Diptyque
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Diptyque
DIPTYQUE
I. ostinato furieux
c’est ça qui vibre c’est une élytre
peut-être quelque chose sortira
de la boîte pour me les bouffer les
yeux assaisonnés à la sueur molle
assez des quantifications haut bas
milieu ambiant je nage dans
l’expectative car je ne me torture
pas l’esprit non je ne me torture
pas le corps non plus. chacun
avale sa petite soupe de souffrance
et reste assis en bon soldat
dans la soute en attendant fébrile
le grand débarquement des particules
multicolores dans un torrent de
révolutions mais ça c’est pour après
l’isolation thermique du tatami
on aurait du le mettre en pension
ne pas lui offrir de cadeau
il se masturbe en cachette avec
ses histoires de « galaxie blessée »
rogne les jours les cadavres
hallucinés jusqu’aux tréfonds
d’en bas d’en haut de tous
les orifices. dès le matin taquin
téter la cigarette par ce qui lui
sert de bouche car c’est un monstre
nocturne. qui est responsable de ça ?
trop de caféine peut-être c’est
pour ça qu’il a les yeux rouges
et qu’il fait des gestes étranges que
personne ne comprend pas même
la petite nièce adorable en tutu
« a loaded gun won’t set you free »
odeur de détergent qui rappelle
les sanitaires collectifs au pavillon
rouge de l’hôpital Charcot
barreaux à la fenêtre pourrie le soir la
prière aux étoiles pour faire caca la
lampe torche dans la gueule à trois
heures du matin pour vérifier
pas de lacets pas de ceinture
tu marches dans un unique couloir blanc
on te surnomme « le spectre » tu es
heureux avec tous les bons produits
fin du flash retour à la solitude
des chiottes du resto à moules-frites
« different colours different shades
over each mistake we made »
le même geste la même envie
téter tel un gros bébé affamé
l’immémoriale mémoire de la procédure
pour les cellules qui forment un tout
dehors « l’ombre se parfait » on
s’amuse quelque part à crocheter
les boulons des balises qui retiennent
la passion élastique électrique écartelée
comme l’amour physique. si je puis dire
quelque chose à propos de cette science
que je connais si mal si mal
bien que membré moi-même. c’est un fait
empiriquement constaté à la lueur
d’une expérience des roseaux dans la
lagune sous le clair de lune blême et
surtout dans mon système liquéfié
le désir c’était cul dodu sur l’écran
de télé avec le sceptre d’obéissance
pour faire bonne mesure et puis
plouf plus rien juste l’arrogante bêtise
publicitaire avec les larves qui
dévorent les corps dévidés de leur viande
à la machette pour satisfaire aux critères
incompréhensibles de performance
nuptiale dans l’univers de la lutte
quel prix êtes-vous prêt à payer pour baiser
/ à baiser pour payer la vraie vie qui
« s’est éloignée dans une représentation »
les hommes-machines à durée éphémère
zappent leurs desiderata comme
des abeilles dans la ruche en accéléré
transportent le monopole du vrai
moteur. mot tumeur
femme en noir qui tend la main
dans l’escalier du métropolitain
son visage sortait de la pierre
retour à la mission locale
« la sagesse ne viendra jamais »
rien qu’une bataille de bousiers beuglants
me distrait de mon incomplétude
m’épargne d’avoir à choisir
quand les ressources s’épuisent
reste l’attrait de l’innocence
comme un cri étranglé sorti du bétail
on peut toujours permuter
les termes du contrat qui tend la main
dans l’escalier du métropolitain
son visage sortait de la pierre
II. après la catastrophe
vouloir partir
naître peut-être à la longue
à la soif issue
d’une nuée de sauterelles
parole demeurée intègre
il fut une joie
au terme de la traversée
qui croire de ceux
étourdis par dizaines
les signes accueillent et
repoussent
au long des jours
parole comme à une pierre
posée sur le sable
rien ne rapproche
l’œil gris la veille
les mots du pauvre
déjections
aurais tutoyé mais
hiatus
il ne le peut
la peau abîmée
les dents
ruines
à la fin il y a le vin
qui éteint
le lit
et les étoiles
humides
goutte après goutte
enténébré depuis toujours
fait mine de vivre
spirale avec lui au centre
écoute les voix étouffées
elles blessent l'enfant
qui ne comprend pas
