temps de recevoir une carte, un signe, un coup de téléphone. Après tout elle était sa seule vraie soeur disait-il, il ne pouvait pas l'oublier comme ça. Mais aucune nouvelle ne parvint jamais à Sarah, qui finit par ne plus penser qu'en termes de remords.

Le temps s'écoula, n'effaçant rien. Au contraire.
La famille revint plusieurs fois sur les lieux de la disparition, comme un pèlerinage, un espoir jamais assouvi de revoir Frédéric, de l'apercevoir surgissant de derrière une dune ou se promenant sur la plage en leur faisant signe de la main.
Puis les visites s'estompèrent avant de s'effacer complètement.
Sarah quitta un jour le domicile familial, trouva un emploi, un chat et un appartement. Dans un vieil immeuble du quartier historique de Bruges.


Bruges, que Sarah a quitté ce soir pour revenir sur les lieux du drame.
Bruges, dont un béguinage silencieux lui a inspiré cette expédition sur le chemin des regrets et peut-être de la délivrance.
Bruges, où chante encore, quelque part, un oiseau bleu, celui qui doit révéler aux enfants le grand secret des choses...
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Message  Sahkti Mar 8 Déc 2009 - 9:29

J'ai cru comprendre qu'il fallait reposter le texte... que je retravaillerai le cas échéant, histoire de l'améliorer et de l'étoffer un peu.
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Message  Invité Mar 8 Déc 2009 - 9:51

Sahkti, j'ai repris le texte sous l'angle des conventions typographiques, qui vont compter dans un recueil papier.

Mes remarques :
« Les personnages de la pièce de Maeterlinck, (pourquoi une virgule ici, entre le groupe nominal sujet et son verbe, sans qu’il y ait interposition d’un autre groupe ?) évoluent devant elle »
« les gens qui se promènent ; » (les conventions typographiques veulent un espace insécable avant le « ; »)
« Bruges la morte... ` » (le mounounou à la fin de la phrase)
« Sarah ne sait plus ce que c'est le goût (l’expression, telle quelle, me paraît incorrecte) du bonheur »
« des repas joyeux ; » (les conventions typographiques veulent un espace insécable avant le « ; »)
« C'est comme sil (le « si il », à mon avis, peut convenir dans un dialogue, mais pas dans un texte au iveau de langue soutenu comme celui-ci) était encore là, »
« cet oiseau qui incarne le rêve de chacun ; » (les conventions typographiques veulent un espace insécable avant le « ; »)
« Sarah lui disait qu'il y avait des requins ; » (les conventions typographiques veulent un espace insécable avant le « ; »)
« Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? » (les conventions typographiques veulent un espace insécable avant le « ? », par ailleurs j’ai remplacé les guillemets anglais par des de chez nous)
« Quand tout cela s'arrêtera-t-il ? » (les conventions typographiques veulent un espace insécable avant le « ? »)
« prendre les choses en mains » (je pense que l’expression est « prendre les choses en main »… à vérifier, éventuellement)
« elle connaît cette route par cœur »
« l'envie de lire n'est pas vraiment là ; » (les conventions typographiques veulent un espace insécable avant le « ; »)
« Sarah compte les nuages ; » (les conventions typographiques veulent un espace insécable avant le « ; »)
« le ramener dans sa chambre et de voir sil (le « si il », à mon avis, peut convenir dans un dialogue, mais pas dans un texte au iveau de langue soutenu comme celui-ci) brillerait »
« Il n'aimait pas qu'on inquiète sa sœur »
« Son sang ne fit qu'un tour ; il poussa cet homme qui tenait à peine sur ses jambes et le fit tomber ; » (les conventions typographiques veulent un espace insécable avant le « ; »)
« qui se tenait penché au-dessus du corps inerte ; » (les conventions typographiques veulent un espace insécable avant le « ; »)
« L'homme était-il mort ? » (les conventions typographiques veulent un espace insécable avant le « ? »)
« Arriva alors ce qu'ils redoutaient ; » (les conventions typographiques veulent un espace insécable avant le « ; »)
« Pas très loin de la maison » (j’ai rétabli les guillemets français ; s’il s’exclame, le gars, où est le signe de ponctuation ?)
« acquiescèrent en silence pendant que la maman murmurait (je pense qu’ici l’imparfait s’impose et non le passé simple) « (guillemet français)pauvre (et non « pauvres ») gars » (guillemet français) »
« Le cœur n'était plus à la rigolade »
« des amis de l'homme tué étaient venus se venger »
« elle était sa seule vraie sœur »

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Message  conselia Mar 8 Déc 2009 - 11:30

Socque, je n'ai qu'un mot en tête ; remarquable !
Ah oui, un autre aussi, bien sûr : merci.

