Éclair nuage-sol

Éclair nuage-sol

Qui pleure en moi ?
Une onde au fait de son amplitude
Parcourt mon corps chaviré

Automne volcanique

Une intense quinte de chagrin
S’égare à la recherche du canal
Des larmes ou de cordes vibrantes

Orgues de Barbarie

Douleur infinie liée au déploiement de la vie
Saine douleur –
Une coulée d’argile et d’eau –

La terre pénètre la roche
La poussière se dépose en surface
Le chagrin fond dans les larmes

La joie fugace passe

Toute matière s’étiole puis se désagrège
Tandis que l’esprit-papillon de nuit
Dans la radiance du jour s’affole

Un élan comme un feu
Qui tend à séparer le vrai du faux
Rêve d’éternité dans l’humus quotidien

Les racines de l’éclair percent l’ombre de mes défenses

J'aime bien la transposition phénomènes émotionels/phénomènes naturels.
Simplicité des mots qui me touchent.

"une intense quinte de chagrin". Belle image.

Orgues de barbarie ?

Pour moi ça ne fonctionne pas trop, désolé ! Parce que l'orgue de barbarie n'a pas de cordes, que c'est une action mécanique... Je n'imagine pas du tout l'orgue de barbarie sur ce texte, qui au contraire n'st pas du tout saccadé ou mécanique, j'aurais vu un piano, ou mieux encore un violoncelle, qui a une particularité quant à sa tessiture : c'est l'instrument qui est le plus proche de la voix humaine, tant dans les graves que dans les aigus.

Désolé pour ce détail musical (il faut aussi avouer que la musique est pour moi quelque chose d'important et qui évoque beaucoup plus qu'il ne devrait pour un texte poétique)

en ce qui concerne votre texte, je trouve l'atmosphère excellent, on saisit bien l'émotion, ce que vous voulez rendre aussi, cependant je trouve que parfois les images (ou le texte en lui-même) s'éparpillent un peu, il me manque une unité, qu'elle soit rythmique ou dûe à des images disparates (même si le thème reste le même)

Je comprends votre surprise Vincent ; j'ai hésité, mais... le canal des larmes ou les cordes vibrantes (ou - non écrit) l'orgue de barbarie.
De plus le mot même colle à une douleur-une pensée-un souvenir enfoui, mal identifié, mal localisé. La mécanique de l'orgue est comme une pensée lancinante qu'il faudra bien sortir au grand jour de la conscience (et qui l'annonce).