Dans la Rue

Dans la rue se détournent les regards
Des cartons maisons
Abris ondulés
Bosselés
Par la vie
Les retards
Les sens interdits.

Dans la rue se détachent les mains
Des panneaux danger
Trottoir Habité
Place réservée
Par la vie
Les retards
Les sens interdits.

Dans la rue se joue le numéro Treize
Sur table de Bonneteau
La misère baise
Dans le caniveau
Sali
Par l’interdit
Les retards
L’ essence de la vie.

d'habitude j'suis pas fan des répétitions, mais là ça va, jusque vers la fin que je trouve malheureusement pas surprenante et banal. Mais compréhensible si c'est pour coller à la rue.

Drayano
Bonjour,
Ton commentaire m'interpelle trop pour que j'attende d'autres commentaires pour faire une réponse groupée. J'espère que l'administration me pardonnera sinon...quelle me fasse remontrance.

La répétition que je sais être parfois lourde...je l'ai en fait cassée dans ma dernière strophe. Celle que tu trouves banale et pas surprenante.
Tu ne sembles pas l'avoir vu...j'ai donc raté mon coup.

Amitié.


< Prière de regrouper vos réponses aux commentaires, donc d'en attendre plus d'1 ou 2 avant de réagir.
Ou bien, veuillez le faire ICI
Merci.
La Modération >
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"L'essence de la vie"

J'aime beaucoup la dernière strophe (bien que je ne sache pas ce qu'est une table de Bonneteau): point d'orgue d'un regard acerbe sur un milieu déshumanisé.

Poème percutant sur la misère de certains quartiers parisiens ou d'autres capitales... mais le bonneteau me fait penser à Paris bien sûr ! Escroquerie, arnaque, la vie quoi...

Je n'aime pas (trop) ce genre de poèmes... et pourtant il m'est arrivé d'en commettre aussi.

Alors, juste en écho, en partage, ce vieux texte qui date d'une dizaine d'années au moins, retrouvé sur un forum abandonné...

Sans

Seul
dans un fouillis
de chiffons de cartons imbibés

transi
en descente incertaine
contre les portes scellées

transparent
sans horizon ni lieu
déjà un peu de l’autre côté

vide
de rêves lointains
de souvenirs estompés

réduit
au silence dépouillé
l’âme crevant sous les cris intimes

sans identité
dans un cauchemar
à noyer…