[The Shadow] - Prologue

[The Shadow]

La main destructive de l'homme n'épargne rien ; il tue pour se nourrir, il tue pour se vêtir, il tue pour attaquer, il tue pour se défendre, il tue pour s'instruire, il tue pour s'amuser, il tue pour tuer ; il a besoin de tout, et rien ne lui résiste.
[Joseph de Maistre]

Prologue

La nuit est tombée. Une silhouette arpente un sentier sinueux qui ne cesse de monter. Elle marche d'un pas sûr. Impossible de voir qui elle est, la seule chose distinguable est son long manteau noir, flottant telle une cape au grès des vents. Elle arrive bientôt en haut d'une colline surplombant un panorama superbe, une vue sur la ville endormie brillant de mille feux.

Elle reste là, debout à contempler ce paysage, sans bouger, sans esquisser le moindre mouvement, telle une statue figée pour l'éternité. Elle baisse la tête, serre les poings. Sur son visage, une larme coule, puis une autre, c'est bientôt un torrent ininterrompue qui glisse en effleurant sa peau.

« L'ordre, la loi et la justice ont fait de cette ville un modèle de prospérité, de civisme, une ébauche de perfection. Le taux de criminalité est en chute libre, sans parler du taux de récidive. Celui des vols, meurtres, viols, est un des plus bas du pays, attirant sans cesse de nouvelles personnes en quête de paix. Plus personne ne vit dans la peur, tout le monde se sent en sécurité. Chacun fait la sienne côté sans rien demander à personne.

La plus grande crainte de l'homme c'est la mort. Délivrez-le de cette crainte, et vous le libérez. Si par contre, vous la faite planer au dessus de sa tête comme une épée de Damoclès prête à frapper n'importe qui, n'importe quand, sans aucune raison, vous le condamner à une angoisse perpétuelle, une peur omniprésente qui le rongera de l'intérieur. Le bien n'existe pas sans le mal. Il est temps que les ténèbres s'abattent sur cette ville, que le mal reprenne sa place. Le règne du chaos et de la destruction a sonné. Je comprends maintenant. Je TE comprends ... »

Les larmes arrêtent de couler. Un rictus illumine son visage, c'est un sourire.

Une bonne accroche pour moi avec ce qu’il faut de mystère et de révélation du thème. J’ai bien aimé le tout début, les deux premiers paragraphes, l’avancée de cette silhouette, le décor, c’est très visuel.
J’attends la suite.
Il manque un bout à cette phrase je pense : Chacun fait la sienne côté sans rien demander à personne

Bonsoir,
Oups, j'ai oublié de modifier cette phrase, elle m'a échappé ! Merci de la remarque.

La suite est déjà disponible ! ... Mais j'attends un peu pour la poster !

Un peu court pour se prononcer... On verra.

Deux coquilles :
flottant telle une cape au grès des vents. ("gré" ; le "grès" est une matière)
c'est bientôt un torrent ininterrompue qui glisse en effleurant sa peau.

Et la phrase tronquée relevée par elea.

(Pas la peine de répondre à ces remarques, merci.)

oui, j'aime assez. c'est un court extrait, mais j'ai envie de connaître la suite.

Une bonne dose de mystère mais je reste pour ma part sur ma faim, le texte se revélant un peu court. C'est une quatrième de couverture.

Sur le style, j'ai du mal avec cette image : "une vue sur la ville endormie brillant de mille feux" et l'association d'"endormie" et "brillant de mille feux".