père travaille en retrait
mère lit les écritures
le frère le hait
parce qu'il a volé sa place
fort de sa faiblesse
se masturbe dans la honte
vois les massifs fleuris
pauvres rues mornes
pour finir leurs jours
lui machine célibataire
n'a que son dégoût
pour justifier
la destruction
goutte après goutte
sperme malgré lui auparavant
amour transfiguré dans
le quotidien démembré
après tant de déceptions
tant de nuits seul
sauf quand mère se couchait
à côté de lui
mais les autres le fuient
sa vie est un reproche
témoigne-t-il en la miséricorde
j’écris seul
les autres sont partis
épouvantés
chaque signe est un geste
refus du faux rituel
adolescent tu fus
assassiné mentalement
bafoué
parle encore
la promesse de finir
en se reproduisant
mensonge
étendues grises
sans parole jamais
ou de givre alors
un prisme
au centre du cœur
l’amour le traverse
divisé en rayons
tonalités de gris
d’un ton à l’autre
avais peur dans
l’escalier sombre
vers la chambre
rêve feutré de terreur
plus que de vie
et pourtant désiré
vie qui s’écoule
goutte après goutte
comme le vin
I. ostinato furieux
c’est ça qui vibre c’est une élytre
peut-être quelque chose sortira
de la boîte pour me les bouffer les
yeux assaisonnés à la sueur molle
assez des quantifications haut bas
milieu ambiant je nage dans
l’expectative car je ne me torture
pas l’esprit non je ne me torture
pas le corps non plus. chacun
avale sa petite soupe de souffrance
et reste assis en bon soldat
dans la soute en attendant fébrile
le grand débarquement des particules
multicolores dans un torrent de
révolutions mais ça c’est pour après
l’isolation thermique du tatami
on aurait du le mettre en pension
ne pas lui offrir de cadeau
il se masturbe en cachette avec
ses histoires de « galaxie blessée »
rogne les jours les cadavres
hallucinés jusqu’aux tréfonds
d’en bas d’en haut de tous
les orifices. dès le matin taquin
téter la cigarette par ce qui lui
sert de bouche car c’est un monstre
nocturne. qui est responsable de ça ?
trop de caféine peut-être c’est
pour ça qu’il a les yeux rouges
et qu’il fait des gestes étranges que
personne ne comprend pas même
la petite nièce adorable en tutu
« a loaded gun won’t set you free »
odeur de détergent qui rappelle
les sanitaires collectifs au pavillon
rouge de l’hôpital Charcot
barreaux à la fenêtre pourrie le soir la
prière aux étoiles pour faire caca la
lampe torche dans la gueule à trois
heures du matin pour vérifier
pas de lacets pas de ceinture
tu marches dans un unique couloir blanc
on te surnomme « le spectre » tu es
heureux avec tous les bons produits
fin du flash retour à la solitude
des chiottes du resto à moules-frites
« different colours different shades
over each mistake we made »
le même geste la même envie
téter tel un gros bébé affamé
l’immémoriale mémoire de la procédure
pour les cellules qui forment un tout
dehors « l’ombre se parfait » on
s’amuse quelque part à crocheter
les boulons des balises qui retiennent
la passion élastique électrique écartelée
comme l’amour physique. si je puis dire
quelque chose à propos de cette science
que je connais si mal si mal
bien que membré moi-même. c’est un fait
empiriquement constaté à la lueur
d’une expérience des roseaux dans la
lagune sous le clair de lune blême et
surtout dans mon système liquéfié
le désir c’était cul dodu sur l’écran
de télé avec le sceptre d’obéissance
pour faire bonne mesure et puis
plouf plus rien juste l’arrogante bêtise
publicitaire avec les larves qui
dévorent les corps dévidés de leur viande
à la machette pour satisfaire aux critères
incompréhensibles de performance
nuptiale dans l’univers de la lutte
quel prix êtes-vous prêt à payer pour baiser
/ à baiser pour payer la vraie vie qui
« s’est éloignée dans une représentation »
les hommes-machines à durée éphémère
zappent leurs desiderata comme
des abeilles dans la ruche en accéléré
transportent le monopole du vrai
moteur. mot tumeur
femme en noir qui tend la main
dans l’escalier du métropolitain
son visage sortait de la pierre
retour à la mission locale
« la sagesse ne viendra jamais »
rien qu’une bataille de bousiers beuglants
