Noyé...

Noyé dans l'océan déchainé du chagrin infinie
Bien au-dessus la sinistre lueur t'appelle
Petite créature fragile s'est perdue entre mille prédateurs
Elle navigue maladroitement entre les courants de l'horreur
La surface frontière du pays des cauchemars
Semble si inaccessible dans tes yeux bandés

Tu n'a plus d’énergie pour affronter la peur
Là tout te semble si dérisoire et inutile
Petite créature fragile est menacée par mille prédateurs
Elle se débat car elle ne peux pas faire face à la terreur
Chaque seconde tu sombres plus profondément
Jusqu'à quand et jusqu'où peux-tu résister ?

Tes mains mutilées font un mouvement
Ton corps pourri peine à le suivre
Ton coeur meurtri bat si lentement
Ton esprit torturé se noircit encore

Des visions morbides se montrent tu attends ton bourreau
Tu comprends finalement que l'éternité est ton ennemi

Cette étape n'est que le commencement d'une histoire infinie
Une tragédie absurde d'un rêve broyé et noyé dans l'acide
Un récit raconté vainement et que personne n'aura entendu
Sous le poids de l'oubli comment prétendre voir le soleil ?

Tu gaspilles tes derniers efforts sous les instincts de survie
Imaginant respirer pleinement les milles couleurs de la surface
Sortir la tête hors de l'eau et échapper aux griffes du malheur
Sentir les brises printanières caresser chacun de tes membres
Un rêve brille de mille feux lorsque son extinction est proche
Chacune de tes pensées s'en vont loin de toi et courent dès lors

Les mille prédateurs ne sont autre
Que le temps qui passe et t'enterre






Un rêve de plus
Noyé dans le chagrin
Un rêve de plus
Disparu dans la brume
Un rêve de plus
Emporté par les heures
Un rêve de plus
Ayant rejoint les morts

Ne pleures pas
Il faut que tu dormes
Ne pleures pas
Et jamais te réveiller
Ne pleures pas
Ton histoire est finie
Ne pleures pas
Ta vie s'en va

Ne pleures pas