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Une brique dans le ventre

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Message  Raoulraoul Sam 12 Nov 2011 - 16:46

Une brique dans le ventre

Elles ont des yeux dans la nuit. Des yeux dans la campagne encore endormie. Derrière cet œil, c’est une famille qui se réveille. Un homme qui boit son café avant d’affronter le froid de la route. Une femme fait sa toilette sous cet œil de lumière. Des enfants se préparent à partir à l’école. Si c’est le soir, derrière ces yeux suspendus dans la noirceur des bocages, fume une bonne soupe, clignotent des images sur l’écran de télé à l’heure du journal. On se réunit autour de cet œil de tungstène. Dans la campagne déserte, ces yeux en forme de fenêtre, sont des foyers de vie. Une chaleur qui va droit au cœur du voyageur égaré.
Le train fonce, propage ses vibrations de fer dans le corps alangui de ses passagers. Le Vieux, montrant du doigt les rectangles de lumière, dit : « Tu vois, toutes ces maisons sont neuves. Autrefois, par là, c’était inhabité. » Vincent ne répond pas au Vieux, qui n’a que soixante ans, mais on l’appelle « Le Vieux », Vincent, lui, atteint à peine la quarantaine. Vincent regarde pensivement les maisons neuves qui défilent dans le paysage. Il serre dans ses bras une couverture en mohair sous laquelle dort un enfant. La femme du Vieux est belle. Elle a les yeux fixés sur la couverture. Le Vieux a une main posée sur celle de sa femme qu’on appelle mamie Toinette.
Le jour lentement se lève et les yeux s’éteignent dans la campagne, dévoilant des murs, les toits, les jardins qui entouraient tout à l’heure mystérieusement les yeux de lumière. Les arbres sont dépouillés de leurs feuilles. Les terres labourées sommeillent sous leur pellicule de givre. La petite fille remue ses jambettes entre les bras de Vincent. Le Vieux, mamie Toinette et Vincent sont partis tôt ce matin de la gare Montparnasse. Aux premiers cris de la petite, Vincent prépare aussitôt le biberon. Il est encore tiède. Sur la banquette d’en face, mamie Toinette contemple son fils donnant le biberon à l’enfant. Vincent sourit, absorbé par la petite bouche rose, collée à la tétine. « Il y a un an à peine, c’était une mère heureuse qui berçait le bébé dans ses bras… une mère heureuse… » C’est ce que pense mamie Toinette. Elle ne dit plus rien à présent, mamie Toinette, de tout ce qu’elle pense. Elle préfère attendre que Vincent lui cause de tout ça, quand il le décide, quand le poids de tout ça pèse trop et qu’il lui faut alors partager la douleur. Le Vieux est étranger à ça, mais il comprend tout, même s’il vit avec Toinette que depuis dix ans. Avant d’être vieux, il a vécu aussi des histoires d’homme qui se sépare de leur femme.
Le train fonce dans la campagne silencieuse et sourde aux tracasseries des humains. Ce serait même agréable de se laisser trimballer par une machine électrique sur des rails toutes tracées. Quand le Vieux voit les chantiers qui s’érigent dans la campagne ou aux abords des villes, une torsion lui noue le ventre. Un nœud de questions qu’il ne peut pas toujours démêler. Il dit, se penchant vers Toinette :
« Regarde-moi ça, ça construit, ça construit encore des lotissements. Faudra les payer et avec quoi ?... je me le demande.
Le beau regard bleu de Toinette balaie l’horizon, mais on ne sait jamais quel rêve ou chagrin parfois le rend humide. Elle dit :
- Je me souviens quand Vincent a construit la sienne. Deux fois. Une première maison c’était à Savigny-sur-Orge, avec sa première femme, et la seconde à Meudon, avec sa dernière femme.
- Et entièrement de ses mains, poursuit le Vieux retenant sa colère.
Vincent avait quitté le compartiment pour marcher dans le couloir avec la petite.
Rappelle-toi aussi des photos qu’il nous envoyait à cette époque. On le voyait en train de charrier des gravats et des tonnes de sacs. Elle aussi elle mettait la main à la pâte. Tous leurs week-end et leurs vacances, ils les passaient à bâtir la maison, jusqu’aux poignets de porte et les tringles à rideaux qu’ils allaient choisir ensemble dans les magasins.
- A quoi ça aura servi tout ça ?... conclut sombrement Toinette.
Après un silence dans le ronflement du train, le vieux ajoute :
- C’est toujours l’amour qui fait construire et déconstruire. »
Une lueur inquiète passe dans les yeux de Toinette, le Vieux resserre d’avantage son bras autour de la femme.
