Fragments d'un gros cahier violet/papier velouté/21X29,7 cm

Salut les garennes! ça pète dans l'tube!?

*

Elle avait, je ne sais comment, réussi à trouver une corde ; elle l'avait attachée autour d'un arbre et s'était allongée avant de la glisser autour de son cou. Puis, elle s'était mise à tourner sur elle-même, de manière à ce que la boucle se resserre progressivement.
Et nous, shootés comme pas deux, nous la regardions devenir bleue, et nous voyions les infirmiers courir vers elle dans de grands putain affolés.
C'était baroque et banal à la fois.

*

Gare routière
Pluies implacables de l'asphalte
Depuis peu, la ville a mis en place un système anti-clochards
Les bancs nous regardent, coupés et deux, avec de petits yeux mouillés
Il y a un jeune polio en face de nous, qui secoue sa carcasse feignante
En de grands gestes saccadés
Et quand il parle ça fait gné
Ca fait: gneu
Ca fait pitié et honte à la fois
Quant à nous, nous buvons comme des trous
Voilà
Ca vient d'en dessous, du profond
Et ça te fait bien sentir qui tu es

*

J'étais un enfant enfermé dans un désert, où ne me répondait que mon écho.

*

Eh ouais j'ai des enfants... Ben oui mais quoi... Hein? Hein? Hein? J'peux pas les tuer moi, non? J'ai besoin de dormir... Le respect. (Elizabeth)

*

Ah si seulement je pouvais passer le reste de ma vie
Le nez collé à la vitre arrière de la voiture
A contempler l'or coupant du blé mûr
A sauter les arbres avec mes yeux
Confortablement lancé le long des courbes

*

Ton sexe sur ma joue
L'odeur de tes famines et moi qui te zieute par en dessous
D'un regard au levain, gonflé d'incertitude
D'un regard de bras de ballerine
Immobile et fin dans la hauteur
Ton fameux air de défi qui me toujours autant rire
Ma langue au seuil de la Naissance
Tes gémissements premiers, légers, voix sûr et vaporeuse
Ronron doux de nous deux
En suspension dessus les mots

*

Magosha,

Tu es la seule dont j'arrive encore à recomposer le visage mentalement,
que j'arrive à faire sourire dans ma caboche,
et qui me dit bonjour quand je m'endors.

*

Et la pluie s'écroulera sur nos coeurs silencieux
Et nous baisserons la tête, honteux d'avoir été si fiers
Si forts, hautains dans la douleur
Jusqu'à en dédaigner la terre, et la sueur
Et l'Horizon mouchardé qui, naïf, nous confia ses mystères

A contempler l'or coupant du blé mûr
A sauter les arbres avec mes yeux

Voilà quelque chose qui parlera à tous.

J'adore ton poème. Le style, le titre, tout est beau. Je me suis senti concerné du début à la fin, très beau texte, je trouve. Bravo.

Oups! coquilles coquilles et autres maladresses... Je recommence.


Salut les garennes! ça pète dans l'tube!?

*

Elle avait, je ne sais comment, réussi à trouver une corde ; elle l'avait attachée autour d'un arbre et s'était allongée avant de la glisser autour de son cou. Puis, elle s'était mise à tourner sur elle-même, de manière à ce que la boucle se resserre progressivement.
Et nous, shootés comme pas deux, nous la regardions devenir bleue, et nous voyions les infirmiers courir vers elle dans de grands putains affolés.
C'était baroque et banal à la fois.

*

Gare routière
Pluies implacables de l'asphalte
Depuis peu, la ville a mis en place un système anti-clochards
Les bancs nous regardent, coupés en deux, avec de petits yeux mouillés
Il y a un jeune polio en face de nous, qui secoue sa carcasse feignante
En de grands gestes saccadés
Et quand il parle ça fait gné
Ca fait: gneu
Ca fait pitié et honte à la fois
Quant à nous, nous buvons comme des trous
Voilà
Ca vient d'en dessous, du profond
Et c'est histoire de bien te faire bien sentir qui tu es

*

J'étais un enfant enfermé dans un désert, où ne me répondait que mon écho.

