L’autre temps, et un verre de vin blanc
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L’autre temps, et un verre de vin blanc
https://www.youtube.com/watch?v=I9ZvmGWYMwg
L’autre temps, et un verre de vin blanc. L’enfance de mes prairies depuis peu disparues a la couleur du miel qui descend dans un puit : mystérieuse et soudaine. Sous un épais tissus, je devine tes seins et m’envole d’un geste vers la nuit qui s’avance.
Quand ses yeux étaient beaux, on aurait dit deux loirs, fatigués et furieux, que leur maman cajole. Quand ses yeux étaient beaux, on aurait dit du pain dont la croûte granule sous ma dent abimée. Quand ses yeux étaient beaux, je ne m’en souviens plus.
Ton museau familier déjà ne transpire plus le parfum de tes mots, c’est d’une ritournelle que ta salive accouche. Le lilas est fané aux portes d’un aïeul que nos passés referment. Tu es une habitude dont on ne se défait.
C’est aux champs élysées, où je ne suis jamais allé, que ma main est retournée sous ton pull over tricoté main. Mes doigts magellanesques naviguent entre les formes du tissus de ta chair, joli chat aviné. Ton décolleté, béant comme ta soif, est propice à deux pas que je fais de travers. Comme toujours. Lo que passa… Ce qui se passe… sous un pont amoindri des effluves de vagues carressent nos deux corps.
Et ? quoi ? mon propos te paraît « acerbe ou incompréhensible » ? … bien… je vais être clair :
https://www.youtube.com/watch?v=u6qgssTqbOE&feature=related
Il était une fois deux êtres dont le cœur en papier ne pouvait que s’éprendre. Mais cette réalité, c’est la réalité de tous (mas sur notre papier, il a fallu tracer un trait, allonger un ligne, rogner ( je complique à nouveau, je reprend…)). Donc, un jour de février, le douze, pour inventer un jour, j’ai croisé ton sourire en allant au coiffeur. ( on dit CHEZ le coiffeur !). Et tu m’as paru belle, comme si les filles alentour l’étaient moins. Alors je t’ai parlé, et je te l’ai dit, que je te trouvais belle… mais en d’autres termes, évidemment , il faut bien se démarquer, face à une jolie fille. Je voulais coucher avec toi, mais ça, ça ne se dit même pas. Je ne parle même pas de l’envie de lécher que j’avais : tes yeux, ton sexe, ton visage. Tout ça, on ne dit pas : on dit le livre qu’on est en train de lire. Alors on s’est promené, et puis un peu plus tard, on a vécu ensemble. Certains matins, il faisait froid, mais je me levais quand même pour aller t’acheter du pain : je crois que c’est comme ça qu’on montre qu’on aime.
C’est bien pauvre tout ça.
https://www.youtube.com/watch?v=cPdVhjXHdfE&feature=related`
J’aime mieux te dire à quel point un torrent me brûle les chevilles quand j’amarre la lune, et vivre dans le son d’un clavecin brisé, rejoindre un ara bleu qui consumme le ciel. J’aime mieux te perdre quelque milliers de fois, que savoir ton commun, qu’entendre ton réel. Je reste le soiffard aux yeux cernés de bleu, le prince du marasme des ses angoisses repus. J’espérais le soleil, j’ai connu la brûlure ; on ne s’en remet pas.
C’est un peu comme si ( je ne crois pas que tu comprendrais), à peu de choses près, un ravin s’écroulait vers le ravin voisin. Une épopée funeste vers ta voix mandarine. Et ma main qui promène son amour assoifé sait qu’elle trouve déjà le port du réconfort. Mille naïades aux dents longues me lisent dans la main : j’en sais UNE, une seule, qui dévore mon cœur ! Quoi ? ce n’est pas assez clair ? j’enc… file (j’enfile) la clareté, sur un collier de perle rance… je vivrai dans le flou dans ton monde en plastique, votre monde stupide. Devrais-je infiltrer un réseau, parler clairement, être végétarien pour que tu me souries ? Si je te fais des blagues, ce n’est que pour voir tes dents, que je voudrais croquer.
S’il vous plaît , que des nombrils immenses engloutissent ma peine : je veux du répondant.
https://www.youtube.com/watch?v=Ee-5nnFWfKU&feature=related
L’autre temps, et un verre de vin blanc. L’enfance de mes prairies depuis peu disparues a la couleur du miel qui descend dans un puit : mystérieuse et soudaine. Sous un épais tissus, je devine tes seins et m’envole d’un geste vers la nuit qui s’avance.
Quand ses yeux étaient beaux, on aurait dit deux loirs, fatigués et furieux, que leur maman cajole. Quand ses yeux étaient beaux, on aurait dit du pain dont la croûte granule sous ma dent abimée. Quand ses yeux étaient beaux, je ne m’en souviens plus.
Ton museau familier déjà ne transpire plus le parfum de tes mots, c’est d’une ritournelle que ta salive accouche. Le lilas est fané aux portes d’un aïeul que nos passés referment. Tu es une habitude dont on ne se défait.