me distrait de mon incomplétude
m’épargne d’avoir à choisir
quand les ressources s’épuisent
reste l’attrait de l’innocence
comme un cri étranglé sorti du bétail
on peut toujours permuter
les termes du contrat qui tend la main
dans l’escalier du métropolitain
son visage sortait de la pierre
II. après la catastrophe
vouloir partir
naître peut-être à la longue
à la soif issue
d’une nuée de sauterelles
parole demeurée intègre
il fut une joie
au terme de la traversée
qui croire de ceux
étourdis par dizaines
les signes accueillent et
repoussent
au long des jours
parole comme à une pierre
posée sur le sable
rien ne rapproche
l’œil gris la veille
les mots du pauvre
déjections
aurais tutoyé mais
hiatus
il ne le peut
la peau abîmée
les dents
ruines
à la fin il y a le vin
qui éteint
le lit
et les étoiles
humides
goutte après goutte
enténébré depuis toujours
fait mine de vivre
spirale avec lui au centre
écoute les voix étouffées
elles blessent l'enfant
qui ne comprend pas
père travaille en retrait
mère lit les écritures
le frère le hait
parce qu'il a volé sa place
fort de sa faiblesse
se masturbe dans la honte
vois les massifs fleuris
pauvres rues mornes
pour finir leurs jours
lui machine célibataire
n'a que son dégoût
pour justifier
la destruction
goutte après goutte
sperme malgré lui auparavant
amour transfiguré dans
le quotidien démembré
après tant de déceptions
tant de nuits seul
sauf quand mère se couchait
à côté de lui
mais les autres le fuient
sa vie est un reproche
témoigne-t-il en la miséricorde
j’écris seul
les autres sont partis
épouvantés
chaque signe est un geste
refus du faux rituel
adolescent tu fus
assassiné mentalement
bafoué
parle encore
la promesse de finir
en se reproduisant
mensonge
étendues grises
sans parole jamais
ou de givre alors
un prisme
au centre du cœur
l’amour le traverse
divisé en rayons
tonalités de gris
d’un ton à l’autre
avais peur dans
l’escalier sombre
vers la chambre
rêve feutré de terreur
plus que de vie
et pourtant désiré
vie qui s’écoule
goutte après goutte
comme le vin
joseph curwan- Nombre de messages : 4
Age : 51
Date d'inscription : 09/09/2011
Re: Diptyque
Il faudra titrer ces poèmes, c'est nécessaire pour le catalogue. Si vous pouviez donc indiquer un titre à la suite de ce message...
Et si vous comptez être actif sur le site, ce serait bien de vous présenter ici : https://vosecrits.1fr1.net/t7284-presentez-vous-ici et de commenter les textes des autres. Merci.
Et si vous comptez être actif sur le site, ce serait bien de vous présenter ici : https://vosecrits.1fr1.net/t7284-presentez-vous-ici et de commenter les textes des autres. Merci.
Modération- Nombre de messages : 1362
Age : 18
Date d'inscription : 08/11/2008
Re: Diptyque
ce poème s'appelle : DIPTYQUE.
joseph curwan- Nombre de messages : 4
Age : 51
Date d'inscription : 09/09/2011
Re: Diptyque
C'est intéressant, un peu abscons parfois, mais il y a du rythme, des trouvailles, des juxtapositions inédites, c'est moderne, j'aimerais bien savoir ce qu'en pensent Tristan et Rêvelin, moi ce n'est pas tout à fait mon rayon. Mais je viendrai en villégiature.
Invité- Invité
Re: Diptyque
>>>c'est moderne>>>
bonjour coline, c'est amusant que tu dises ça, car on m a souvent traité de passéiste, voire de réactionnaire...
pour la modération, je préfèrerais que ce texte ne soit pas inclu dans votre "catalogue".
bonjour coline, c'est amusant que tu dises ça, car on m a souvent traité de passéiste, voire de réactionnaire...
pour la modération, je préfèrerais que ce texte ne soit pas inclu dans votre "catalogue".
joseph curwan- Nombre de messages : 4
Age : 51
Date d'inscription : 09/09/2011
Re: Diptyque
< Effectivement, ce texte ne sera pas inclus au catalogue...
Mais avant tout, prière de bien vouloir prendre contact avec la Modération très rapidement, merci.
La Modération >
Mais avant tout, prière de bien vouloir prendre contact avec la Modération très rapidement, merci.
La Modération >
Modération- Nombre de messages : 1362
Age : 18
Date d'inscription : 08/11/2008
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