Vos écrits
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

la petite fille en colère

3 participants

Aller en bas

la petite fille en colère Empty la petite fille en colère

Message  monique Dim 14 Mar 2010 - 15:56

C'est le début d'un conte


Il était une fois une petite fille qui s’appelait Felicia. Felicia ça veut dire heureuse mais elle ne l’était pas du tout et personne ne comprenait pourquoi.
Elle vivait avec son papa sa maman son frère et ses trois sœurs dans un petit village très loin en Pologne. Ils étaient pauvres mais ils étaient heureux ensemble enfin tous sauf Felicia !
C’était la plus jeune et tout le monde l’aimait, mais elle, elle était toujours en colère !
Ca commençait le matin quand sa maman lui donnait son déjeuner : le lait était toujours trop chaud ou trop froid ou il y en avait trop ou pas assez. De toutes façons elle n’était jamais contente. Et elle se mettait à crier, à trépigner, à jeter son bol par terre.
Tant qu’elle était petite ça faisait rire tout le monde mais le jour de ses 7 ans son père décida que cela avait assez duré.
Ce matin là, comme c’était son anniversaire et que 7 ans c’est un âge important sa maman lui avait préparé son dessert préféré, des crêpes de pommes de terre. Elle s’était levée encore plus tôt que d’habitude pour les faire.
Mais Felicia décida qu’elle n’avait pas envie d’avoir 7 ans et que de toutes façons elle n’aimait pas les crêpes et elle jeta toute l’assiette de crêpes dans le feu.
Sa mère poussa un cri : toutes ces bonnes choses gâchées !
Son père décida que le moment était venu d’intervenir : « Felicia dit-il , nous avons fait tout ce que nous pouvions pour toi mais rien ne te fait plaisir ; tu cries, tu casses , tu tapes tes frères et sœurs. Tu ne peux plus rester avec nous .
Je vais t’emmener chez la babouchka Kristina »
« Oh non pas ça ! » s’écria Felicia. On disait que la babouchka Kristina était une sorcière et qu’elle mangeait les petits enfants qu’on lui apportait. Elle habitait très loin, de l’autre côté de la forêt . On disait aussi qu’elle était tellement vieille que personne ne se souvenait quand elle était née. On disait même qu’elle vivait avec un loup qui lui aussi mangeait des enfants .
« Papa, je t’en supplie, je ne me mettrai plus jamais en colère ! Je te promets ! » Elle pleurait. Sa maman pleurait et ses sœurs aussi. Son frère était sorti pour ne pas pleurer.
Mais son père avait pris sa décision . Il mit sa grande cape de laine et tendit la sienne à Felicia. Sa maman lui donna un petit panier avec dedans du pain et une pomme. Elle l’embrassa et ils partirent.
C’était l’hiver. Dehors il faisait très froid. La neige avait gelé et le sol était glissant. Felicia avait du mal à suivre son père mais n’osait rien dire. Elle pleurait en silence et les larmes gelaient sur ses joues.
Ils marchèrent longtemps dans le vent et le froid. Arrivés dans la forêt ils s’arrêtèrent pour manger le pain et la pomme. Felicia n’avait pas vraiment faim , elle avait la gorge trop serrée mais elle se força.
Dans la forêt, il faisait sombre ? Felicia avait l’impression qu’il y avait un loup caché derrière chaque arbre. Ils cheminaient en silence. Le père était bien triste d’emmener ainsi sa fille mais il ne savait plus quoi faire et le père Teodor, le vieux sage du village lui avait dit :
« Nous ne pouvons rien pour cette enfant ; elle doit trouver ailleurs le chemin qui mène à la sagesse. Emmène là chez Babouchka Kristina. Elle seule a le pouvoir de comprendre les forces maléfiques, elle guérira ta fille. Dis à Kristina que tu viens de ma part ; elle me doit un service ; elle ne refusera pas de prendre ta fille. Montres lui ce médaillon pour prouver que c’est moi qui t’envoie. »
Et il lui donna un médaillon en or.
C’était hier et maintenant ils étaient dans cette horrible forêt , épuisés, frigorifiés. Tout à coup, ils virent une lueur devant eux. Ils se mirent à courir malgré leur fatigue. Ils atteignirent une clairière et au milieu de la clairière il y avait une toute petite maison en bois, toute ronde . La cheminée fumait. Ils s’approchèrent. Le père frappa à la porte. Ils attendirent un moment et la porte s’ouvrit et une petite vieille apparut : elle était très, très vieille, toute ridée. Elle portait une sorte de manteau en peau de bête. Quand elle ouvrit la bouche pour parler, Felicia vit qu’elle n’avait presque plus de dents. Elle était terrorisée.

