Elle s'en allait

Lu d'une traite
et lu encore.

demain pour la suite. Pas envie de dissiper ce plaisir

Merci Coline

Oui, c'est très bon je trouve ! Très touchant, prenant.

Ah si, quand même, y a un truc :
« la route s'arrêtait là, trente mètres plus haut que la maison (…)Même en courant longtemps, on se trouvait toujours sous la ferme, à cause des lacets » : la route ne s’arrêterait-elle pas plus bas que la maison ?

De bon matin une histoire déroulée de la sorte déboulée des buissons qui vous tombe dans les yeux et le café; très vivant ce parcours, simple et beau.
J'ai pensé à un Giono moins aride.

Un texte cruel et trés émouvant. Une belle écriture qui fait exister ces personnages et ce décor.

Le décor est bien planté et très bien décrit mais je suis moins emballée par le sujet. Une histoire de Cosette trop classique, tout à fait vraisemblable, hélas.

Hello,

Cela fait penser à Zola, mais ça n'est pas un défaut. Tout à fait crédible, bien écrit, avec des phrases qui tuent, comme il se doit. Quelques beaux morceaux de bravoure, que je cite en vrac :

coline Dé a écrit:Elle l'avait trouvé là, sur le bord de la route, la braguette ouverte, près du vieux saule où il venait pisser tous les matins. Il avait les yeux fixes, un filet de sang séché sous le nez et la moitié de la figure violette.

Jamais elle n'avait pensé qu'une route pouvait se terminer quelque part. Les larmes lui étaient montées aux yeux : c'était comme la fin d'un rêve.

Elle avait l'émerveillement facile : la barrette bleue pailletée que Manuel lui avait offerte avait emporté ses réticences. Il avait aussi un rire étincelant et une façon de dire : "Ma petite Josy" en penchant un peu la tête…
Quelle frayeur lorsque le vieux les avait découverts dans la grange ! Il hurlait, au point que Manuel s'était sauvé sans rien dire, caillassé par l'ancêtre, qui visait juste, le salaud !

Après… Il l'avait fourrée dans son lit un soir où le chagrin avait frotté trop fort son cuir pourtant rude et où Josy, incapable de supporter un autre malheur que le sien, lui avait posé une main sur l'épaule.
Ça ne lui avait pas déplu, à la petite. Depuis si longtemps, elle était en manque de chaleur.

Il y a vraiment quelque chose de fouillé dans les rapports entre les personnes, cette idée du refuge, de l'envie d'aimer qui ne trouve pas d'écho, de l'écho de celle disparue, de l'éveil du sexuel qui attire les uns, puis l'autre, pour finir dans le glauque. Et ce mort planté contre son arbre, qui fait penser à un personnage sorti d'un film de David Lynch.

Vraiment, du beau boulot. Chapeau ( de paille ).

Ubik.

Le symbole de la route qui s'arrête, cette gamine qui n'avait jamais pensé qu'une route pouvait s'arrêter, j'ai beaucoup aimé. C'est très joliment pensé et très cohérent au niveau du rôle de la symbolique dans nos quotidiens. Un rôle que l'on sous-estime sans doute trop souvent mais qui a un impact fou, que je trouve très bien retranscrit ici. Le transfert que font les deux vieux sur Josy et la manière dont il la dévore au point de parler d' "inexistence" est tout autant cohérent, bien vu, bien pensé.
Tu l'auras compris, c'est la psychologie de ce texte qui m'a vraiment plu.

J'aurais bien vu une scène de fugue un petit peu plus approfondie. J'aurais aimé qu'à un moment dans le texte tu décrives une fugue particulière, ce qui se passe dans la tête de Josy à chaque pas, ce qu'elle espère, sa hargne, sa détresse, mais aussi son souffle, la difficulté de courir trop vite dans une pente descendante... peut-être une chute, même... Une sorte de zoom sur son état d'esprit d'un instant.

