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Une dernière valse

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Message  nilwak Mar 28 Sep 2010 - 17:38

Bonjour à tous,
Je suis nouveau sur le site. Comme beaucoup d'entre vous, ma passion et la littérature et l'écriture. J'ai envi de partager mes écrits avec vous.
Voici une première nouvelle, J'ai hâte de lire vos critiques.
Amitiés,
Nicolas




Une dernière valse
Je suis assis. J’ouvre mes paupières doucement mais je ne vois rien. L’obscurité et totale. Une migraine me vrille la tête. Je désire porter mes mains à mon visage mais je ne peux pas. J’essaie de m’étirer mais je suis totalement immobilisé. Je ne comprends absolument pas ce qu’il se passe. Je prends conscience que mes mains et mes pieds sont attachés à la chaise sur laquelle je suis installée. Je gigote pour tenter de me libérer de mes étreintes. Rien y fait, j’ai beau me débattre telle une damnée, les liens sont beaucoup trop serrés. Sentant que je ne parviendrais pas à me détacher, je cède à la panique.

Je force encore plus, je tire dans toutes les directions et sautille sur place. Je me sens partir à la renverse, je suis en équilibre sur les deux pieds arrière de la chaise. Je bascule dans les ténèbres de la pièce, mon cœur fait un bond dans ma poitrine. L’adrénaline m’envoie une dose de courage et je parviens à balancer mon corps en avant et je suis de nouveau les quatre fers au sol.

Je cherche dans les profondeurs de mes souvenirs comment je suis arrivée dans cette pièce. Je revois des grands piliers, et la fraicheur qui envahit mon être. J’étais dans une église, je parlais avec le prêtre mais comment pouvais-je me trouver dans ce lieu de culte alors que je ne suis pas croyante. Alors je cherche encore plus loin. Ma fille.

Elle est malade, gravement malade. Le médecin me dit que c’est incurable alors je m’effondre. Il est impossible que la personne la plus importante de ma vie me quitte. D’abord mon mari qui disparait dans cet accident de voiture et à présent ma fille. La mort a-t-elle décidé de m’enlever tous les êtres que j’aime ?

Je me rappelle être rentrée chez moi et avoir pleurée toute la nuit. Puis au matin, ma voisine est venue. C’est une vieille femme très gentille, toujours prête à rendre service à son prochain. Elle tente de me consoler mais en vain. Je lui pose des questions existentielles sur la vie. Pourquoi le destin s’acharne sur moi ? Ma fille est innocente, elle n’a rien demandé. L’air désolé, elle me dit qu’elle n’a pas les réponses à mes questions mais que le prêtre de notre village les aura peut-être, que c’est un homme gentil, et cultivé. Sa foi est immense. Elle me dit que la prière est peut-être la solution. Je n’y crois pas mais la détresse dans laquelle je me trouve me pousse à m’y rendre. J’ai besoin de réconfort. Finalement même athée, je finis par me rendre dans la maison de Dieu, m’accordera-t-il sa clémence ?
L’édifice religieux surplombe le village du haut de la colline. Magistral. Je pousse la porte et la fraicheur me saisit instantanément. Le prêtre est au fond de l’église, alors qu’un gaillard colossal nettoie les allées entre les bancs. Les frottements du balai sur les pavés sont assez dérangeants. Je le regarde mais lui reste obnubilé par son travail, il murmure des choses que je n’arrive pas à comprendre. Je m’approche du maître des lieux et avant que je n’aie pu dire le moindre mot, l’ecclésiastique lève la main au ciel et me dit :

-Je sais, c’est votre voisine qui vous envoi, sa voix résonnait contre les murs.

Je ne comprends pas, comment pouvait-il le savoir?

-Vous avez bien fait de venir mon enfant, la maison du seigneur vous attendez.

Je n’ai pas le temps de répondre, je n’entends plus les coups de balais, je sens une piqure dans mon cou, un liquide pénètre dans mon corps. Je tombe immédiatement dans le sommeil.
Puis me voila sur cette chaise. De vagues souvenirs refont surface dans mon esprit. Un tueur en série est recherché dans tout le pays. Il crucifie ses victimes et installe la croix dans des endroits isolés. La presse la surnommé « Ponce Pilate », il y avait des décennies que l’on n’avait pas vu une telle atrocité. Il était devenu l’ennemi public numéro un. Mais ça ne se passe pas prêt de chez moi. Je ne peux pas être la prochaine victime, c’est impossible.

Tout est brouillon et illogique, je ne comprends pas, je pleure. Un liquide chaud et réconfortant dégouline sur mes joues. C’est alors qu’un néon s’allume au dessus de ma tête. Je suis totalement éblouie par la couleur de la pièce, les murs sont peints d’un blanc pur, un blanc qui me rappelle les blocs opératoires des hôpitaux. Mes larmes m’empêchent de voir le mobilier de la pièce.

