À l'écoute du silence
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À l'écoute du silence
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À l’écoute du silence
« Ecoute le silence de la nature,
Elle seule est inapte à mentir »
Jean Rostand
Et les hommes ?
Ils haïssent et le crient.
O le bien venu qui suit les récriminations !
Ils versent leurs tourments dans le vase des lamentations.
Créent des tsunamis dans les eaux dormantes de leurs foyers.
Tout est en ordre ; milieu et hommes sont au diapason - un accord parfait où l’âme se délecte en bain trouble.
L’homme est tout puissant dans son Univers labouré. Il n’y a pas de Dieu, il y a l’homme et l’enfant.
L’enfant ?
Un corps d’épurge qui se dresse de toute sa hauteur, arrêtée avant l’âge de raison, il regarde l’homme.
Il ne s’interroge pas, il raisonne avec le cœur et sait que demain sera tel qu’il aura été pensé aujourd’hui.
Alors il panse, pour l’homme.
Il cherche l’humanité dans le brin d’herbe que berce l’haleine du vent.
Il s’écarte de sa famille, ignore sa patrie ; comme les végétaux il pousse, porté par l’énergie de la terre. Il aspire à se fondre dans la nature, à renouer les liens rompus avec la vie animale.
L’enfant, dans la sauvagerie, a vu des anges perdre une à une leurs plumes et devenir humains, il a entendu chacun d’eux clamer : « J’ai réussi ! ».
Etonné, il ne parvient pas à les reconnaître puissants, alors il avance, laisse couler ses larmes et se penche…
Au sol, il ramasse les plumes, avant que la boue des chemins d’égarement ne les souille. Il les re-cueille et se dirige vers un vieux chêne.
Là, entre les racines, il dépose sa récolte, et construit un nid aux parois légères.
Prenant le tronc de l’arbre comme tuteur, une colonne de douceur s’envole, elle s’élève bien au-delà de la cime de l’arbre, jusqu’aux nuages !
Les faucheurs d’espoirs voient une hampe souple et duveteuse s’épanouir en inflorescences nuageuses.
Non, les carpelles ne sont pas inaccessibles, une lente migration le long de la tige et on peut tous atteindre ce trésor qui nous est destiné. Il suffit d’escalader ce cordon où bat, digital, le pouls des attentes dans le temps suspendues.
La conscience germe dans le nid des pertes, elle ouvre une échancrure…La croissance devient possible, dans le silence.
Entier, me parvient le vol de l’effraie. Majestueux et lunaire, son chuintement se glisse dans l’espace ouvert et innocent.
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À l’écoute du silence
« Ecoute le silence de la nature,
Elle seule est inapte à mentir »
Jean Rostand
Et les hommes ?
Ils haïssent et le crient.
O le bien venu qui suit les récriminations !
Ils versent leurs tourments dans le vase des lamentations.
Créent des tsunamis dans les eaux dormantes de leurs foyers.
Tout est en ordre ; milieu et hommes sont au diapason - un accord parfait où l’âme se délecte en bain trouble.
L’homme est tout puissant dans son Univers labouré. Il n’y a pas de Dieu, il y a l’homme et l’enfant.
L’enfant ?
Un corps d’épurge qui se dresse de toute sa hauteur, arrêtée avant l’âge de raison, il regarde l’homme.
Il ne s’interroge pas, il raisonne avec le cœur et sait que demain sera tel qu’il aura été pensé aujourd’hui.
Alors il panse, pour l’homme.
Il cherche l’humanité dans le brin d’herbe que berce l’haleine du vent.
Il s’écarte de sa famille, ignore sa patrie ; comme les végétaux il pousse, porté par l’énergie de la terre. Il aspire à se fondre dans la nature, à renouer les liens rompus avec la vie animale.
L’enfant, dans la sauvagerie, a vu des anges perdre une à une leurs plumes et devenir humains, il a entendu chacun d’eux clamer : « J’ai réussi ! ».
Etonné, il ne parvient pas à les reconnaître puissants, alors il avance, laisse couler ses larmes et se penche…
Au sol, il ramasse les plumes, avant que la boue des chemins d’égarement ne les souille. Il les re-cueille et se dirige vers un vieux chêne.
Là, entre les racines, il dépose sa récolte, et construit un nid aux parois légères.
Prenant le tronc de l’arbre comme tuteur, une colonne de douceur s’envole, elle s’élève bien au-delà de la cime de l’arbre, jusqu’aux nuages !
Les faucheurs d’espoirs voient une hampe souple et duveteuse s’épanouir en inflorescences nuageuses.
Non, les carpelles ne sont pas inaccessibles, une lente migration le long de la tige et on peut tous atteindre ce trésor qui nous est destiné. Il suffit d’escalader ce cordon où bat, digital, le pouls des attentes dans le temps suspendues.