J'aime ce texte et attends avec impatience la délibération des compères...
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Message  Sahkti Mar 8 Déc 2009 - 11:39

Je profite que c'est tout en haut: mille mercis socque !
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Message  lemon a Jeu 10 Déc 2009 - 22:04

Là encore, je suis arrivé au bout sans effort. Bravo, c'est vraiment la base, l'essentiel. Surtout que je n'aime pas trop ce genre d'histoire qui me rappelle à chaque fois la Maison Assassinée avec Patrick Bruel que je ne supporte pas. Je ne sais pas pourquoi je pense à ca. Il parait qu'on ne connait que 10% du fonctionnement du cerveau alors...

Franchement c'est bien écrit ok, l'histoire à l'air de se tenir. Personnellement il y a deux choses que je regrette :
1/ Tu m'embarque dans cette histoire d'oiseau bleu, qui n'existe pas mais que le personnage croit entendre... ca m'interesse, j'imagine la scène et surtout j'imagine que tu vas continuer là dessus, que l'oiseau va revenir, que l'histoire va déraper (ou au moins lorgner) vers le merveilleux. Et puis non...ca part sur autre chose... Comme si je rentrais dans un resto chinois et qu'on me servait de la bouffe africaine. Des fois j'aime bien que ca change de direction mais là je sais pas, ca m'a paru bizarre.
2/ C'est un détail mais tu écris "elle pense", "elle songe", ce genre de formulation pour précéder la description de ce que l'héroïne pense ou songe (justement). Je trouve ca maladroit de l'exprimer comme ça. Ca fait scolaire, pas inspiré, plat, poussif... Je l'ai remarqué et ça m'a géné parce que moi même je me suis souvent pris la tête là-dessus...
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Message  Louis Ven 11 Déc 2009 - 22:34

Elle aime les maisons de cette ville où elle s’est installée, Sarah. Elles lui ressemblent, les maisons blanches de Bruges avec leurs murs qui se ferment sur des silences, leur blanc muet pour indiquer tant de destins scellés, oubliés.
Elle aime aussi les livres, Sarah. L’oiseau couleur d’encre, couleur de l’écrit de toutes plumes, l’oiseau bleu de son livre est sorti de sa page. Sur ses ailes volent les souvenirs. Il est l’oiseau lire du passé, l’oiseau de l’écrire sur le blanc d’un passé oublié. Sur ses ailes volent les pensées de Sarah. Il franchit l’espace, il franchit surtout le temps. Il écrira de ses plumes les secrets oubliés au fond de la mémoire.
Oiseau, comme le sont les mouettes au bord de l’eau, sur la page, sur la plage, d’un passé enfoui, il se pose sur la coiffe blanche des béguines, des religieuses : les sœurs ; sur le blanc de la vie de Sarah, une sœur.
Oiseau, il est signe qui s’écrit sur le blanc. Signe, il tient lieu d’une absence. Il dit, l’oiseau signe, l’amour d’une béguine pour un éternel absent, père divin ; il dit l’amour d’une sœur pour un absent. Sarah la béguine cherche l’union mystique avec l’être absent, tant aimé. L’absence incompréhensible, la séparation, l’éloignement, qui ne trouve de sens que dans la culpabilité, la faute, un péché originel dans le paradis de l’enfance.
Mais l’oiseau signe dit encore l’absence perpétuelle. On a beau lire, on a beau écrire, pour le trouver, pour le rendre présent, on ne rejoint jamais ce qui demeure toujours manquant, insaisissable à jamais. L’oiseau bleu s’écrit sur le blanc pour dire la parole absente, enfouie, l’absente parole d’une absence perpétuelle de l’être aimé, adoré, jamais présent, de l’être au-delà des mots.
Superbe texte Shakti, émouvant, troublant, profond.

Louis

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