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La sentinelle des mortes - Chapitre 1

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La sentinelle des mortes - Chapitre 1  Empty La sentinelle des mortes - Chapitre 1

Message  MémoireDuTemps Sam 26 Nov 2011 - 11:13

Je n'en dis pas plus. Si certains veulent me dire leur ressenti sur ce chapitre. Le prologue est ici
http://www.vosecrits.com/t9762-prologue-le-reve-de-sylvain
Je précise à nouveau : déconseillé au moins de 16 ans car une scène est décrite sans fausse pudeur. Une remarque aussi : chaque chapitre est "conté" par une personne différente.




I- L’accident.
(Raconté par Sylvain)

« Debout !
— Mais enfin, Maman, je t’ai dit hier que je n’irai pas ! »
À moitié endormi, je réagis avec retard et un mouvement de recul lorsque je m’aperçois que la personne qui a ouvert mes volets n’est pas ma mère. Non, la sauveuse de mon rêve se trouve là, devant moi. Je découvre une femme assez jeune, plutôt petite, mince, blonde, les cheveux coupés à la Louise Brooks. Elle est habillée d’escarpins rouge sang, d’une mini-jupe plissée du même rouge et d’un chemisier blanc. Son regard bleu
me fascine ; il m’hypnotise par cette impression de voir en moi bien au-delà de mes yeux étonnés. La sensation d’être dans l’instant totalement réveillé me rend euphorique.
« Non, je ne suis pas votre maman, sourit-elle.
— Qui êtes-vous et que faites-vous dans ma chambre ?
— Je m’appelle Odile et je suis ici pour vous emmener à temps à votre examen d’astrophysique.
— Justement, je n’étais pas prêt et avais décidé hier de laisser tomber. Comment savez-vous ça ? Qui vous a ouvert la porte ? Qu’avez-vous fait à ma mère ?
— Je sais, c’est tout… Ne vous inquiétez pas, elle dort encore. Je suis arrivée ici en catimini. Habillez-vous vite, nous sommes en retard !
— Et la douche ?
— Vous n’en avez pas besoin. »
En effet, une impression de propre et de fraîcheur m’envahit avec un léger effluve boisé et anisé à la fois. Lorsqu’elle s’approche du lit, je ne ressens aucune crainte et lui fais confiance sans raison logique. Elle retire d’un mouvement le drap qui me recouvrait de la chaleur nocturne. Je ne porte qu’un tee-shirt qui ne cache rien de mon bas-ventre dénudé et d’un repli d’érection matinale. Elle jette un slip, un jean et un polo sur le lit, se saisit du mouchoir en papier qui traînait humide sur le drap, le hume et rit :
« Hum ! elle est jolie votre copine, pourquoi lui imposer sa sœur dans vos phantasmes, elle seule ne vous suffit pas pour bander ? »
Je rougis de honte… Comment devine-telle mes pulsions érotiques d’hier soir ? Son sourire espiègle devient complice :
« Ce n’est pas grave, ne vous choquez pas, je suis un peu inquisitrice depuis quelque temps. Allez, pressez-vous, le parcours risque d’être encombré.
— Vous venez avec moi ?
— Bien sûr ! »
Elle prend son sac posé sur mon bureau et ouvre la porte sans bruit ; elle me fait un signe pour sortir de l’appartement en silence. Sans hésiter, elle se dirige vers ma voiture garée sur le parking en bas de l’immeuble, l’ouvre sans clef, puis soulève le capot tout en passant un coup de téléphone.
« Allô ! Deborah […] Tu peux me régler aux petits oignons une Peugeot 106 XSI de… me demande-t-elle en se tournant vers moi.
— 1994 et 95 chevaux. »
Le moteur démarre tout seul. La jeune femme approche le mobile de certaines parties de la mécanique, dont la sonorité évolue vers une tonalité plus rauque.
« C’est bon ? s’informe Odile au portable […] Ouille ! 165 chevaux, tu as fait du bon boulot […] Oui, dommage, tu aurais pu faire mieux en plus de temps […] On y va, tu peux me dégager un peu la route de Cergy-Pontoise à Jussieu ? […] Merci ! Bisous […] »
« Montez à droite, je conduis. »
Submergé par tous ces événements, je ne proteste pas et m’installe sagement. Les questions et doutes affleurent ma conscience, mais je n’ose les poser et les oublie aussi vite. Maintenant que je suis bien éveillé, je me sens dans un état second, un peu étourdi de ce rythme effréné. Avant que je mette ma ceinture, Odile démarre sur les chapeaux de roue. Je vois l’aiguille du compte-tours se bloquer régulièrement au-delà de la limite. Sur l’autoroute, le compteur titille les 240 km/h… Je n’en mène pas large, surtout que la conductrice conduit de manière très décontractée, tenant le volant d’une main, car elle fume en même temps. Et lorsqu’elle change de vitesse, c’est le volant qu’elle abandonne !
