Carnets de déroute (titre provisoire)

Le titre ( pour moi ça compte) est bon.
Malheureusement le texte ne l'est pas.

Tu nous a habitués à mieux.

Un carnet de déroute uniligne, sans équivoque, pas bandant.
L'étincelle, quoi !

NB: Forza Cataluña ! Dis-moi, il paraît qu'en Castille les frenchies ne seraient pas bien accueillis ?

J'aime beaucoup, beaucoup, le deuxième texte, qui m'a évoqué Brel (À mon dernier repas...).
Beaucoup moins convaincue par le deuxième qui déjà, selon moi, gagnerait à être écrit carrément en prose, et qui, je trouve, tourne par trop autour du pot, a du mal à se dépêtrer de clichés et de ce qui, pour moi, correspondent à de fausses audaces (trop de fois le mots "sexe", mot anatomique, comme en retrait de ce qui est dit,
"J'ai défié du regard
Le soleil qui déchirait l'azur",
"Pour mieux me pénétrer des sentiments du monde"...)

J'ai bien aimé en revanche
"La chaleur inondait mon torse ébloui
Et me piquait les cuisses"
"ce lit comme un écrin
Qui lézardait la Castille infinie",
par exemple.

Mes remarques :
« dorloter (et non « dorlotter ») mes membres »
« Mon sexe raclait la caillasse »
« mon sexe engouffré dans sa crue »
« Un buisson de lauriers roses » : à mon avis, il faut un trait d’union ; à vérifier, éventuellement
« J’ai cueilli et non « cueillis ») un bouquet »
« sur la colline désolée »
« Je m’assiérai sur un trône de pierres froides »
« puis les agiterai dans l’air; » : les conventions typographiques françaises veulent une espace avant le point-virgule

Je suis partagée. Le premier texte, davantage poétique, me paraît bien trop long si tu tiens à conserver cette disposition et ce découpage. Le lecteur se lasse, l'histoire patine, tu te répètes... cette poésie devrait être plus fragmentaire, devrait s'immiscer au sein d'une prose afin de créer des ruptures et des transports vers un ailleurs qui t'a charmé mais que tu alourdis sous ces états d'âme à rallonge.
A mes yeux, la formule ne fonctionne pas, tu devrais être plus lapidaire dans ta poésie et laisser au contraire ta prose s'écouler comme un long fleuve (in)tranquille qui nous emporterait quelque part.