Tu disais
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Yoni Wolf
Lifewithwords
Loreena Ruin
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Tu disais
Je me pose pas mal de questions sur ce texte tout récent ; besoin de vos avis.
Tu disais : nous sommes vivants
et la nuit nous enveloppait
Dans le noir jaillissaient
comme autant d’ombres de nous-mêmes
les souvenirs en lambeaux
Les mains en avant, je vomissais la vie
Mais toi toujours tu ramassais
les derniers morceaux d’innocence
tombés au creux de mes hanches
Et nous nous évadions ainsi
fuyant les violences du jour
fragments d’un ciel bleu sans nuances
comme la vérité nue.
Tu disais : nous sommes vivants
et la nuit nous enveloppait
Dans le noir jaillissaient
comme autant d’ombres de nous-mêmes
les souvenirs en lambeaux
Les mains en avant, je vomissais la vie
Mais toi toujours tu ramassais
les derniers morceaux d’innocence
tombés au creux de mes hanches
Et nous nous évadions ainsi
fuyant les violences du jour
fragments d’un ciel bleu sans nuances
comme la vérité nue.
Loreena Ruin- Nombre de messages : 1071
Age : 34
Localisation : Nancy
Date d'inscription : 05/10/2008
Re: Tu disais
J'aime ce que je crois avoir compris de ce poème :
l'amour consolateur, l'amour réparateur pour des êtres las de la vie, aux souvenirs en lambeaux.
A la fois amer et tendre...et la touche finale d'espoir !
Invité- Invité
Re: Tu disais
J'ai aussi beaucoup aimé. Mais je ne trouve pas du tout que la fin soit une touche d'espoir, au contraire, cela me paraît même être l'inverse. Je pose la question...
Lifewithwords- Nombre de messages : 785
Age : 32
Localisation : Hauts de Seine
Date d'inscription : 27/08/2007
Re: Tu disais
Hum, la première version ne me plaisant pas, je l'ai légèrement retravaillée. Voilà ce que ça donne :
Tu disais : nous sommes vivants
et la nuit nous enveloppait
Dans le noir jaillissaient
ces ombres de nous-mêmes
— souvenirs en lambeaux
Les mains en avant, je vomissais la vie.
Mais toi toujours
tu ramassais
ces morceaux d’innocence
tombés au creux de mes hanches
Et nous nous évadions ainsi
fuyant les violences du jour
fragments d’un ciel bleu sans nuances
comme la vérité nue.
Tu disais : nous sommes vivants
et la nuit nous enveloppait
Dans le noir jaillissaient
ces ombres de nous-mêmes
— souvenirs en lambeaux
Les mains en avant, je vomissais la vie.
Mais toi toujours
tu ramassais
ces morceaux d’innocence
tombés au creux de mes hanches
Et nous nous évadions ainsi
fuyant les violences du jour
fragments d’un ciel bleu sans nuances
comme la vérité nue.
Loreena Ruin- Nombre de messages : 1071
Age : 34
Localisation : Nancy
Date d'inscription : 05/10/2008
Re: Tu disais
J'aime bien l'élimination de "les" avant "souvenirs en lambeaux". En revanche, je préfère la 3ème strophe de la première version...
Lifewithwords- Nombre de messages : 785
Age : 32
Localisation : Hauts de Seine
Date d'inscription : 27/08/2007
Re: Tu disais
Si, Life, j'y vois l'espoir qu'à force d'amour tout le mauvais de la vie s'efface...
Invité- Invité
Re: Tu disais
Tout au feeling je ne me pose pas de questions sur ce poème, je prends tout je retiens tout, je savoure.
En première lecture le verbe "vomir" m'a un peu choquée quand de suite après viennent les mots "toi tu ramassais" association d'idée peut-être malheureuse. A voir.
En première lecture le verbe "vomir" m'a un peu choquée quand de suite après viennent les mots "toi tu ramassais" association d'idée peut-être malheureuse. A voir.
Invité- Invité
Re: Tu disais
beaucoup plus efficace.Loreena Ruin a écrit:Hum, la première version ne me plaisant pas, je l'ai légèrement retravaillée. Voilà ce que ça donne :
Dans le noir jaillissaient
ces ombres de nous-mêmes
— souvenirs en lambeaux
Invité- Invité
Re: Tu disais
Pas mal ce poème. Mais ne penses-tu pas qu'un ciel justement nuancé ressemblerait plus à la vérité nue? Que ses hasards de couleurs renvoient à une vérité non pas unifiée mais éclatée? Je serais curieux de savoir pourquoi cette vérité dans un ciel sans nuances.