*

Eh ouais j'ai des enfants... Ben oui mais quoi... Hein? Hein? Hein? J'peux pas les tuer moi, non? J'ai besoin de dormir moi, hein?... Le respect.
(Elizabeth)

*

Ah si seulement je pouvais passer le reste de ma vie
Le nez collé à la vitre arrière de la voiture
A contempler l'or coupant du blé mûr
A sauter les arbres avec mes yeux
Confortablement lancé le long des courbes

*

Ton sexe sur ma joue
L'odeur de tes famines et moi qui te zieute par en dessous
D'un regard au levain, gonflé de tendresse silencieuse
D'un regard de bras de ballerine
Immobile et parfait dans la hauteur
Ton fameux air de défi qui me fait toujours autant rire
Ma langue au seuil de la Naissance
Tes gémissements premiers, légers, assourdis, voix sûr et vaporeuse
Ronron doux de nos deux corps
En suspension dessus les mots

*

Magosha,

Tu es la seule dont j'arrive encore à recomposer le visage mentalement,
que j'arrive à faire sourire dans ma caboche,
et qui me dit bonjour quand je m'endors.

*

Et la pluie s'écroulera sur nos coeurs silencieux
Et nous baisserons la tête, honteux d'avoir été si fiers
Si forts, hautains dans la douleur
Jusqu'à en dédaigner la terre, et la sueur
Et l'Horizon mouchardé qui, naïf, nous confia ses mystères

"A contempler l'or coupant du blé mur
A sauter les arbres avec mes yeux confortablement lancé le long des courbes"
J'aurais tant aimé l'avoir écrit...C'est beau!
Le titre me plait bien aussi.
Texte superbe

il m'est arrivé d'entendre que j'avais un peu de talent, mais alors là je dis :

TU AS UN SACRE TALENT!!!!


mon salop ;))

c'est excellent!

Bonsoir,
De prime abord, je n'ai rien compris. Alors, je suis repassée...je cherchais le lien. Évidemment, il n'y en a qu'un...toi !
J'aime beaucoup ce texte...ces fragments un peu décalés et tellement entiers.
Merci.

Le pouvoir des mots qui font mal et qui consolent...des fragments comme des petites pépites

Il y a de l'avenir dans ces bouts de cahiers

Merci pour vos commentaires. En fait il s'agit de bouts de poèmes ou de proses, de phrases notées dans les marges ou de textes abandonnés, sans chute parfois. En bref c'est de la recup! ;-)

Yoni Wolf a écrit:

Salut les garennes! ça pète dans l'tube!? C'est connu comme salutation ? C'est réjouissant.
*

Ah si seulement je pouvais passer le reste de ma vie
Le nez collé à la vitre arrière de la voiture
A contempler l'or coupant du blé mûr
A sauter les arbres avec mes yeux
Confortablement lancé le long des courbes

*

J'aime cet extrait qui décrit admirablement un instant de bonheur jamais oublié.

Comme toujours, je suis admiratif de ce que dégage ta plume. J'aime vraiment te lire.

de vous: « En fait il s'agit de bouts de poèmes ou de proses, de phrases notées dans les marges ou de textes abandonnés, sans chute parfois. En bref c'est de la recup! »

Et bien oui, il n'y a pas de propositions, c'est de la récup.

En + à la 1ere lecture c'était truffé de fautes d'orthographe grossières comme si l'auteur n'avait même pas pris la peine de se relire.. perso ça me dérange et dénote d'un certain niveau de suffisance.

Le passage du polio me dérange aussi; c'est de l'écriture de cours d'école en pensant qu'il suffise de balancer qq grossièretés, qq trucs un peu choc pour que certains crient au génie !

La poliomyélite est une maladie qui tue encore à travers le monde (surtout des enfants : http://fr.wikipedia.org/wiki/Poliomy%C3%A9lite); il n'est jamais inutile d'avoir conscience de ce qu'on écrit, vous pouvez avoir réellement un malade qui lise de votre art un jour, par hasard.

Je n'ai pas envoyé de textes pour votre idée de lectures dans un théâtre, alors pas besoin de faire dans la flatterie et le léchage de bottes ! (ca peut arriver ..)

