La bouche
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La bouche
Un autre dans la même lignée...
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La bouche
« Sous tes reins, j’apparais dans ma belle tenue,
En amant épris de ton corps voluptueux.
Es-tu, lorsque j’explore ton tumultueux,
Distors souterrain, béate de ma venue ? »
Tu es un véritable pays de merveilles. Tu me connais, je suis impatient, et curieux. Non, tu ne me connais pas ? Et bien maintenant, oui. Quand ton corps est mouillé, je me réfugie dans ta bouche, dont l’âpreté et l’éclat sèchent mes cheveux et calment mon pouls. Tu m’attires et me repousses, mais je n’en ai jamais assez de te contempler dans ta splendeur pudique qui me fait un peu penser à moi. Tu sais, j’essaie toujours de te paraître grandiose mais tu me dévoiles toujours avec une facilité déconcertante. Je ne t’ai toujours pas dévoilée, mais ton mystère m’attire, c’est bien ce que tu cherches, non ?
Je pénètre dans l’antre de ta beauté tel un insecte en quête de grandeur. J’inhale ton doux parfum et soudain, mon corps est parcouru de petits picotements dont je te soupçonne d’être à l’origine. Tu me fais tourner la tête, ce baiser se transforme en rêve où la pureté du monde naîtrait de ce tendre mariage entre beauté et laideur, vitesse et lenteur, richesse et torpeur, bourgeois et chanteur. Tu es tout à la fois, une sorte d’androgyne qui est en perpétuelle rencontre de toutes ses âmes sœurs.
Je ne t’ai jamais entendue, mais le son de ta voix sonne à mon oreille comme un chant familier. C’est un chant polyphonique et coloré, fait de multiples bourdonnements, chuchotements, cris, bruits indistincts et courbes immortelles. Ces élans effrénés de tes petits pas résonnent solennellement dans mon esprit et perdent mes soucis dans les méandres de ton écho.
J’aime déambuler dans ta bouche et sentir les doux frémissements de ta glotte, les passages de différentes matières dans ton estomac. Je ne connais pas plus gloutonne que toi, mais cela ne te rend pas indigeste. Tu es l’une des seules bouches qui ne craint pas les cellules marginales, qui embrassent toutes sortes de personnes uniquement car elles ont besoin de toi.
Mais toute cette mascarade est-elle simplement pour te donner l’impression que tu es humaine ? Penses-tu l’être ? Tu as le sang-froid, je le sens à ton souffle qui me glace chaque fois que le sang sort de tes boyaux. Ton corps n’est-il constitué que de cavités profondes qui n’ont pas connu la lumière depuis des siècles ? Mais que m’importe, finalement ? Je serai là pour les remplir de ma chaleur, même si tu n’en as pas besoin. Moi, j’ai besoin de toi, tu comprends ?
Ma langue se transforme en explorateur et la tienne en guide, semant des glands salivaires me permettant de retrouver mon chemin dans le labyrinthe de ton désir. Cependant, je me demande pourquoi celui-ci est tant peuplé ? Est-ce que ta bouche est une sorte d’étape intermédiaire de l’humanité, un lieu d’errance où chacun cherche la sortie ? En ressort-on plus résistant par l’épreuve que tu représentes ? Ces gens semblent avoir été forcés de t’embrasser, est-ce dû à ton tempérament lunatique ? Mais je t’ai déjà dit que j’aime me poser des questions, c’est un plaisir d’arpenter tes souterrains. Et puis tu ne serais pas aussi intéressante si tu ne m’apprenais rien.
Ces personnes à l’intérieur de toi, ils parlent, je les entends. Que disent-ils ? Est-ce qu’ils retranscrivent ta voix véritable ou tentent, au contraire, de me la cacher ? Je les aime aussi, après tout on partage tous cet amour de l’obscurité. Tu es ma muse, tu es la source de mon inspiration et je ne serai rien sans toi. Mon cœur respire par toi, ma plume s’envole par toi, je suis ton esclave mais tu me traites comme ton égal.
Embrasse-moi encore et encore, ton souffle me réveille et tes odeurs me font vivre. Mêle ton flux au mien, je ressens les grondements des couloirs de ton cœur. Serre-toi contre moi, je veux me sentir en toi comme une âme prisonnière de ton gouffre acidulé. Je veux me sentir en toi comme si le monde autour n’existait plus, comme si je m’étais enfoncé tellement profondément en toi que plus personne ne pourrait m’arracher à ce triste bonheur.
La journée, tu ne cesses de me parler, mais je ne t’écoute pas, seul le son de ta voix me réconforte. Tu pourrais me dire que tu me hais que je t’aimerais quand même. Tu es la gare de mes sentiments, tu sais où me porter quand j’en ai envie. De Covent Garden à Leicester Square, rien ne te fait peur, et j’aime cette témérité insolente. Tu me rassures, ta voix m’apaise même lorsqu’elle est obstruée par des milliers d’autres. Mais tu es tous ces autres à la fois, non ? Tu te nourris d’eux pour me faire chavirer, pour savoir où est mon point sensible. Je le savais que tu étais gloutonne, tu en as d’autres des secrets comme ceux-là ? Oh ! Et puis, non. Ne me dis rien. Je veux le découvrir moi-même, ce n’est plus drôle si tu m’en dis trop. D’ailleurs, dire des choses sensées, ce n’est pas une bonne chose. Raconte-moi des sottises, simplement parle, mais surtout ne me révèle rien. Tu es tellement belle, je n’ai pas envie que tu m’expliques pourquoi.
Ne me rejette pas. Ne ferme pas les grilles de ton corps à la nuit tombée, comme si j’étais un simple passager du wagon de ta splendeur. Je me cacherai en toi, peu m’importe les démons qui te dévorent quand ton corps s’endort, je les affronterai. Plus rien ne m’importe, laisse-moi m’oublier en toi, laisse-moi t’oublier comme ça, puis recommencer. Je sais que tu ne m’oublies pas, malgré ce que tu veux me faire croire, car si aucun de nous deux ne se souvenait, là, ce serait la fin de notre relation. La magie doit être entretenue, l’un doit se souvenir pour faire rêver l’autre.
Je monte les escaliers et débouche sur le Cirque de ma vie. J’ai les sentiments en émoi, comme après un long baiser langoureux, mais en est-ce vraiment un ? Peu m’importe, je reprends la bouche de mes tropismes tout à l’heure. La découverte d’une telle merveille est si exaltante que je veux bien l’inventer encore et encore.
« Je te pense et t’oublie comme un rêve musical
Dévoilant à mon âme la voix d’une belle
Gare ! à toi de me perdre, je te sais rebelle
Mais le mal semble beau lorsqu’il est amical. »
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La bouche
« Sous tes reins, j’apparais dans ma belle tenue,
En amant épris de ton corps voluptueux.
Es-tu, lorsque j’explore ton tumultueux,
Distors souterrain, béate de ma venue ? »
Tu es un véritable pays de merveilles. Tu me connais, je suis impatient, et curieux. Non, tu ne me connais pas ? Et bien maintenant, oui. Quand ton corps est mouillé, je me réfugie dans ta bouche, dont l’âpreté et l’éclat sèchent mes cheveux et calment mon pouls. Tu m’attires et me repousses, mais je n’en ai jamais assez de te contempler dans ta splendeur pudique qui me fait un peu penser à moi. Tu sais, j’essaie toujours de te paraître grandiose mais tu me dévoiles toujours avec une facilité déconcertante. Je ne t’ai toujours pas dévoilée, mais ton mystère m’attire, c’est bien ce que tu cherches, non ?
Je pénètre dans l’antre de ta beauté tel un insecte en quête de grandeur. J’inhale ton doux parfum et soudain, mon corps est parcouru de petits picotements dont je te soupçonne d’être à l’origine. Tu me fais tourner la tête, ce baiser se transforme en rêve où la pureté du monde naîtrait de ce tendre mariage entre beauté et laideur, vitesse et lenteur, richesse et torpeur, bourgeois et chanteur. Tu es tout à la fois, une sorte d’androgyne qui est en perpétuelle rencontre de toutes ses âmes sœurs.
Je ne t’ai jamais entendue, mais le son de ta voix sonne à mon oreille comme un chant familier. C’est un chant polyphonique et coloré, fait de multiples bourdonnements, chuchotements, cris, bruits indistincts et courbes immortelles. Ces élans effrénés de tes petits pas résonnent solennellement dans mon esprit et perdent mes soucis dans les méandres de ton écho.
J’aime déambuler dans ta bouche et sentir les doux frémissements de ta glotte, les passages de différentes matières dans ton estomac. Je ne connais pas plus gloutonne que toi, mais cela ne te rend pas indigeste. Tu es l’une des seules bouches qui ne craint pas les cellules marginales, qui embrassent toutes sortes de personnes uniquement car elles ont besoin de toi.
Mais toute cette mascarade est-elle simplement pour te donner l’impression que tu es humaine ? Penses-tu l’être ? Tu as le sang-froid, je le sens à ton souffle qui me glace chaque fois que le sang sort de tes boyaux. Ton corps n’est-il constitué que de cavités profondes qui n’ont pas connu la lumière depuis des siècles ? Mais que m’importe, finalement ? Je serai là pour les remplir de ma chaleur, même si tu n’en as pas besoin. Moi, j’ai besoin de toi, tu comprends ?
Ma langue se transforme en explorateur et la tienne en guide, semant des glands salivaires me permettant de retrouver mon chemin dans le labyrinthe de ton désir. Cependant, je me demande pourquoi celui-ci est tant peuplé ? Est-ce que ta bouche est une sorte d’étape intermédiaire de l’humanité, un lieu d’errance où chacun cherche la sortie ? En ressort-on plus résistant par l’épreuve que tu représentes ? Ces gens semblent avoir été forcés de t’embrasser, est-ce dû à ton tempérament lunatique ? Mais je t’ai déjà dit que j’aime me poser des questions, c’est un plaisir d’arpenter tes souterrains. Et puis tu ne serais pas aussi intéressante si tu ne m’apprenais rien.
Ces personnes à l’intérieur de toi, ils parlent, je les entends. Que disent-ils ? Est-ce qu’ils retranscrivent ta voix véritable ou tentent, au contraire, de me la cacher ? Je les aime aussi, après tout on partage tous cet amour de l’obscurité. Tu es ma muse, tu es la source de mon inspiration et je ne serai rien sans toi. Mon cœur respire par toi, ma plume s’envole par toi, je suis ton esclave mais tu me traites comme ton égal.
Embrasse-moi encore et encore, ton souffle me réveille et tes odeurs me font vivre. Mêle ton flux au mien, je ressens les grondements des couloirs de ton cœur. Serre-toi contre moi, je veux me sentir en toi comme une âme prisonnière de ton gouffre acidulé. Je veux me sentir en toi comme si le monde autour n’existait plus, comme si je m’étais enfoncé tellement profondément en toi que plus personne ne pourrait m’arracher à ce triste bonheur.
La journée, tu ne cesses de me parler, mais je ne t’écoute pas, seul le son de ta voix me réconforte. Tu pourrais me dire que tu me hais que je t’aimerais quand même. Tu es la gare de mes sentiments, tu sais où me porter quand j’en ai envie. De Covent Garden à Leicester Square, rien ne te fait peur, et j’aime cette témérité insolente. Tu me rassures, ta voix m’apaise même lorsqu’elle est obstruée par des milliers d’autres. Mais tu es tous ces autres à la fois, non ? Tu te nourris d’eux pour me faire chavirer, pour savoir où est mon point sensible. Je le savais que tu étais gloutonne, tu en as d’autres des secrets comme ceux-là ? Oh ! Et puis, non. Ne me dis rien. Je veux le découvrir moi-même, ce n’est plus drôle si tu m’en dis trop. D’ailleurs, dire des choses sensées, ce n’est pas une bonne chose. Raconte-moi des sottises, simplement parle, mais surtout ne me révèle rien. Tu es tellement belle, je n’ai pas envie que tu m’expliques pourquoi.
Ne me rejette pas. Ne ferme pas les grilles de ton corps à la nuit tombée, comme si j’étais un simple passager du wagon de ta splendeur. Je me cacherai en toi, peu m’importe les démons qui te dévorent quand ton corps s’endort, je les affronterai. Plus rien ne m’importe, laisse-moi m’oublier en toi, laisse-moi t’oublier comme ça, puis recommencer. Je sais que tu ne m’oublies pas, malgré ce que tu veux me faire croire, car si aucun de nous deux ne se souvenait, là, ce serait la fin de notre relation. La magie doit être entretenue, l’un doit se souvenir pour faire rêver l’autre.
Je monte les escaliers et débouche sur le Cirque de ma vie. J’ai les sentiments en émoi, comme après un long baiser langoureux, mais en est-ce vraiment un ? Peu m’importe, je reprends la bouche de mes tropismes tout à l’heure. La découverte d’une telle merveille est si exaltante que je veux bien l’inventer encore et encore.