Re: Tu disais
Bien aimé.
Mais comme Eclaircie le dit" Vomi" et "ramasser" c'est trop près et ça donne une image bête mais elle est là.
Mais comme Eclaircie le dit" Vomi" et "ramasser" c'est trop près et ça donne une image bête mais elle est là.
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 80
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: Tu disais
Yoni, pour moi, dans ce poème, la vérité est vécue comme quelque chose de brut, de cruel : d'où le "bleu sans nuances" de ce ciel écrasant, étouffant, du jour qui apparaît comme violent (ne serait-ce que par sa clarté) ... Le "Nous" de ce poème est un "nous" qui garde trace de cette clarté insoutenable, "je" et "tu" devenant des fragments rescapés de cette violence et tentant d'y échapper, dans l'ombre et la nuit (la grotte intérieure quelque part) habitée par d'autres démons...
Eclaircie et Maryse, je vous rejoins sur la proximité du verbe "vomir" et "ramasser"... mais l'image est quelque part voulue : le "je" vomis la vie (dont fait partie l'innocence) et le "tu" tente de récupérer ce qu'il peut... je vais cependant y réfléchir ! ;-)
Eclaircie et Maryse, je vous rejoins sur la proximité du verbe "vomir" et "ramasser"... mais l'image est quelque part voulue : le "je" vomis la vie (dont fait partie l'innocence) et le "tu" tente de récupérer ce qu'il peut... je vais cependant y réfléchir ! ;-)
Loreena Ruin- Nombre de messages : 1071
Age : 34
Localisation : Nancy
Date d'inscription : 05/10/2008
Re: Tu disais
Celui-ci m’a assez peu intéressé / touché (- que d’autres récents).
Tout d’abord les 2 1ères strophes (même après modif) ne m’emballent pas + que ça, la raison principale étant qu’il y a (selon moins) plusieurs convenances ou images couramment utilisées :
« la nuit enveloppait », « autant d’ombres de nous-mêmes » « les souvenirs en lambeaux »
c’est peu original d’autant que le texte est court et chaque chose importe.
Sur la 2ème partie j’ai préféré, et notamment la dernière strophe très bien.
Sur la 3ème j’y relève « morceaux » dans la 1ere « lambeaux » ; on est un peu dans la redite.
Qqchose d’inachevé, d’inabouti dans l’ensemble.
(cela étant ma lecture).
Tout d’abord les 2 1ères strophes (même après modif) ne m’emballent pas + que ça, la raison principale étant qu’il y a (selon moins) plusieurs convenances ou images couramment utilisées :
« la nuit enveloppait », « autant d’ombres de nous-mêmes » « les souvenirs en lambeaux »
c’est peu original d’autant que le texte est court et chaque chose importe.
Sur la 2ème partie j’ai préféré, et notamment la dernière strophe très bien.
Sur la 3ème j’y relève « morceaux » dans la 1ere « lambeaux » ; on est un peu dans la redite.
Qqchose d’inachevé, d’inabouti dans l’ensemble.
(cela étant ma lecture).
Artnow- Nombre de messages : 286
Age : 46
Date d'inscription : 12/12/2010
Re: Tu disais
Une poésie épurée à laquelle je suis sensible.
Je n'ai plus le poème sous les yeux alors que j'écris ce commentaire, je vais tout de même noter ce que j'ai remarqué :
- Le tiret cadratin est judicieux
- L'enjambement (3ème strophe) ; je ne l'aurais pas placé ainsi
- de façon générale je n'aime pas le verbe vomir (quand j'ai commencé à lire des poètes contemporains, la fréquence d'emploi de ce verbe m'a étonnée)
Je n'ai plus le poème sous les yeux alors que j'écris ce commentaire, je vais tout de même noter ce que j'ai remarqué :
- Le tiret cadratin est judicieux
- L'enjambement (3ème strophe) ; je ne l'aurais pas placé ainsi
- de façon générale je n'aime pas le verbe vomir (quand j'ai commencé à lire des poètes contemporains, la fréquence d'emploi de ce verbe m'a étonnée)
Carmen P.- Nombre de messages : 537
Age : 69
Localisation : Ouest
Date d'inscription : 23/04/2010
Re: Tu disais
Je préfère la deuxième version.
