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Pensée Abstraites

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Message  Taowin Jeu 24 Déc 2009 - 5:15

Voila une nouvelle que je viens de retravaillé. Elle était a l'origine completement nébuleuse, alors je lui ai redonné un brin de coherence en essayant d'en preserver l'esprit. Le titre n'es pas definitif, donc si quelqun a une idée, je serai ravi de l'entendre. Les avis sont egalement les bienvenus

Pensées Abstraites


Je sombre dans les méandres de mon esprit, noyé par ma propre lumière et aveuglé par les ténèbres qui m’entourent. Tout se répète inlassablement dans la fureur de mon quotidien. J’ai fait un rêve, cette nuit : la mort m’attendait dehors, attendant ma sortie pour me plonger dans les abysses infernaux. Triste sort que celui de mon âme, incapable de traverser l’autre rive, gardée par un terrible passeur, trop avare pour permettre le voyage aux pauvres d’esprits. C’est pourquoi je refuse de sortir. Si la mort m’attend à chaque carrefour, il ne me reste plus qu’à cesser de bouger, narguant ainsi la grande faucheuse trop prompte à retirer la sève d’une triste vie déjà condamnée.

Mon histoire n’a rien de fabuleuse, et pourtant elle est écrite a même la voute céleste comme la plus beau des oracles. Un passage en particulier m’attire : celui de ma rencontre avec Elle. J’entends chaque jour les étoiles chanter les louanges de celle qui viendra me compléter. Elle est pour moi ce que le Soleil est à la Lune : alors que seule, la Lune ne serait qu’un pauvre caillou, glacé et tournant sans relâche autour de cette triste terre, elle devient brillante et lumineuse grâce au Soleil. Elle illumine alors les nuits des musiciens et des poètes, reflétant la chaude lumière de sa lointaine compagne. Les étoiles me disent qu’Elle sera bientôt mon soleil, et que par son contact, je m’envolerai vers les cieux telle une colombe pour les rejoindre. C’est pourquoi, reclus du monde, je l’attends, alors que la présence de la mort se fait de plus en plus compacte autour de moi. Elle aussi me dit que je pourrai bientôt voler, mais l’ironie qui suinte de ses propos m’effraye. J’ai l’impression d’être un papillon de nuit, à la fois libre et malgré tout condamné à me jeter dans le premier feu que je croiserai. Et si en réalité mon Soleil était l’incarnation de ma mort, et que les étoiles se jouaient de moi pour voir ma fin arriver plus vite ? Un objet attire soudain toute mon attention. Sans raison. Je tends la main et l’agrippe. Comme pour m’annoncer une fin funeste, je me brule, ainsi que brule le papillon qui aurait dû s’envoler.

Aujourd’hui est le grand jour. Les étoiles m’ont prévenu ce matin que le soleil serait là et qu’il m’attendrait dehors. Même la mort semble se retirer pour l’occasion, un rictus incompréhensible sur ses lèvres desséchées. Je sors.

Dans le ciel, une pâle copie de mon aimée illuminaient la journée. Je n’étais pas sorti depuis longtemps, et mes yeux me brulaient quand j’ai quitté mon immeuble, mais je n’y ai pas fait attention. J’aurai dû pourtant. Je sentais les regards se coller à moi comme des sangsues, à la fois imperceptible et provoquant en moi un malaise grandissant. Le long du chemin, mon esprit s’enflammait, anticipant ma rencontre avec Elle. Et si Venus ne voyait pas dans les yeux de Mars la promesse d’un amour éternel ? Pire, et si son cœur ou du moins son corps étaient déjà promis à l’hideux Héphaïstos? Et si ces yeux, trop aveugle, se posaient sur moi et n’y voyait qu’un frère ?

Le bruit du fleuve sifflant et serpentant sous le pont suffit à faire cesser mes pas. Je reconnais l’endroit, c’est celui de la rencontre. Mais surtout, je La reconnais. Assise à un banc, seule, comme attendant le destin. Ce n’est désormais plus le soleil qui éclaire mes pas, mais elle. Etourdissante, fascinante. J’avais cru devoir apprendre à l’aimer, mais cette idée n’est désormais plus qu’une folle hérésie, une pensée sacrilège envers ma déesse. Elle se lève, m’aperçoit et souri. Elle est désormais mienne comme je suis à elle. Non, c’est même plus fort que cela. Elle est moi et je suis elle.

Plus grand est le bonheur et plus dure sera la chute. Héphaïstos passe à côté de moi, et je comprends que c’est à lui qu’elle a souri. Que c’est également lui qu’elle attendait. Je ne pleure pas. Je ne crie pas. Je ferme les yeux. La Mort chuchote à mon oreille, mais je ne l’écoute plus. J’étais fou de croire au bonheur. Les étoiles m’ont dit que par la grâce de l’amour je m’envolerai vers les cieux. Je ne suis pas une colombe. Je suis un papillon de nuit. Alors j’enjambe le garde-fou.

Et vole papillon, vole par-dessus le fleuve jusqu’aux cieux. Je saute.

