Orage...

Monte de la terre un épais brouillard,
Masse cotonneuse aux pétales nénuphars,
Le ciel diffuse un ton blafard,
Le soleil vomit une humeur cafard.

L'orage furieux est passé,
Dément hurlant a tout balayé,
Gonflé rivières et ruets,
Couché fruitiers et champs de blé.

Coulées de boues qui recouvrent tout,
Uniformité d'un paysage roux,
Objets éparpillés par un vent courroux,
Vision d'un monde saccagé par un fou.

Il faudra panser les plaies,
Labourer et ensemencer,
Reconstruire et oublier,
Car la vie se doit de triompher.

Ecrit de circonstance, hélas !
La dernière strophe se veut optimiste, mais je pense : qui est passé par là ne peut jamais oublier.

Comment se prononce ruets ? Parce que si c'est en è, il me semble que ça ne colle pas avec les rimes en é. Idem avec plaies (mais je sais que la prononciation varie selon les régions).
Dommage pour la pauvreté de la rime entre blafard et cafard, un peu trop proche, tout comme roux et courroux.
dans l'ensemble d'ailleurs, je trouve dommage que le jeu sur la rime n'ait pas été davantage exploré, tant qu'à l'utiliser à fond dans chaque strophe.

La morale de la fin, même si exacte et maintes fois vérifiée, me paraît tomber un peu à plat après le déchaînement observé dans le reste du texte; dommage qu'il n'y ait pas davantage de rage résignée dans ceci.

embellie, certes de circonstance hélas, mais je crois que l'apanage de l'humain est de ne pas se résigner et de se relancer, une loi de la nature sans doute.
Sahkti, toujours autant de pertinence dans vos commentaires, je remarque que vous lisez tout un chacun et ce fait vous honore, j'ai essayé quelques retouches pour proposer des rimes moins "anarchiques", pour le reste , personnellement cela me convient et je pense avoir exprimé mon ressenti. voici le poème légèrement retouché, il faut dire que je suis un peu paresseux, la chaleur sans doute.

Orage

Monte de la terre un épais brouillard,
Masse cotonneuse aux pétales nénuphars,
Le ciel diffuse un ton blafard,
Le soleil vomit une humeur cafard.

L'orage furieux est passé,
Dément hurlant a tout balayé,
Rivières et rus gonflé,
Couché fruitiers et champs de blé.

Coulées de boues qui recouvrent tout,
Uniformité d'un paysage roux,
Objets éparpillés par un vent courroux,
Vision d'un monde saccagé par un fou.

Il faudra les plaies panser ,
Labourer et ensemencer,
Reconstruire et oublier,
Car la vie se doit de gagner.

PHIL LE 9.07.2010