« Bonnes petites autos, les Peugeot, étonnant ce qu’on peut en tirer, apprécie-t-elle. Ne vous inquiétez pas pour la voiture, elle tiendra bien jusqu’à notre rendez-vous après l’épreuve.
— Ah ?
— Oui, c’est pour cela que je vous accompagne. Vous devez être surpris de ce que vous venez de découvrir, je ne suis pas une femme comme les autres.
— J’ai constaté !
— Si vous saviez qui je suis, vous vous prosterneriez à mes pieds, mais là il nous reste peu de temps. Accrochez-vous, ça va secouer… »
Maintenant la conductrice s’approprie la voie sur berges le long de la Seine et zigzague entre les autres véhicules. Deux fois ma 106 se retrouve sur deux roues pour se glisser entre le mur et la file des voitures. La vitesse oscille entre 90 et 180 km/h (1). Je fixe le compteur et évite de trop regarder à l’extérieur qui défile à une allure ahurissante au vu des conditions de circulation. Je me cramponne à la barre de maintien. Par contre la conductrice est sereine et me sourit.
« Je vais vous aider à sauver le monde et vous protéger d’ici là, enfin plutôt vous donner les capacités de réaliser cette action totalement altruiste. Oui je sais, je lis vos pensées, je ne suis pas une folle échappée de l’asile, rassurez-vous. Je vous expliquerai plus en détails tout à l’heure, vous comprendrez… Ah ! nous sommes arrivés, vous êtes même en avance, allez vite, je gare la Peugeot et je vous soutiendrai moralement. »
En sortant de ma voiture, mes jambes flageolent un peu, mais je suis soulagé de n’être plus conduit ainsi. On a risqué des dizaines d’accidents, jamais je n’ai vu une pareille conduite, comme si elle anticipait tout de la trajectoire, des réactions des autres, et les autres justement lui facilitant le passage. À cinq reprises la voiture a été flashée par des radars, elle n’y a prêté aucune attention. Je ne comprends rien à ce qui m’arrive, je ne sais pas pourquoi cette jeune femme a jeté son dévolu sur moi. Qui peut-elle être ? Je ne la connais pas et pourtant j’ai l’impression d’être avec une amie de toujours, même plus qu’une amie, une véritable directrice de conscience. Comment peut-elle lire ainsi mes pensées les plus profondes ?
J’entre dans la salle d’examen, perdu dans mes réflexions, et m’installe à ma place habituelle près d’une fenêtre. Quand je découvre le sujet, je me dis que j’aurais dû rester couché ! Soudain, j’entends une voix intérieure :
« C’est Odile, ne vous affolez pas, je pratique souvent la transmission de pensée, surtout dans de pareilles circonstances. Je vais guider votre main, ainsi vous aurez l’examen sans difficulté. Comme cela me prendra environ 20 minutes, le reste du temps vous écrirez un bonus avec mes indications. Dans quelques semaines on parlera de vous comme le nouvel Einstein. »
Et voilà, je rédige sous sa dictée mon devoir et
noircit ma feuille de vagues souvenirs de cours entendus plus souvent dans la Lune que dans les étoiles. S’ensuit son bonus : une suite d’explications dans lesquelles elle parle de matière noire, de dimensions autres que le temps, de big bang qui n’en est pas un, d’interprétations et de mesures erronées sur le rayonnement fossile, d’erreurs impardonnables de calcul sur la lumière… Je ne comprends rien, mais je l’écris quand même. Sa conclusion suggère de résoudre le problème de l’unification des forces afin de rebâtir une théorie valable. Une heure avant la fin, je rends ma copie. Le prof s’étonne de l’épaisseur du devoir :
« Il n'y en a pas tant à dire sur ce sujet !
— Oui je sais, j’ai ajouté un petit développement sur un thème qui me tenait à cœur.
— Très bonne idée, merci, je le lirai. »
Avant de quitter la salle, je jette un dernier coup d’œil à l’enseignant en train de lire ma copie et qui vient de se donner une petite claque frontale semblant dire : « Bon Dieu, mais c’est bien sûr ! » (2)
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La sentinelle des mortes - Chapitre 1  Empty Re: La sentinelle des mortes - Chapitre 1

