EXO de l'été : La nourrice
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conselia
elea
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Re: EXO de l'été : La nourrice
Marrant, j'ai eu l'impression, pendant le paragraphe "Je me mets à cette place tant aimée (...) puis glissent derrière ses mêmes yeux ?", que vous étiez allé faire un tour, laissant votre jumeau maléfique venir chier sur votre texte. Vraiment, cette partie-là, je l'ai trouvée auto-parodique, et puis lourde, quoi, sans l'équilibre entre grâce et sordide que vous savez en général si bien garder et que je trouve dans le reste du texte, surtout à la fin.
Ainsi, j'adore "Les autres restent amorphes et étendus contre un monde joli, flageolent sereinement."
Une remarque :
« l'espace-temps immense des limbes bigarrés (et non « bigarrées »), composés (et non « composées ») de monceaux un peu drôles »
Ainsi, j'adore "Les autres restent amorphes et étendus contre un monde joli, flageolent sereinement."
Une remarque :
« l'espace-temps immense des limbes bigarrés (et non « bigarrées »), composés (et non « composées ») de monceaux un peu drôles »
Invité- Invité
Re: EXO de l'été : La nourrice
Je teste, je teste ! Et je m'attends à ces réactions sur la lourdeur, fatalement, car moi-même je ne sais quoi en penser. Malgré moi, j'aime bien me laisser avaler... et je me dis : et le lecteur, Lucas, et le lecteur, qu'en pensera-t-il, que pourra-t-il en penser ?
Merci pour votre commentaire sincère, socque !
Merci pour votre commentaire sincère, socque !
Invité- Invité
Re: EXO de l'été : La nourrice
Oui, vous avez raison d'expérimenter ! Ici, c'est du ballon d'essai, et vous pouvez avoir des réactions à chaud... (Heureusement que vous n'avez pas mal pris mon commentaire, je me disais que j'y étais allé fort.)
Invité- Invité
Re: EXO de l'été : La nourrice
Une lecture difficile, un peu étouffante parfois par sa densité.
Je ne pense pas avoir compris grand-chose mais j’ai ressenti.
Toute une palette de sentiments selon les passages, allant du plus léger, aérien et poétique au plus lourd.
Il m’est arrivé de me demander s’il n’y avait pas une certaine jouissance à poser là, tout à coup, un vocable choquant et jurant avec la phrase précédente, pour remuer le lecteur, ne pas le laisser s’assoupir ou s’installer confortablement dans la lecture.
Mais du coup il n’y a pas d’unité, pas de fluidité pour moi et ce texte ne m’a pas raconté une histoire, ou alors trop concentrée sur le style, je suis passée à côté.
Je crois que j’y reviendrais, parce qu’il y a quelque chose d’accrocheur.
Je ne pense pas avoir compris grand-chose mais j’ai ressenti.
Toute une palette de sentiments selon les passages, allant du plus léger, aérien et poétique au plus lourd.
Il m’est arrivé de me demander s’il n’y avait pas une certaine jouissance à poser là, tout à coup, un vocable choquant et jurant avec la phrase précédente, pour remuer le lecteur, ne pas le laisser s’assoupir ou s’installer confortablement dans la lecture.
Mais du coup il n’y a pas d’unité, pas de fluidité pour moi et ce texte ne m’a pas raconté une histoire, ou alors trop concentrée sur le style, je suis passée à côté.
Je crois que j’y reviendrais, parce qu’il y a quelque chose d’accrocheur.
elea- Nombre de messages : 4894
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Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: EXO de l'été : La nourrice
"Alors que suis-je si ce ne sont mes merdes et les merdes des autres et alors qu'est-ce qui sort du grenat de l'anus ?"
Tu es sûr, là ? Parce que, du coup, ça nous mettrait le doute. J'aimerais vraiment voir ce talent au service d'autre chose que de l'introspection sombre. Mais attention, hein, juste pour moi, parce que je n'ai pas les tripes pour te suivre dans ce cauchemear.
