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Message  Lisa Decaen Dim 10 Juil 2011 - 21:43

Léontine regarde par la fenêtre. Le jour pointe, petit à petit. Elle avait toujours aimé voir la nuit s’effacer devant le jour. C’était chaque matin un spectacle différent ! Cinquante-sept ans qu’elle habitait cet appartement et elle n’en avait raté aucun. Même quand les enfants étaient petits, elle s’arrangeait toujours pour avoir un œil sur eux et l’autre par la fenêtre !
Raymond, de son vivant, le lui avait souvent reproché. Son mari n’avait jamais compris pourquoi elle se levait aussi tôt tous les matins, du 1er janvier au 31 décembre, alors qu’elle ne travaillait pas. Elle sourit en pensant à ses jérémiades devant les enfants quand ils venaient déjeûner certains dimanches : « Impossible de dormir dans cette maison ! Quand je travaille passe encore, mais les jours de repos c’est pareil ! J’en finis par aimer l’hiver, autrement ce serait réveil à cinq heures toute l’année ! ». C’était bien un Marseillais Raymond, il fallait toujours qu’il en rajoute. Elle savait bien Léontine qu’elle ne le réveillait pas.
Mais il ne pouvait pas comprendre Raymond. Il n’avait jamais vu, lui, le soleil se lever là-bas au loin sur la mer, entre les bougainvilliers et les hortensias. Une myriade de couleurs qui n’aurait pas tenue sur la palette d’un peintre !
Elle avait eu de la chance Léontine, malgré ces monstrueuses constructions faites pour les touristes, elle voyait toujours la mer depuis son quatrième étage, ce n’était déjà pas si mal !

Mais aujourd’hui, Léontine ne s’est pas levée tôt. Hier soir elle est allée dans la salle de bains, a enfilé sa chemise de nuit comme elle le fait tous les soirs depuis cinquante-sept ans. Et puis, avant de se coucher, elle a voulu vérifier si tout était bien en ordre.
La vaisselle fragile : les verres en cristal et les assiettes en porcelaine, tout est soigneusement enveloppé. Dans des petits cartons, pour qu’ils ne soient pas trop lourds. C’est Gabrielle, sa fille, qui s’en est chargée lors de sa dernière visite, il y a trente jours. Elle a aussi emballé les édredons en plumes d’oie et les draps en lin.
La vaisselle courante, le linge de maison ordinaire, Léontine les a empaquetés elle-même, un peu chaque jour.
Les bibelots, elle en avait toujours eu tellement peu qu’ils n’ont pas suffi à remplir le plus petit des cartons. Pour les décorations murales, en 57 ans il n’y avait jamais rien eu d’autre que quelques affiches passagères. Raymond, il s’en fichait bien de ce qu’elle mettait ou pas sur les murs. Quant à elle, qu’aurait-elle bien pu y accrocher alors que tous les matins elle avait sous les yeux le plus merveilleux des tableaux !
Elle a mis ses vêtements dans de grandes malles. Elle a jeté beaucoup de livres et n’en a gardé que quelques uns, ses préférés. Elle a vérifié qu’ils étaient bien dans le panier en osier, avec son petit poste de radio et toutes ses photos. Elle n’a pas pu s’empêcher de les regarder toutes, une à une, un peu comme si elle s’offrait le luxe d’une seconde vie. Les photos de sa communion, d’abord seule, puis avec ses parents et sa sœur, ensuite avec son parrain et sa marraine, avec ses grands-parents. Son mariage, la naissance de ses enfants, de ses petits-enfants et toutes les fêtes familiales.

Et maintenant, Léontine se retrouve devant la fenêtre sans avoir fermé l’œil de la nuit. Elle ne ressent même pas la fatigue. A son âge, ce n’est pas raisonnable, ses enfants le lui diraient s’ils le savaient ! Mais une vie ne vaut-elle pas le sacrifice d’une nuit ?
Il est huit heures en ce matin de novembre. Dehors, la brume s’accroche aux réverbères. Comme à son habitude, elle regarde le jour se lever. Et puis ça y est, elle le voit le petit théâtre pour enfants à la devanture en bois. Elle l’aime ce théâtre ! Il faut dire qu’à part son immeuble, c’est le seul bâtiment du quartier qui soit plus vieux qu’elle. Elle en aura vu en cinquante-sept ans des enfants traverser la rue, le mercredi, le dimanche et les jours de vacances. Au début, il y avait un agent de police qui se mettait au milieu de la rue avec un panneau « STOP » pour les aider à traverser. Maintenant, les services municipaux ont installé un feu avec un bouton poussoir pour qu’il passe au rouge.