La conscience germe dans le nid des pertes, elle ouvre une échancrure…La croissance devient possible, dans le silence.
Entier, me parvient le vol de l’effraie. Majestueux et lunaire, son chuintement se glisse dans l’espace ouvert et innocent.
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Carmen P.- Nombre de messages : 537
Age : 69
Localisation : Ouest
Date d'inscription : 23/04/2010
Re: À l'écoute du silence
Il y a des belles choses localement, comme par exemple ces deux phrases que j'ai spécialement appréciées:
Mais, dans son ensemble, je n'ai pas trop aimé ce texte: l'idée de mettre des interrogations dans le poème aurait pu être bonne mais ici elle ne me satisfait pas. Parfois le vocabulaire utilisé me semble inutilement complexifié comme par exemple:Créent des tsunamis dans les eaux dormantes de leurs foyers.
[...]
Il cherche l’humanité dans le brin d’herbe que berce l’haleine du vent.
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Peut-être qu'un texte un peu plus "condensé" et plus simple m'aurait davantage plu...Les faucheurs d’espoirs voient une hampe souple et duveteuse s’épanouir en inflorescences nuageuses.
isa- Nombre de messages : 559
Age : 33
Localisation : Elbonerg
Date d'inscription : 08/04/2009
Re: À l'écoute du silence
Ce texte m'a paru faire beaucoup de bruit pour un tel titre
"Alors il panse" ça c'est assez éculé
Pour le reste, j'étais d'abord venu pour ce titre, donc j'ai été un peu déçu et sinon je trouve que ça déferle un peu trop sans m'emmener pour autant.
Je n'aime pas trop les "O"
"Alors il panse" ça c'est assez éculé
Pour le reste, j'étais d'abord venu pour ce titre, donc j'ai été un peu déçu et sinon je trouve que ça déferle un peu trop sans m'emmener pour autant.
Je n'aime pas trop les "O"
Re: À l'écoute du silence
Parfois je fais le choix de la simplicité. Là pour ne pas tomber dans le conte pour enfant, j'ai glissé un vocabulaire que j'ai pensé adapté aux adultes (même si je m'adresse à leur enfant intérieur),
J'aime condenser mes idées, mais de plus en plus en ce moment, c'est la prose poétique qui s'impose à moi.
Le silence - en ce qui me concerne - est primordial pour que surgisse la poésie...accompagnée, souvent, d'un enfant qui regarde le monde avec ses émotions.
Je n'aime pas non plus le ô. C'est la première fois que je le place dans un de mes poèmes.
J'aime condenser mes idées, mais de plus en plus en ce moment, c'est la prose poétique qui s'impose à moi.
Le silence - en ce qui me concerne - est primordial pour que surgisse la poésie...accompagnée, souvent, d'un enfant qui regarde le monde avec ses émotions.
Je n'aime pas non plus le ô. C'est la première fois que je le place dans un de mes poèmes.
Carmen P.- Nombre de messages : 537
Age : 69
Localisation : Ouest
Date d'inscription : 23/04/2010
Re: À l'écoute du silence
Je ne saurais pas laisser un commentaire constructif sur ce texte.
La poésie étant, pour moi, trop liée au rythme musical, aux jeux sur les sonorités, à l'esquisse d'une pensée. J'ai du mal à voir ici un texte qui ne soit pas une prose trop démonstrative, trop argumentée, un peu bavarde.
Je me trompe peut-être et j'en suis désolée.
La poésie étant, pour moi, trop liée au rythme musical, aux jeux sur les sonorités, à l'esquisse d'une pensée. J'ai du mal à voir ici un texte qui ne soit pas une prose trop démonstrative, trop argumentée, un peu bavarde.
Je me trompe peut-être et j'en suis désolée.
Re: À l'écoute du silence
Eu du mal à entrer dans le texte en raison de la fausse distance qui le caractérise. C'est comme si tu racontais, tentais de faire vivre quelque chose sans pour autant y parvenir, car il manque quelque chose, de l'âme ou que sais-je encore, pour pleinement permettre une quelconque identification.
Il y a également déséquilibre dans les images choisies (bof par exemple pour Ils versent leurs tourments dans le vase des lamentations / Créent des tsunamis dans les eaux dormantes de leurs foyers).
Tout n'est pas mauvais mais sans que je puisse arriver à identifier avec précision ce qui me gêne, je trouve que quelque chose ne fonctionne pas dans le rythme, ce serait presque trop hésitant pour moi.
Il y a également déséquilibre dans les images choisies (bof par exemple pour Ils versent leurs tourments dans le vase des lamentations / Créent des tsunamis dans les eaux dormantes de leurs foyers).
Tout n'est pas mauvais mais sans que je puisse arriver à identifier avec précision ce qui me gêne, je trouve que quelque chose ne fonctionne pas dans le rythme, ce serait presque trop hésitant pour moi.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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