Ô Thrène, te voici !…
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Ô Thrène, te voici !…
Où es-tu, ô poulet pour belle jouvencelle,
Qu’un icelui aède offrait à son icelle ?
Où es-tu madrigal, qu’un charmant damoiseau
Glissait dans le corsage blanc de Dame-Oiseau ?
Où es-tu billet doux qu’une amante trop sage
Chiffonnait prestement, les sens bouleversés
Par les vers empressés d’un entiché message,
Griffonnés hardiment en peu sages versets
Où es tu bergerie, ô belle pastorale
Bucolique scandée à l’amoureuse avide
D’une idylle de fleurs d'un émouvant Ovide,
Pastourelle en églogue ou ode pectorale ?
Où es-tu héroïde, ô stance cornélienne,
Qu’un Rodrigue des champs disait à sa Chimène
De la ville, en tremblant, ô épître rosé
Tel un philtre fameux en espoirs exposé ?
Dis-tu encor l’hymen, lyrique épithalame,
Des belles d’autrefois aux messieurs ci-devant ?
As-tu encor, ô nome, un Apollon d’avant
Murmurant son poème à la fébrile dame ?
Ô priapée osée, as-tu vu Rabelais
D’aujourd’hui, prosaïque amoureux des agapes
Et des festins d’amant abreuvant le palais
De l’amante affamée offrant toutes ses grappes ?
Es-tu, macaronée, ô sillette burlesque,
Encore susurrée au cou par un parleur ?
Je ne saurais penser que tu fus morte ou presque
Du rire de la dame en quête de bonheur !
JLD
Qu’un icelui aède offrait à son icelle ?
Où es-tu madrigal, qu’un charmant damoiseau
Glissait dans le corsage blanc de Dame-Oiseau ?
Où es-tu billet doux qu’une amante trop sage
Chiffonnait prestement, les sens bouleversés
Par les vers empressés d’un entiché message,
Griffonnés hardiment en peu sages versets
Où es tu bergerie, ô belle pastorale
Bucolique scandée à l’amoureuse avide
D’une idylle de fleurs d'un émouvant Ovide,
Pastourelle en églogue ou ode pectorale ?
Où es-tu héroïde, ô stance cornélienne,
Qu’un Rodrigue des champs disait à sa Chimène
De la ville, en tremblant, ô épître rosé
Tel un philtre fameux en espoirs exposé ?
Dis-tu encor l’hymen, lyrique épithalame,
Des belles d’autrefois aux messieurs ci-devant ?
As-tu encor, ô nome, un Apollon d’avant
Murmurant son poème à la fébrile dame ?
Ô priapée osée, as-tu vu Rabelais
D’aujourd’hui, prosaïque amoureux des agapes
Et des festins d’amant abreuvant le palais
De l’amante affamée offrant toutes ses grappes ?
Es-tu, macaronée, ô sillette burlesque,
Encore susurrée au cou par un parleur ?
Je ne saurais penser que tu fus morte ou presque
Du rire de la dame en quête de bonheur !
JLD
gielledé- Nombre de messages : 13
Age : 75
Localisation : Y'a du sable et de l'eau, devant chez moi...
Date d'inscription : 23/03/2010
Re: Ô Thrène, te voici !…
La première strophe me semble pécher par un excès d'effets, des jeux qui se voudraient sonores et virevoltants mais trébuchent tout de même un peu à mes yeux.
Par exemple, ici Qu’un icelui aède offrait à son icelle ?
Ceci mis à part, le choix luxuriant de vocabulaire se marie plutôt bien à ce rythme lyrique, théâtral à souhait; ça donne quelque chose d'assez touffu mais je crains tout de même que sur la longueur, ça ne s'essouffle un peu.
A part ça, bel exercice tout de même !
Par exemple, ici Qu’un icelui aède offrait à son icelle ?
Ceci mis à part, le choix luxuriant de vocabulaire se marie plutôt bien à ce rythme lyrique, théâtral à souhait; ça donne quelque chose d'assez touffu mais je crains tout de même que sur la longueur, ça ne s'essouffle un peu.
A part ça, bel exercice tout de même !
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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