Message  MémoireDuTemps Sam 26 Nov 2011 - 11:14

Suite

Odile m’attend à la sortie et m’emmène à pied vers un petit immeuble situé près du métro Jussieu. Nous montons au second. Encore une fois, elle m’étonne : elle pousse la porte d’un appartement sans avoir de clef ; par contre cette fois, dans la seconde précédant l’action, j’ai entendu clairement le mécanisme de trois verrous. Elle se dirige vers le compteur électrique et allume les lumières. Le petit appartement est inhabité, les volets sont fermés, des draps recouvrent le mobilier. Elle se dirige droit vers la chambre.
« Vous êtes chez vous ?
— Non, pourquoi ? J’ai une heure à vous consacrer grâce à l’agilité de votre plume.
— Vous y êtes pour quelque chose…
— Déshabillez-vous vite ! »
Elle retire ses vêtements et me dévoile un corps suave : des seins en conférence, vrai défi à la gravité ; ses tétons pointent vers moi telle une invitation ; intimidé, je baisse les yeux pour découvrir un ventre plat encadré de hanches un peu étroites ; j’effleure d’un regard sa toison noire parfaitement taillée ; elle se retourne et pose ses vêtements sur une chaise. Son mouvement me révèle ses petites fesses fermes implantées très haut ; je n’ai pas eu encore le temps de retirer jusqu’au bout mon pantalon qu’elle s’agenouille à mes pieds et entreprend une fellation tout en me parlant intérieurement…
« Allez, détendez-vous, je vous envoie de belles images un rien cochonnes, je devine ce qui vous excite… Je vais vous dire qui je suis, qui vous êtes, pas besoin de me répondre, concentrez-vous et écoutez mon murmure intérieur : »
« Je suis une des Princesses de la Terre, celle qui gouverne le feu. Je peux le créer comme je veux, le maîtriser, l’éteindre ou l’attiser. »
Pour me le prouver, toutes les bougies de la pièce s’allument dans l’instant, toutes les lumières s’éteignent de même.
« Décontractez-vous un peu, je vous sens ramollir. Tiens tiens, vous aimez regarder des jolies filles entravées ?
— Oui, souvent !
— Je vous croyais plus sage… »
De magnifiques dessins de jeunes femmes m’apparaissent en pensée, les images envoyées sont fort impudiques, très estampes japonaises. Elles sont toutes savamment "nouées", quelquefois suspendues en l’air, attachées à des poteaux, des croix ou chevauchant un tréteau. Petit à petit les images s’enrichissent, les corps se dénudent, des fouets apparaissent et les dessins s’animent. Les lanières s’abattent sur les peaux livrées à leurs morsures, les zébrant de traces qui suivent le modelé des cordes. L’excitation monte en moi, ces animations muettes se conjuguent à la délicatesse de ses caresses.
Maintenant les images reçues ne sont plus des estampes, mais des femmes réelles qui gémissent sous les coups des verges qui marquent profondément leur peau. Je ne suis pas loin de jouir. Ses lèvres abandonnent mon sexe ; elle se jette sur le lit et m’offre son corps.
« BAISEZ-MOI ! »