J'aime ce texte dont la force vient justement du choc entre "je vomissais" et "tu ramassais" et cela enrichit la relation d'aide, de complémentarité, de soutien entre le "je" et le "tu".
Cela laisse résonner un bel écho...
J'aime ce texte dont la force vient justement du choc entre "je vomissais" et "tu ramassais" et cela enrichit la relation d'aide, de complémentarité, de soutien entre le "je" et le "tu".
Cela laisse résonner un bel écho...
obi- Nombre de messages : 553
Date d'inscription : 24/02/2013
Re: Tu disais
Je me permets une réponse immédiate car c'est un vieux texte qui a un poil évolué depuis :
Tu disais : nous sommes vivants
et la nuit nous enveloppait
Dans le noir jaillissaient
ces lambeaux de nous-mêmes
— nos monstres
Étranges songes
..............................sans visage
Mais toi toujours
..............tu recueillais
les derniers morceaux d’innocence
tombés au creux de mes hanches
Et nous nous évadions ainsi
fuyant les violences du jour
Fragments d’un ciel bleu sans nuances
comme la vérité nue.
Merci pour le commentaire obi !
Tu disais : nous sommes vivants
et la nuit nous enveloppait
Dans le noir jaillissaient
ces lambeaux de nous-mêmes
— nos monstres
Étranges songes
..............................sans visage
Mais toi toujours
..............tu recueillais
les derniers morceaux d’innocence
tombés au creux de mes hanches
Et nous nous évadions ainsi
fuyant les violences du jour
Fragments d’un ciel bleu sans nuances
comme la vérité nue.
Merci pour le commentaire obi !
Loreena Ruin- Nombre de messages : 1071
Age : 34
Localisation : Nancy
Date d'inscription : 05/10/2008
Re: Tu disais
Je trouve cette dernière version moins percutante, plus "poétiquement correcte". Bref, plus lisse, mais ce n'est que mon point de vue!! ;-)
obi- Nombre de messages : 553
Date d'inscription : 24/02/2013
Re: Tu disais
les derniers morceaux d’innocence
tombés au creux de mes hanches
je trouve ce raccourci saisissant
So-Back- Nombre de messages : 3652
Age : 100
Date d'inscription : 04/04/2014
Re: Tu disais
Je suis plutôt d'accord avec Obi sur la troisième version de ce poème.
La forme la plus pertinente semble devoir piocher dans chacune des moûtures. En résume, j'aurais tendance à conserver la première version, mais en substituant ce passage de la seconde version, qui appuie sur l'effilochement...
"Mais toi toujours
tu ramassais
ces morceaux"
…, et en remplaçant "ramassais" par "recueillais", le verbe de la troisième version. En effet, ce dernier traduit infiniment mieux le caractère précieux de l'instant.
La forme la plus pertinente semble devoir piocher dans chacune des moûtures. En résume, j'aurais tendance à conserver la première version, mais en substituant ce passage de la seconde version, qui appuie sur l'effilochement...
"Mais toi toujours
tu ramassais
ces morceaux"
…, et en remplaçant "ramassais" par "recueillais", le verbe de la troisième version. En effet, ce dernier traduit infiniment mieux le caractère précieux de l'instant.
jfmoods- Nombre de messages : 692
Age : 58
Localisation : jfmoods@yahoo.fr
Date d'inscription : 16/07/2013
Re: Tu disais
Loreena Ruin a écrit:Je me permets une réponse immédiate car c'est un vieux texte qui a un poil évolué depuis :
Tu disais : nous sommes vivants
et la nuit nous enveloppait
Dans le noir jaillissaient
ces lambeaux de nous-mêmes
— nos monstres
Étranges songes
..............................sans visage
Mais toi toujours
..............tu recueillais
les derniers morceaux d’innocence
tombés au creux de mes hanches
Et nous nous évadions ainsi
fuyant les violences du jour
Fragments d’un ciel bleu sans nuances
comme la vérité nue.
Merci pour le commentaire obi !
La maturation, ça a du bon!!!
J'aime cette dernière version, plus distanciée.
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
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