Lorsque Vincent revient dans le compartiment, le Vieux a devant lui un autre homme, du moins c’est ainsi qu’il le considère. Mamie Toinette prend la petite dans ses bras et Vincent pose sur elle un regard attendri, mais si triste, que le Vieux ne peut qu’en imaginer les déplorables motifs. C’est Vincent qui est parti. C’est Vincent qui a choisi de quitter une mère qui lui aurait fait cet enfant dans le dos, comme on dit, pour retenir Vincent, mais Vincent malgré tout est parti, parce que la mère lui rendait la vie impossible. Vincent maintenant n’a plus de maison. Vincent a la garde de la petite seulement deux week-end par mois, la petite qu’il adore et qu’il ne veut pas perdre alors qu’il a déjà tout perdu ; maison, jardin, et un idéal d’amour aujourd’hui pulvérisé.
La petite vogue de bras en bras, comme dans un bateau percé, vers un naufrage annoncé que personne ne veut admettre. Mamie berce sa petite fille, elle dort si peu, surveillant déjà chaque minute qui fonde son destin. Vincent la reprend et l’enveloppe de son affection. Qui du père ou de l’enfant donne de la force à l’autre ?
Le train s’arrête en gare de Poitiers. Des passagers descendent, d’autres montent. Un soldat et un punk pénètrent dans le compartiment et s’installent. Sur le sac du punk il y a un badge représentant un gros escargot, toutes cornes dressées. Le Vieux sourit. Un escargot. Il se sent parfois si proche du lent gastéropode. La petite aussi sourit quand elle aperçoit la crête hirsute du punk. Une odeur de sueur a envahi le compartiment. Les Doc Martens et les sacs comblent le vide entre les banquettes. Mamie Toinette se blottit contre le Vieux. Vincent redouble de vigilance sur le périmètre de la petite.
Le Vieux se souvient, quand il avait trente ans. Il aimait souvent se promener dans la campagne, en voiture. La tiédeur de l’été adoucissait les formes du paysage, les prairies, les collines, l’ombre du soir qui rendait la nature si hospitalière. A côté du Vieux, une femme s’extasiait devant toutes les villas, les résidences, les maisons de caractère qui jaillissaient au détour d’un bosquet ou qui se nichaient dans un val de verdure. Lui, le Vieux, à l’époque, c’était la lumière, la beauté mouvante des lignes dans le décor champêtre qui le ravissait. Les femmes, ce qu’elles aiment, c’est un enfant et un toit. Mais le Vieux a changé d’avis, quand il a découvert autour de lui, comment tous ses amis construisaient leur vie en même temps qu’ils construisaient ou s’achetaient une maison. Le Vieux, dans sa jeunesse alors, douta de lui. De quelle normalité se sentait-il donc exclus ? « En Belgique, ici, tout le monde naît avec une brique dans le ventre, lui rabâchaient de lointains parents. - Je ne suis pas un nomade. J’ai la trouille seulement de me fixer quelque part, il répondait abruptement. De confuses raisons embrumaient son esprit pour tenter de comprendre sa peur. Mais un cri soudain déchire sa rêverie. La petite vient tirer par la manche le Vieux qui s’était endormi. Elle escalade ses genoux, la Vieux la hissant, ils observent le paysage de l’autre côté de la vitre.
Le train surplombe la plaine inondée. Ce n’est que désolation. De terribles crues et tempêtes, ces dernières semaines ont ravagé le pays. Seuls quelques toits de maisons émergent de l’eau. Tout est immobile et pétrifié sur ce miroir glacé et boueux. Des débris de maisons épars gisent comme des cadavres abandonnés sous le ciel bas. Les yeux de la petite sont écarquillés devant ce désastre, elle se tourne vers le Vieux, c’est l’expression de l’homme surtout qui semble la troubler ; de la mort encore elle n’a pas idée. Mais le Vieux finit par sourire, acceptant peut-être la vulnérabilité fatale des choses. Là-dessus le contrôleur fait irruption dans le compartiment, vérifie les billets qu’il poinçonne, sauf pour le punk. Son billet est périmé. Après de vaines explications, c’est une amende et le paiement du billet dont écope le punk, bien sûr désargenté. Surprise, embarras, évidence. C’est le soldat d’abord qui réagit : « Attendez ! c’est mon pote, et il sort son portefeuille. Combien ça fait ?
Le contrôleur imperturbable griffonne sa liasse de bordereaux, annonce la somme et dit :
- En descendant à Bordeaux St Jean, ça vous ferait moins cher.
- A Bordeaux j’connais personne. A Irun, on squatte plus facile ! balance le punk sans précaution. »
Le Vieux glisse dans la main du soldat quelques billets froissés. Le tout revient dans la poche du contrôleur que la gêne commence à faire rougir, puis il se retire, refermant violemment la porte coulissante. Le punk raconte qu’il est sans domicile et que la vie en Espagne pour lui sera meilleure. L’escargot, épinglé sur le sac du gars, au regard du Vieux, prend une consistance nouvelle, à l’ironie cruelle. Mamie Toinette fait diversion en revenant sur le paysage sinistré : « Si on respectait les zones inondables non constructibles, ça ferait moins de dégât » elle se dit comme à elle-même. Son ancien mari, le père de Vincent, était architecte. « Ah les maisons ! Vive les escargots ! » pense alors sottement le Vieux, à son âge, encore locataire d’un appartement minuscule où il vit avec Toinette dans une banlieue de province.