C’est aux champs élysées, où je ne suis jamais allé, que ma main est retournée sous ton pull over tricoté main. Mes doigts magellanesques naviguent entre les formes du tissus de ta chair, joli chat aviné. Ton décolleté, béant comme ta soif, est propice à deux pas que je fais de travers. Comme toujours. Lo que passa… Ce qui se passe… sous un pont amoindri des effluves de vagues carressent nos deux corps.
Et ? quoi ? mon propos te paraît « acerbe ou incompréhensible » ? … bien… je vais être clair :
https://www.youtube.com/watch?v=u6qgssTqbOE&feature=related
Il était une fois deux êtres dont le cœur en papier ne pouvait que s’éprendre. Mais cette réalité, c’est la réalité de tous (mas sur notre papier, il a fallu tracer un trait, allonger un ligne, rogner ( je complique à nouveau, je reprend…)). Donc, un jour de février, le douze, pour inventer un jour, j’ai croisé ton sourire en allant au coiffeur. ( on dit CHEZ le coiffeur !). Et tu m’as paru belle, comme si les filles alentour l’étaient moins. Alors je t’ai parlé, et je te l’ai dit, que je te trouvais belle… mais en d’autres termes, évidemment , il faut bien se démarquer, face à une jolie fille. Je voulais coucher avec toi, mais ça, ça ne se dit même pas. Je ne parle même pas de l’envie de lécher que j’avais : tes yeux, ton sexe, ton visage. Tout ça, on ne dit pas : on dit le livre qu’on est en train de lire. Alors on s’est promené, et puis un peu plus tard, on a vécu ensemble. Certains matins, il faisait froid, mais je me levais quand même pour aller t’acheter du pain : je crois que c’est comme ça qu’on montre qu’on aime.
C’est bien pauvre tout ça.
https://www.youtube.com/watch?v=cPdVhjXHdfE&feature=related`
J’aime mieux te dire à quel point un torrent me brûle les chevilles quand j’amarre la lune, et vivre dans le son d’un clavecin brisé, rejoindre un ara bleu qui consumme le ciel. J’aime mieux te perdre quelque milliers de fois, que savoir ton commun, qu’entendre ton réel. Je reste le soiffard aux yeux cernés de bleu, le prince du marasme des ses angoisses repus. J’espérais le soleil, j’ai connu la brûlure ; on ne s’en remet pas.
C’est un peu comme si ( je ne crois pas que tu comprendrais), à peu de choses près, un ravin s’écroulait vers le ravin voisin. Une épopée funeste vers ta voix mandarine. Et ma main qui promène son amour assoifé sait qu’elle trouve déjà le port du réconfort. Mille naïades aux dents longues me lisent dans la main : j’en sais UNE, une seule, qui dévore mon cœur ! Quoi ? ce n’est pas assez clair ? j’enc… file (j’enfile) la clareté, sur un collier de perle rance… je vivrai dans le flou dans ton monde en plastique, votre monde stupide. Devrais-je infiltrer un réseau, parler clairement, être végétarien pour que tu me souries ? Si je te fais des blagues, ce n’est que pour voir tes dents, que je voudrais croquer.
S’il vous plaît , que des nombrils immenses engloutissent ma peine : je veux du répondant.
https://www.youtube.com/watch?v=Ee-5nnFWfKU&feature=related
levaran82- Nombre de messages : 145
Age : 42
Localisation : belgique
Date d'inscription : 26/01/2010
Re: L’autre temps, et un verre de vin blanc
Je me réjouis d'images peu communes, pleines de poésie, il y a vraiment de très très belles choses et une sensualité omniprésente ; j'aime ta façon de dire, de poétiser l'amour, de le déclarer ("Certains matins, il faisait froid, mais je me levais quand même pour aller t’acheter du pain : je crois que c’est comme ça qu’on montre qu’on aime."), mais je ne sais que faire de ces trois textes ensemble... Le lien crée par les renvois vers UTube ne me convainc pas, pour tout dire, j'ai la flemme, et puis surtout, je préférerais un texte qui se suffise à lui-même.
Invité- Invité
Re: L’autre temps, et un verre de vin blanc
merci! ce sont simplement les musique que j'ecoutais en écrivant ce texte hier soir, et sur le moment, ca le paraissait sensé. par contre ils forment un ensemble, et pas 3 textes distincts réunis... mais bon, je crois pas qu'il y ait besoin de les ecouter, c'est à choix. c'est juste que ca m'amuse, comme dans la série "jonathan" de cosey : petit, j'aimais bien lire en écoutant ce qu'il avait écouté lui, je reproduis! merci, et au plaisir de te relire.
levaran82- Nombre de messages : 145
Age : 42
Localisation : belgique
Date d'inscription : 26/01/2010
Re: L’autre temps, et un verre de vin blanc
J'ai pas été voir you tube ( panne de son), mais j'ai énormément aimé ce texte et ne crois pas me tromper en faisant le lien...D'une certaine façon ce texte me fait penser à Belle du Seigneur ( en raccourci, of course !) cette même façon d'idéaliser tellement cet amour qu'on ne veut d'abord rien savoir de ce qui ne serait pas l'enchantement, puis d'aimer aussi la réalité du pain qu'on va chercher- pour l'autre...