« Qui êtes vous ? » demanda la petite vieille d’une voix caverneuse.
« Nous cherchons Babouchka Kristina » dit le père d’une voix peu rassurée.
« C’est moi ! Que me veux tu ? »
« Je viens de Potok, un village de l’autre côté de la forêt. C’est le père Teodor qui m’a dit de venir te voir. Il m’a dit que toi seule pouvait guérir ma petite et il m’a dit de te montrer ceci »
Il montra le médaillon à la babouchka. Elle le prit, l’observa, puis leur fit signe d’entrer. A l’intérieur il faisait chaud. Felicia retrouva des forces et sa mauvaise humeur. Elle commença à hurler : « j’en ai assez, je veux rentrer à la maison tout de suite » et elle prit une assiette sur la table et la jeta par terre.
Kristina fit signe au père de partir puis elle se tourna vers Felicia et prononça ces mots « bibeloti bibelota que ta colère se tourne contre toi »

A ce moment les morceaux d’assiette se mirent à voler et à retomber sur la tête de Felicia. La petite fille resta figée sur place. Personne ne lui avait jamais répondu. Tout le monde avait peur de ses colères mais la babouchka avait des pouvoirs magiques. Elle n’avait pas peur de Felicia

Alors…













FIN A
Felicia dit : « J’ai compris »
Elle ouvrit la porte de la chaumière puis se mit à courir après son papa en criant : « Papa, papa, attends moi je ne me mettrai plus jamais en colère. »

Son père fut stupéfait bien sûr. Il s’arrêta et l’attendit. Elle se précipita dans ses bras et se mit à sangloter. Son père ne l’avait jamais vue comme ça. Du coup, il ne savait que faire. D’instinct, il se mit à la bercer comme une toute petite fille. Il lui chantonnait : « C’est fini, ça va aller, arrête de pleurer ! »
Il était tellement ému que lui-même avait la larme à l’œil. Seulement il faisait vraiment très froid dans cette forêt et ils ne pouvaient rester là plantés dans la neige sans bouger. Felicia commença à se calmer un peu .
Son père en profita pour la poser à terre et en lui souriant lui prit la main et lui dit : « Maintenant, nous allons rentrer à la maison et en chemin tu vas me raconter ce qui s’est passé ; la babouchka ne t’a pas battue, oh moins ? »

Elle murmura d’une petite voix :« Non papa mais avec sa magie, elle m’a fait sentir la colère. Moi, je ne savais pas que ça faisait si mal quand quelqu’un est en colère contre vous. Comme tout le monde me cédait, je croyais que c’était normal. Tandis que maintenant j’ai compris ; je serai la plus gentille de toutes les petites filles »

Pendant qu’elle parlait, ils avaient continué à avancer dans la forêt. Il faisait toujours aussi froid et noir et ils avaient terriblement faim mais ils étaient tellement heureux ensemble qu’ils ne s’en apercevaient pas. Le chemin du retour leur parut beaucoup plus rapide. Alors qu’ils sortaient de la forêt, ils virent le soleil se lever à l’horizon. Devant leur maison, il y avait la maman si inquiète et si malheureuse qu’elle n’avait pas dormi de la nuit.

Quand elle s’aperçut que son mari revenait accompagné de sa petite Felicia, la maman n’osa y croire. Elle se frotta les yeux croyant à une hallucination due à la fatigue et au chagrin.
Pourtant, c’était bien elle, son bébé, sa petite fée ! Elle prit Felicia dans ses bras et sans demander d’explications la porta dans son lit où elle s’endormit immédiatement.
Le papa tenta d’expliquer ce qu’il avait compris de cette histoire tandis que la maman faisait…des crêpes bien sur !



Et lorsqu’elle se réveilla cette fois- ci, Felicia dévora toutes les crêpes et remercia sa maman de penser à elle. Depuis ce temps, Felicia ressemble à son nom ; elle est heureuse et toute sa famille avec elle.





Fin B
Felicia s’écria « Babouchka, je veux être magicienne comme toi ! Comme ça je ferai tout ce que je voudrai ! »

Babouchka Kristina leva les bras au ciel. Cette petite était peut-être un cas trop difficile pour elle. Puis elle réfléchit. Après tout c’est vrai qu’elle se faisait vieille et qu’elle n’avait personne pour la remplacer. Cette petite Felicia paraissait plutôt vive d’esprit alors pourquoi ne pas essayer ? Enfin d’abord il fallait l’éduquer un peu !