Mais joli texte, bravo coline =)

Ah, un très beau texte, coline. Je suis vraiment séduite ;-)

J’aime ta façon subtile de rendre la complexité des personnages et des situations. Avec légèreté et justesse, évitant la sensiblerie et le regard moral.

Le personnage de Josy, comme abordé de l’intérieur, est particulièrement réussi, attachant.

Et puis, tu excelles dans les détails finement observés comme les pupilles rectangulaires des chèvres ou la bourre des peupliers.

Même les situations les plus « délicates » sont exprimées avec nuances et une sorte de réalisme fataliste :
« Après… Il l'avait fourrée dans son lit un soir où le chagrin avait frotté trop fort son cuir pourtant rude et où Josy, incapable de supporter un autre malheur que le sien, lui avait posé une main sur l'épaule.
Ça ne lui avait pas déplu, à la petite. Depuis si longtemps, elle était en manque de chaleur. »

Quelques perles parmi d’autres :
« Le soleil tapait exactement comme le matin où elle était arrivée, allumant un miroir mobile sur
l'abreuvoir. »
« Même en courant longtemps, on se trouvait toujours sous la ferme, à cause des lacets. »
« Un petit souffle coula soudain du flanc de la montagne, mettant en mouvement la nappe de bourre. On eut dit que la route se mettait à courir »

Sinon,
à mon avis la formulation pourrait encore être améliorée, elle est un rien trop « facile » parfois. Et vraiment le texte en vaut la peine.
• « Jamais elle n'avait pensé qu'une route pouvait se terminer quelque part. Les larmes lui étaient montées aux yeux : c'était comme la fin d'un rêve. » : La phrase explicative après les deux points ne déforce-t-elle pas ce qui précède ? D’autant que tu reprends l’idée plus bas : « C'était tout ce qu'elle avait vu d'abord : ça s'arrête ici. »
• Le mot « comme » revient un peu trop souvent.
• Ici la répétition de mort me gêne, trop proche :« Rien. Cette pièce était morte depuis longtemps. Les rêves d'Anna s'en étaient échappés. Le lit, pourtant, était fait, prêt à son retour.
Un temps suspendu s'écoulait, frange incertaine de toute-puissance passagère.
Le vieux était mort. Josy essayait d'imaginer les conséquences… »
• « Parce qu'elle était robuste et travailleuse et que Marthe était malade. » : La répétition me gêne. D’ailleurs « était » ou « c’était » revient souvent dans le texte. Je suis d’autant plus à l’aise pour le signaler que j’ai moi aussi cette tendance.
Et, autre chose : plus haut tu as parlé de « mince silhouette » ce qui fait naître une image de fragilité chez le lecteur un peu en contradiction avec l’idée de robustesse ici proposée.
• Tu emploies le mot silhouette pour Josy, puis à nouveau pour Marthe.
• « Elle leva le nez, essayant de retrouver son regard neuf. Ce qui l'avait frappée en premier ? Le perron, sous l'auvent duquel Marthe passait ses bonnes heures, quand elle en avait. » : La forme interrogative me paraît incongrue ici, elle sort du champ contextuel.

socque a écrit:Ah si, quand même, y a un truc :
« la route s'arrêtait là, trente mètres plus haut que la maison (…)Même en courant longtemps, on se trouvait toujours sous la ferme, à cause des lacets » : la route ne s’arrêterait-elle pas plus bas que la maison ?

Ben non : si la route s'arrête plus haut, c'est normal qu'elle se déroule en bas !

C'est un peu dans la veine des roman de province de Marcel Aymé (Brulebois, La Table aux Crevés, la Jument Verte, etc.). C'est un grand compliment dans ma bouche. Mais d'un autre côté, c'est pas très "in".

Narbah a écrit:

socque a écrit:Ah si, quand même, y a un truc :
« la route s'arrêtait là, trente mètres plus haut que la maison (…)Même en courant longtemps, on se trouvait toujours sous la ferme, à cause des lacets » : la route ne s’arrêterait-elle pas plus bas que la maison ?