Désolé mais ma lecture ne fut pas transcendante.

Yoni Wolf a écrit:
Salut les garennes! ça pète dans l'tube!?

Cette phrase, la toute première, m'a freinée. Pas eu envie de continuer la lecture.
La poésie, selon moi, c'est autre chose. Et si parfois elle frôle la grossièreté, j'aime que ce soit plus fin, avec humour ou dérision.

J'ai lu quand même quand j'ai vu le nombre de commentaires... A part le passage que Croisic a noté, je n'ai pas apprécié. Certains nouveaux membres sont vite conquis, me semble-t-il... Je suis plutôt de l'avis d'Artnow. (pas envoyé de textes -pour la lecture dans un théâtre- non plus !)
*rire*

Artnow :

Détends toi, Batman. Allonge-toi un moment et prends un Bat-suppo à l'eucalyptus.
Voilà. Maintenant, tu peux lire à nouveau ce texte dérangeant, et pourquoi pas réfléchir d'une autre manière à ce que l'auteur nous donne.
Tiens ! ? Ça ressemble à un coup de poing... étrange, non ?

Signé : le Mousquetaire de la distribution.

Ah! Enfin une critique négative (merci également à tous les autres).

"Et bien oui, il n'y a pas de propositions, c'est de la récup."

- Là je ne comprends pas le sens de ta phrase, le sens que tu donnes au mot "propositions".

Ensuite, les fautes d'ortographe sont liée à une tendance, chez moi, à faire des "fautes grossières" ; je ne vois pas comment tu en es arrivé à penser que j'étais suffisant.

Le passage du polio te dérange? C'est normal. Tu aimes ton prochain et tu éprouves de la compassion, ce qui n'est pas mon cas, bien sûr. Maintenant ne crois-tu pas, si l'on va dans ton sens, que l'exemple d'une jeune étudiante friquée et habitant les beaux quartiers qui écrit un texte sur les SDF peut-être aussi dérangeant que mon poème? Je ne JUGE pas ce jeune homme. Je dis juste qu'a un certain niveau de désabusement, on finit par - eh oui! - dire les choses crûement ; et pas forcément dans le but de choquer mais pour traduire le plus justement un instant de temps de merde dans une gare routière. C'est tout. Les considération sur la gravité (que je n'ai aucun mal à concevoir) de cette maladie n'ont pas lieu d'être dans ce poème, justement parce qu'il n'y a pas d'autres endroits où je me sente plus libre que dans l'écriture. Et si un malade me lis, eh bien j'espère que malgré tout il y prendra du plaisir, qu'il ne s'arrêtera pas au mot "polio", ce qui est facile à faire quand on ne l'est pas soi-même. Moi j'y vois un brin d'hypocrisie. Je sais pas pourquoi.

"Je n'ai pas envoyé de textes pour votre idée de lectures dans un théâtre, alors pas besoin de faire dans la flatterie et le léchage de bottes ! (ca peut arriver ..)"

Et franchement, tu aurais pu te passer de cette phrase.

Oui c'est plutôt insultant pour les commentateurs qui se trouvent apprécier ces lignes et qui se voient publiquement soupçonner d'insincérité .
Artnow ça ne me viendrait pas à l'esprit de douter de votre honnêteté ...et ce même si nos opinions sont différentes ...merci de ne pas décourager les commentateurs qui se risquent ici ou sur d'autres textes à se dévoiler en exprimant leur ressenti , et ce quelqu'il soit, en les injuriant de façon plus ou moins directe ...
ça devient franchement pénible ces "allusions" que certains se permettent pour au lieu de critiquer un texte attaquer des personnes...
pardon pour cette digression.

De vous: « Et si un malade me lis, eh bien j'espère que malgré tout il y prendra du plaisir, qu'il ne s'arrêtera pas au mot "polio", ... »

De votre proposition poétique:

« Il y a un jeune polio en face de nous, qui secoue sa carcasse feignante
En de grands gestes saccadés
Et quand il parle ça fait gné
Ca fait: gneu
Ca fait pitié et honte à la fois »

Votre lucidité dans votre analyse n'est pas aveuglante... il prendra très certainement du plaisir à la lecture.