Il y a vraiment plein de choses que j'aime là-dedans : cette façon de dire on parle du livre qu'on lit au lieu du fait qu'on désire l'autre, les expressions :
Mes doigts magellanesques
Une épopée funeste vers ta voix mandarine.
Mais surtout, j'ai aimé cette urgence, cette frénésie, cette sincérité. Vraiment un beau texte !
Il y a vraiment plein de choses que j'aime là-dedans : cette façon de dire on parle du livre qu'on lit au lieu du fait qu'on désire l'autre, les expressions :
Mes doigts magellanesques
Une épopée funeste vers ta voix mandarine.
Mais surtout, j'ai aimé cette urgence, cette frénésie, cette sincérité. Vraiment un beau texte !
Invité- Invité
Re: L’autre temps, et un verre de vin blanc
Beaucoup aimé l’ensemble bien qu’il soit inégal, mais c’est peut-être ça qui lui donne de la force, comme une oscillation naturelle entre les envolées poétiques du cœur et les affres plus terre-à-terre des sens.
Il y a de très belles images, sensibles, fortes ou poignantes. Merci.
Il y a de très belles images, sensibles, fortes ou poignantes. Merci.
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: L’autre temps, et un verre de vin blanc
merci pour ces retours positifs! concernant l'aspect mixte des registres, c'est une volonté de ma part... ce qui est étonnant, c'est que je suis en pleine phase de questionnement quant à savoir si la difficulté que cela implique me fait peur ou si je me sens d'affronter cet axe-ci! à priori, je préfère opter pour l'option de conserver cette envie de tenter de cheminer entre deux voies... on verra quand la sagesse viendra!
levaran82- Nombre de messages : 145
Age : 42
Localisation : belgique
Date d'inscription : 26/01/2010
Re: L’autre temps, et un verre de vin blanc
Surprenant !
Je n'arrive pas vraiment à dire si j'aime ou je n'aime pas, je sais juste que j'ai lu avec plaisir, que ça m'a paru très original, même si je ne sais toujours pas où ça va. Il y a des images farfelues très poétiques. J'imagine que tout ça, c'est un compliment... Oui, c'en est un, après réflexion.
Sinon, désolé, je ne suis pas passé sur youtube.
Je n'arrive pas vraiment à dire si j'aime ou je n'aime pas, je sais juste que j'ai lu avec plaisir, que ça m'a paru très original, même si je ne sais toujours pas où ça va. Il y a des images farfelues très poétiques. J'imagine que tout ça, c'est un compliment... Oui, c'en est un, après réflexion.
Sinon, désolé, je ne suis pas passé sur youtube.
Invité- Invité
Re: L’autre temps, et un verre de vin blanc
Un peu comme Vincent M, je ne sais pas si j’aime ce texte ou pas. Il me gratte entre les omoplates, certaines coutures sont rêches. Et puis, plus loin, il est chaud, caressant, et là je me dis : OUIIIII ! C’est sûr, ce texte est un costume de créateur, il ne laisse pas indifférent, même si on ne le porterait pas quotidiennement.
Ah, you tube, pas visité non plus.
Ah, you tube, pas visité non plus.
Lizzie- Nombre de messages : 1162
Age : 57
Localisation : Face à vous, quelle question !
Date d'inscription : 30/01/2011
Re: L’autre temps, et un verre de vin blanc
surprenant, oui ! oscillation entre le bas et le haut (constat de femme savante..), entre l'aphrodite et l'aphrodite céleste (dixit platon). certains passages m'ont réellement envoûté. après c'est un peu inégal à l'intérieur même des paragraphes, mais l'ensemble dégage vraiment quelque chose.
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 33
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
Re: L’autre temps, et un verre de vin blanc
peut-être j'essayerais le prêt à porter... mais por le moment, je le tâte à la confection, alors merci quand même pour ces ressentis. et concernant l'oscillation entre le haut et le bas, j'avoue même moi ne pas comprendre... surement la part qui m'échappe, donc content de la découvrir! (sinon, mnt, on peut répondre directement ds le message? c'est vachement plus pratique, et plus agréable pour le partage entre "collaborateurs", voilà qui me remotive à écrire plus souvent!)
levaran82- Nombre de messages : 145
Age : 42
Localisation : belgique
Date d'inscription : 26/01/2010
Re: L’autre temps, et un verre de vin blanc
Ah non, pas le prêt-à-penser ! Pourquoi pas la Halle aux idées, tant qu'on y est ! Continue, créateur !
Lizzie- Nombre de messages : 1162
Age : 57
Localisation : Face à vous, quelle question !
Date d'inscription : 30/01/2011
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