Ben non : si la route s'arrête plus haut, c'est normal qu'elle se déroule en bas !

Non, je veux dire : si la route s'arrête plus haut que la maison, quand on court dessus vers le bas, pendant un temps on est encore plus haut que la maison. Je visualise mieux une route qui s'arrête plus bas que la ferme, mais, à cause des lacets, si on rebrousse chemin dessus, on a en permanence la maison à l'aplomb de soi, on ne s'en éloigne pas vraiment sur la gauche ou la droite.

Je vois ça comme ça:

Ah oui, la maison est entre deux lacets, en fait...

j'ai lu hier soir, et j'y suis revenue encore ce matin.

vrai qu'il y a quelques "comme", mais je n'ai rien vu (et pourtant, je leur fais la chasse).

Cette histoire transpire le vrai. Ce qu'elle raconte pourrait arriver dans n'importe quel coin de campagne. Et de nos jours. Les sentiments, les manques, sont parfaitement rendus. Même simplement par un geste, une attitude, une immobilité.

C'est aussi bien une nouvelle qui se suffit à elle-même. Complète. Et en même temps cela pourrait être le synopsis d'un roman. Qui offre une infinité de points... de nœuds de développements possibles.
Josy avant
Josy et ses chèvres (parce qu'il y en aurait à dire aussi, sur cette vie nouvelle)
Le vieux et Marthe
Anna
La barrette bleue et Manuel
Le pays
et etc.

avec tout ce que cela implique de trame et de psychologie.

Et je suis partie là-dessus hier soir. Dans ma tête, toute une histoire qui s'est construite.

Ce n'est pas vraiment un commentaire. Juste un coup de chapeau. parce que je crois qu'il n'y a pas tellement de nouvelles qui donne "tout" et en même temps ouvre autant sur plein de choses.

Bravo.

donnent*** et ouvrent***... ma manie de changer de mot dans une phrase sans aller jusqu'au bout !

Ah oui, je l'ai pensé en lisant aussi ça : ce texte donne envie de le voir développé, poursuivi dans une longue histoire, peut-être un roman... On s'y attache très vite et on a l'impression, comme l'explique Réginelle, qu'on peut se laisser embarquer dans diverses directions qui ont toutes leur charme.

coline Dé a écrit:Jamais elle n'avait pensé qu'une route pouvait se terminer quelque part. Les larmes lui étaient montées aux yeux : c'était comme la fin d'un rêve.

Pour cette phrase là et quelques autres j'ai envie de savoir ce que la vie va offrir à Josy. Y aura-t-il une suite à ce très beau texte ?

J'ai lu et beaucoup aimé ce texte attachant, agréable à lire et très ouvert en effet sur de multiples histoires qu'on peut imaginer futures ou s'imaginer dans sa tête. De très belles images aussi (la bourre des peupliers sur la route, entre autres...), beaucoup de sensibilité et de justesse. Que des compliments à faire donc ! Bravo!

Peut-être pas "in", mais c'est sans importance : le texte est très bien écrit même quelques retouches semblent nécessaires à quelques lecteurs.

On sait bien ce qui va arriver à Josy quand Marthe ne sera plus là, mais ça aussi c'est sans importance : tout est la manière de dire et là, je suis conquise.

Merci Coline pour ce bon moment de lecture !

Bon Coline, je vais te dire ce que je pense vraiment. Ton texte est superbement écrit évidemment mais ça me surprend que tu donnes dans ce misérabilisme. Je t'ai connue plus légère et tu excelles tellement dans la légèreté.
Cela dit, si c'est quelque chose qui te tenait à coeur je m'incline.

magnifique petite nouvelle, toute en finesse, et d'une écriture si belle et sensible que ça donne des regrets de ne pas savoir commenter vraiment plus que ça !
bon, j'arrive après la bataille, Coline a déjà remercié... :-((

et puis je ne sais pas pourquoi mais malgré mes super-pouvoirs, je n'arrive pas à passer le titre en minuscules
Coline, je vais devoir supprimer le texte (et les commentaires) et tu devras re-poster en changeant le titre














meuh non, t'inquiète ! :-)))

hooooooo !!!

