petit texte

Pendaison

"Le miracle s’est endormi, une nuit, sous mes yeux.
Les cercles fantastiques m’avaient entouré le cou.
Je n’arrivais plus à respirer mais je commençais à vivre.
Ainsi. Elle. La vie.
Seule, Retirée, s’étirant dans les airs, poussée, affalée sur les cimes invisibles,
Me regardait danser dans le noir, accroché, et je lui soufflais quelques mots.
J’étais comme bercé, tendre, guidé par le plaisir et l’ennui.
Elle m’avait convaincu, j’existais, et elle était mélangée à moi, perfide, jusqu’à me posséder.
J'ai fui, comme seul je fus à jamais, et je le fis,
Jusqu’à ce qu’elle disparaisse, jusqu’à la voir derrière moi,
Comme le mirage lent qu’elle avait toujours été."

Je ne suis pas convaincue par ce texte, le fond me semble à la fois classique et vaporeux.

J'ai fui, comme seul je fus à jamais, et je le fis

Ce genre de formule pseudo-poètique est plutôt fourre-tout et facile. Ça ne me parle pas, ne m’accroche pas.
Quant à la forme, elle hésite entre prose et poèsie, j’aurais préféré que tu choisisses, je ne suis pas convaincue par ces vers qui n’en sont pas.

oui, je suis assez d'accord pour le choix non fait entre prose et poésie, ou le mélange approximatif, d'ailleurs je crois que c'est pour ça que j 'ai mis le "flou petit texte".
Je vais revoir ça.
Pour le fond, je reste optimiste ;-), verra si la forme va changer le fond, en rendant plus clair.

merci pour l'aide

Ce vers "Ainsi. Elle. La vie." me dérange un peu.
J'aurais préféré que tu laisses imaginer les choses, que le lecteur (qui n'est pas idiot) comprenne de lui-même sans que tu lui dises noir sur blanc ce qu'il devait piger. Même si ce n'était pas ton intention première de trop expliquer, je trouve que ce vers, court comme ça, hachuré et placé là, casse un peu le charme de ton texte. Qui comprend sinon quelques belles idées.

Je ne pas non plus emballé par ce texte.
Ca reste un peu flou, un peu classique aussi. Je ne comprends pas ce que tu veux dire ou évoquer (mais je ne suis pas fan de poésie)

Les formulations ne sont pas toujours très heureuses. Ceci dit, il y a quelques façons originales, notamment dans la place des adjectifs, comme ici, que je trouve intéressantes :

J’étais comme bercé, tendre, guidé par le plaisir et l’ennui.