Qui sera Seurat

Personne...

Mais cet appel fugace dans le fourmillement des peupliers...

Le vent saupoudre ses virgules ;

Qui passerait par là

Ne serait qu'un amas de cellules,

Disséminées par le vent jusqu'aux confins du corps, néant de l'innommé...

Et nous, cloués aux portes des granges

Lorsqu'au matin nos lèvres

Se givrent de langage...

Entends ce clapotis, sous un chaos d'absence,

Où l'envers du regard se fige en un glacis ,

Où les os s'éparpillent, giflés par la blancheur ;

L' œil s'amenuise...

Dommage Polixène ! Le poème pourrait être tellement mieux sans cette disposition (une ligne sur deux, pourquoi ?) et sans ses afféteries précieuses : "néant de l'innommé" !
Pourtant, j'y ai trouvé mon compte, d'où ma décéption : "le vent saupoudre ses virgules", "nos lèvres se givrent de langage" (les sonorités me plaisent ici, d'ailleurs...), "sous un chaos d'absence"... En fait, le poème prend de l'ampleur à la fin.

hi Alex!

je ne sais pourquoi cela indispose tant de gens , cette disposition!
Pour moi c'est juste un confort de lecture et je n'y prête que peu d'attention, sur l'ordi .
Ce qui n'est pas le cas sur papier, bien sûr .
je te remercie de commentaire si prompt, tu étais dans le voisinage? :))

(Ah oui, le néant de l'innommé va faire hurler Socque, si elle passe par là !)

Sans doute passera-t-elle par là, sois en certaine. Et sans doute n'as-tu pas tort : cette formule ne va pas lui plaire à mon avis !

Pour employer les mots de socque, je trouve cette disposition "chichiteuse" : une manière comme une autre de montrer que ladite disposition a été réfléchie et qu'il faut prêter la plus grande attention au poème. Après, je sais bien que ton intention n'était pas là, mais reste que mon ressenti est le suivant.

Oui, j'étais dans le voisinage comme tu dis, la page du site était encore ouverte. J'en ai profité pour y faire un petit saut avant de dormir, puis j'ai vu ton poème, puis ...

Très content que tu ne sois pas vexée de mon message mi-figue mi-raisin... j'ai souvent peur en étant trop direct, mais je préfère encore donner un avis franc et sincère plutôt que de me complaire dans des éloges que je ne penserais pas !

Je suis d'accord avec alex. Pour ma part, le vent qui saupoudre ses virgules a suffi à m'arrêter, aussi ne puis-je trop parler de la suite.

personnellement, je n'aime pas du tout les interlignes qui gênent ma lecture, m'obligeant à faire une pause et un mouvement volontaire pour suivre le poème.
J'ai aimé "le chaos d'absence", mais globalement, pas trop l'ensemble, est-ce la disposition ? peut-être.

Bonjour Polixène,


J'ai beaucoup aimé ce poème.
Pour "Ne serait qu'un amas de cellules," n'avez-vous pas voulu écrire "ne serait-ce" ?
Pour moi les interlignes apportent de l'intensité au poème, illustrent à merveille cette phrase: "Entends ce clapotis, sous un chaos d'absence," et je trouve particulièrement très beau :

"Et nous, cloués aux portes des granges

Lorsqu'au matin nos lèvres

Se givrent de langage...":)!!

Bonjour à tous et merci de vos lectures et commentaires.
Rien ne me vexe, vous pouvez y aller ! (je suis là pour ça )

Cythéria: "qui passerait.....ne serait..." ça va ensemble.
Eclaircie, Socque, Alex : à force de vous l'entendre dire, je vais quand même y réfléchir!

à vous lire, tous

Bien, les éparpillements, les " yeux qui s'amenuisent " Seurat sous tendu sur la toile.
Ne pas chercher à ramasser la robe du sens à pleines mains.
Elle s'envole d'elle-même.

Bien vu le pointillisme !
En revanche, je n'aime pas non plus la disposition.

étant sans doute meilleur peintre que poète, j'ai imaginé ce poème sous forme de tableau, j'apprécie le pointillisme, moins que l'impressionisme certes, de ce fait il m'a été permis de mieux goûté l'écrit, quelques petits points négatifs dans le choix de certains mots, mais globalement cela m'a interpellé. A la première lecture , les interlignes entre chaque vers m'ont géné , ensuite ce ne fut qu'un détail.

Dommage pour la disposition qui apporte peu.
Sinon, un texte plaisant, même si quelques formules paraissent un brin faciles (mais à peine). Dans l'ensemble, ça donne une allure particulière au tout, donc je le prends tel quel et apprécie l'hommage rendu.