Une porte claque derrière moi. Je fais tout mon possible pour me retourner et regarder ce qu’il se trame dans mon dos. Je n’y parviens pas.

Un crépitement, et le son d’un xylophone sort de je ne sais où. J’ai peur. Une voix populaire se joint à l’instrument. La musique est si forte que mes tympans hurlent.

Au premier temps de la valse …

Je cherche désespérément le nom de ce chanteur, je l’ai sur le bout de la langue. Cette recherche me permet de m’accrocher à une réalité. C’est un artiste qui est mort, mon père l’écoutait sur son vieux trente trois tours. Jacques Brel, ça y est.

… Toute seule tu souris déjà…
Je retrouve ma concentration et je prends consciences que je suis toujours attachée. A présent, Je vois parfaitement, devant moi une table blanche qui se font avec les murs. Un frisson me parcourt l’échine. Une ombre sombre vole à côté de moi.

…Je suis seul mais je t’aperçois…

Une silhouette immense me tourne le dos. Ce doit être un homme vu sa carrure d’armoire à glace. Il porte une cape en soie noire, qui tombe jusqu’au sol. Il fait voler ses bras doucement dans les airs. Bercés par la musique.

…Et Paris qui bat la mesure, me murmure, murmure tout bas…

Il tend son bras droit et pli un peu les genoux. Il garde cette révérence quelques secondes et il se met en mouvement. Il danse.

… Qui s’offre encore le temps …

Ses pas son souple et silencieux. Il se tourne vers moi. Il a une capuche sur la tête, et un masque vénitien noir cache son visage. Je discerne son impressionnante masse musculaire. Je trouve tout ça dérangeant. Ses mouvements sont fluides mais sa physionomie rend la scène ridicule.

...Comme c’est charmant…

Je lui hurle d’arrêter, et de me libérer mais la musique est si forte que je ne parviens même pas à entendre ma propre voix. Alors je me remets à pleurer, et lui continue sa chorégraphie. Accélérant ses pas au rythme de la musique. Le bas de sa cape tournoie dans la pièce.

…Une valse à quatre temps, c’est beaucoup moins dansant…

Il s’arrête devant la table et retire son seul vêtement. Il est immense, et entièrement nu. Tout son corps est musclé. Un tatouage démarre du sommet de son crâne rasé et se termine sur ses tendons d’Achille, en passant par ses bras. Je ne distingue pas ce qu’il représente.

…Au deuxième temps de la valse…

Il recule de trois pas et se poste devant moi.

…On est deux, tu es dans mes bras…

Il rapproche ses jambes, de telle sorte qu’elles se collent.

…Nous comptons tous les deux : une deux trois…

Il tend ses bras à l’horizontale. Déployé ainsi, j’ai l’impression d’être au pied du mur. Je discerne enfin le motif de son tatouage.

… Au troisième temps de la valse…

S’il a pris cette position, c’est pour que je puisse admirer au mieux son gigantesque dessin corporel. Du bas de son crâne au haut de sa nuque, un visage commun, celui de Jésus. Le Christ sur la croix. Les mains cloutées se situent sur ses coudes alors que les deux pieds se trouvent sur ses mollets. Les détails des côtes du fils de Dieu sont impressionnants de réalisme. Quatre larmes coulent sous les yeux de Christ. Le tatouage est extraordinaire, envoutant et intimidant. Etrangement, il me prend l’envi de l’implorer.

…Nous valsons enfin tous les trois…

Alors que la musique éclate à mes oreilles, il fait rouler les muscles de son dos et le spectacle qui s’offre à moi est incroyable. J’ai l’impression que Jésus se débat sur la croix. L’agonie est figée sur son visage barbu. Et le pire de tout, se sont les larmes, car j’ai la réelle impression qu’elles coulent sur ses jouent. Je suis subitement empli d’une tristesse que je n’avais jamais ressentie. Plus rien n’a d’importance.

…Il y a toi, y a l’amour et y a moi…

Il se retourne rapidement, si rapidement que j’ai juste le temps de voir mon reflet dans la lame d’un couteau. Je vois du sang giclé sur son crâne brillant, l’air ne parvient plus à atteindre mes poumons, je suffoque. Puis plus rien.

…Laisse enfin éclater sa joie…




nilwak

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Message  Invité Mar 28 Sep 2010 - 18:16

Un texte très visuel, j'ai bien aimé.

Bienvenue sur Vos Écrits, à vous lire bientôt !