Tu es sûr, là ? Parce que, du coup, ça nous mettrait le doute. J'aimerais vraiment voir ce talent au service d'autre chose que de l'introspection sombre. Mais attention, hein, juste pour moi, parce que je n'ai pas les tripes pour te suivre dans ce cauchemear.
Re: EXO de l'été : La nourrice
Pas de doute, c'est du lu-k. On retrouve tes thèmes de prédilection (j'ai repensé à "Le refus", par endroits), et cette densité de l'expression, cet épanchement, qui me donne toujours l'impression d'un dérapage très contrôlé. Maintenant, je ne saute pas d'enthousiasme ici, il me manque ... un canevas solide, une noirceur aussi (vrai que tu as plutôt fait dans la couleur cette fois).
Invité- Invité
Re: EXO de l'été : La nourrice
Merci à tous mes nouveaux commentateurs !
Elea : ce texte a un sens, peut-être obscur, mais en effet, je ne sais pas s'il est nécessaire de comprendre ; je reste persuadé que ma prose est essentiellement poétique.
Une jouissance quant au vocabulaire parfois choquant et par là même détonnant dans l'ensemble ? Le risque est de s'enliser dans le procédé ; en effet, j'aime bien jouer ainsi sur les contrastes, mais pour moi ça n'est pas systématique ni au détriment du sens. Sinon, je comprends tout à fait vos remarques à propos de la lourdeur, de l'unité... elles reviennent souvent, je les connais, enfin, je connais les choses que l'on peut reprocher à mes textes.
Conselia : Avec tout mon regret, je ne sais pas encore me détacher de l'autisme du moi. Tout cela est un cauchemar, d'après vous ?
Easter : Ton "dérapage contrôlé" me fait très plaisir ! Pour Le refus, tu as plus que raison, étant donné que j'en ai repris quelques minces passages... comme souvent, je colle et recolle, j'enlève, j'ajoute, tout un bordel ; c'est-à-dire que mes thèmes restent pour le moment relativement semblables, et que certains passages trop révélateurs et qui ne peuvent être retouchés traînent là, seuls, sans navire ; alors je construis autour, je pétris — cela signifie par ailleurs que j'abandonne la nouvelle Le refus, avec remords car j'aimais l'idée, mais je ne savais définitivement pas la traiter dignement. Mais cette période de puzzle est plus ou moins terminée, car je n'ai plus de pièces isolées. J'aspire à un recueil de nouvelles contenant Les cris miniatures, L'harmonie des corps, Le lait défendu, Les remords, et Carnet de sève (qui sera la plus longue ; la version finale n'est pas publiée sur le site, dans le sens où j'étoffe ce texte chaque jour depuis quelque temps) ; ainsi, j'en profite pour vous demander, à toi et à socque, si une ultime correction orthographique, syntaxique, grammaticale, enfin, tout le pointillisme dans lequel je vous connais toutes deux comme étant les mieux qualifiés et les plus exigeantes, serait possible de votre part dans les mois prochains ? Je comprendrais très bien si vous refusez : c'est beaucoup de boulot, beaucoup de temps — sans compter la densité quasi-illisible de mes textes, et le fait que vous les connaissiez déjà tous, de manière certes non-exhaustive, mais très détaillée. Je vous remercie toutes les deux d'avance quoi qu'il en soit !
(PS : socque, si tu vois ce message, sache que comme l'indique l'énonciation dans la précédente unité phrastique, j'accepte le tutoiement réciproque ! désolé de mettre ça ici, sur le forum, mais je ne peux plus envoyer de mails pour le moment...)
Elea : ce texte a un sens, peut-être obscur, mais en effet, je ne sais pas s'il est nécessaire de comprendre ; je reste persuadé que ma prose est essentiellement poétique.
Une jouissance quant au vocabulaire parfois choquant et par là même détonnant dans l'ensemble ? Le risque est de s'enliser dans le procédé ; en effet, j'aime bien jouer ainsi sur les contrastes, mais pour moi ça n'est pas systématique ni au détriment du sens. Sinon, je comprends tout à fait vos remarques à propos de la lourdeur, de l'unité... elles reviennent souvent, je les connais, enfin, je connais les choses que l'on peut reprocher à mes textes.
Conselia : Avec tout mon regret, je ne sais pas encore me détacher de l'autisme du moi. Tout cela est un cauchemar, d'après vous ?
Easter : Ton "dérapage contrôlé" me fait très plaisir ! Pour Le refus, tu as plus que raison, étant donné que j'en ai repris quelques minces passages... comme souvent, je colle et recolle, j'enlève, j'ajoute, tout un bordel ; c'est-à-dire que mes thèmes restent pour le moment relativement semblables, et que certains passages trop révélateurs et qui ne peuvent être retouchés traînent là, seuls, sans navire ; alors je construis autour, je pétris — cela signifie par ailleurs que j'abandonne la nouvelle Le refus, avec remords car j'aimais l'idée, mais je ne savais définitivement pas la traiter dignement. Mais cette période de puzzle est plus ou moins terminée, car je n'ai plus de pièces isolées. J'aspire à un recueil de nouvelles contenant Les cris miniatures, L'harmonie des corps, Le lait défendu, Les remords, et Carnet de sève (qui sera la plus longue ; la version finale n'est pas publiée sur le site, dans le sens où j'étoffe ce texte chaque jour depuis quelque temps) ; ainsi, j'en profite pour vous demander, à toi et à socque, si une ultime correction orthographique, syntaxique, grammaticale, enfin, tout le pointillisme dans lequel je vous connais toutes deux comme étant les mieux qualifiés et les plus exigeantes, serait possible de votre part dans les mois prochains ? Je comprendrais très bien si vous refusez : c'est beaucoup de boulot, beaucoup de temps — sans compter la densité quasi-illisible de mes textes, et le fait que vous les connaissiez déjà tous, de manière certes non-exhaustive, mais très détaillée. Je vous remercie toutes les deux d'avance quoi qu'il en soit !
(PS : socque, si tu vois ce message, sache que comme l'indique l'énonciation dans la précédente unité phrastique, j'accepte le tutoiement réciproque ! désolé de mettre ça ici, sur le forum, mais je ne peux plus envoyer de mails pour le moment...)
Invité- Invité
Re: EXO de l'été : La nourrice
(Et OK pour repasser sur tes textes du point de vue grammaire, orthographe, typo.)
Invité- Invité
Re: EXO de l'été : La nourrice
Belle écriture, qui traduit tant d’humanité, tour à tour repoussante et grandiose, ou les deux à la fois. Je regrette juste un manque de pause, surtout dans le deuxième paragraphe, où l’on puisse reprendre son souffle. On est submergé d’images si denses qu’il faudrait un peu d’air pour ne pas étouffer dans tes mots. Certaines images m’ont fait penser à un tableau d’Otto Dix. C’est un très beau cauchemar que tu nous décris là, ou plutôt : c’est ta manière de l’écrire qui le rend beau.
Re: EXO de l'été : La nourrice
De l'écriture par effraction.
Liaison corps-poète et pudeur étranglée.
Notre auteur se dédouble.
Liaison corps-poète et pudeur étranglée.
Notre auteur se dédouble.
Re: EXO de l'été : La nourrice
Ah lu-k, je plonge dans vos textes comme dans un bain d'acide. Evidemment, j'en ressors décapée.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: EXO de l'été : La nourrice
Difficile de traduire cette impression de noirceur qui étouffe ma lecture. J'ai envie de prendre le bonhomme par la main et de l"emmener dans les prés et les bois.
Mais bon, c'est une fiction après tout et si le jeu demandait autant de matière, tu as remporté la palme d'or.
Mais bon, c'est une fiction après tout et si le jeu demandait autant de matière, tu as remporté la palme d'or.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
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