Vos pires poèmes

pandaworks a écrit:je remarque que le temps à bon dos. Et vos poèmes mauvais de cette année, ils sont où ?

Effacés ! Mais je vais creuser et j'en retrouverai bien un... *sourire*

Et les tiens, Panda, les anciens et les nouveaux mauvais, ils sont où ?

faudrait que je remette la main sur un poème d’entrée en 6e . Cette année là, j'avais lu "délivrance" et comme le sujet était
"racontez votre lecture de l'été en poème" j'avais pondu une belle affaire avec en point d'orgue, la scène de nos amis se faisant violer par les Cajuns dégénérés, obligés à pousser des hurlements de gorets. Je fus le seul élève à ne pas être noté mais convoqué à la place, chez le psychologue de l'Académie qui me fit dessiner des croquis et me demanda si j'aimais ma mère. Drôle d'époque. Seul un long voyage me permettrait de retrouver l'encre de cette chose, j'en suis désolé.

dusha a écrit:

pandaworks a écrit:je remarque que le temps à bon dos. Et vos poèmes mauvais de cette année, ils sont où ?

Effacés ! Mais je vais creuser et j'en retrouverai bien un... *sourire*
Et les tiens, Panda, les anciens et les nouveaux mauvais, ils sont où ?

je n'écris pas de poèmes à proprement parler, ce sont des blocs-notes pour ne par perdre, la poésie, et c'est une des raison de quelques refroidissements climatiques autant que des tempêtes de chaudrons avec les puristes, n'est pas le but de mon expression mais un de ses outil. En ceci, il n'est pas impossible que tous mes textes soient indignes du genre, mauvais.
Quant à la poésie contemporaine, il est d'autres lieux pour en parler, de même que d'autres auteurs pour la faire. Quand on voit la Gniak des Torlini, Lucas , Lemariés, je n'ai pas trop de soucis de sourcing pour trouver de quoi lire ensuite.

Me semble que la pire des choses que j’ai écrit accompagnait un collier de pâtes ou un cendrier en terre glaise. Ça devait faire un truc du genre :

« Pour la plus belle des mamans.
Bonne fête. »

D’une part ça ne rimait pas et d’autre part à compter de ce moment là j’ai pas mis bien longtemps à réaliser que la maman des autres étaient pour certaines, bien plus attirantes que la mienne :-)

moi ma maman à moi c'est maman courjaut
c'est la plus givrée des mamans et la plus jo
lie c'est aussi la plus gentille
car elle a mis sa petite fille
avec les glaces à la vanille
et son petit gars
avec les eskimos au chocolat
et un autre enfançon
dans le bac à glaçons

attention voilà du lourd. Notez les magnifiques alexandrins et l'originalité de la chose. Les métaphores luisantes. Et les délicieuses fautes de syntaxe. N'en jetez plus! Je vous bats tous!

Tu ressens, immobile, ce doux vent qui t'étreint.
Tu frémis, exaltée, au touché de nos mains
Sur ton corps si gracile se dessine un frisson
Dans tes yeux éclairés se devine la passion

Mais tu laisses échapper une larme de trop
Et tu laisses résonner dans mon coeur un sanglot
Mais que faire pour t'aider, ô ma muse éplorée
Oui que faire pour t'aider, toi qui m'as rassuré

Je te sers contre moi, dans mes bras hésitants
Porcelaine ébréchée aux cheveux rayonnants
Tu te brises sous le froid au levant de nos rêves
Je susurre tendrement, un "je t'aimes", tu t'élèves

Tu m'attire hors du temps, quelque part au delà
Je m'endors en ton âme au tréfonds de ma foi
Nous marchons lentement aux lumières de l'aurore
Je t'embrasses, frissonnant, et tes larmes s'évaporent

Une explosion d'étoile, un tremblement de lèves

... Toi et moi
... Au levant
... De nos rêves

Pour ma part, j'ai débuté ma carrière en CM1 lors d'un exercice imposé sur le thème des animaux

avec ces vers :

Je trouve que toutes les bêtes sont belles
Même celles qui ont des ailes


Comme toute la classe a rigolé j'ai alors compris que j'étais un poète maudit


Notez au passage mon goût déjà bien prononcé pour le travail

"Comme toute la classe a rigolé j'ai alors compris que j'étais un poète maudit"

Carrément!