Je me couche sur elle. Son sexe humide s’ouvre à ma pénétration. Elle se soumet aux mouvements synchrones de nos chairs et ralentit son discours intérieur ; tout en gémissant à mon oreille, elle accompagne de son corps ma fougue.
« Ne vous inquiétez pas, votre copine n’en saura rien. »
Elle n’a plus besoin de m’envoyer des images. Son abandon fusionnel suffit à la fertilisation de mon désir. Mais s’y ajoute une sensation inconnue, comme si ses caresses, effleurant mon dos et mes fesses, se poursuivaient en moi. Je ressens à l’intérieur de mon corps comme des baisers qui parcourent toutes les parties sensibles de mon anatomie proches de mon sexe érigé. Les sensations induites par ces effleurements insolites prolongent celles de mon pénis dressé dans son ventre et saisissent dans une même excitation toute ma sphère sexuelle.
Elle m’embrasse, me caresse la langue ; la perception me sidère tant que tout mon corps en frissonne. Et, incroyable, ses yeux rivés dans mon regard ont changé de couleur, ils ne sont plus bleus, mais noirs comme les miens.
Brutalement, un sentiment d’aimer les autres me submerge : je comprends que tous ont des qualités qu’il me faut respecter et préserver ; je me mets à adorer ma mère tendrement, à comprendre que mon père, sous ses airs de ne pas y toucher, nous chérit plus que tout au monde.
Tout cela arrive alors que son contact m’électrise. Je dépasse l’ultime palier et elle me chuchote : « doux... doux, soyez doux, encore... continuez encore... encore » et je me surprends en ne me libérant pas. Mon sexe semble grandir un peu plus dans l’autel de son amour, des orgasmes s’approchent, mais j’ai passion de l’attendre, d’espérer son plaisir, de l’appeler pour qu’il me libère de cette tension inconnue. Une
impression s’insinue, nous ne nous trouvons plus dans une chambre : nous sommes caressés par les vagues sur une plage de l’île de Grimsey ; la température est fraîche, presque clémente ; l’eau n’est pas de glace et joue de sa douce froideur avec l’excès de mon désir ; dans le ciel, le Soleil de minuit éclaire quelques vols de macareux qui s’évanouissent ; l’obscurité nous recouvre maintenant de mille feux de lumières magiques libérés par une aurore boréale qui enflamme les ténèbres privées d’astre du jour. Un léger vent glacé sèche l’humidité qui imprègne ma peau et contraste avec le feu qui nous consume. Elle a su m’emmener et me retenir.
Au début de notre corps à corps, elle me suggérait : « attendez ! »… Maintenant, elle s’écrie :
« VIENS AVEC MOI ! »

