Le funambule ne tombe pas quand il regarde au loin
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Le funambule ne tombe pas quand il regarde au loin
J’ai marché si souvent sur des rives lointaines
La course de mes pas effaçant ma mémoire
Je n’ai jamais eu peur de vos croquemitaines
Et des secrets enfouis au fond de vos grimoires
J’ai aimé tant de fois que ma peau s’en souvient
Refusant d’acquitter la rançon du bonheur
Petites vies fanée qui espèrent en vain
L’embrasement du ciel pour conjurer nos peurs
J’ai essuyé les larmes de ces femmes oubliées
Qui enfantent la mort comme un rêve maudit
J’ai pansé les blessures de ces soldats liés
Par le sort de nos guerres, nos sombres tragédies
J’ai porté dans mes bras vos enfants décharnés
Abouchés à vos seins dont le lait a tari
J’ai creusé de mes mains quand le sort s’acharnait
Les tombes de vos fils, vos frères et maris
J’ai croisé le regard de ces vieux grabataires
Croupissant au mouroir où vos cœurs desséchés
Croient conjurer la mort de leur vie solitaire
Refermant le tombeau sur des larmes séchées
Bientôt je partirai vers d’autres destinées
Le regard droit fixé sur ligne d’horizon
Et puis je reviendrai plein de sage raison
Conter toutes mes vies à ceux qui m’ont aimé
Le funambule ne tombe pas quand il regarde au loin
La course de mes pas effaçant ma mémoire
Je n’ai jamais eu peur de vos croquemitaines
Et des secrets enfouis au fond de vos grimoires
J’ai aimé tant de fois que ma peau s’en souvient
Refusant d’acquitter la rançon du bonheur
Petites vies fanée qui espèrent en vain
L’embrasement du ciel pour conjurer nos peurs
J’ai essuyé les larmes de ces femmes oubliées
Qui enfantent la mort comme un rêve maudit
J’ai pansé les blessures de ces soldats liés
Par le sort de nos guerres, nos sombres tragédies
J’ai porté dans mes bras vos enfants décharnés
Abouchés à vos seins dont le lait a tari
J’ai creusé de mes mains quand le sort s’acharnait
Les tombes de vos fils, vos frères et maris
J’ai croisé le regard de ces vieux grabataires
Croupissant au mouroir où vos cœurs desséchés
Croient conjurer la mort de leur vie solitaire
Refermant le tombeau sur des larmes séchées
Bientôt je partirai vers d’autres destinées
Le regard droit fixé sur ligne d’horizon
Et puis je reviendrai plein de sage raison
Conter toutes mes vies à ceux qui m’ont aimé
Le funambule ne tombe pas quand il regarde au loin
mitsouko- Nombre de messages : 560
Age : 64
Localisation : Paris
Date d'inscription : 08/11/2008
Re: Le funambule ne tombe pas quand il regarde au loin
Le titre et dernier vers m'intrigue, Mitsouko ; s'agit-il d'une référence quelconque ?
Petites vies fanées
Petites vies fanées
Invité- Invité
Re: Le funambule ne tombe pas quand il regarde au loin
aucune référence particulière, une phrase inventée
à trop se concentrer sur ses propres malheurs on finit par se perdre
à trop se concentrer sur ses propres malheurs on finit par se perdre
mitsouko- Nombre de messages : 560
Age : 64
Localisation : Paris
Date d'inscription : 08/11/2008
Re: Le funambule ne tombe pas quand il regarde au loin
Merci Mitsouko. Je me méfie de mes lacunes.
Invité- Invité
Re: Le funambule ne tombe pas quand il regarde au loin
Bonsoir mitsouko,
j'ai beaucoup aimé l'ensemble à la première lecture, mais ai noté quelques "couacs" à la deuxième...
Sinon, j'ai aimé le fond mitsouko, je vous fait juste quelques remarques sur la forme...
j'ai beaucoup aimé l'ensemble à la première lecture, mais ai noté quelques "couacs" à la deuxième...
Hiatus "J'ai ai" assez désagréable je trouve... et puis j'ai trouvé que ça sonnait un peu "Il était une fois" ce passage : "Je l'ai rêvée si fort que les draps s'en souviennent..."J’ai aimé tant de fois que ma peau s’en souvient
Je compte personnellement quatorze pieds dans ce vers, mais pourquoi pas...J’ai essuyé les larmes de ces femmes oubliées
J'en compte treize ici (désolé, je compte à l'ancienne ;-))J’ai pansé les blessures de ces soldats liés
Itou...Par le sort de nos guerres, nos sombres tragédies
Ici, ou ça fait "le lai tata rit" ou "le lai a tari", dans les deux cas je n'aime pas trop...Abouchés à vos seins dont le lait a tari
Petites vies fanée qui espèrent en vain
Ça fait deux fois "vies", je ne suis pas sûr que cette répétition soit utile...Conter toutes mes vies à ceux qui m’ont aimé
Sinon, j'ai aimé le fond mitsouko, je vous fait juste quelques remarques sur la forme...
Peter Pan- Nombre de messages : 3709
Age : 48
Localisation : Pays des rêves et de l'imaginaire
Date d'inscription : 16/04/2009
Re: Le funambule ne tombe pas quand il regarde au loin
C'est classique.
Et pourtant.
Pourtant très bon.
Et pourtant.
Pourtant très bon.
Re: Le funambule ne tombe pas quand il regarde au loin
Un drôle de texte. Une parabole ?
Peut-être que la forme prime sur le fond, qu'elle l'écrase, peut-être que ça m'empêche de trouver de l'émotion là où j'en aurais normalement trouvé.
Sauf dans ce dernier vers, à la simplicité toute nue, et percutante.
Peut-être que la forme prime sur le fond, qu'elle l'écrase, peut-être que ça m'empêche de trouver de l'émotion là où j'en aurais normalement trouvé.
Sauf dans ce dernier vers, à la simplicité toute nue, et percutante.
Invité- Invité
Re: Le funambule ne tombe pas quand il regarde au loin
Petit bémol sur J’ai aimé tant de fois que ma peau s’en souvient (cela me fait penser à une chanson du groupe Il était une fois, désolée)
L'ensemble a belle allure mais je lui trouve un côté quelque peu mécanique, voire répétitif dans le rythme. La gravité du thème, du ton, renforce cette impression.
L'ensemble a belle allure mais je lui trouve un côté quelque peu mécanique, voire répétitif dans le rythme. La gravité du thème, du ton, renforce cette impression.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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