Babouchka Kristina regarda Felicia de l’air le plus méchant qu’elle put et prit une voix caverneuse : « D’accord ! tu vas devenir magicienne mais je te préviens, ça ne va pas être facile ! Tu dois promettre de m’obéir et si tu me désobéis, j’utiliserai mes pouvoirs magiques contre toi »
« D’accord, d’accord » s’écria Felicia. Elle était sure d’être assez futée pour échapper aux maléfices de Kristina.

A ce moment, Babouchka Kristina se dirigea vers un petit buffet, ouvrit un petit tiroir et en sortit un écrin qu’elle tendit à Felicia sans un mot. Felicia ouvrit l’écrin et y trouva un petit médaillon en or en forme de feuille de gui.
« Pends ce médaillon à ton cou ! » lui ordonna Babouchka Kristina « Le gui est symbole de sagesse et si tu me désobéis il te procurera des démangeaisons terribles qui ne s’arrêteront que quand tu auras réparé ta bêtise »
Felicia se croyait très intelligente mais le gui la rappela à l’ordre bien des fois ! D’abord quand elle balaya la chaumière et poussa les poussières sous un tapis au lieu de les ramasser, ensuite quand elle se mit en colère contre le feu qui ne voulait pas s’allumer, une autre fois encore quand elle déclara que la soupe était inmangeable.
La babouchka regardait en souriant et ne disait rien.
Au bout d’une semaine, Felicia en eut assez. Elle n’avait appris aucune magie. Elle arracha le médaillon et le jeta au feu. Hélas pour elle ! Le feu sortit de l’âtre et se mit à l’entourer. « Au secours, au secours » cria-t-elle ; La babouchka apparut instantanément et chantonna : « gui, mon bon gui, le feu il fuit, il fuit »
Et aussitôt le feu regagna l’âtre.
« J’ai compris » murmura Felicia « tu es la plus forte »
«Je crois que tu as compris »
Pendant les mois suivants Babouchka Kristina enseigna à Felicia tout ce qu’elle savait. Felicia apprenait vite. Elle reconnaissait toutes les plantes, retenait toutes les formules magiques et savait parler aux animaux.
Un soir, Babouchka lui dit : » « Voilà, tu es magicienne maintenant. » et elle disparut.
Depuis ce temps Felicia habite seule la petite chaumière dans la forêt et c’est elle qui fait peur aux enfants désobéissants.

monique

Nombre de messages : 58
Age : 75
Date d'inscription : 25/02/2010

Revenir en haut Aller en bas

la petite fille en colère Empty Re: la petite fille en colère

Message  Invité Lun 15 Mar 2010 - 11:35

Tout cela est extrêmement moralisateur, conte ou pas.
Et puis il y a à mes yeux un décalage entre la décision donnée pour ferme du père et ses scrupules subséquents.

Une option 3 ?


Montre-lui ce médaillon pour prouver que c’est moi qui t’envoie.
des crêpes bien sûr !

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

la petite fille en colère Empty Re: la petite fille en colère

Message  Invité Lun 15 Mar 2010 - 11:46

Ah, j'ai bien aimé. C'est un conte, quoi. Moralisateur, oui, c'est le genre ! Cela dit, vu le public visé (jeune, quoi), je pense que lui proposer les deux fins serait embrouillant pour lui.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

la petite fille en colère Empty Re: la petite fille en colère

Message  silene82 Lun 15 Mar 2010 - 12:09

Personnellement, je ne supporte guère les contes, sauf cruels, dégoulinant de trahisons et de forfaitures, emplis de cris terrifiants et de violences atroces. Avec, en arrière-plan, comme il se doit, un agréable cortège de sévices divers décrits par le menu, dont sexuels, évidemment : c'est pas tout les jours qu'on rigole, parole, parole.
Donc, je me suis consciencieusement ennuyé sur celui-là, dont j'ai tenu, stoïcisme ou complaisance hypocrite, à aller jusqu'au bout.
A vous lire d'autre façon donc, s'il se peut.
silene82
silene82

Nombre de messages : 3553
Age : 66
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009

Revenir en haut Aller en bas

la petite fille en colère Empty Re: la petite fille en colère

Message  abstract Lun 15 Mar 2010 - 19:37

Oui c’est un conte et il se présente comme tel. J’ai donc apprécié. Mais pourquoi deux fins possibles ? Tu veux qu’on en choisisse une ou bien suivant ton auditoire tu prends une voie ou l’autre ? Personnellement j’ai trouvé la seconde plus dans la lignée des contes traditionnels, la première m’a parue un peu édulcorée.
abstract
abstract

Nombre de messages : 1127
Age : 54
Date d'inscription : 10/02/2009

Revenir en haut Aller en bas

la petite fille en colère Empty Re: la petite fille en colère

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum