Il pleut des larmes, sans plus...

Le vent se lève le volet claque
Elle, qui voulait qu’on la regarde
Un bouquet de violettes à la main
Et ses dentelles qui s'étiolent
Sur le velours noir, la soierie mauve
De ses paupières fermées
Elle a senti soudain
Le souffle froid au fond de sa jeunesse
Une mouche se pose sur sa bouche
Bourdonnement sur les amours mortes
Pour mieux pourrir ce ventre vide
Ce visage de cire ce corps de pierre

Le vent se lève le couvercle claque
Sur elle, qui voulait qu’on la regarde

Poème glacial. Mais auquel je trouve un certain charme.
Attention à la lourdeur de "qui voulait qu'on la regarde, qui s'étiole..." dommage.

Merci embellie de votre commentaire , et pour le conseil

haha ! c'est bon comme de l'Antonin, je n'ai pas envie de trop rentrer dans la technique.

Merci pandaworks

Jeune plume, j'ai besoin d'apprendre, et je dois reconnaître que ce site est bon pour cela !

Un très beau texte, dont le charme réside quelque part entre l'image de la vie qui s'en va et celle de l'entrée dans la mort.
Quelques suggestions :

Le souffle froid au fond de sa jeunesse
Une mouche se pose sur sa bouche

J'aurais bien vu un espace entre ces deux vers, pour marquer la rupture.

Bourdonnement sur les amours mortes

j'ai trouvé le mot "bourdonnement, sans déterminant, un peu déroutant ici... pourquoi ne pas prendre la mouche comme sujet :

"Une mouche se pose sur sa bouche
Bourdonne sur les amours mortes
Pour mieux pourrir ce ventre vide
[...]"

ou, si tu veux garder l'idée d'un bourdonnement sur les amours qui ne soit pas seulement celui de la mouche, mais associé à celui des regrets/remords etc..., je propose quelque chose du genre :

"Une mouche se pose sur sa bouche
Comme un bourdonnement sur ces amours mortes
Pour mieux pourrir ce ventre vide
[...]"

Qui est plus lourd, je crois, mais ça peut éviter au lecteur une (légère !) sensation d'incohérence dans la succession des vers.

En attendant ton prochain texte !