Je jouis en elle comme jamais, elle crie, gémit, hurle. Elle me serre d’une force étonnante comme si elle voulait fusionner nos corps. Nous restons ainsi de longues minutes étreints l’un dans l’autre. Mais j’ai encore l’impression qu’elle me câline de l’intérieur pour continuer mon plaisir. Elle discourt en moi, sans doute pour me dissuader de sombrer dans la somnolence réfractaire.
« Je suis la plus jeune des Princesses de la Terre, celles qui vous surveillent et parfois vous guident sans que vous le sachiez. Nous ne sommes pas des fées ou des elfes, car nous sommes humaines. Nous avons des pouvoirs qui vous sont inaccessibles, mais qui peuvent vous aider. Nous sommes aussi impitoyables, cruelles, amorales. Nous ne respectons pas l’individu, homme ou femme. Seul nous motive le devenir de votre espèce. Seuls nous intéressent ceux qui peuvent nous assister en se consacrant à l’avenir de l’humanité. »
Elle glisse une main vers son sac tombé à terre, se saisit d’une cigarette qui s’allume instantanément. Ses dires me sidèrent et appellent plein de questions, mais je ne sais comment l’interrompre.
« De temps en temps, quand votre société va mal, nous avons besoin de certains d’entre vous, de ceux qui nous font vous aimer, car dévoués aux autres, aux miséreux, aux faibles. Alors nous en faisons des dauphins qui vont, à un moment ou à un autre, se sacrifier dans ce but, leur
abnégation permettra alors à une partie de l’humanité de repartir dans la bonne direction. Même s’il faut en passer par la violence parfois, tant pis ! Tout à l’heure, je dirai ton destin. Mais tu es un de ces humains, tu te sacrifieras comme Jésus, Gandhi ou quelques autres avant toi, tu es un dauphin ! »
Elle m’embrasse à nouveau pour m’éviter de poser les mille interrogations qui me viennent. Elle me parle maintenant d’une voix très douce et un peu triste.
« Dommage, ce sera la seule fois pour nous deux…
— Vous êtes un rêve, Odile !
— Hélas unique, mon cher, je voulais t’offrir ce plaisir avant ton sacrifice.
— Sacrifice… Quel sacrifice ? Vous m’inquiétez !
— Bientôt tu comprendras, mais là, il nous faut partir vite, pas le temps d’une douche. »
Nous nous rhabillons en vitesse. Elle me laisse conduire cette fois. Je ne reconnais plus ma 106, un simple effleurement de l’accélérateur suffit à la faire bondir comme un dragster, c’est hallucinant !
« Maintenant, tu es prisonnier de ton destin, je te laisse cette place, car tu vas survivre à l’accident que nous allons avoir.
— Quel accident ?
— Nous allons être victimes d’un accrochage dans quelques minutes.
— Mais… on peut donc l’éviter.
— Hélas non ! c’est notre destinée, rien ne peut l’empêcher.
— Mais si vous le savez, pourquoi ne pas fuir ?
— Je vous l’interdis ! »
Je m’apprête à protester encore quand elle met sa main sur ma bouche.
« Moi, je mourrai officiellement...
— Non, je ne veux pas… pas vous.
— Mais je renaîtrai après, une Princesse ne peut
être tuée. Il n’y a rien à faire d’autre, conduis ! C’est la Princesse Mahâ qui veut ta mort. Dans la demi-heure qui vient, que tu sois en voiture, en métro, en avion, en bus, à pied, chez toi ou dans une mine désaffectée, tu seras victime de cette agression. La meilleure manière est encore l’accident, il n’y aura que peu de dommages collatéraux et tu as une chance de survie. De toute façon, c’est ce qui est prévu.
— Pourquoi ?
— Parce que plus encore que toi, futur dauphin, que ta copine, bientôt dauphine elle aussi, la petite fille que vous avez conçue ensemble sera indispensable, mais là nous ignorons actuellement pour quelle raison.
— Mais de quoi me parlez-vous ?
— Tu vas bientôt être papa, le préservatif qui s’est déchiré l’autre jour est le signe du destin. »
C’était il y a trois jours, comment peut-elle savoir cela ? Non je ne rêve pas ! Brutalement, elle est à califourchon sur mes genoux et m’embrasse avec passion alors qu’elle était sagement assise à ma droite l’instant d’avant... Un camion arrive en face, il est en travers de la route et sa remorque déséquilibrée se dirige droit sur notre voiture.
La dernière image que je vois est une femme en lévitation, vêtue d’une longue robe noire qui brille d’un éclat inhabituel.

(1) : Référence au film "Ne nous fâchons pas" de Georges Lautner.
(2) : Référence à la série "Les Cinq Dernières Minutes" de Claude Loursais.
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La sentinelle des mortes - Chapitre 1  Empty Re: La sentinelle des mortes - Chapitre 1

