Dans mon bol

Dans mon bol
outre la lune en effervescence
se tiennent tous les conciliabules entre la nuit et le jour.

On ne sait qui l’emportera au bout du quai.
Peut-être l’un ou l’autre happé par un poisson
réveillé en sursaut ne reviendra plus
ou masqué comme un Pierrot qui ne serait pas triste
juste surpris par la musique en écho

Et l’on verra le noir illuminer le ciel ensoleillé
l’or se fondre et se cacher sous tous les lits des fleuves
qui pleureront leur jeunesse et leur fougue de torrents capricieux.

Seul le hibou très sage restera sur sa branche à regarder son arbre s’envoler.

Mais déjà la ville s’ébroue et chasse toutes les ombres au coin des rues.
Les trottoirs oublient qu’ils n’étaient que chemins
entre ces bâtisses que l’on rhabille
et s’enorgueillissent de la couleur de leurs pavés.

(j'aurais voulu partager un inédit, mais je n'en ai pas, certains l'auront peut-être croisé ailleurs)

Le fond de ce poème me plaît beaucoup.
On lit l'avenir dans le mar de café, je n'ai jamais pensé m'éveiller en poésie dans le reflet du café noir !

N'est-ce pas "Peut-être que l'une ..." qu'il faut lire ?
Evidemment cela fait un que en plus ! Je trouve qu'il y en a beaucoup ; parvenir à en supprimer quelques-uns rendrait le poème plus léger.

Je le redis . j'aime ce poème et son hibou qui regarde s'envoler son arbre.

Désormais, le matin, tandis que je me réveillerai péniblement, je ne regarderai plus mon bol de café de la même façon : je ne le savais pas si riche d'images et de rêves ...

Bien aimé, moi, ce café trait-d'union entre la nuit qui s'en va et le jour qui s'en vient !

Mychelc

ah ! bu ton café jusqu'à la lie ... à la limite , à qui la nuit nuit-elle? Et qu'ajourne le jour?
Nuage lu, parfait.

J'avais un texte comme ça, mais malheureusement en espagnol qui s'appelle la "luna negra", qui parle d'un café noir comme une lune en négatif. En effet le reflet du café dans une tasse blanche décrit un trois-quart de lune et un croissant noir (un croissant de lune, pas celui qu'on trempe dans le café bien sûr)

Bref, j'ai beaucoup aimé tes images. Beaucoup d'associations d'idées loufoques pour un texte qui réussit néanmoins à garder une vraie cohérence.

Peut-être un peu plus réservé quant à la musicalité du texte

J'ose, parce que j'ai envie, vous répondre, merci d'être passés, de m'avoir laissé vos remarques, la musique ? oui, c'est un domaine où je pèche, vincent M. , mychelc, un thé ce matin ? avec un nuage de lune ? Polixène, je suis ravie de te retrouver, Carmen P. je ne parviens que rarement à modifier mes textes, mais je tiendrai compte de la remarque pour un prochain. (Je me sers beaucoup de ces "que, qui, ..etc")

Dommage que je ne lise l'espagnol, je t'aurais demandé ton poème, vincent M.

Texte très plaisant, réversibilité du noir et du blanc!
Pourquoi ne pas présenter ce texte en espagnol? le recopier ou mieux le lire.