De vous : « les fautes d'ortographe sont liée à une tendance, chez moi, à faire des "fautes grossières" ; je ne vois pas comment tu en es arrivé à penser que j'étais suffisant. »

De vous : « Oups! coquilles coquilles et autres maladresses... Je recommence. »

Votre proposition poétique n'était pas relue, pas corrigée un minimum, vous l'avez reconnue dans la citation précédente. Je précise que des fautes on en fait tous, moi le 1er, mais je ne me suis jamais permis de poster sur un forum qqchose de pas relu un minimum (simple respect du lecteur). Effectivement cela relève de la suffisance, on ne s'applique pas un minimum.

J'espère que vous voyez mieux maintenant.

Il est d'ailleurs mentionné qqpart de poster des écrits finis (c'est la moindre des choses).

Je ne m'étale pas plus et ne relève pas qq propos aussi élevés que cette lecture.
J'ai juste fait part d'un avis différent de ceux qui s'étaient alors exprimés. Qn d'autre n'a pas adoré et d'autres (la très grande majorité de ceux qui ont lu) n'ont pas commenté.

Ce style de proposition poétique n'est pas pour moi, c'est tout.

J'ai montré ça à un IMC, il m'a dit " gné supergne ! Illlé mien, ton typne."
Mais faut dire qu'il fait partie des "Handicapés Méchants". Ceux qui veulent qu'on les regarde comme ils sont
Alors, je transmets, Yoni, et j'ajoute que moi aussi j'ai trouvé ça bien, à une ou deux bricoles près.

Par ailleurs , je signale à Artnow quelques coquilles qui ont échappé à sa relecture :

En + à la 1ere lecture c'était truffé de fautes d'orthographe grossières comme si l'auteur n'avait même pas pris la peine de se relire.. perso ça me dérange et dénote d'un certain niveau de suffisance.(

ça peut éventuellement dénoter un certain niveau, mais pas d'un niveau)

Le passage du polio me dérange aussi; c'est de l'écriture de cours d'école en pensant qu'il suffise de balancer qq grossièretés,

en pensant qu'il suffit était bien suffisant !
Juste pour dire.

Il aurait sans doute été un peu + intéressant et de circonstance de commenter le texte proposé et développer votre « j'ai trouvé ça bien à une ou deux bricoles près »comme seul commentaire de fond, que de développer sur l'écriture d'un de mes coms.

Vous avez consacré + d'intérêt à mon écriture qui n'est pas une publication et faite rapidos entre deux chantiers (pas d'écriture) qu'à l'auteur.

C'en est limite insultant (pas pour moi, j'avais déjà reconnu que je faisais des fautes.. comme tout le monde … vous avez un train de retard ..) mais pour l'auteur qui préfèrerait sans doute lire des choses de qualité et développées en face; et déjà qu'on s'est intéressé à lui et à sa proposition.

C'est ce que j'ai fait, j'ai juste eu le respect de lui dire ce que je pensais.

Après cela est parfois + dérangeant que ce qui se voudrait « déranger ».
Mais c'est une autre histoire.

Je n'ai pas laissé de commentaire sur ces tranches (j'avais écrit tronches !) de vie.
De bonnes choses qui cotoient des franchement moins bonnes ; comme la vie ! (en cela c'est positif)

Le passage du jeune polio m'a dérangé, mais je n'ai pas le désir de polémiquer sur ce sujet.
Il y a quelques années, j'ai vu une kiné formidable qui avait eu la polio enfant...le médecin m'avait dit qu'il ne fallait pas que je sois surprise. Elle, si tordue, faisait des miracles, elle m'a évité la chirurgie dont je ne voulais pas.
Le regard sur la vie change en fonction des rencontres et il y a de belles rencontres parfois dans les pires situations.