Elle est si belle et si fragile
Si précieuse et si rare
Trop grande ou trop futile
Mais toujours chargée d'espoir
Si seulement on la respectait
Elle ne ferait plus semblant d'exister
Mais elle est trop souvent violée
Trop souvent séquestrée
Nous la voulons
Nous la réclamons
Oh oui je veux encore rêver de toi
Encore croire en toi
Ma chère Liberté

Morte de rire

Petits veinards! Vos pires poèmes font partie du passé. Les miens sont ceux que j'écris en ce moment ! Une véritable horreur dont je vous fais grâce.
En serais-je déjà au stade régressif ?

Je cherche sous la poussière, entre les numéros de la gueule ouverte et le sauvage.

J'adore cette fleure d'amour !

Mais Panda, on n'en écrit que des bons, voyons !!!!
Tiens en voici un actuel, fait sur le pouce ici même :


j'bois de l'eau d'cologne
pour péter fleur bleue
quand mon mec me cogne
j'ai les boules un peu

J'me maquille grue
je m'habille moulant
j'y ai jamais cru
mais je fais semblant

Et je gagne ma vie
En saucissonnant
Pas qu'j'en ai envie
Mais je rêve salement....

au retour des vacances (sans ordi) je tombe sur ce fil, super idée Yoni.

Pour les mauvais poèmes, le choix est immense. J'ai longtemps classé
mes textes par catégories, celui-ci appartient à la rubrique Clin d'oeil :

- néo-classique rasoir
- top sombre (3é catégorie : tristouille)
(hors catégorie : sortez vos mouchoirs)
-clin d’œil
- monde intérieur
- Q
- Super Q


Quel temps fait-il ?

Quel temps fait-il ?
Ou plus exactement que fait le temps ?

Le temps fait le laboureur
Au volant de son tracteur

Il trace sur mon front
de longs et beaux sillons

Il conduit tout en rêvant
Tout en respirant le vent

Derrière lui, des lignes étroites
Se forment, mais pas une n’est droite

Ce n’est pas avec ce travail baclé
qu’il pourra un jour lever

la coupe des meilleurs,
au concours des laboureurs.


P.S : Coline, pas si mauvais ton texte et même bon
humour et efficacité

J'aime bien le temps sur son tracteur :0)

Tiens, j'en retrouve un vieux (depuis, j'ai changé d'avis... les privilèges de l'âge !)


Ce qu’on nomme tendresse
N’est rien qu’une invention
Rajoutée par paresse
Au bout de la passion

Ce qu’on nomme tendresse
C’est un fauve châtré
Qui mendie des caresses
Et reçois sa pâtée

Je préfère qu’on me blesse
Je préfère m’en aller
Que de voir la tendresse
Ronfler à mes côtés

Et bon sang, je voudrais bien comprendre par quel p* de sort mes copiés-collés de word sortent, depuis un certain temps, en tout petit ici !

Vieux, je veux bien mais pire !!! Tu vas finir par décourager tous les chatons qui n'oseront plus sortir leurs griffes et vont ravaler leurs ronronnements...

Bah, les pires sont ceux que je n'aime plus vraiment....

Avant de les re aimer peut-être...

Je ne suis jamais très sûre de ce que j'aime chez moi... !

Je dépends terriblement de vos avis !

Quand songe le printemps
Étrange sentiment
Naissent un peu, douce abeille
Butinant le soleil
l'hivers meurt, brûle et bruisse
Sans que rien ne faiblisse
Que l'écho d'un horizon
S'étirant de passion
Les corolles éplorées
Crachent aussi la rosée
Aphrodite et Princesse
En ces verts temps de liesse

Vous n'étiez pas si mauvais que ça...
Je n'ai jamais été très forte en poésie, et les derniers que j'ai écrit datent de mes treize ans... mais allez, je vous en montre déjà un (même si ça me met le rouge aux joues !)