Message  Invité Sam 26 Nov 2011 - 21:36

Sans me transporter, l'écriture est assurément correcte, semblant savoir où aller. Rien qui ne m'ait pourtant surpris ici : une sexualité idéalisée, bien dans les codes, un destin hirsute, la fatalité, les princesses sensuelles et lascives, un enfant à naître prometteur et messianique, un soupçon de mystère, etc.. Tout cela est bien mené, mais ne correspond pas à mes goûts. Un bon départ, qui laisse attendre une quête initiatique efficace, si non tout à fait regardante à l'égard de la cohérence (par exemple, en quel honneur Odile s'offre-t-elle de la sorte à Sylvain ? Rien ne l'y obligeait.). Sans doute succombé-je au délire interprétatif en percevant des liens intertextuels avec l'incipit des Aventures de Télémaque de Fénelon (Odile m'apparaît comme un vague avatar de Calypso qui, éperdument amoureuse d'Ulysse dans l'Odyssée, l'a retenu sept ans durant sur son île d'Ogygie, avant de consentir à le relâcher à regret. Ne pouvant se consoler du départ d'Ulysse, la Calypso fénelonienne reçoit — quelle aubaine ! — le fils d'Ulysse, Télémaque, au terme d'une tempête brossée à gros traits, et exerce sur lui un érotisme fort ambigu…).

Des remarques, diverses :
- « je t’ai dit hier que je n’irai pas ! » : « n'irais » (concordance des temps, futur du passé) ;
- « Allô ! » : « Allo » sans accent circonflexe est la graphie recommandée par l'Académie française ;
- « « C’est bon ? s'informe Odile au portable [...] Ouille ! [...] Merci ! Bisous [...] » » : pourquoi employer ici « [...] », plutôt que de signes points de suspension ? ;
- « Si vous saviez qui je suis, vous vous prosterneriez à mes pieds, » : elle commence à m'agacer, avec son petit air hautain, celle-là ;
- « Je vais guider votre main, ainsi vous aurez l’examen sans difficulté. » : j'aurais bien aimé en avoir une du même modèle, pour l'examen de ce matin ;
- « environ 20 minutes » : en toutes lettres ;
- « on parlera de vous comme le nouvel Einstein. » : « comme du nouvel Einstein » ;
- « mon devoir et
noircit » : attention à bien mettre en page et à éviter ce genre de retours à la ligne impromptus ;
- « de big bang qui n’en est pas un » : eh, oh ! « Big Bang », tout en majuscules ;
- « Oui je sais, j’ai ajouté un petit développement sur un thème qui me tenait à cœur. » : fort invraisemblable, pour moi. Et le hors-sujet ? ;
- « mon murmure intérieur : » » : il faut retirer la paire de guillemets fermants, inutile ;
- « « Je suis une des Princesses de la Terre » : en revanche, ici, les guillemets ouvrants fonctionnent, selon la signalétique du dialogue de l'Imprimerie nationale (ils servent à marquer un alinéa intérieur) ;
- « l’éteindre ou l’attiser. » » : fin de la réplique, les guillemets fermants sont donc à leur place ;
- « très estampes japonaises. » : peut-être des guillemets seraient-ils utiles ici ;
- « savamment "nouées" » : peut-être des guillemets français seraient-ils préférables ici ;
- « saisissent dans une même excitation toute ma sphère sexuelle. » : je trouve la formule chichiteuse, maladroite en tout cas ;
- « doux... doux » : majuscule au premier « doux » ; vous n'employez pas les bons points de suspension « … » (Alt + 0133) ;
- « encore... continuez encore... encore » : même remarque sur les points de suspension ;
- « dans l’autel de son amour » : soit ;
- « l’obscurité nous recouvre maintenant de mille feux de lumières magiques » : l'oxymore est éprouvé ;
- « par une aurore boréale » : j'espérais que vous n'osiez pas ;
- « « attendez ! » : majuscule ;
- « ne Princesse ne peut
être tuée. » : retour à la ligne inutile ;
- « l’instant d’avant... » : pas les bons points de suspension.

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Message  Janis Dim 27 Nov 2011 - 13:56

oui, c'est correct, c'est assez solide, on sent un projet cohérent. Mais j'avoue est-ce mon grand âge je préfère ray badbury, ou Cristal qui songe pour le fantastique, et Apollinaire pour l'érotique
Janis
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