Couleurs andalouses

Le côté "cliché" ne me gêne pas. J'ai trouvé là des associations d'idées plaisantes, une jolie ronde des couleurs où j'aurais du mal à choisir ma préférée (la rouge sans doute) et un rythme qui permettrait de mettre cet écrit sous des notes.

Oui, mais voilà, Vincent, tu nous livres souvent des textes très intéressants qui sont parties de quelque chose de plus complexe, alors c'est difficile de les apprécier comme tels. Ainsi un texte destiné à être chanté ou un texte commentaire ne peut vraiment être apprécié sans la musique ou sans les photos qui vont avec. je me souviens en particulier de ce poème que tu avais présenté avec un petit lecteur audio, que j'avais découvert incidemment. Le texte était déjà bon par lui-même mais chanté par "La mauvaise réputation" ça vous prenait tout à coup une dimension !!

Ainsi, celui-ci présente un défilé de "vues-images" que l'on imagine certes, mais qui se traîne un peu, à mon goût, dès lors qu'il n'est pas soutenu par la dynamique visuelle qu'il est supposé servir. Et c'est frustrant... n'as tu pas la possibilité de nous balancer la vidéo ?


Cela dit, je trouve le chapelet d'image très réussi dans le dernier tiers et j'aime beaucoup notamment :


Noir, l'amère procession
Les pénitents qui portent
Les macabres passions
Les vieilles aux pas des portes

Qui se suffit à soi seul.

C'est comme une horloge où le présent nait du passé, où le temps s'égrène en couleurs, où les aiguilles en tournant révèlent des images fugitives autant qu'éternelles sur un rythme immuable et implacable...Bien foutu ce poème.

franchement, je repasserai - un peu trop longue pour moi cette pièce,
j'ai décroché...

(mais j'aime ce quatrain-là :

Verts, les prés en hiver
Sous le crachin furtif
Constellés d'éphémères
Coquelicots rouge vif )

Je suis un fervent admirateur de l'Espagne et ton poème me laisse un peu sur ma faim. Je ne retrouve pas la démesure surréaliste de ce pays, son côté Salvador Dali. C'est quand même un pays de passion où ferveur religieuse, foot et movida font un mélange détonnant. De contraste aussi, entre les vallées verdoyantes de Galice, les sierras brûlées par le soleil Andalou ou les plateaux de Castille battus par les vents.
J'ai bien aimé mais j'aurais vu quelque chose de plus fort. Maintenant, si ça fait partie d'un diaporama c'est pas pareil ...

(Le Mulhacen je l'ai gravi il y a quelques années. J'avais été frappé par les hardes de bouquetins qui ne bronchent pas quand on les croise. Superbe randonnée que je te recommande si tu ne l'as déjà faite.)

Je me suis laissée portée par vos mots jusqu'au bout et j'ai un petit faible pour le jaune:) :
Jaune, le râle du vent
Les relents du soleil
Le seigle et le chiendent
Dans les champs qui sommeillent