C'était toi ?

Un texte qui n'est pas loin d'être excellent pour l'ambiance un peu inquiétante qui saisit le lecteur.
Cependant je le trouverai bien meilleur si il n'y a avait ce subterfuge du sommeil ou de l'évanouissement beaucoup trop explicite ce qui à mon avis casse l'aura de mystère. Je pense que la narratrice peut très bien avoir ces visions sans nous donner la moindre explication et puis ces visions peuvent disparaitre d'un clin d'oeil , resterait l'étrangeté l'ambiguité: est elle folle rêve t elle debout se souvient elle est elle passée dans une autre dimension...?
Je crois que ça serait beaucoup plus envoutant
La dernière phrase est de trop car au passé la question ritournelle qui fait battre le coeur a changé de nature , rationnelle et planplan , superfétatoire, elle n'a plus son côté incantatoire, elle nous fait tomber de haut, revenir de loin.

sinon: avoisinantes
desespérés

Il me manque le petit quelque chose de différent, qui puisse singulariser ce récit. Certes, l'ambiance conte de fées est là mais je renâcle à des expressions toutes faites, un cadre attendu.
La faute à trop de lectures sans doutes, j'attends aujourd'hui de la littérature une approche, un angle novateurs, autres à tout le moins.

Cela ne m'empêche pas de te souhaiter la bienvenue ici et te dire combien j'aime ton pseudo.

Remarque formelle :
Vu que tu utilises bellement le subjonctif imparfait ici : "Le grincement sinistre de la porte eût pu réveiller les bêtes assoupies des fermes avoisinnantes."
Pourquoi ne pas faire de même dans cette phrase :
"ni rien de ce qui ressemble à un corps." ("ressemblât", donc) ?

Je ne suis pas critique littéraire et me garde bien de me mettre à leur rang, mais 20 avis valant mieux qu'un seul...

J'aime beaucoup, on est tenu en haleine pendant la majeure partie du texte, sauf, effectivement, comme cela a déjà été si bien dit, à la fin. Ça tombe un peu plat, un peu vite...

"Ni les griffures sur mains et mollets, ni la menace d'un sol envahi de broussailles cachant de traitres ornières sur le sentier ne me découragèrent cette fois." La phrase est un peu bancale, je trouve qu'il faut la relire deux fois pour la saisir tout à fait. Peut-être aurais-je mis "cette fois" au début, et changé de formulation. ( Ex : "Cette fois, ni les griffures sur mains et mollets, ni la menace d'un sol dont les traitres ornières étaient dissimulées par la broussaille ne me découragèrent.")
Ensuite, je trouve que le subjontif en fin de paragraphe ne colle pas avec l'expression du reste du texte, mais je peux me tromper.
Répétition de "enfin".
J'apprécie le quatrième paragraphe, ton texte commence à mettre véritablement mal à l'aise, les repères du lecteur sont brouillés et c'est intéressant. -> Les ailes = "légèreS"
Super, sinon, pour le rayon de particules, j'aime l'image *o*
Bof, pour l'évanouissement, le procédé de mise en scène est un peu facile je trouve, pour faire disparaître l'insolite décor.
Et je suis d'accord avec Rebecca quant à la dernière phrase :).
Ça serait bien que tu le retravailles, je pense, il peut être vraiment bien une fois affiné. J'aurais bien aimé deux ou trois paragraphes de plus, une suite, des élements sur cette curieuse "nativité"..

Je vous remercie pour vos critiques constructives dont je tiendrai compte. Je me serais bien passée de faire remonter le sujet, mais si j'ai trouvé Rebecca, Mocket et Marine, je n'ai pas vu de textes d' Easter. Ou alors j'ai mal cherché. Je la remercie donc ici.

Un tuyau :
Sur la ligne tout en haut de n'importe quelle page à coté de "accueil" "conversations" "prose" "poésie" tu as " catalogue" tu cliques dessus , tu attends un instant et tu verras apparaitre dans la colonne de gauche la liste de tous les auteurs par ordre alphabétique; tu cliques sur celui qui t'intéresse et à droite tu verras apparaitre tous ses textes que tu pourras ouvrir d'un nouveau clic
Easter est une grande commentatrice mais c vrai ses textes sont rares...

sinon je voulais te dire : on n'est pas obligé de faire du retour d'ascenseur :-)))

Oui, la description du début plante un décor un peu convenu et j'aime ce texte à partir du moment où on est à l'intérieur.
Une description moins bateau, pas d'évanouissement et un ultime " Maman, c'est toi" et je marche à fond dans ce texte étrangement troublant.

Bonsoir,

Premier homme à commenter ce texte, je dois avouer qu'il ne m'a guère intéressé.
Le spectacle d'une femme berçant son enfant n'est pas de nature à me faire défaillir, ni même à me faire revivre des fragments de ma petite enfance.
L'hésitation de la narratrice entre les rôles de personnage central de cette scène de Nativité et de simple spectateur m'a un peu dérouté. C'est grâce à sa brièveté que j'ai pu lire jusqu'au bout ce texte dont le style alambiqué et maniéré m'a fréquemment dérangé ...

Amicalement,
midnightrambler

J'aime beaucoup la première partie :

"Il y avait belle lurette que personne n'avait franchi le portail grinçant qu'envahissait un roncier agressif.
Celui-ci se répandait encore au-delà de la haie, sur le chemin pierreux que nul n'avait foulé depuis des lustres.
Je ne saurais dire pourquoi, en cet après-midi de fin d'été, je laissais mes pas me conduire en cet endroit.
Bien plus que de m'interpeller, ce lieu m'appelait.
Combien de fois n'avais-je effleuré le fer forgé rouillé, glissant mes mains entre les épines de ronces ? Combien de fois n'avais-je tenté de discerner sous la végétation anarchique un pan de mur, un volet branlant avec ce qu'il offrait d'ombre noire et de toiles d'araignée ?

Ni les griffures sur mains et mollets, ni la menace d'un sol envahi de broussailles cachant de traitres ornières sur le sentier ne me découragèrent cette fois. Et je me trouvai enfin là, sur le seuil, prête à entrer. Le grincement sinistre de la porte eût pu réveiller les bêtes assoupies des fermes avoisinnantes. Seul un âne, en de longs sanglots déséspérés, lui donna la réplique.

A l'intérieur, ma vue prit un moment pour s'accommoder de la pénombre.
Et enfin, je pus discerner les murs chaulés, un mobilier propret quoique vétuste, et des traces de vie, tels que vaisselle sur la table, et vêtements pliés sur des étagères.
Qui donc pouvait bien loger ici ?"

Ensuite, l'alternance entre le rêve et la réalité m'a un eu gêné.

J'aime beaucoup ton texte. Précision sensible. Importance du détail juste nécessaire.
Surprise de découvrir un tableau alors que tu nous amènes finement vers une réalité concrète. Nostalgie de la mère qui ne peut s'entendre que dans le sommeil, le rêve, une vérité trouble... Ton texte raffiné tranche avec certains autres textes du site à l'emporte pièce, excrémentiels, régressifs... Merci pour ton élégance d'âme.
Raoul