J'aurai quelques remarques de langue et de typographie :
« L’obscurité est totale »
« je suis totalement immobilisée (puisque la narratrce est une femme) » : c’est un mec ou une nana, le narrateur ?
« Je gigote pour tenter de me libérer de mes étreintes » : le mot « étreintes » est bizarre, je trouve, dans le contexte ; mal approprié à mon avis
« Rien n’y fait »
« Sentant que je ne parviendrai (et non « parviendrais », le futur s’impose ici et non le conditionnel) pas à me détacher »
« être rentrée chez moi et avoir pleuré (et non « pleurée », les règles d’accord du participe sont différentes avec l’auxiliaire être et l’auxiliaire avoir) toute la nuit »
-Je sais, c’est votre voisine qui vous envoie
-Vous avez bien fait de venir mon enfant, la maison du Seigneur (un prêtre ne manquerait pas de mettre sa majuscule traditionnelle à un terme qui représente Dieu) vous attendait
(pour introduire une réplique de dialogue, le trait d’union « - » ne suffit pas, il faut prévoir le tiret demi cadratin « – » ou le format au-dessus, « — », et ajouter une espace après le caractère choisi)
« comment pouvait-il le savoir? » : pourquoi ce passé soudain dans le récit au présent ? Par ailleurs, les conventions typographiques françaises veulent une espace avant le point d’interrogation
« Puis me voilà sur cette chaise »
« La presse la surnommé »
« Il était devenu (je pense que, pour la concordance des temps, un passé composé serait préférable à un plus-que-parfait) l’ennemi public numéro un. Mais ça ne se passe pas près de chez moi »
« un néon s’allume au-dessus (trait d’union) de ma tête »
« Au premier temps de la valse … »
« Qui s’offre encore le temps … » : les conventions typographiques françaises ne veulent pas d’espace avant les points de suspension
« son vieux trente-trois (trait d’union) tours »
« je prends conscience (et non « consciences ») »
« A présent, je vois parfaitement »
« une table blanche qui se fond »
« …Je suis seul mais je t’aperçois »
« …Et Paris qui bat la mesure »
« ...Comme c’est charmant »
« …Une valse à quatre temps »
« …Au deuxième temps de la valse »
« …On est deux »
« …Nous comptons tous les deux »
« …Nous valsons enfin tous les trois »
« …Il y a toi »
« …Laisse enfin éclater » : les conventions typographiques françaises veulent une espace après les points de suspension
« et plie un peu les genoux »
« Ses pas sont souples et silencieux »
« Je lui hurle d’arrêter, (pourquoi une virgule ici ?) et de me libérer »
« il me prend l’envie de l’implorer »
« Je suis subitement emplie d’une tristesse »
« Je vois du sang gicler sur son crâne brillant »

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Message  nilwak Mar 28 Sep 2010 - 18:22

Merci socque, je ne manquerais pas de corriger les fautes.

Et merci pour votre critique même si j'aurais aimé un peu plus de détails.
Merci quand même.

< nilwak, merci d'éviter de répondre systématiquement à chaque commentaire sinon votre texte va rester en haut de page au détriment de ceux des autres auteurs.
Ceci n'est pas un procès d'intention mais vous êtes nouveau ici et il est bon de sensibiliser les arrivants à quelques petites "règles" en vigueur sur VOS ECRITS.
La Modération >

.

nilwak

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Message  ubikmagic Mar 28 Sep 2010 - 21:19

Hello,

Des idées qui auraient pu être intéressantes, mais gâchées malheureusement par les fautes d'accord, de conjugaison, d'orthographe et tutti quanti.
Restent des visions de qualité, qui mériteraient d'être plus fouillées. J'ai noté ( mais c'est personnel ) :

nilwak a écrit:Je le regarde mais lui reste obnubilé par son travail, il murmure des choses que je n’arrive pas à comprendre.

Ses mouvements sont fluides mais sa physionomie rend la scène ridicule.
... Sans doute que ce genre de choses m'interpelle. Allez donc savoir pourquoi.

Bonne continuation, et bon courage pour se coltiner les règles de grammaire, d'accords, etc. Moi je suis un veinard, j'ai intégré ça dans l'arrière-boutique à force de lire quand j'étais gamin, je n'ai donc aucun mérite.

Ubik.
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Message  elea Mar 28 Sep 2010 - 21:59

J'ai bien aimé excepté le passage censé expliquer le pourquoi du comment de la visite à l'église.
Le reste pose une ambiance, est original, glaçant, le découpage de la valse à mille temps de Brel est une bonne idée qui s'insère bien avec le déroulé de la scène, c'est visuel et auditif comme un petit film.
Mais le passage dont je parlais est lui plus commun, trop explicatif à mon goût et j'ai trouvé qu'il jurait avec le reste. Et puis cela fait beaucoup pour le personnage je trouve, perte du mari, maladie de la fille et voulant s'en remettre à Dieu, tombant sur un sérial killer. Le seul dernier évènement aurait suffit, mais ce n'est que mon avis.

Bienvenue.


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Message  Invité Mer 29 Sep 2010 - 2:39

Passé les quelques défauts remarqués, j'ai été intrigué par ce cinéma, visuel et trouble à souhait. Il y a un mélange qui fonctionne, au delà des petites phrases comme "ma fille est innocente gnagnagna" qui d'ordinaire s'insupportent. Ce n'est pas le cas ici. Un très bon texte, à fignoler dans ses petites coutures. Suis ravi de cette vague "littérature noire" sur Ve.

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