Fin
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Message  Invité Jeu 24 Déc 2009 - 8:17

En tout franchise, je ne trouve pas ce récit ni son écriture très originaux mais j'ai aimé cette grande fraîcheur du ton pour conter une historie glauque, triste - une fois passés les poncifs d'une première grosse moitié.
Je conserve ceci, qui me parle personnellement : Je ne suis pas une colombe. Je suis un papillon de nuit. Alors j’enjambe le garde-fou.

Pas mal de fautes d'orthographe, dont une dans le titre.
Et pas d'idée pour le titre, désolée.

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Message  Invité Ven 25 Déc 2009 - 21:23

Je m'étais promise de corriger les fautes du texte, c'est chose faite. Cela m'a aussi permis de relire dans le détail et j'ai perçu cette fois - au-delà d'une certaine candeur - une détresse, un sens du fatalisme que je n'avais pas ressentis à la première lecture.

Pour l'orthographe, tu peux aller voir là : www.bonpatron.com avant de soumettre un texte.


Voilà une nouvelle que je viens de retravailler. Elle était à l'origine complètement nébuleuse, alors je lui ai redonné un brin de cohérence en essayant d'en préserver l'esprit. Le titre n'est pas définitif, donc si quelqu'un a une idée, je serais ravi de l'entendre. Les avis sont également les bienvenus

Pensées Abstraites


Je sombre dans les méandres de mon esprit, noyé par ma propre lumière et aveuglé par les ténèbres qui m’entourent. Tout se répète inlassablement dans la fureur de mon quotidien. J’ai fait un rêve, cette nuit : la mort m’attendait dehors, attendant ma sortie pour me plonger dans les abysses infernaux. Triste sort que celui de mon âme, incapable de traverser l’autre rive, gardée par un terrible passeur, trop avare pour permettre le voyage aux pauvres d’esprit. C’est pourquoi je refuse de sortir. Si la mort m’attend à chaque carrefour, il ne me reste plus qu’à cesser de bouger, narguant ainsi la grande faucheuse trop prompte à retirer la sève d’une triste vie déjà condamnée.

Mon histoire n’a rien de fabuleux, et pourtant elle est écrite à même la voûte céleste comme le plus beau des oracles.

Je tends la main et l’agrippe. Comme pour m’annoncer une fin funeste, je me brûle, ainsi que brûle le papillon qui aurait dû s’envoler.


Dans le ciel, une pâle copie de mon aimée illuminait la journée. Je n’étais pas sorti depuis longtemps, et mes yeux me brûlaient quand j’ai quitté mon immeuble, mais je n’y ai pas fait attention. J’aurai dû pourtant. Je sentais les regards se coller à moi comme des sangsues, à la fois imperceptibles et provoquant en moi un malaise grandissant. Le long du chemin, mon esprit s’enflammait, anticipant ma rencontre avec Elle. Et si Vénus ne voyait pas dans les yeux de Mars la promesse d’un amour éternel ? Pire, et si son cœur ou du moins son corps était déjà promis à l’hideux Héphaïstos? Et si ces (ou "ses" ?) yeux, trop aveugles, se posaient sur moi et n’y voyaient qu’un frère ?

Assise à ("sur" ?) un banc, seule, comme attendant le destin. Ce n’est désormais plus le soleil qui éclaire mes pas, mais elle. Etourdissante, fascinante. J’avais cru devoir apprendre à l’aimer, mais cette idée n’est désormais plus qu’une folle hérésie, une pensée sacrilège envers ma déesse. Elle se lève, m’aperçoit et sourit. Elle est désormais mienne comme je suis à elle. Non, c’est même plus fort que cela. Elle est moi et je suis elle.
.

Fin

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Message  Celeron02 Ven 25 Déc 2009 - 21:55

Pour Pascal, "Tout notre malheur nous vient de n'avoir pas su rester dans notre chambre" ou à peu de choses près.

Je trouve cette idée d'un espoir permanent, jusqu'à la fin, très caractéristique de la passion amoureuse. Dans l'amour, tout semble comme tourner autour de l'objet aimé (absolument comme le soleil) si bien qu'on ne voit que lui, on ne voit pas ce que l'autre regarde.

Du coup il n'y aurait que des personnes aimées qui font semblant d'aimer en retour, ou qui trouvent un intérêt suffisant pour se prétendre à eux-mêmes qu'ils aiment en retour ; et de l'autre côté, des amours sincères et manifestement, évidemment à sens unique. Mais l'amour véritable existe peut-être (la littérature en a donné des exemples), et d'ailleurs il est souvent contrarié ; peut-être s'il n'était pas contrarié, il serait moins fort : Roméo & Juliette, est un des plus puissants.

Bon, en gros, j'aime aussi la fraîcheur, l'émotion de cette nouvelle. en revanche, j'ai du mal à comprendre le titre... il ne semble pas ajusté au contenu.
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Message  Invité Mer 30 Déc 2009 - 20:38

Tout d'accord avec Easter(Island).

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