Le train ballotte les sans logis, les voyageurs nomades de tous bords, qu’une philosophie ou traumatisme de la vie ont empêché d’édifier leur fief dans une terre d’origine. La petite carapate joyeusement sur les genoux de la communauté ambulante. Elle grignote les boutons dorés du soldat, piétine les Doc Martens du punk, triture les lunettes flexibles, de son père, fait des clins d’œil au Vieux et bave copieusement sur le chemisier de mamie. C’est à ce moment que Vincent, dans un bref relâchement, avoue qu’il est à bout de force et qu’il regrette d’avoir quitté sa maison, et que peut-être supporter l’enfer de sa femme eut été préférable pour la petite, dont il n’est plus le père aujourd’hui que par intermittences douloureuses. A cela mamie roule des yeux et le Vieux soupire.
Sur le coup de dix sept heures le train arrive en gare de Bordeaux. Vincent couvre chaudement son enfant. C’est ici que leur trajet s’arrête. La sœur de mamie Toinette et son mari les attendent à l’arrivée. Ils ont une grosse cylindrée Mégane berline qui transporte tout le monde dans l’aimable Pays de Gironde. Les rues des villages sont scintillantes de lumière, puisque c’est Noël. Les magasins sont remplis de cadeaux, des fumets savoureux flottent devant les rôtisseries et les épiceries fines.
Après une courte pause dans la villa de la sœur, il est prévu d’aller prendre un apéritif chez Paul, le fils de la sœur de mamie Toinette. C’est Jean, le mari, qui conduit la Mégane berline. Elle grimpe allègrement les coteaux, c’est sur l’un des versants ensoleillés qu’habite Paul. Paul a vingt sept ans et vit seul. Il accueille chaleureusement, sur le seuil de sa porte, toute la famille.
Autour de la maison, le terrain n’est pas encore aménagé, d’autres maisons sont en construction dans le petit lotissement. Paul fait asseoir ses invités sur le canapé d’angle en cuir blanc dans le salon. L’écran plat LCD, cinquante cinq pouces, intégré dans le mur, est allumé, mais personne n’y prête intérêt. Avant de prendre l’apéritif, Paul brûle d’impatience de faire visiter sa maison. Chambres avec parquets flottants en chêne authentique, couleur chocolat, ou caramel ou gris nuage. La salle de bain ; double lavabos, douche multifonctions, baignoire balnéo et miroirs éclairant anti-buée. Le dressing où est suspendue une collection de costumes, chemises, et pulls cachemire sur les étagères. Le retour dans le salon se fait par la cuisine ouverte, nouvelle tendance, crédence high-tech avec meubles en inox et frigo américain. Paul fait remarquer l’éclairage minimaliste incrusté dans le plafond avec spots Led Orientables. L’apothéose bien sûr est dans la cave à vins électrique, une armoire à porte vitrée dont le thermomètre digital indique en permanence douze degrés.
Quant aux extérieurs, une terrasse nord et sud est envisagée avec un barbecue droit en pierre du Gard.
La visite est terminée. Paul offre les apéritifs. On félicite, Jean, le père de Paul. C’est lui qui a dessiné les plans et choisit les entrepreneurs les plus sérieux pour que la maison soit convenable et livrée avant Noël, puisque la maison était cadeau. Devant la table basse pivotante en verre noir, Vincent s’interroge, doit-il boire un Coca Light, comme d’habitude, ou un triple whisky pour résister au choc de la situation. Il n’a pas échappé au Vieux, lors de la visite, que Vincent à plusieurs reprises acquiesçait en connaisseur aux subtilités techniques que Paul et son père faisaient observer. Vincent avait bâti, tout de ses mains, une maison largement aussi belle. Aujourd’hui c’est un corps d’enfant qui lui reste à étreindre entre ses mains démunies et désemparées. Le Vieux sirote un Pastis en se disant : « Pour ça faut être certain de son avenir, avoir un boulot sûr qui ne va pas changer. » Mamie Toinette, devant son Cinzano, pense avoir déjà connu tout ça, villa luxueuse, jardin, piscine, mais un F3 avec balcon orienté sud-ouest, quand on s’aime ça peut suffire. La sœur lève son verre de vin rouge en disant : « Mon p’tit Paul, aujourd’hui, y a pas beaucoup de jeunes qui ont la chance d’avoir une maison comme la tienne ! »
Et le père de Paul amène sur la table basse un plateau rempli d’amuses-bouches et autres verrines. Il ne dit rien. Chacun le regarde, admiratif, mais aussi perplexe quant à ses possibilités de l’égaler. La petite fille mâchouille son biberon de vitamines. Elle va s’endormir dans les bras de son père qui sourit, mais on ne sait pas à qui.