Léontine cherche sa montre, regarde l’heure. Mon dieu, il est presque 9 heures ! Il faut qu’elle se dépêche, son fils Pierre doit venir à 10 heures. Il lui a promis de venir à l’heure. Elle s’habille et boit rapidement un thé. Puis elle prépare un petit mot pour Gabrielle : « Gabrielle, comme convenu je compte sur toi pour faire évacuer ce qui m’est inutile dans l’appartement. Emmaüs, brocanteurs, tu fais comme tu veux mais c’est urgent, j’ai donné mon préavis au propriétaire et il expire à la fin du mois. Amitiés à ton compagnon, Ta maman qui t’embrasse. »
Elle glisse le billet dans une enveloppe sur laquelle elle écrit « pour Gabrielle » et la dépose sur les cartons de vaisselle fragile. C’est Gabrielle qui doit venir les chercher avec les édredons et les draps en lin.

A 10 heures précises on sonne à la porte, Léontine embrasse son fils.
« Tu vois maman que je suis à l’heure » dit Pierre très fier de lui. Il est accompagné d’un grand gaillard « C’est Bertrand, c’est lui qui va m’aider à descendre les meubles ». Deux heures plus tard, tout est en bas dans le camion : l’horloge comtoise, l’armoire normande, la table et le buffet en chêne.
« Maman, nous mourons tous de faim, allons grignoter quelque chose à la brasserie en bas » dit Pierre.
Léontine s’habille, prend son sac à main et sa canne.
« Tu n’as pas besoin de ton sac, c’est moi qui t’invite » dit Pierre.
Bertrand et Pierre passent devant tandis que Léontine descend lentement les marches des 4 étages, accrochée à la rampe et appuyée sur sa canne.

Ils entrent ensemble dans la brasserie. Une brasserie un peu vieillotte, au plancher patiné par le passage des clients et des serveurs au fil des ans. C’est la première fois que Léontine vient ici. Pourtant, elle l’a vue s’installer cette brasserie. Déjeuner aussi près de chez elle lui procure une sensation curieuse, comme si elle était étrangère dans son propre quartier. Avec Raymond, quand ils allaient au restaurant, ils prenaient toujours la voiture et mangeaient dans l’un de ceux qui proposent du poisson, sur le port.
Le repas est rapide. Léontine et Pierre se quittent sur le trottoir.
« Tu verras maman, tu seras bien là-bas, tu seras à côté de chez nous, on pourra venir te voir plus souvent ».

Léontine remonte péniblement les 4 étages, accrochée à la rampe, s’appuyant sur sa canne. Elle s’assied dans son vieux fauteuil usé et s’assoupit. Elle est réveillée en sursaut par un coup de sonnette. Elle ouvre la porte. « Bonjour, vous êtes ponctuel » dit-elle au chauffeur de taxi. Il lui répond « Bonjour Madame, asseyez-vous, je m’occupe de tout. », et il fait 2 aller-retours pour descendre les malles et le panier en osier.
Léontine s’habille, prend sa canne et son sac à mains, s’efface pour laisser sortir le chauffeur de taxi et ferme la porte. Il lui enlève la canne et le sac des mains puis l’aide à descendre les 4 étages et à monter dans le taxi.
La voiture démarre et marque le stop en bas de la rue. Léontine en profite pour regarder une dernière fois le petit théâtre à la devanture en bois, avec son enseigne peinte en rouge sur fond vert, toute défraîchie, « Bécassine dans le sac ».

Léontine a tôt fait de s’assoupir à nouveau dans la voiture. Elle est réveillée par un coup de frein. « Résidence Beau-Soleil » lit-elle en haut du porche qu’ils viennent de franchir.
Le véhicule est à peine arrêté qu’une dame vient au devant d’eux. Elle ouvre la portière « Bonjour Madame JANSEN, je suis la directrice de cet établissement » dit-elle en souriant. « Nous allons tout de suite vous installer dans votre chambre ».
Pendant que le chauffeur de taxi descend les bagages, Léontine et la directrice entrent dans le hall. Tout est flambant neuf, impeccable, propre et brillant. C’est un petit établissement de plain-pied. Léontine n’aura plus d’escaliers à monter, il y a même une barre en fer pour l’aider à se tenir tout le long du couloir !
Dans la chambre, il y a tout ce qu’il faut : un bon lit, un fauteuil, une petite table et une chaise. Et puis, tout au fond, un cabinet de toilette.
« Vous devez être fatiguée, je vous laisse vous reposer » dit la directrice, « je reviendrai vous chercher pour le dîner et je vous présenterai aux autres pensionnaires. Demain, vous visiterez l’établissement et vous ferez la connaissance du personnel qui va s’occuper de vous. Vous verrez, vous allez être bien avec nous ».