Je suis au bord du gouffre,
Pourquoi m'as tu quittée ?
Je suis au bord du gouffre,
Je voudrais m'en aller

Tu as bien vu mes larmes,
Tu ne t'es pas attendri,
J'ai usé toutes mes armes,
Néanmoins tu es parti

Je suis au bord du gouffre,
Pourquoi m'as tu quittée ?
Je suis au bord du gouffre,
Comment m'en réchapper ?

Je découvre ce fil, amusant !!

On pourrait croire que mes pires poèmes sont ceux que je poste sur le forum. Mais je vais vous scotcher, il y a encore pire... (quoique, ce n'est peut-être pas plus pire finalement ??)


Rêves interdits

Je rêve d'un pays
Baigné de soleil
Où tout n'est que merveille
Où tout le monde sourit

Je rêve d'un continent
Envahi par une mer
Qui toujours refoule sa colère
Qui se fait l'amie des enfants

Mais ces rêves sont interdits
Les tempêtes sont fréquentes
La mer est indifférente
Et personne ne sourit

Lisa Decaen a écrit:Je découvre ce fil, amusant !!

On pourrait croire que mes pires poèmes sont ceux que je poste sur le forum. Mais je vais vous scotcher, il y a encore pire... (quoique, ce n'est peut-être pas plus pire finalement ??)

Le problème avec le pire, c'est que c'est souvent le meilleur. C'est comme la modestie ! Il n'y a pas pire.

On dirait une fille qui dit à un joli garçon : "regarde, j'ai une vilaine foufoune"

Yoni Wolf a écrit:Quand songe le printemps

Tout un poème…

Ton idée de publier des poèmes en tant que mauvais est excellente : on a ici des échantillons d'écriture lâchée super intéressants…
Je tenais à te le dire.
Je vais jouer avec vous car je n'aime que les mauvais poèmes : je trouve que ce sont les meilleurs !
Personnellement j'en écris de très formidablement minables, tellement que je les admire moi même faute que ce soit les autres. Et pis merde !

Un poème minable
une bouteille de whisky
une belle fille pinable (comme celle sur ton avatar, par exemple)
et ça suffit

pandaworks a écrit:je remarque que le temps à bon dos. Et vos poèmes mauvais de cette année, ils sont où ?

Toi, tu as encore perdu une occasion de fermer ta grande bouche, regarde :

Prix du plus mauvais poème de l'été attribué unanimement par Narbah à Pandaworks pour son poème "le Temps a bon dos" qui faute d'être poétique n'est même pas vulgaire. Un honte absolue et définitive : un haïku trop long !

le Temps a bon dos (par Pandaworks)

"je remarque
que le temps
à bon dos.

Et vos poèmes

mauvais

de cette année,
ils sont où ?"

(note de Narbah : je me fais chier je suis à une cousinade, vous êtes pas à une sorte de rassemblement genre motard, mais pour les chevaucheurs de rimes ?)

Narbah a écrit:

Lisa Decaen a écrit:Je découvre ce fil, amusant !!

On pourrait croire que mes pires poèmes sont ceux que je poste sur le forum. Mais je vais vous scotcher, il y a encore pire... (quoique, ce n'est peut-être pas plus pire finalement ??)

C'est comme la modestie ! Il n'y a pas pire.

C'est comme la modestie ! Il n'y a pas pire prétention.

Ouah ! j'avais oublié l'essentiel.

Bonjour
Du temps où j'me croyais génial!!!
J'dois vraiment être en bas du tableau avec celui-là!!

Je hais les poètes

Souvent à lire des contemporains
Prétendument poète,
Un seul mot me revient :
Ferme la bouche quand tu poètes

Certains se lancent en poésie
Comme ils entrent dans les waters
Dans leurs mains la revue Voici
Et de leur plume, Pissent des vers

Quand sous eux ils font la syntaxe
Qu’à l’orthographe ils font la nique
Leur plume trempée dans l’anthrax
Assurément file la colique.

