Asylum

Dans l'attente le désir est roi.
Obsession planant sur un temps sans secousses
Et ranime les pleurs quand les larmes s'émoussent...

Mais Non!
Mes joues vierges des écumes amères
Se hausseront quelque soit la chanson
Que tes signes, en fantômes conquérants
Scanderont sur les ruines de mon rêve innocent...
Innocent?

Mon Cul!

Je ne régirai l'empire qui sourde en mon dedans
Qu'en saignant mes prunelles sur ce qui y prétend.
-Y prétend?
-Y prétend!
Car je mesure l'envie qui encercle mon corps
A hauteur de la foi qui préserve mon coeur:
Dans la dimension de mon rêve mammaire
Le fruit de ta chair est la fin de ma vie,
Mon but, mon envie,
Juste de quoi pouvoir rire.
Le sens de l'existence?
Un triangle tragique:
"Ha, ha" et "ha"!

Faute d'inattention: "Et ranime les pleurs quand les larmes s'émoussent..."= "Qui ranime les pleurs quand les larmes s'émoussent..."

Autre faute d'inattention, si je peux me permettre : "quelle que soit la chanson"
et aussi : "qui sourd en mon dedans".
Je m'abstiendrai de commentaires, ce texte étant très loin de mes goûts poétiques,
mais je conçois qu'il puisse plaire.

J'aime bien la construction anarchique de ce poème et la fougue qui l'habite. J'aime moins certaines phrases éculées "Dans l'attente le désir est roi " ou franchement maladroites "Qu'en saignant mes prunelles sur ce qui y prétend."
Je pense que tu devrais le retravailler un peu plus.

....Etrange mais suffisamment attractif pour qu'on s'y arrête. J'ai particulièrement aimé cela "Mes joues vierges des écumes amères". J'y comprends non encore touchées ou burinées par les désillusions, encore enfantines...

....Au total -je me demande pourquoi- cela me fait penser à du Ange (des frères Décamps). Un aspect chanson ou théâtre chansonné, un peu déjanté mais ni perdu dans le néant ni dans le pathos. Intéressant, avec une certaine puissance évocatrice.