Reginelle a écrit:hooooooo !!!

t'as eu peur pour ton commentaire ?
mouahaha !
t'as pas bien lu mon post
:-))

mentor menteur

Kash Prex a écrit:mentor menteur

Kash-Sex je te dispense de tes jeux de mots laids

T'as un beau jeu de mollets aussi, Mentor !
Bon, je fais quoi, là ?

Je me demande aussi pourquoi j'ai écrit ça en majuscules ????

coline Dé a écrit:T'as un beau jeu de mollets aussi, Mentor !
Bon, je fais quoi, là ?

rien, c'était juste pour t'embêter ;-)

Josy s’engage à peine sur le chemin de la vie, elle est très jeune, une adolescente, et se retrouve au bout de la route, en bout de chemin. Une fin quand tout n’a pas encore vraiment commencé. La voilà dans un trou perdu où on l’enterre avant d’avoir vraiment vécu. Voilà que la route s’arrête, que tout s’interrompt, à devoir demeurer dans ce lieu qui dit ce qui s’achève, un nom qui sonne comme un arrêt, un arrêt de mort, un nom qui est un terme, un nom qui crie à la vie et à la liberté de se taire : la « ferme ».
Ce sentiment de vivre une fin plutôt qu’un commencement est accentué par la position qu’on lui fait occuper : celle d’une disparue. Anna disparue, et qui lui ressemble tant. Anna morte ou partie, on ne sait pas, mais dans les deux cas, il y a disparition, et tout départ est une mort. Josy occupe la place d’une morte, comment pourrait-elle vivre ? Elle n’a pas eu d’enfance, elle sort de la DASS, et elle va être privée de ses vingt ans et de sa vie adulte. Ce qui aurait pu être une renaissance se présente comme un enterrement.
Le texte, lui, part d’une fin, la mort du « vieux », et se termine par un commencement, la délivrance, la naissance sur la route qui court, rapide, très vite loin de la mort, qui court après le temps perdu. La forme du texte prend à rebours le contenu du récit.
La vie de Josy est fortement marquée par l’absence et la mort. Sa vie est un chemin jalonné de morts. Et le « vieux », bien sûr, elle le découvre les yeux fixes pour toujours, « sur le bord de la route ». Josy n’a de présence que sur fond d’absence. Mais elle court sur la route, à la recherche d’elle-même, d’une présence à la vie, en laissant la mort sur le bord, de côté. Tragique de l’existence de Josy, mais aussi de toute existence : marcher sur sa route, une voie tracée entre la mort de chaque côté, une voie étroite jonchée de cadavres. Mais une voie ouverte, qui passe par des fermes et des villages, mais court vers l’horizon.
C’est vraiment un beau texte, Coline, qui émeut sans verser dans le mélo.

Un six lettres authentique... putain! Déglutition bloquée! Merci

Il faut avoir vécu dans ce milieu pour sortir au bon moment ce :

... Tant que t'es en bas, donne donc un seau d'eau aux poules.

Quelques zones troubles viennent entacher ma lecture rapide, mais s'éclairciront, je pense, après un second passage.

Elle s'en allait, me plaît et plane, au dessus de quelques lignes, un vague sentiment de déjà rencontré au cours des accueils d'urgence effectués sur la ferme. Les prénoms de Thierry, Kévin, Melissa, se bousculent entre les pattes des chèvres, les bottes de foin.
Manque un peu la boue, la crainte de la pluie et les morsures de l'hiver.

Bravo pour ces écrits-là.

