Un bout de toi

Pas une confidence, non
Un bout de toi que tu cèdes
Un bout de toi que tu donnes
Un bout de toi que tu offres
Et une personne qui,
Par une toute petite porte
Peut entrevoir la lumière de ton coeur.
 
N'aie peur de te dévoiler
Il n'y a aucun danger
Dans le partage règne le bonheur
Une joie immense qui prend toute sa saveur
Quand tu permets à deux âmes de rire en choeur.
 
Tu apprendras de l'autre
Tu apprendras de toi
Et un jour peut-être, il ne sera plus là.
 
Pas un ami qui part, non
Un bout de toi qui s'en va
Un bout de lui qui reste
Peut-être.
Et l'éternel regret
De n'avoir pas su
De n'avoir pas pu
 
Mais le beau cadeau qui est
De ne jamais oublier.

De bons sentiments, un côté "Cœurs Vaillants" qui me rebute plutôt pas mal, ici surtout :
Dans le partage règne le bonheur
Une joie immense qui prend toute sa saveur
Quand tu permets à deux âmes de rire en choeur.

On ne peut certainement pas remettre en cause la sincérité du narrateur derrière ces mots, elle est palpable.

Votre poème est gorgé de bons sentiments et cela lui donne de la fraîcheur. il est par ailleurs plutôt bien construit allant de la rencontre à la séparation. De plus, il témoigne d'un certain sens du rythme poétique

A partir de ces aspects positifs qui dénotent votre aptitude à l'écriture, il reste à rechercher des sujets moins banals, moins "gentillets ", moins moralisateurs. Certes vous avez tout à fait le droit de cultiver ce genre, mais un moment viendra où il faudra vous en émanciper.

Il est difficile d'écrire de la poésie à 18 ans. C’est un âge où l’on oscille entre la provocation et la fadeur et c'est bien normal. Un de mes amis, vieux poète confirmé et reconnu, dit qu'il faut au moins s'y essayer pendant 10 ans. Je crois qu'il a raison. Le chemin est long et rien n'est garanti. Vous avez le mérite de vous y être engagée. Continuez donc, car vous avez, je le répète un potentiel, et surtout, surtout, lisez ou écoutez beaucoup de poèmes d'auteurs que l'on qualifie de "majeurs".

J'apprécie le rendu des idéaux, échanges à fonds perdus entre amants amis, divorce douloureux, lucidité résignée, la mémoire, tout ça... ça va... stune bonne prise d'élan pour un truc moins doucereusement éculé.

Difficile à commenter parce que je me dis qu'il y a peut-être un truc très perso derrière tout ça.

Si je fais abstraction de cette impression, j'avoue être passée complètement à côté. Beaucoup d'évidences, quelques platitudes et surtout une forme appliquée à cette idée qui en fait ressortir assez peu; c'est trop égal, alors que ça devrait dégager quelque chose de plus prenant.