Léontine regarde par la fenêtre : une grande pelouse bien verte et bien tondue, des arbres, des massifs qui doivent exploser de fleurs à la belle saison. Il y a même des allées pour se promener et des bancs pour s’asseoir si l’on est fatigué ! Et puis tout au fond, un grand mur, aussi haut que les arbres, pour être bien à l’abri.

Epuisée par sa nuit blanche et par le voyage, elle s’allonge et s’endort. Comme prévu, la directrice vient la chercher pour le dîner. Il est 18h00.
Dans le réfectoire, il y a une trentaine de personnes. Toutes lancent un bonjour cordial à Léontine.
Ici, on mange sur des petites tables rondes de cinq personnes. Chacune est ornée d’un joli bouquet de fleurs en soie.
Comme elle vient d’arriver, ses congénères lui proposent gentiment de choisir sa place. Alors Léontine choisit une table garnie d’un petit bouquet de coquelicots et s’assied de manière à être bien en face de la grande baie vitrée, pour bien voir à l’extérieur.
Et là, en regardant dehors, Léontine est surprise. « Il est déjà si tard ! » se dit-elle. Elle n’avait pas vu le jour s’effacer devant la nuit.

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Message  echalot-lover Dim 10 Juil 2011 - 22:38

Texte très abordable, néanmoins très riche. De quoi faire réfléchir des enfants, par exemple. Bravo
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Message  Lisa Decaen Lun 11 Juil 2011 - 21:19

Pas spécialement envie de faire remonter mon texte, mais envie de remercier Echalot-lover de sa lecture, alors comment faire autrement ??

Abordable, oui sans doute, mais je n'ai pas la moindre envie d'être "inabordable", et si je parais simpliste, tant pis... ça ne m'empêche pas d'aimer les mots et de les jeter sur le papier, vaillent que vaillent...

Pas envie d'une écriture élitiste dont je serai, je l'avoue, bien incapable. D'ailleurs, même chez les autres, ce n'est pas ce genre d'écriture qui me fait vibrer...
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Message  Ba Mar 12 Juil 2011 - 6:05

Une " fin" de vie décrite au mieux, il serait bien inutile d'en rajouter une tranche. Bien vu.
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Message  Invité Mar 12 Juil 2011 - 7:03

J'ai l'impression que ce texte n'a pas été seulement écrit pour le plaisir, l'envie d'écrire, mais plutôt (ou "aussi") comme un témoignage, un hommage à Léontine et ses semblables.
Sur le plan strictement littéraire, je ne vois rien d'exceptionnel, c'est vrai (encore que j'ai passé la première partie à me demander ce que l'auteur comptait faire de Léontine : maladie, suicide, démolition du bâtiment...), mais je sens l'émotion qui a guidé les mots de cette chronique. Si je me peux me permettre, il me semble qu'en raccourcissant un peu, en condensant peut-être, le récit gagnerait en force.


"Une myriade de couleurs qui n’aurait pas tenue sur la palette d’un peintre !"

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Message  Rebecca Mar 12 Juil 2011 - 8:09

Regarder par la même fenêtre pendant 57 ans ! Le comble de l'horreur à mes yeux ! Peut-être enfin Léontine va voir s'ouvrir de nouveaux horizons, se faire de chouettes copains et copines, je l'espère, car dans la série des voyages immobiles, les plus beaux sont ceux qu'on fait à deux ou à plusieurs, libéré des pauvres vestiges du passé, des mornes répétitions du quotidien , et de ceux que, parfois, on traine comme des boulets toute sa vie , ses enfants :-)))
Ce qui me manque dans ce texte c'est de la matière, de la chair, savoir ce qui se passe dans la tête de Léontine. Elle n'est pas décrite comme une personne qui vibre et ressent , mais comme si elle se résumait à la somme de ses (menues) actions et du coup certes ça donne une langueur monotone qui doit correspondre à sa personnalité mais pour la lectrice que je suis c'est lisse et un peu ennuyeux. C'est peut être parce qu'aucune de mes grands mères n'a jamais été docile, indolente renfermée , plutôt le genre farouche passionnée active et en mouvement , chiante aussi , l'une plus sociable mais autoritaire l'autre plus sauvage et indépendante ; je ne crois pas beaucoup aux petites souris effacées qui n'ont pas d'affect.
Mais bon je pense que c'est un parti pris d'écriture cette froideur dans le ton cette réserve dans la description de Léontine pour que le lecteur puisse imprimer sa propre vision du monde et se projeter dans le personnage comme il le veut , et aussi pour éviter d'en rajouter dans le pathos habituel que déclenche forcément l'image un peu cliché de la maison de retraite vue comme un mouroir . (Comme si la vie de certaines personnes n'était pas plus étroite qu'un tombeau!)
Du point de vue formel une bonne qualité d'écriture donc, me manque un petit plus que je vois pourtant en potentiel. Merci pour ce texte qui m'a fait réfléchir sur
les utilisations de l'écriture ( description, introspection, suggestion, fiction et réalité etc...)
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Message  Invité Mar 12 Juil 2011 - 12:04

