L'air du temps

L’air du temps


Ressac ébouriffé, au loin corne de brume,
à la pointe des vagues
il menace, il rugit.

Des miasmes de la nuit dispersés par la brise
à l’aurore frileuse sur le port apaisé,
il se baguenaude.

Sur la plage alanguie et sur les corps ambrés
au goût de sel séché par le soleil,
il caresse, il susurre…

Rires d’enfants, cris des mouettes,
fraîcheur du bain et doux farniente,
on croirait qu’il flâne et pourtant
il vient souffler à ton oreille :
« tricote-toi des souvenirs
imprime en toi tous ces instants. »

Il est présent dans l’air ambiant,
c’est l’air du temps !

j'aime les images
même si un peu dérouté
par les différentes directions où je me laisserai facilement trimbaler
(image des miasmes de la nuit sur le port, et àprès autre ambiance avé les corps chauds sur la plage...)

àprès je me demande si l'air du temps n'est pas ici plus météo que mode

amitié

j'aime bien cette idée "vivre intensément chaque instant pour remplir nos caves de souvenirs, pour les jour où......

un seul ver m'a gêné, car par trop cliché "plage alanguie, corps ambrés"

mais tout le reste, beau comme tes sculptures

Seul petit bemol, le titre.
Tu coupes court à toute interprétation en annonçant la couleur.

A part ça j'aime beaucoup le rythme et les mots de ce courant d'air.

oui c'est doux et léger à mon oreille intérieure
les sculptures, c'est toi ? (je ne sais pas où ailleurs poser cette question). J'aime ! je modèle la terre à mes heures perdues et j'avais remarqué ton avatar que j'envisageai sérieusement de plagier (d'essayer).
Mais le poème aussi (pas plagier, lui, aimer, juste)

Tricotes toi des souvenirs.
Des mailles à l'envers
Des mailles à l'endroit.
A l'endroit où tu es
dans les ressacs de ta vie.
Ton poème est très agréable

Je n'ai plus le temps de me poser sur les poèmes en ce moment....
Je parle du tien pour te faire une grosse bise salée, entre deux vagues.

un doux parfum de vacances...

C'est tout ce que j'aime...que la poésie saisisse aussi bien cet air du temps !
Juste un détail, je n'aime pas le mot "miasmes" (mais ce n'est qu'un avis personnel)

Je me suis laissée emporter par cette lecture. Un vrai plaisir.
Lotus

Je me rends compte que Terrains Vagues a écrit exactement ce que je voulais te dire!
Et j'aurais enlevé le dernier vers aussi .
Sinon, ce texte est un pur régal.

C'est un air frais et vivifiant où l'accent est tonique.

Bonjour

Rafraichissant cette bise...
"Tricoter des souvenirs"; quelle chouette image.

Amicalement

Philippe

Vivifiant, cet air du temps qui caracole de vagues en grèves en passant par les ports.
J'ai particulièrement aimé les trois premiers vers.

Pardon de ne pas avoir encore répondu.
Frédéric, l'air du temps est "à la fois" mode et météo.
Mitsouko, me croyais-tu capable d'éviter tous les clichés ? Serais-je victime de présomption de talent? (rires)
Terrains vagues, je n'avais pas pensé à ça mais tu as raison. Toutefois, je cherche un autre titre..."Impressions marines"
peut-être? Bien banal. Sais pas.
Janis, oui c'est moi "la queue au pôle emploi". Je t'ai répondu par mail.
Maryse,ton com me fait penser à ce texte en prose sur la vieille dame que tu n'as jamais posté, à mon grand regret. Je t'embrasse aussi.
Béatrice, faut pas rêver de vacances, ça fait mal, vu qu'on n'est qu'en novembre !
Carmen, je n'aime pas non plus "miasmes", pas plus que remugle ou nauséabond...Mais si la plage sent l'ambre solaire, parfum se rapprochant du pain chaud, l'odeur d'un port de pêche se rapproche du mazout et du poisson vaguement défraîchi... Je n'ai pas trouvé de mot précis.
Polixène, je ne vois pas pourquoi enlever le dernier vers, à ce moment-là l'avant-dernier n'a pas sa raison d'être. Terrains vagues me suggérait de changer simplement de titre.
Merci à vous et à tous ceux qui ont lu, ravie de vous avoir "rafraîchis"

embellie a écrit:
Rires d’enfants, cris des mouettes,
fraîcheur du bain et doux farniente,
on croirait qu’il flâne et pourtant
il vient souffler à ton oreille :
« tricote-toi des souvenirs
imprime en toi tous ces instants. »

Belle sagesse !
J'aime beaucoup ce passage !

Je l'avais raté, ton texte... Il s'en publie beaucoup en ces temps d'automne.