D’autres sept fois dans leur fondement
Tournent leur bec, leur ramage
Et accouchent prématurément
D’étrons brut de décoffrage

Certains avec une page blanche
S’essuient distraitement la lune
Et nous l’offre comme un dimanche
Surpris de ne pas faire la une

D’autres dans les phrases se mouchent
Et le plus beau c’est qu’ils se vexent
Qu’un mouchoir qui attire les mouches,
On le balance comme un Klenex

Bon ! il faut que je vous laisse
Je suis un peu embarrassé
Et mes rimes toutes en fesses
Je vais les finir aux WC

Qui dit mieux!!!!

Narbah a écrit:

Narbah a écrit:

Lisa Decaen a écrit:Je découvre ce fil, amusant !!

On pourrait croire que mes pires poèmes sont ceux que je poste sur le forum. Mais je vais vous scotcher, il y a encore pire... (quoique, ce n'est peut-être pas plus pire finalement ??)

C'est comme la modestie ! Il n'y a pas pire.

C'est comme la modestie ! Il n'y a pas pire prétention.

Ouah ! j'avais oublié l'essentiel.

Narbah, je crois que ce que tu n'as peut-être bien saisi c'est que l'objet de ce fil c'est le regard que l'on porte soi-même sur ses propres écrits, l'inverse de ce qui se passe habituellement sur ce site en fait. En cela ça m'a amusée.
Pour ce qui est de la modestie ou de la prétention, le problème peut être ailleurs. Tu sais ce truc tout bête qu'on appelle la confiance en soi, ben c'est pas forcément inné pour tout le monde...

Lisa Decaen a écrit:(…)Tu sais ce truc tout bête qu'on appelle la confiance en soi, ben c'est pas forcément inné pour tout le monde...

Te bile pas, on en est tous là !

Bon ben le sachant, je vais peut-être me sentir un peu plus confiante alors... merci (sourire) !!

Très sympa cette "contre-anthologie"
Il y a là dedans de petits bijoux qui ne demandent que quelques ajustements pour briller de tous leurs feux. Je constate que vous étiez toutes et tous des enfants prodiges. Ce n'est pas mon cas. Je ne me suis risqué à bricoler des poèmes que tout récemment, pour désoxyder mes neurones de retraité qui commençaient à sérieusement s'entartrer.
Voici un des pires (un sonnet irrationnel)

En sortant de discothèque,
Ronde comme une pastèque,
La femme du pharmacien

Se fait tordre le kiki.

On coffre l'électricien
Arabe (ou guatémaltèque)
Mais à l'issue des obsèques,
La femme de l'opticien

Se fait tordre le kiki.

Faut-il vous faire un croquis ?
Ces affreuses découvertes,
Bien sûr, interpellent qui
De droit. Enfin, c'est acquis,
La police est en alerte.

Dommage que ta chute soit si raisonnable, tu allais atteindre au vaguement sublime. Bravo.
Jusqu'au deuxième "Se fait tordre le kiki." je suis fan absolu.

Ahah excellent ce sujet ! Comme l'a dit Martial Raysse : "La beauté, c'est le mauvais gout. Le mauvais goût c’est le rêve d’une beauté trop voulue."
Je dois bien en avoir trop voulu dans mon petit panel de poème !

Je viens de jeter un oeil à mes "très vieux textes". La vache j'en ai trouvé un vraiment atroce... pile poil comme il faut. Un sonnet avec des points de suspension partout. De quoi vous mettre mal à l'aise, même dans un sujet consacré ! Mais bon... pour une première publication c'est pas top, alors je le garde sous la main et je le posterai en même temps qu'un poème que je pourrais plus facilement assumer !

C'est une rubrique où on se met à poil... à condition de garder ses tatouages !

Jha a écrit:Pour ma part, j'ai débuté ma carrière en CM1 lors d'un exercice imposé sur le thème des animaux
avec ces vers :
Je trouve que toutes les bêtes sont belles
Même celles qui ont des ailes
Comme toute la classe a rigolé j'ai alors compris que j'étais un poète maudit
Notez au passage mon goût déjà bien prononcé pour le travail

On dirait du Desnos

Le Capitaine Jonathan
Alors âgé de dix huit ans
A capturé un pélican
Dans une ile d'extrême orient

Le noble cul brillant de mes casseroles te remercie Narbah ;-)))