Yoni, tu aurais pu laisser ces bribes en "fragments..etc" et nous soigner au premier jet les tournures et autre orthographe.
Encore qu'il y ait un fil, je trouve , ces hommes perdus qui se raccrochent à une corde

Spoiler:

"Ah si seulement je pouvais passer le reste de ma vie
Le nez collé à la vitre arrière de la voiture
A contempler l'or coupant du blé mûr
A sauter les arbres avec mes yeux
Confortablement lancé le long des courbes"

C'est joli, ça

Artnow, si je me suis un peu emporté c'est parce que j'ai cru que tu t'attaquais à moi avant de t'attaquer à mon texte (le coup de la suffisance par ex). Je n'ai rien contre une critique, au contraire. D'ailleurs je suis content de voir qu'il y a un peu d'animation sous mes lignes ; je n'ai vraiment pas souhaité (du moins consciemment) provoquer, ni choquer, je voulais juste décrire le plus justement possible une situation vécue. Le jeune homme je le percevais comme ça mais ne le jugeais pas (il faut lire l'expression carcasse feignante comme carcasse débile, c'est à dire faible). Voilà. Merci à toi, donc, pour avoir donné ton opinions librement, et merci aux autres, qui ne m'ont effectivement pas tous carressé dans le sens du poil.

On caresse dans le sens qu'on veut, hein ? C'est la liberté du commentateur.
Déjà en classe, je détestais décortiquer les poèmes qui m'avaient plu (parce que j'aime bien garder mon bonheur entier sans trop chercher à savoir de quoi il est fait) je trouvais ça artificiel : ceux qui avaient aimé n'avaient pas besoin qu'on leur explique pourquoi, ceux qui étaient passés à côté pouvaient après coup se dire " ah ben oui, j'avais pas vu ça et ça", ça ne leur restituait en rien l'émotion première.
C'est différent ici parce que l'auteur a envie qu'on lui dise des choses sur son texte, c'est vrai. Mais si je n'ai rien d'intelligent à dire - hélas, ça m'arrive ! ^^- je ne vois pas pourquoi je devrais me priver de lui dire simplement que j'ai aimé...

Merci à toi, donc, pour avoir donné ton opinions librement, et merci aux autres, qui ne m'ont effectivement pas tous carressé dans le sens du poil.

Le luxe du fouet.

coline Dé a écrit:On caresse dans le sens qu'on veut, hein ? C'est la liberté du commentateur.
Déjà en classe, je détestais décortiquer les poèmes qui m'avaient plu (parce que j'aime bien garder mon bonheur entier sans trop chercher à savoir de quoi il est fait) je trouvais ça artificiel : ceux qui avaient aimé n'avaient pas besoin qu'on leur explique pourquoi, ceux qui étaient passés à côté pouvaient après coup se dire " ah ben oui, j'avais pas vu ça et ça", ça ne leur restituait en rien l'émotion première.
C'est différent ici parce que l'auteur a envie qu'on lui dise des choses sur son texte, c'est vrai. Mais si je n'ai rien d'intelligent à dire - hélas, ça m'arrive ! ^^- je ne vois pas pourquoi je devrais me priver de lui dire simplement que j'ai aimé...

Attention, hein, Coline... Je ne voulais pas dire qu'il est inutile de dire simplement qu'on a aimé. Je me suis mal exprimé. Et tu pourras dire merci à ton ami pour ce petit témoignage... Ca m'a fait sourire même si j'ai oublié de te l'écrire.

J'adore le titre, même si le "gros" manque de finesse *rires*. Sinon, ce que j'ai le plus aimé, c'est ce mode "récup", fragmentaire, le fait de regrouper des textes qui semblent ne pas être liés et pourraient pourtant constituer, à mes yeux, un tout, qui demanderait à être complété (on aimerait bien réentendre Elisabeth ou du moins d'autres voix, perdues dans cet ensemble hétéroclite, à l'image du monde actuel). Dans la lignée, en plus moderne et en plus "jeune" (dans les thématiques), des recueils d'aphorismes ou de pensées, ces notes du quotidien sonnent juste sous ton regard et nous plongent dans une ambiance bien à toi, toujours à la lisière entre ce qui dégoûte et ce qui provoque l'assentiment. C'est beau parce que frappant, dur par moment ; une poésie de la réalité qui n'en a pas fini de nous toucher.