Bonjour, Lisa.

J'ai envie de donner une variante à la dernière phrase de ton texte : elle n'avait pas vu sa vie s'effacer devant l'ennui.
Si tu l'as écrit dans cette optique, le but est parfaitement atteint.
En revanche si tu as voulu montrer la forme de bonheur qu'elle s'est fabriqué, sa façon particulière de s'accommoder une vie personnelle agréable avec des petits riens, c'est un peu raté : l'écriture trop lisse, l'absence de notations indiquant ce qu'elle éprouve, de sensations étayées par quelque chose qui nous ferait voir/sentir/toucher/ goûter, tout concourt pour moi à donner le sentiment d'une horreur ordinaire, celle qui est à l'oeuvre dans les meilleurs suspens au cinéma ou dans la littérature.
Je suis donc dubitative devant l'intention.

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Message  gaeli Mar 12 Juil 2011 - 15:39

Je trouve que les émotions de cette Léontine nous sont cachées...Et les questions se posent: Était-elle obligée par ses enfants ou avait-elle fait ce choix délibérément? Ce nouveau quotidien sera-t-il mieux ou pire que l'ancien? À 57 ans seulement, elle me semble presque déjà morte...
Pas très convaincant ce texte à mon avis. Par expérience, je sais que lorsque les personnes âgées ont à quitter leur logement pour une pension, c'est toujours un drame et un grand deuil.
J'ai aimé l'écriture cependant...
gaeli
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Message  Lisa Decaen Mar 12 Juil 2011 - 19:49

Bonjour et merci à tous pour votre lecture et vos avis. Je vais essayer de répondre du mieux que je peux.

Easter
"(encore que j'ai passé la première partie à me demander ce que l'auteur comptait faire de Léontine : maladie, suicide, démolition du bâtiment...), mais je sens l'émotion..." Que le lecteur se demande ou je veux l'emmener, ça fait partie de mes petits plaisirs (ça ne marche pas à tous les coups, là si a priori). L'émotion, je suis incapable d'écrire sur un sujet qui ne suscite pas une quelconque émotion en moi... L'émotion est mon moteur

Rebecca
"Ce qui me manque dans ce texte c'est de la matière, de la chair..." "Regarder par la même fenêtre pendant 57 ans ! Le comble de l'horreur à mes yeux !"
Mais ma Léontine, elle mène sa petite vie... Elle est résignée

Coline
"elle n'avait pas vu sa vie s'effacer devant l'ennui." Ma phrase finale est un clin d'oeil à celle du début
"l'absence de notations indiquant ce qu'elle éprouve" Ta remarque rejoint celle de Rebecca et celle de Gaeli : "les émotions de cette Léontine nous sont cachées...Et les questions se posent"

Ba
Une " fin" de vie.. J'adore les guillemets autour du mot fin car là est toute la question !!

Par ce texte, en tant que fille, en tant que femme appelée inexorablement à vieillir, je pose, je me pose des questions : notre comportement envers nos parents est-il toujours le bon ?? Que leur réserve l'avenir ?? Que nous réserve-t-il ?? Et si finalement c'était mieux "Après" ??
Ma phrase finale "Il est déjà si tard... elle n'avait pas vu le jour s'effacer devant la nuit" Léontine fait partie de ces petites gens qui a mené une petite vie, qui s'en est accommodée, mais le temps passe vite malgré tout, et si finalement c'était super la maison de retraite ??

J'espère avoir été claire, en tout cas merci encore à tous.


Lisa Decaen
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