Départ

Départ

Lorsque je partirai sur un rayon de lune,
Ne laissant après moi ni peine ni regret,
J’aurai pourtant au cœur, dans un recoin secret,
Le souvenir lointain d’une main opportune.

Oui, toi qui vins à moi, toi ma bonne fortune,
Un soir que j’étais seul et l’espoir au taquet,
Qui m’emmenas chez toi comme on prend un paquet,
Sans rien me demander, pas de question, aucune !

Comment donc t’oublier, en ce terrible instant,
Quand on ne compte plus l’espace ni le temps
Et qu’on ne doit songer qu’à son heure dernière ?

Je serais bien ingrat si je ne pensais pas,
Tandis que je ferai mon ultime prière,
A celle qui, un soir, m’a remis sur mes pas !

Très beau texte selon moi,
beaucoup aimé,
fond et forme.

Beau sonnet un peu grave mais empli d'une certaine plénitude. Non sans rappeler (à moins que ce ne soit l'inverse) un certain Auvergnat.
Au plan grammatical (mais j'ose à peine car le bruit de cette remarque nuira au texte) je prendrais une option pour un -s à la fin du Je serai (premier vers dernier tercet), on est en effet dans une hypothétique.

D'accord en tous points avec Marvejols, pour la correction grammaticale d'une part (concordance des temps oblige, de toute façon ) et pour L'Auvergnat d'autre part. Pour cela, pour la remémoration de L'Auvergnat, veux-je dire, je ne puis qu'apprécier ce texte, grandement.

Joli texte, oui.
(Ou alors "pense", pour la concordance.)

zenobi a écrit:
(Ou alors "pense", pour la concordance.)

Exact. Et finalement mieux à mon avis...

Vraiment bien oui, très tendre et fluide

C'est une belle reconnaissance, c'est aussi le tutoiement qui peut rappeler l'auvergnat, le "toi" répété plusieurs fois.

Enfin un sonnet de sentimentic ! Et d'excellente facture, fond et forme en osmose.
Ravie de te relire ici. Que du plaisir. Merci.

Marvejols a écrit: Beau sonnet un peu grave mais empli d'une certaine plénitude. Non sans rappeler (à moins que ce ne soit l'inverse) un certain Auvergnat.
Au plan grammatical (mais j'ose à peine car le bruit de cette remarque nuira au texte) je prendrais une option pour un -s à la fin du Je serai (premier vers dernier tercet), on est en effet dans une hypothétique.

Merci à tous ceux qui sont passés sur ce texte.
Concernant le "s" de "serai", grosse faute d'orthographe qui a été corrigée après ta remarque dont je te remercie. Je n'ai pas suivi Zénobie car l'indicatif ne me semble pas approprié en l'occurrence.

Un beau sonnet qui sonne la dernière heure.
Réglé comme une horloge