Poèmes de "La sentinelle des mortes"

[MémoireDuTemps]

Bonsoir. Voilà, j'écris un roman et il m'arrive d'y inclure quelques vers de ma composition pour égayer, rythmer ou autre... et aussi quelques détournements de poèmes.
Le contexte de ce premier poème (je n'ouvrirai qu'un fil pour tous, car c'est un ensemble). Un jeune homme a rencontré une jeune femme qui semble avoir des pouvoirs incroyables comme par exemple ouvrir à distance les serrures. Là elle vient de s'introduire dans un appartement de cette manière (il sera inclus dans le chapitre posté sur prose). En plus, j'ai une hésitation pour un ver...

« Vous êtes chez vous ?
— Non, pourquoi ? »
Elle me regarde, espiègle, et chantonne.
« Partout est ma maison
Ailleurs la déraison
Partout est mon cher monde
Sinon chère est ma fronde
Partout est ma demeure
Ou hélas je me meurs ( / Où hélas je ne meure / Où débordent mes mœurs )
Partout est mon domaine
Par là où je t’emmène. »
Elle rit.
« J’ai une heure à vous consacrer grâce à l’agilité de votre plume...

[Invité]

Je ne sais pas quel est son rapport à la mort , mais il me semble que

Où débordent mes mœurs

convient mieux.

[MémoireDuTemps]

Les trois conviendraient... elle fait partie des Princesses de la Terre dont la raison de vivre est l'humanité (sinon elle "meurt") elle est quasi immortelle dans ce cas (donc ne peut mourir) et a des mœurs très libres d'où la version 3...

Merci Coline ☺

[Artnow]

« Vous êtes chez vous ?
— Non, pourquoi ? »
Elle me regarde, espiègle, et chantonne.
« Partout est ma maison
Ailleurs la déraison
Partout est mon cher monde

Jusque là c'est assez correct « dans l'esprit » mais plus la suite qui serait à mon avis à revoir : vous êtes un peu trop dans la grosse rime sans surprise où l'on perçoit la suite sans même avoir lu :

Sinon chère est ma fronde

Le « sinon chère » dont la formulation ne me semble extraordinaire

Partout est ma demeure
Ou hélas je me meurs ( / Où hélas je ne meure / Où débordent mes mœurs )

aucun des 3, poétiquement parlant et sur l'écriture

Partout est mon domaine
Par là où je t’emmène. »
Elle rit.
« J’ai une heure à vous consacrer grâce à l’agilité de votre plume...

La fin correcte dans un autre contexte qu'une production poétique mais dans l'ensemble le passage « poétique » me semble très léger.

[MémoireDuTemps]

Merci Artnow, je vais améliorer ! Mais je suis une parfaite débutante dans ce domaine, je suis plutôt romancière, essayiste, humoriste...
Mon objectif n'est donc pas d'écrire un recueil de poésie, mais d'inclure à mon roman quelques vers ou chansons (par exemple je vais "détourner" "ne me quittes pas")... la chanson pour animer, les vers pour rythmer, accentuer...

Notamment une scène : deux mégères calomnient une femme décédée qui vient d'être incinérée (hélas j'ai assisté à ce "spectacle" lamentable lors du décès de ma mère)...
Pour rythmer le flot de saloperies basées sur les rumeurs, j'avais interrompu les dialogues de ces quatre vers disséminés dans le texte :

Rumeur c’est leurs mœurs… Horreur, tu en meures !
Rumeur c’est un leurre… Horreur, tu en pleures !
Rumeur elles en rient… Horreur, tu en cries !
Rumeur est tarie… Bonheur, tu souris !

et je viens d'écrire ces quatre nouveaux

Calomnies honnies… Calomnies tu nies !
Calomnies manies… Calomnies tournis
Calomnies fournies… Calomnies dénie !
Calomnies ternies… Calomnies finies

[Annie]

« Partout est ma maison
Ailleurs la déraison
Partout est mon cher monde
Sinon chère est ma fronde
Partout est ma demeure
Ou hélas je me meurs ( / Où hélas je ne meure / Où débordent mes mœurs )
Partout est mon domaine
Par là où je t’emmène. »

Comme vous n'avez pas publié votre version corrigée, il n'est peut être pas trop tard pour suggérer des modifications.
« Partout est ma maison
Ailleurs la déraison"
cerne la déraison, ou cernée de déraison, avec l'image du cercle.

"Partout est mon cher monde"
je trouve ce vers vraiment vilain! Partout s'étend le monde, à moins de mettre un verbe plus précis rougit, rugit, glapit, selon le sens du texte que je ne connais pas.

"Sinon chère est ma fronde"
j'avoue ne pas comprendre, mais pour enchaîner avec le vers précédent, que dérange ma fronde; ou un verbe plus fort : renverse, bouscule...

"Partout est ma demeure
Ou hélas je me meurs ( / Où hélas je ne meure / Où débordent mes mœurs )"
alors elle meurt ou elle meurt pas? Et votre réponse à coline Dé n'éclaire pas la question! la 3° proposition semble la plus naturelle, si j'ose dire.

"Partout est mon domaine
Par là où je t’emmène. »
le "par là" rape; c'est là que je t'emmène, viens que je t'y emmène.

Faites en ce que vous voulez, j'aimerais connaître votre version révisée.

[MémoireDuTemps]

Merci de vos commentaires... je réfléchis avec vos conseils pour améliorer ces mots, ceci est un projet qui avance mais de longue haleine... déjà j'ai trouvé à remplacer certains "est" par d'autres verbes... je reviendrai vers vous un peu plus tard pour vous donner une version plus accomplie (par exemple "vis mon cher monde" ou "va ma fronde") À bientôt et plein de mercis.

[MémoireDuTemps]

Bon je refais un essai. Je précise que la signification de ce poème se trouve dans le roman et pour le personnage-spectateur, elle se trouvera peu après dans le temps quand elle dévoilera qui elle est : une des Princesses de la Terre, "anonyme" dans le monde mais qui peut faire disparaître l'humanité, dont la raison d'être est de surveiller et protéger l'humanité (sauf contre elle-même) et, si celle-ci disparaît, elle "meurt" pour un temps... mais sinon elle ne peut mourir, que ces princesses sont des femmes très libres de mœurs... et qu'en plus parmi ces Princesses, elle est l'indisciplinée (d'où "ma fronde").

Voici donc ma dernière version, tenant compte de certaines remarques :

Partout est ma maison
Ailleurs : la déraison !
Partout est ma demeure
Sans elle, qu'en moi je meure
Partout vit mon cher monde
Pas touche ou va ma fronde
Partout, sise à demeure
Où hélas je n’en meurs
Partout, vois mon domaine
Viens là que je t’emmène
Partout dans ma demeure
Où débordent mes mœurs

[Pascal-Claude Perrault]

Chère Mémoire,

Partout est ma maison
Ailleurs : la déraison !
Partout est ma demeure
Sans elle, qu'en moi je meure
Partout vit mon cher monde
Pas touche ou va ma fronde
Partout, sise à demeure
Où hélas je n’en meurs
Partout, vois mon domaine
Viens là que je t’emmène
Partout dans ma demeure
Où débordent mes mœurs

Tu ne vas pas publier ça j'espère ?!

" Sans elle, qu'en moi je meure "

Ça craint !

Écoute, je pense qu'il faut donner du sens en simplifiant tout cela. Faut pas se prendre la tête comme ça. Un texte doit être spontanément compréhensible, or ici je me tords les neurones. Simplicité, zen, épuration...

Amicalement,

P.-C. Perrault

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