« Je te pense et t’oublie comme un rêve musical
Dévoilant à mon âme la voix d’une belle
Gare ! à toi de me perdre, je te sais rebelle
Mais le mal semble beau lorsqu’il est amical. »
Bouche DH.
Bonsoir,
Désolé, j'ai dû m'accrocher pour aller jusqu'au bout ... peut-être parce que je ne désespérais pas de trouver une belle formule, une belle image ... mais non !
L'idée est très bonne mais les mots, le vocabulaire et les expressions ne sont en général pas à la hauteur, exemple :
"J'aime déambuler dans ta bouche ..."
Une bouche de métro ce ne sont que quelques mètres d'escalier et de couloir, trop peu pour "déambuler" ... quant à "déambuler" dans la bouche de sa partenaire au cours d'une fellation, c'est peut-être beaucoup dire !
Amicalement,
midnightrambler
Désolé, j'ai dû m'accrocher pour aller jusqu'au bout ... peut-être parce que je ne désespérais pas de trouver une belle formule, une belle image ... mais non !
L'idée est très bonne mais les mots, le vocabulaire et les expressions ne sont en général pas à la hauteur, exemple :
"J'aime déambuler dans ta bouche ..."
Une bouche de métro ce ne sont que quelques mètres d'escalier et de couloir, trop peu pour "déambuler" ... quant à "déambuler" dans la bouche de sa partenaire au cours d'une fellation, c'est peut-être beaucoup dire !
Amicalement,
midnightrambler
midnightrambler- Nombre de messages : 2606
Age : 70
Localisation : Alpes de Haute-Provence laclefdeschamps66@hotmail.fr
Date d'inscription : 10/01/2010
Re: La bouche
je ne suis pas capable de donner un avis, un encouragement, je n'ai rien compris.
Invité- Invité
Re: La bouche
Moi j'aime assez, mais attention de ne pas trop tirer sur la ficelle métaphorique, tu risques de verser dans l'hyperbole ... Tu devrais condenser un peu, c'est trop long et un poil répétitif.
De petites erreurs ou maladresses :
De petites erreurs ou maladresses :
qui embrassent toutes sortes de personnes uniquement car elles ont besoin de toi.
Tu sais, j’essaie toujours de te paraître grandiose mais tu me dévoiles
toujours avec une facilité déconcertante. Je ne t’ai toujours pas
dévoilée, mais ton mystère m’attire, c’est bien ce que tu cherches, non ?
???semant des glands salivaires
Pour faire un parallèle avec voie ? Sinon, une voix obstruée ça me fait drôle !ta voix m’apaise même lorsqu’elle est obstruée par des milliers d’autres.
Invité- Invité
Re: La bouche
Une contradiction doublée d'une invraisemblance ici :
Je ne t’ai jamais entendue, mais le son de ta voix sonne à mon oreille comme un chant familier.
C'est trop brouillon, l'intention est bien trop appuyée, il faudrait faire du ménage de printemps, Londres mérite bien ça.
Je ne t’ai jamais entendue, mais le son de ta voix sonne à mon oreille comme un chant familier.
C'est trop brouillon, l'intention est bien trop appuyée, il faudrait faire du ménage de printemps, Londres mérite bien ça.
Invité- Invité
Re: La bouche
J’aime toujours l’idée de cette ville à qui tu parles comme à une femme, les parallèles, les images parfois un peu osées, la déclaration.
Mais ici, même s’il y a encore de belles images et certains passages émouvants, j’ai trouvé l’ensemble moins fort.
Peut-être qu’il y a beaucoup de questions et que tout tourne un peu autour de la même idée, ce qui finit par la diluer un peu dans les mots.
Le questionnement figure bien la tentative vaine de dialogue, aucune réponse de pouvant venir, mais alourdit un peu le texte à mon goût, au final c’est presque plus une introspection qu’une déclaration, pourquoi pas mais, personnellement, ça m’emporte moins.
Mais ici, même s’il y a encore de belles images et certains passages émouvants, j’ai trouvé l’ensemble moins fort.
Peut-être qu’il y a beaucoup de questions et que tout tourne un peu autour de la même idée, ce qui finit par la diluer un peu dans les mots.
Le questionnement figure bien la tentative vaine de dialogue, aucune réponse de pouvant venir, mais alourdit un peu le texte à mon goût, au final c’est presque plus une introspection qu’une déclaration, pourquoi pas mais, personnellement, ça m’emporte moins.
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
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