RAOUL


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Message  Invité Sam 12 Nov 2011 - 17:30

J'aime bien, même si je me demande l'utilité de certains passages. Y aura-t-il une suite, comme je le ressens à la fin du texte ? L'écriture est de bonne tenue dans l'ensemble.

Quelques réflexions d'ordre orthotypographique :
- « ces yeux en forme de fenêtre, sont des foyers de vie. » : la virgule est inutile ;
- « Le Vieux » : « le Vieux » ;
- « même s’il vit avec Toinette que depuis dix ans. » : il manque le « ne » exceptif, sauf effet stylistique ;
- « sur des rails toutes tracées. » : « des rails tout tracés » (masculin) ;
- « et avec quoi ?... » : ces trois points de suspension n'en sont pas des vrais. Les vrais sont accessibles à partir de mon profil ou de la combinaison Alt + 0133 : « … » ;
- « - Je me souviens quand Vincent » : pour les dialogues, il est d'usage d'utiliser le tiret cadratin ou le demi-cadratin, accessibles à partir de mon profil ou des combinaisons Alt + 0151 et Alt + 0150 : « — » et « – » ;
- « Tous leurs week-end » : « week-ends » ;
- « A quoi ça aura servi » : « À » (accent sur la majuscule). Alt + 0192 ou mon profil ;
- « tout ça ?... » : faux points de suspension et oubli de la virgule ;
- « le Vieux resserre d’avantage » : « davantage » ;
- « seulement deux week-end par mois » : « deux week-ends » ;
- « Qui du père ou de l’enfant donne de la force à l’autre ? » : bien vu ! ;
- « A côté du Vieux » : « À » (accent sur la majuscule) ;
- « quand il a découvert autour de lui, comment tous ses amis » : la virgule est inutile ;
- « et il sort son portefeuille. » : il aurait fallu marquer plus nettement, au moyen de la ponctuation, que ce segment de phrase ne faisait pas partie de la réplique ;
- « à Bordeaux St Jean » : « à Bordeaux-Saint-Jean » (la gare) ;
- « A Bordeaux » et « A Irun » : accent sur les deux majuscules ;
- « ça ferait moins de dégât » : « de dégâts » ;
- « les sans logis » « les sans-logis » (trait d'union) ;
- « qu’une philosophie ou traumatisme de la vie » : « qu'une philosophie ou UN traumatisme de la vie » ;
- « triture les lunettes flexibles, de son père » : la virgule est inutile ;
- « supporter l’enfer de sa femme eut été préférable » : « eût été » (= aurait été) ;
- « A cela » : accent sur la majuscule ;
- « Sur le coup de dix sept heures » : « dix-sept » (trait d'union) ;
- « Paul a vingt sept ans » : « vingt-sept » (trait d'union) ;
- « cinquante cinq pouces » : « cinquante-cinq » (trait d'union) ;
- « mais personne n’y prête intérêt. » : « personne n'y prête attention » ;
- « et miroirs éclairant » : « éclairants » ;
- « avec spots Led Orientables. » : pourquoi une majuscule à « orientables » ? Par ailleurs, « LEDs » ;
- « bien sûr est dans la cave à vins électrique » : « cave à vin » ;
- « une armoire à porte vitrée » : « portes vitrées » (il y a sans doute deux portes !) ;
- « Vincent s’interroge, doit-il boire » : sauf effet stylistique dont je doute ici, vu la facture classique du texte, il faut remplacer la virgule par deux-points et des guillemets, pour introduire l'objet de l'interrogation de Vincent ;
- « un plateau rempli d’amuses-bouches » : « amuse-bouches » ;
- « rempli d’amuses-bouches et autres verrines. » : tous les amuse-bouches sont-ils des verrines ? Si oui, la tournure est correcte mais prête à confusion, sinon elle est fautive.

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Message  Polixène Dim 13 Nov 2011 - 20:42

Ce texte ne manque pas de qualités mais souffre d'un problème de rythme; un peu comme si l'on jouait une partition avec le même tempo de A à Z. Ce qui rend l'ensemble fastidieux, bien qu'on soit intéressé par l'histoire des gens .Tu réussis à nous les faire aimer, même le punk, et on veut voir où tu vas en venir : Alex l'a dit, cela appelle une suite!
Mais essaie de raccourcir certains passages; certaines descriptions semblent scolaires, tellement convenues, elles pourraient être supprimées: celle de la maison de Paul par exemple.
Autre piste: tous les personnages sont quasiment sur le même plan (dans leur façon d'être présentés et d'exister pour le lecteur) , peut-être y aurait-il un bénéfice à en privilégier un carrément pour restructurer.
Enfin voilà quelques réflexions , j'espère que tu ne laisseras pas tomber ce texte.
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Message  Polixène Dim 13 Nov 2011 - 20:57

Ah , j'ai oublié que j'aime beaucoup le titre, il est très fort.
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Message  Invité Dim 13 Nov 2011 - 21:50

Polixène a dit ce que je ressentais sur les personnages ; J'ajouterais qu' ils peuvent peut être être de même importance mais seulement sur un récit beaucoup plus long.
J'ai beaucoup aimé la façon habile de présenter chaque personnage au fil du voyage. Et comme je suis une grande amoureuse de maisons, bien sûr, ça me parle !
Tu as une belle écriture souple, essaie de contraster davantage les rythmes des phrases, ça donne du relief.

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Message  Jean Lê Dim 13 Nov 2011 - 22:23

D'accord avec Polixène, ça manque de rythme, par contre j'aime bien la description de la maison de Paul qui me parait importante dans l'histoire. Peut-être : rajouter quelques points d'accroche au personnage principal afin que le lecteur puisse mieux l'imaginer, par d'autres dialogues ou en relatant ses pensées. Ce texte est intéressant, c'est une bonne base que tu devrais pouvoir améliorer.
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Message  Invité Lun 14 Nov 2011 - 8:48

J'avais rédigé un commentaire mais je l'ai perdu. Alors, je vais essayer de me redire : j'ai beaucoup aimé les personnages, y compris les moins importants. La narration est un peu étale, sans rupture c'est vrai - tout est sur le même ton, même l'incident avec le contrôleur - mais ça ne m'a pas vraiment gênée, jusqu'à la fin où je trouve quand même que le récit tombe à plat ; l'impression d'un nuage qui a plané sur tout le texte et finit par s'effilocher sans laisser de trace. J'attendais sinon un coup de tonnerre, au moins une bourrasque.
Toutefois, et pour résumer, mon sentiment est globalement positif, fond et forme.

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Message  CROISIC Mar 15 Nov 2011 - 21:57

Le titre m'a tout de suite interpellée. Mais ensuite je me suis perdue avec les personnages. Il faudrait les amener doucement sur une histoire plus longue.
Bien aimé : on construit et on déconstruit par amour.
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