Oiseaux
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Oiseaux
Sur le printemps de ma jeunesse folle
Je semblais être hirondelle qui vole
De ci , de là , l'amour me conduisait
Dans les sentiers du rire et des baisers .
Je m'élançais , léger , à tire d'aile ,
Je ressentais toutes choses nouvelles .
J'étais esprit , mon corps était sans poids
Le monde entier paraissait être à moi .
Sur le midi , au mitan de ma route
Je ressemblais au dindon qui glougloute .
Dans les basses-cours des chefs-lieux de canton
On me disait un orateur fécond .
Sur le déclin de ma vieillesse lasse
Je parais être un hibou qui s"efface
Puis çà , puis là dans l'ombre de la nuit
De son vol mou qui ne fait pas de bruit .
Sur le toujours de ma vie éternelle
Je vais un jour les étendre mes ailes :
Puis çà , puis là entre les doigts de Dieu :
Je me perdrai dans l'azur de ses yeux.
J'y trouverai Verlaine , Apollinaire ,
François Villon et la Belle Cordière ,
Ruteboeuf , Charles d'Orléans , Clément Marot
Auquel , j'avoue , j'ai dérobé ces mots :
"Sur le printemps de ma jeunesse folle
"Je ressemblois l'arondelle qui vole
"Puis çà , puis là , l'âge me conduisait
"Sans peur ni soin où le coeur me disait .
Ils m'ont fait rêver ces vers
Quand j'étais loin de mon hiver.
Je semblais être hirondelle qui vole
De ci , de là , l'amour me conduisait
Dans les sentiers du rire et des baisers .
Je m'élançais , léger , à tire d'aile ,
Je ressentais toutes choses nouvelles .
J'étais esprit , mon corps était sans poids
Le monde entier paraissait être à moi .
Sur le midi , au mitan de ma route
Je ressemblais au dindon qui glougloute .
Dans les basses-cours des chefs-lieux de canton
On me disait un orateur fécond .
Sur le déclin de ma vieillesse lasse
Je parais être un hibou qui s"efface
Puis çà , puis là dans l'ombre de la nuit
De son vol mou qui ne fait pas de bruit .
Sur le toujours de ma vie éternelle
Je vais un jour les étendre mes ailes :
Puis çà , puis là entre les doigts de Dieu :
Je me perdrai dans l'azur de ses yeux.
J'y trouverai Verlaine , Apollinaire ,
François Villon et la Belle Cordière ,
Ruteboeuf , Charles d'Orléans , Clément Marot
Auquel , j'avoue , j'ai dérobé ces mots :
"Sur le printemps de ma jeunesse folle
"Je ressemblois l'arondelle qui vole
"Puis çà , puis là , l'âge me conduisait
"Sans peur ni soin où le coeur me disait .
Ils m'ont fait rêver ces vers
Quand j'étais loin de mon hiver.
François T- Nombre de messages : 147
Age : 96
Date d'inscription : 13/02/2011
Re: Oiseaux
Jolie "reprise", douce amère et lettrée.
Seuls Dieu- et ses yeux- me gênent un peu.
Seuls Dieu- et ses yeux- me gênent un peu.
zenobi- Nombre de messages : 892
Age : 53
Date d'inscription : 03/09/2010
Re: Oiseaux
Joli parcours aérien à la manière de alliant l'humour et la tendresse.
Les yeux de Dieu vous seront pardonnés parce qu'ils étaient dans l'air du temps mais tout de même ! Verlaine , Apollinaire, François Villon, la Belle Cordière, Ruteboeuf, Charles d'Orléans, Clément Marot avec des petites ailes dans le dos, assis sur les genoux du vieux barbu... j'ai du mal à y croire ;-)
Les yeux de Dieu vous seront pardonnés parce qu'ils étaient dans l'air du temps mais tout de même ! Verlaine , Apollinaire, François Villon, la Belle Cordière, Ruteboeuf, Charles d'Orléans, Clément Marot avec des petites ailes dans le dos, assis sur les genoux du vieux barbu... j'ai du mal à y croire ;-)
Re: Oiseaux
C'est un beau texte serein. Il en émane une douceur, un regret, à peine teinté d'amertume. Les deux derniers vers sont touchants de lucidité.
Invité- Invité
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