Un petit souffle coula soudain du flanc de la montagne, mettant en mouvement la nappe de bourre. On eut dit que la route se mettait à courir.
C'est si bien observé !
Coline, j'aime ton écriture. Elle me parle vrai, elle est touchante, émouvante, et les quelques maladresses de style que je n'ai pas remarquées mais que d'autres auront pris soin de relever avant moi n'y font rien.
Tu as vraiment su donner de la consistance à tes personnages. Ils paraissent authentiques, et c'est assez fort. A mon avis, c'est la grande tâche de l'écrivain, et la gageure est pleinement réussie ici : Josy nous délivre un beau message.

Comme relevé en divers endroits, l'apparence du texte est celui d'une petite chronique paysanne sur fond, dixit Plotine, de misérabilisme.
Voire.
Aucun misérabilisme, selon moi, mais une situation potentiellement encore tout à fait jouable, et dans des territoires moins lointains que celui-là, qui avec sa route qui finit, me fait penser au Pays perdu de Pierre Jourde.
Moins lointains et moins datés temporellement : pas de précisions particulières, mais l'atmosphère est un peu surannée, encore que dans cet habitat, le temps s'arrête. Longtemps.
Je trouve qu'il y a une richesse et une subtilité dans la restitution qui conquiert et séduit : certes, je n'ai pas eu besoin de ce texte pour connaître l'excellence de ta plume, coline, tes Ogrets, entre autre belles pièces, en témoignent hautement.
Mais là, il y a des harmoniques nombreuses, qui, sans tapage, sans déclamation, parlent de l'éveil à une certaine sensualité, de la manière des gens simples de faire avec des formes de vie primitives et nécessairement empreintes d'une certaine dureté. Du manque, qui ne pourrait s'absoudre et se résoudre que dans l'imaginaire, qui n'est jamais convoqué.
Un très beau texte, dont je suis loin d'avoir épuisé les reflets.

J'ai lu et relu ton texte avec plaisirs renouvelés!
Tous les compliments précédants, sans vergogne je les reprends à mon compte ! facile . et hop .
Bravo, Coline, ton style chatoyant m'enchante .

J'arrive bien tard pour constater que l'essentiel a été dit et bien dit sur cette chronique sensible et toute en nuances. Ont été évoquées quelques prestigieuses influences (Giono, Zola, Aymé, Jourde) et Pili, Réginelle, Kash Prex et Louis ont relevé bien mieux que je ne saurais le faire les points forts de cette aventure rurale qui sonne juste sans une once de misérabilisme.
Je crois que Josy, Marthe et Louis sont des personnages types encore très actuels dans nos campagnes. Sans habiter au bout du monde j'ai l'impression de les côtoyer quasiment au quotidien dans les fermes qui entourent mon hameau.
Cette grande justesse de ton baigne dans une poésie qui n'appartient qu'à toi Coline, capable de concentrer, jusque dans la pupille anguleuse des chèvres, un besoin d'amour et de tendresse que rien ne peut combler.
J'aime cet envol final de ton héroïne, même si on peut craindre beaucoup pour son avenir on se réjouit, pour elle et avec elle, de la voir enfin quitter "le bout de la route" (un titre de Giono … un hasard ? ça m'étonnerait)
J'ai tout simplement adoré l'histoire, le style et les symboles que tu glisses dans ce conte qui est vraiment du meilleur Coline …
Cela valait le coup d'attendre que tu t'y remettes !

J'arrive encore plus tard.. Normal, si tu postes quand je suis en vacances :-)

Si ce n'est pas mon thème préféré (encore que... Giono...) le traitement que tu en fais a raison de mes réserves. Particulièrement sensible au portrait de Josy bien sûr, aux petits détails qui donnent vie au récit (la bourre des peupliers) mais aussi à la façon dont tu entrelaces passé et présent : aucun heurt, lecture très fluide ; ceci en soi est une preuve de talent, pas moins.

Et comme Mentor, rien à faire pour le titre, irrémédiablement majuscule celui-ci, même s'il fait semblant du contraire pour commencer...