Perdue

PERDUE

Rayon du soleil qui réchauffait mon cœur
Petite flamme dans les profondeurs
Dans le désert aride petite fleur
Murmures d’amour ou simples rumeurs.

Sur les murs grisés de la ville
Bohèmes, faîtes danser vos cils
Charmeurs de l’amour incertain,
Perdues dans un présent lointain,
Éblouissez de vos couleurs vives
Cette vie incolore cette rive
Où à présent je me perds.

Où à présent je me perds,
Entre l’abîme du lac noir
Et la boue des berges délabrées
Perdre l’équilibre j’aimerais ;
L’abîme ou la boue peu m’importe
Tant que dans mon cœur je t’emporte.

...Mignon tout plein. Peut-être que la première strophe, un peu trop directement "mammours", n'est pas indispensable (même si je suis un adepte récent du murmure...). Le report du "j'aimerais" en fin de vers pour les nécessités d'une rime (juste après ... l'absence de rime sur noir qui introduit une certaine licence) me semble une faiblesse : peut-être, pour garder -rais/-rée faut-il chercher avec perdrais (mais on retrouve le problème du déport d'un verbe) ou avec (des)équilibrée?
...En tout cas de bien jolis passages (même si dans le genre "urban grey") tels que
"Sur les murs grisés de la ville
Bohèmes, faîtes danser vos cils" (vos fils n'aurait pas été mal non plus)



PS: je précise tout de suite qu'à ma grande surprise, les 2 accents (^et è) sont admis sur Bohême (http://www.cnrtl.fr/definition/boh%C3%AAme)

Je trouve que les rimes, un peu faciles, gâchent un peu le fond. Et puis le dernier vers ne casse pas des briques, rapport au rythme.